Orwell aujourd'hui

[SShut7pi]

Instant paranoïaque (oui, j'aime Baudrillard, beaucoup) :

La démocratie libérale constituerait notre horizon indépassable. Notre système mène désormais une vie
autonome : malheureusement pour nous, il n'y a plus de têtes à couper, et aucun lobby, aussi puissant soit-il, ne semble en mesure de pouvoir prétendre diriger le cours du monde, hyper-complexe et imprévisible. La fenêtre de tir est étroite, et l'action collective visant à diriger un changement requiert une mobilisation de savoirs hétérogènes : économiques, historiques, psychologiques, sociologiques, éthiques,
environnementaux.


Pendant que nous discutons des possibilités résiduelles de l'action, le système tend à se refermer sur lui-même, s'appuyant sur la logique combinée du marché et des médias : les médias donnent envie, le marché fournit. Ce système prétend former un espace total, un substitut artificiel à la réalité, un espace suffisant et satisfaisant. C'est la disparition de la réalité.

Pour se refermer complètement, le système a besoin de deux choses : liquider l'humain en le réduisant à la jouissance individualiste (victoire de Sade), et réécrire l'histoire.

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Une citation :

« Une société totalitaire qui parviendrait à se perpétuer instaurerait probablement un système de pensée schizophrénique dans lequel les lois du sens commun demeureraient valables dans la vie quotidienne et dans certaines sciences exactes, mais dont politiciens historiens et sociologues pourraient ne tenir aucun compte. Il existe déjà une foule de gens qui jugeraient scandaleux de falsifier un manuel scientifique mais ne trouveraient rien à redire à la falsification d'un fait historique. C'est au point de confluence de la littérature et de la politique que le totalitarisme exerce la plus
forte pression sur les intellectuels » George Orwell.

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La présentation d'un dossier d'une revue auquel Oos de Philautarchie a contribué (Cliniques méditerrannéens, numéro 81, L'imposture dans le siècle)

"Que le sujet soit, de structure, en position d'imposture, n'implique pas qu'il assume toujours de la même façon cette position. Qu'il s'en arrange et en vive, le mène tout droit sur les rives de l'imposture dite « pathologique ». Ce qui éclaire certainement d'un jour nouveau le rapport de la science à l'imposture, la science en acceptant de jouer le rôle de garante de la vérité, ne peut que la mettre alors en position d'imposture structurelle. Position dont elle cherche ensuite à se démettre en en accusant « l'autre », par exemple sous couvert d'« évaluation ». Ce siècle naissant, s'il entend se donner la science pour religion, ne peut dès lors que faire le lit, et le succès annoncé, de l'imposture - précisément."

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Il me semble que tout ceci s'accomplit sous nos yeux. Je reprends l'exemple d'Onfray, mais ce n'est pas le seul.

On a là quelqu'un qui est présenté comme un rebelle s'opposant à l'intelligentsia parisienne. Pourtant, si l'on regarde bien, il n'est absolument pas opposé au système, il s'intègre parfaitement dans le capitalisme et le brosse dans le sens du poil : il prône une jouissance individualiste sous couvert d'un engagement avec Mélenchon; il a entrepris de réécrire et de simplifier grossièrement l'histoire (Kant précurseur d'Eichmann, Jésus augurant Hiroshima), et vend très très bien. Mais Onfray n'est pas ici l'élément important, il est interchangeable.

Ce qui est subversif de nos jours, c'est de refuser de jouir en individualiste, d'accepter le manque et la frustration.

Ce qui est inquiétant, c'est que le spectacle fonctionne parfaitement. La mémoire des journalistes est de plus en plus courte. Je crois qu'à ce rythme, on va pouvoir réinventer l'existentialisme dans 4 ans, le marxisme dans 10 ans, voire, pourquoi pas, la Réforme protestante dans 15 ans. La puissance d'absorption du capitalisme semble infinie. Je suis à la fois complètement fasciné et terriblement effrayé.

Je trouve que les écrits d'Orwell, les travaux de l'école de Francfort, ceux de Jean Baudrillard et le "Kant avec Sade" de Lacan sont de merveilleux outils pour interpréter ce qui nous arrive.

[Vargas]

[joseph1]

Le mot novlangue est une traduction de newspeak. Ce dernier terme apparaît dans  "1984" d'Orwell qui y décrit les rouages d'une société totalitaire. Pour les francophones novlangue renvoie immédiatement à ce monde totalitaire où l'on manipule les mots pour transformer la perception de la réalité.
Certains voudraient bannir ce mot "novlangue" pour le remplacer par "néoparler ou néoparle " très proche de "newspeak". Cela ferait cependant  perdre toute la force évocatrice propre à la traduction actuelle. La mise en exergue d'une des modalités de construction du totalitarisme deviendrait difficile. Les nouvelles traduction "néoparler ou néoparle " effacent la portée de "novlangue". C'est un exemple de mise en œuvre de la novlangue.

source,

extrait de wikipedia :
"
La (ou le) novlangue (en anglais Newspeak), ou néoparler ou néoparle dans des traductions récentes, est la langue officielle d'Océania, inventée par George Orwell pour son roman d'anticipation 1984

[Bergame]

Orwell aujourd'hui : Sur la réécriture de l'histoire. Je ne connaissais pas l'initiative de ce groupe de journalistes du New York Times, mais elle est franchement assez édifiante !
Bon, ils ne feront jamais aussi fort que Netflix présentant un Achille noir...

[neopilina]

Le wokisme me hérisse, c'est se tromper, à peu de frais, en terme de neurones mobilisés, de combat. Comme l'orthographe inclusive, dans une langue comme le français, où le neutre n'existe absolument pas. Je regrette de ne pas l'avoir mis de coté mais j'avais lu un article d'un anglophone plus que distingué (un universitaire), que si en anglais certaines choses étaient possibles, elles ne l'étaient absolument pas en français, en clair il suggérait que l'anglais, bien plus malléable, flexible, etc., se prêtait au wokisme. Une rose, un oeillet, une pomme, un citron, etc., et oui, " c'est comme ça ", et je n'en serais pas. Si j'écris : " Je lui ai dit ", sans autre précision, le sexe de " lui " n'est pas identifiable, etc.
Pour l'Achille noir. Je rappelle que je ne lis pas l'anglois. Mais la formule, juste la formule " Achille noir " a déclenché la première hilarité du jour, C'est bien connu, Gengis Khan était un rital du Bronx ! Et comme le Monde est devenu affreusement inquisiteur, je précise que l'un de mes meilleurs amis est " une moitié de rital ", un bi-national.

[Bergame]

Ah oui, tu n'es donc pas bien au courant de ce mouvement. En UK, tu as une série très populaire qui adopte comme toile de fond la Régence du début du XIXe, avec un aristocrate, le "duc de Hastings"... noir. Plus fort encore, tu en as une autre sur la vie d'Anne Boylen avec dans le rôle principal ... idem.
Et si tu traduis les articles des grands médias sur ces sujets, tu verras qu'après un premier rideau de supposée contre-argumentation ("mais bien sûr qu'il y avait des Noirs dans l'Angleterre du XVIe siècle !"), la conclusion est claire : Ceux que ça ennuie de voir une Anne Boylen noire sont des racistes.

Tu vas voir, néo : Pour l'instant, tu es manifestement un peu ignorant de tout cela, tu peux encore te croire du bon côté du manche. Mais le temps n'est plus très loin où, toi aussi, un jour, brusquement, tu te découvriras "Fasciste". Ce jour-là, tu penseras peut-être à moi, tu verras : Au départ, ça surprend.  

[neopilina]

Tu vas voir, néo : Pour l'instant, tu es manifestement un peu ignorant de tout cela, tu peux encore te croire du bon côté du manche. Mais le temps n'est plus très loin où, toi aussi, un jour, brusquement, tu te découvriras "Fasciste". Ce jour-là, tu penseras peut-être à moi, tu verras : Au départ, ça surprend.  

Je l'ai déjà compris. D'où l'évocation de mon pote, qui fait le meilleur café du monde (i.e. porté à ma " connaissance ") avec sa minuscule cafetière iconique (mais dont j'ai oublié le nom). Hugh, j'ai dit :

Le wokisme me hérisse ...

Et je précise : le caractère cosmétique a posteriori de la chose saute à la figure du dialecticien. En clair, l'intention est bonne, l'outil mauvais, et donc ses excès intrinsèques sont sortis de la " boite " aussi rapidement que possible.

[Vanleers]

Le mot novlangue est une traduction de newspeak. Ce dernier terme apparaît dans  "1984" d'Orwell qui y décrit les rouages d'une société totalitaire. Pour les francophones novlangue renvoie immédiatement à ce monde totalitaire où l'on manipule les mots pour transformer la perception de la réalité.

Victor Klemperer a analysé la novlangue nazie dans Lingua Tertii Imperii.
La philosophie, en tout cas la philosophie comme manière de vivre et recherche de la vie bonne, initie un décryptage des novlangues qui asservissent les hommes.

[Omer Desseres]

Instant paranoïaque (oui, j'aime Baudrillard, beaucoup) :

La démocratie libérale constituerait notre horizon indépassable. Notre système mène désormais une vie
autonome : malheureusement pour nous, il n'y a plus de têtes à couper, et aucun lobby, aussi puissant soit-il, ne semble en mesure de pouvoir prétendre diriger le cours du monde, hyper-complexe et imprévisible. La fenêtre de tir est étroite, et l'action collective visant à diriger un changement requiert une mobilisation de savoirs hétérogènes : économiques, historiques, psychologiques, sociologiques, éthiques,
environnementaux.


Pendant que nous discutons des possibilités résiduelles de l'action, le système tend à se refermer sur lui-même, s'appuyant sur la logique combinée du marché et des médias : les médias donnent envie, le marché fournit. Ce système prétend former un espace total, un substitut artificiel à la réalité, un espace suffisant et satisfaisant. C'est la disparition de la réalité.

Pour se refermer complètement, le système a besoin de deux choses : liquider l'humain en le réduisant à la jouissance individualiste (victoire de Sade), et réécrire l'histoire.

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Une citation :

« Une société totalitaire qui parviendrait à se perpétuer instaurerait probablement un système de pensée schizophrénique dans lequel les lois du sens commun demeureraient valables dans la vie quotidienne et dans certaines sciences exactes, mais dont politiciens historiens et sociologues pourraient ne tenir aucun compte. Il existe déjà une foule de gens qui jugeraient scandaleux de falsifier un manuel scientifique mais ne trouveraient rien à redire à la falsification d'un fait historique. C'est au point de confluence de  la littérature et de la politique que le totalitarisme exerce la plus
forte pression sur les intellectuels »  George Orwell.

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La présentation d'un dossier d'une revue auquel Oos de Philautarchie a contribué (Cliniques méditerrannéens, numéro 81, L'imposture dans le siècle)

"Que le sujet soit, de structure, en position d'imposture, n'implique pas qu'il assume toujours de la même façon cette position. Qu'il s'en arrange et en vive, le mène tout droit sur les rives de l'imposture dite « pathologique ». Ce qui éclaire certainement d'un jour nouveau le rapport de la science à l'imposture, la science en acceptant de jouer le rôle de garante de la vérité, ne peut que la mettre alors en position d'imposture structurelle. Position dont elle cherche ensuite à se démettre en en accusant « l'autre », par exemple sous couvert d'« évaluation ». Ce siècle naissant, s'il entend se donner la science pour religion, ne peut dès lors que faire le lit, et le succès annoncé, de l'imposture - précisément."

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Il me semble que tout ceci s'accomplit sous nos yeux. Je reprends l'exemple d'Onfray, mais ce n'est pas le seul.

On a là quelqu'un qui est présenté comme un rebelle s'opposant à l'intelligentsia parisienne. Pourtant, si l'on regarde bien, il n'est absolument pas opposé au système, il s'intègre parfaitement dans le capitalisme et le brosse dans le sens du poil : il prône une jouissance individualiste sous couvert d'un engagement avec Mélenchon; il a entrepris de réécrire et de simplifier grossièrement l'histoire (Kant précurseur d'Eichmann, Jésus augurant Hiroshima), et vend très très bien. Mais Onfray n'est pas ici l'élément important, il est interchangeable.  

Ce qui est subversif de nos jours, c'est de refuser de jouir en individualiste, d'accepter le manque et la frustration.

Ce qui est inquiétant, c'est que le spectacle fonctionne parfaitement. La mémoire des journalistes est de plus en plus courte. Je crois qu'à ce rythme, on va pouvoir réinventer l'existentialisme dans 4 ans, le marxisme dans 10 ans, voire, pourquoi pas, la Réforme protestante dans 15 ans. La puissance d'absorption du capitalisme semble infinie. Je suis à la fois complètement fasciné et terriblement effrayé.

Je trouve que les écrits d'Orwell, les travaux de l'école de Francfort, ceux de Jean Baudrillard et le "Kant avec Sade" de Lacan sont de merveilleux outils pour interpréter ce qui nous arrive.

Je lis le message de SShut7pi et je vois qu'il joue la carte produite habituellement par l'étroitesse des esprits tombant à petits bras raccourcis par des petites raisons petitement contruites sur de bien petites idées.

Je relève le passage suivant :

«Il me semble que tout ceci s'accomplit sous nos yeux. Je reprends l'exemple d'Onfray, mais ce n'est pas le seul.
On a là quelqu'un qui est présenté comme un rebelle s'opposant à l'intelligentsia parisienne. Pourtant, si l'on regarde bien, il n'est absolument pas opposé au système, il s'intègre parfaitement dans le capitalisme et le brosse dans le sens du poil : il prône une jouissance individualiste sous couvert d'un engagement avec Mélenchon; il a entrepris de réécrire et de simplifier grossièrement l'histoire (Kant précurseur d'Eichmann, Jésus augurant Hiroshima), et vend très très bien. Mais Onfray n'est pas ici l'élément important, il est interchangeable.»

Et j'y vois le procédé habituel des petits esprits s'appuyant sur ce qui a l'air de les éblouir par le principe de la meute.

Car, en effet, il y a en France une meute anti-Onfray. Cette meute ignore magnifiquement la notoriété et le respect que lui portent les petites gens du peuple Français et - mesurez bien - et la totalité des penseurs, des philosophes et des professeurs de philosophie des nations où sont publiées les traductions des ouvrages de Michel Onfray ... C'est confirmé,«Nul n'est prophète en son pays» ...

Il y a en France un sérieux problème politique littéralement déprimant pour ceux qui voient comment est géré leur pays. Je dis bien «leur» pays, car politiquement, pardonnez-moi, mais je ne suis plus Français. Je ne garde la nationalité dont j'ai hérité par le sol et le sang que dans le domaine exclusivement culturel.

Michel Onfray «est interchangeable» nous dit notre «penseur» de la meute aveugle. Hé bien qu'il me montre avec qui il va échanger l'équivalent de la revue «Front Populaire» fondée par Onfray, revue que le pouvoir parisien lit attentivement en compagnie des capitalistes maîtres de la pensée française achetée à coup de milliards par les vrais capitalistes, qui ne trouve pas grand chose à reprocher à Michel Onfray, tant est réelle et vérifiable le tableau de la politique française donnée par FP, qui est littéralement déprimante, et qui ne semble pas toucher les multi-milliardaires français, car les affaires roulent bien chez les propriétaire des seuls cerveaux qui les intéressent, à savoir les cerveaux disponibles pour les messages de Coca-Cola.

je relève aussi le passage suivant :

«Ce qui éclaire certainement d'un jour nouveau le rapport de la science à l'imposture, la science en acceptant de jouer le rôle de garante de la vérité, ne peut que la mettre alors en position d'imposture structurelle. Position dont elle cherche ensuite à se démettre en en accusant « l'autre », par exemple sous couvert d'« évaluation ». Ce siècle naissant, s'il entend se donner la science pour religion, ne peut dès lors que faire le lit, et le succès annoncé, de l'imposture - précisément».

A-t-on vu réflexion aussi débile que ça sur la science de la part d'un personnage se prenant pour un penseur et qui ne voit pas l'ignorance crasse sur laquelle il fonde sa pensée. Mais les scientifiques ont l'habitude. Ça fait 2500 ans qu'on leur sert une telle débilité par l'intermédiaire des idéalistes totalitaristes qui ne voient pas la déroute qui est la leur ! ... L'étude scientifique de toutes les connaissances que constitue l'épistémologie est en train d'organiser leur faillite depuis quelques siècles, mais le monde pourrait bien disparaître, ils ne s'en apercevraient même-pas, juchés qu'ils sont sur les cimes apocalyptiques de leur amphigourique loghorée logo logique ...


Je continuerai plus tard ...

À bientôt ...

.

[Omer Desseres]

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Je relève la remarque suivante :

«[Michel Onfray ] a entrepris de réécrire et de simplifier grossièrement l'histoire (Kant précurseur d'Eichmann [..])»

Pour affirmer une telle stupidité, il faut avoir omis volontairement ou par impuissance de consulter les minutes du procès d'Eichmann à Jérusalem.

Ces minutes sont parues dans le New York Times et quiconque peut les consulter à la Library of Congress de Washington DC.

Je l'ai ai lues à mesure de leur parution dans les années 60.

Il faut ne pas avoir compris les remarques d'Eichmann sur l'excuse qu'il donne à ses juges en s'appuyant sur Kant pour échapper à la mort qui le guette de près. Eichmann s'exprime clairement sur l'impératif kantien de l'obéissance à l'État.

Eichmann a eu raison dans son développement kantien voulant justifier l'innocence qu'il avait avancé au sujet de l'obéissance kantienne à l'État.

Mais ce n'est pas ça qui lui a permis d'éviter sa condamnation à mort ni son exécution.

Cette condamnation à mort et cette exécution, c'est aussi celles de Kant et des nombreuses idioties qu'il a proférées sans même s'en rendre compte, ce que les kantiens, les idéalistes platoniciens et les professeurs de philosophie français ne comprennent pas encore malgré une science de l'épistémologie sans défaut, science qu'ils ne comprennent évidemment pas non plus.

À partir des minutes du procès d'Eichmann conservées à la Library of Congress de Washington DC (quand on vend assez de livres on est assez riche pour se payer le voyage, messieurs les maître de la pensée ratée), Michel Onfray a publié Le canari du nazi qu'aucun kantien, idéaliste platonicien ou professeur de philosophie français n'a lu, évidemment, ce qui n'a jamais empêché de reproduire bêtement les textes recopiés 10 et 100 fois par d'autres penseurs de la bêtise éternelle (on se fatigue pas et on est payé pareil, n'est-ce pas ?).

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[Omer Desseres]

Orwell aujourd'hui : Sur la réécriture de l'histoire. Je ne connaissais pas l'initiative de ce groupe de journalistes du New York Times, mais elle est franchement assez édifiante !

Je pense qu'une erreur fondamentale s'est glissée dans le fait de prendre la pensée d'Orwel et de s'en servir pour donner une explication du totalitarisme d'aujourd'hui, qui est celui du Wokisme + la Cancel Culture.

La différence essentielle entre le totalitarisme d'Orwel et celui du Wokisme + la Cancel Culture, c'est que le totalitarisme de 1984 - avec celui de La ferme des animaux - est une réaction au totalitarisme du nazisme et du communisme plaçant à la tête de la dictature UN personnage, Hitler ou Staline, en tant qu'unique «Big Brother Watching Every One»

Le totalitarisme du Wokisme + la Cancel Culture, c'est celui de chacun, c'est celui de tous contre tous, c'est celui où le plus petit peigne-cul comme le chef de multinationale a le pouvoir d'éliminer socialement, intellectuellement et même physiquement n'importe quel autre peigne-cul ou personnage d'importance intellectuelle ou économique et financière selon le seul critère appliqué n'importe où, n'importe quand, n'importe comment par n'importe quelle volonté individuelle. Le potentiel est aujourd'hui de 6 à 8 milliards de dictateurs aussi absolutistes que l'étaient Hitler ou Staline. Nous avons aujourd'hui le potentiel d'une émergence qualitative provoquée par une expansion quantitative.

Ni le peigne-cul ni le chef d'entreprise ne se fatiguera à faire mettre par des exécutants la tête de quelqu'un dans une cage habitée par un rat, comme le fait le Big Brother de 1984.

La subtilité la plus cynique au sens ignoble est l'apanage du totalitarisme Woke + Cancel.

Le peigne-cul appellera ses «suiveurs» à pourrir la vie de l'individu à éliminer ainsi que celle de toute sa famille par intervention excessivement bruyante 24 heures sur 24 jusque devant la porte où habite l'individu ainsi condamné sans procès, qui devra fuir non pas de sa seule maison, mais du pays entier si l'envie de dormir le prend.

L'étudiant fera chanter le directeur de l'université où il étudie pour que celui-ci foutte à la porte le professeur qui n'aura pas fait son acte de contrition étalant la blancheur de sa peau sous l'éclairage du supprémacisme dont il est responsable biologiquement par la blancheur de son tein. Avec en plus le rapport négatif envoyé sur ce professeur à l'adresse courriel et postale de toutes les universités du pays.

Le chef d'entreprise woke fouttra tous ceux qu'il aura jugés digne de la cancel culture, en n'hésitant donc pas à fournir à tous les employeurs du pays un rapport de l'incompétence du licencié sans procès. Les chefs wokes des Gafam sont aujourd'hui intraitables sur la question.

Ces actions ont provoqué aux États-Unis l'expatriation de plusieurs centaines d'Américains à destination de la Chine !

Il ne faut pas s'amuser à leur parler de gouvernement mondial fondé sur la pensée Occidentale ...

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[joseph1]

« Nous ne voulons pas convaincre les gens de nos idées, nous voulons réduire le vocabulaire de telle façon qu’ils ne puissent plus exprimer que nos idées. »
Inspiré d 'Orwell

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