ERMVPS
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ERMVPS
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J'ai un souvenir qui me surprend aujourd'hui comme la minuscule explosion d'une minuscule madeleine.
J'était jeune. C'était à l'époque où je suivais un cours de philosophie auprès d'un professeur dont je ne dirais rien mis à part qu'il m'avait donné la preuve incontestable de sa très intellectuelle imbécillité. Il est fort possible que ce personnage soit à l'origine exacte de ma fuite de la philosophie.
Cela dit, à cette époque j'avais un ami, peut-être le plus grand ami de toute ma vie. Cette amitié m'avais fait dire un jour devant tout le monde que si j'avais été homosexuel je serais tombé amoureux de lui. C'est pour dire !
Je me souviens aussi d'une chose importante : mon ami avait un savoir philosophique que je pourrais situer à des milliers de milliards d'années-lumière du mien. Il avait 17 ans. J'avais 17 ans aussi. Son savoir philosophique lui venait d'une longue maladie qui l'avait longtemps cloué au lit et au fauteuil. Pendant des années et des années. Il avait eu la lecture comme seule et unique activité. Et il s'était entiché de philosophie. Il m'a toujours donné la nette impression de tout savoir sur la pensée des penseurs de l'occident.
Un jour de discussion sur un banc du parc Pinel, à Toulouse, dans ce quartier au nom étrange (Moscou), je lui fait part de cette idée qui me trottait par la tête depuis toujours : à savoir que j'avais la nette impression d'être éternel ! Sa réaction fut immédiate : «Vois Spinoza» m'a-t-il dit…
J'ai évidemment lu Spinoza, et je n'y ai rien compris. Je veux dire que je suis bien tombé sur les trois types de savoirs ou je ne savais pas quoi qui allait me mener à l'éternité. Sauf que je ne voyait pas dans une volonté studieuse l'éternité qui s'imposait je ne savais par comment, mais certainement pas au moyem de paliers de savoir dans lesquels je ne me reconnaissais certainement pas.
Mon ami avait-il raté son coup ? Peut-être ...
Mon éternité personnelle a jailli à mon entendement au moment où je me suis vu devant les passages suivants de la pensée de Nietzsche.
Le Gai Savoir
« Que diriez-vous si un jour ou une nuit un démon se glissait furtivement dans la plus profonde solitude de votre âme et vous disait :
"Cette vie, telle que tu la vis maintenant et telle que tu l'as vécue, il te faudra la revivre encore une fois et encore d'innombrables fois ; et il n'y aura rien de nouveau en elle, mais chaque douleur et chaque joie et chaque pensée et soupir et tout ce qui est inexprimablement petit et grand dans ta vie devra revenir pour toi, tout dans le même enchaînement et succession — et de la même manière cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et de la même manière ce moment et moi-même. L'éternel sablier de l'existence sera renversé encore et encore, — et toi avec lui, poussière des poussières !”»
Ainsi parla Zarathoustra
« L’anneau de l’éternité se referme toujours de nouveau :—et cette volonté parle, ainsi j’ai voulu. Mais quand ?
Et ce fut justement là ma grande libération : que je ne suis pas devenu esclave du passé. [...] J’ai marché bien loin au-dessus de moi-même, j’ai passé le même chemin encore une fois, et toujours encore le même chemin.
J’ai été brûlé par l’éternel retour.»
Par-delà le bien et le mal
« La perspective du plus grand fardeau — cette pensée : “Ce que tu vis actuellement, tu devras le vivre une fois de plus et d'innombrables fois encore” — serait la plus lourde fardeau, et qui ne serait pas capable de supporter cela, se mettrait aussitôt en route pour autre chose. »
Ces œuvres s'inscrivent dans une période intense de production philosophique pour Nietzsche, où il développe et approfondit plusieurs de ses idées majeures, comme celle de l'Éternel Retour du Même.
Je me suis inspiré du sigle ERMVP de Claude Laruelle ayant développé son ouvrage «Nietzsche contre Heidegger» pour faire produire par ma petite et humble tête de jeune con le sigle ERMVPS (Éternel Retour du Même, Volonté de Puissance, Surhomme) qui représente le sigle d'une triade aussi fulgurante à mon entendement que mon autre triade, celle qui me permet de me bénir moi-même au nom de l'Art, de la Science et de la Philosophies. Ainsi soit-il, ajouterais-je en remerciement et adieux radicalement matérialistes, scientifiques et athées à ma culture judéo-chrétienne ...
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J'ai un souvenir qui me surprend aujourd'hui comme la minuscule explosion d'une minuscule madeleine.
J'était jeune. C'était à l'époque où je suivais un cours de philosophie auprès d'un professeur dont je ne dirais rien mis à part qu'il m'avait donné la preuve incontestable de sa très intellectuelle imbécillité. Il est fort possible que ce personnage soit à l'origine exacte de ma fuite de la philosophie.
Cela dit, à cette époque j'avais un ami, peut-être le plus grand ami de toute ma vie. Cette amitié m'avais fait dire un jour devant tout le monde que si j'avais été homosexuel je serais tombé amoureux de lui. C'est pour dire !
Je me souviens aussi d'une chose importante : mon ami avait un savoir philosophique que je pourrais situer à des milliers de milliards d'années-lumière du mien. Il avait 17 ans. J'avais 17 ans aussi. Son savoir philosophique lui venait d'une longue maladie qui l'avait longtemps cloué au lit et au fauteuil. Pendant des années et des années. Il avait eu la lecture comme seule et unique activité. Et il s'était entiché de philosophie. Il m'a toujours donné la nette impression de tout savoir sur la pensée des penseurs de l'occident.
Un jour de discussion sur un banc du parc Pinel, à Toulouse, dans ce quartier au nom étrange (Moscou), je lui fait part de cette idée qui me trottait par la tête depuis toujours : à savoir que j'avais la nette impression d'être éternel ! Sa réaction fut immédiate : «Vois Spinoza» m'a-t-il dit…
J'ai évidemment lu Spinoza, et je n'y ai rien compris. Je veux dire que je suis bien tombé sur les trois types de savoirs ou je ne savais pas quoi qui allait me mener à l'éternité. Sauf que je ne voyait pas dans une volonté studieuse l'éternité qui s'imposait je ne savais par comment, mais certainement pas au moyem de paliers de savoir dans lesquels je ne me reconnaissais certainement pas.
Mon ami avait-il raté son coup ? Peut-être ...
Mon éternité personnelle a jailli à mon entendement au moment où je me suis vu devant les passages suivants de la pensée de Nietzsche.
Le Gai Savoir
« Que diriez-vous si un jour ou une nuit un démon se glissait furtivement dans la plus profonde solitude de votre âme et vous disait :
"Cette vie, telle que tu la vis maintenant et telle que tu l'as vécue, il te faudra la revivre encore une fois et encore d'innombrables fois ; et il n'y aura rien de nouveau en elle, mais chaque douleur et chaque joie et chaque pensée et soupir et tout ce qui est inexprimablement petit et grand dans ta vie devra revenir pour toi, tout dans le même enchaînement et succession — et de la même manière cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et de la même manière ce moment et moi-même. L'éternel sablier de l'existence sera renversé encore et encore, — et toi avec lui, poussière des poussières !”»
Ainsi parla Zarathoustra
« L’anneau de l’éternité se referme toujours de nouveau :—et cette volonté parle, ainsi j’ai voulu. Mais quand ?
Et ce fut justement là ma grande libération : que je ne suis pas devenu esclave du passé. [...] J’ai marché bien loin au-dessus de moi-même, j’ai passé le même chemin encore une fois, et toujours encore le même chemin.
J’ai été brûlé par l’éternel retour.»
Par-delà le bien et le mal
« La perspective du plus grand fardeau — cette pensée : “Ce que tu vis actuellement, tu devras le vivre une fois de plus et d'innombrables fois encore” — serait la plus lourde fardeau, et qui ne serait pas capable de supporter cela, se mettrait aussitôt en route pour autre chose. »
Ces œuvres s'inscrivent dans une période intense de production philosophique pour Nietzsche, où il développe et approfondit plusieurs de ses idées majeures, comme celle de l'Éternel Retour du Même.
Je me suis inspiré du sigle ERMVP de Claude Laruelle ayant développé son ouvrage «Nietzsche contre Heidegger» pour faire produire par ma petite et humble tête de jeune con le sigle ERMVPS (Éternel Retour du Même, Volonté de Puissance, Surhomme) qui représente le sigle d'une triade aussi fulgurante à mon entendement que mon autre triade, celle qui me permet de me bénir moi-même au nom de l'Art, de la Science et de la Philosophies. Ainsi soit-il, ajouterais-je en remerciement et adieux radicalement matérialistes, scientifiques et athées à ma culture judéo-chrétienne ...
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Le matérialisme scientifique est une philosophie.
Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique.
Au nom de l'art, de la science et de la philosophie, ainsi soit-il.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2861
Localisation : Deux-Montagnes, près d'Oka
Date d'inscription : 01/07/2023
Re: ERMVPS
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Tiens, c'est amusant. La fatigue me prend.
J'ai cru que mon éternité allait brusquement s'interrompre ...
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Tiens, c'est amusant. La fatigue me prend.
J'ai cru que mon éternité allait brusquement s'interrompre ...
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Re: ERMVPS
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Bien sûr, il ne faut pas tomber dans le piège, l'éternel retour du même, ça n'existe pas.
Les recherches scientifiques de Nietzsche comme celles de l'époque actuelle ne donnent aucune raison de penser que cet éternel retour existe.
Mais il ne faut pas non plus s'amuser à croire que si l'éternel retour n'existe pas la pensée de l'éternel retour n'existe pas non plus. La première chose qui vient, qui peut venir à l'esprit c'est que si tout se reproduit à l'identique parfait, c'est-à-dire sans aucun souvenir de la moindre réitération de sa propre vie actuelle, alors l'existence de l'éternel retour a exactement la même valeur que son inexistence.
Oh, Nietzsche dit bien qu'il a vu dans un rocher le souvenir d'une de ses nombreuses vies, mais la psychologie actuelle connaît bien ce phénomène de déjà vu.
Par ailleurs la tentation est forte d'explorer l'astrophysique pour chercher et peut-être trouver la preuve de l'existence incontestable de l'éternel retour du même. Les considération de l'infinie répétition de chaque univers disparaissant suivi de sa réaparition a aujourd'hui grâce à la science le même attrait qu'elles avaient il y a des milliers d'années avec le mythe indien de la respiration du monde
On pourrait avancer que le mythe et la science poursuivent le même but : crééer l'éternel retour du même.
On pourrait avancer aussi que la pensée monothéiste établissant une création puis une fin du monde, sans doute inspirée par un report de notre naissance suivie de notre mort est complètement absente de la pensée athée.
Ce qui expliquerait peut-être le remplacement religieux de l'éternité d'une transcendance d'arrière monde par un athéisme de l'éternité d'une immanence propre au seul monde, à CE monde, à ce monde exclusivement matérialiste englobant même l'idéalisme.
La question qui se pose alors, c'est celle de savoir si après la mort de Dieu va émerger l'éternel retour du même commandant l'éternité retrouvée comme spiritualité matérialiste, scientifique et athée.
Cette possibilité existe parce que je pense que je ne suis pas le seul à avoir eu le sentiment d'une éternité incontestable. J'émettrais l'idée que chaque humain possède en lui et de façon souvent inconsciente le désir irrépressible d'une véritable éternité.
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Bien sûr, il ne faut pas tomber dans le piège, l'éternel retour du même, ça n'existe pas.
Les recherches scientifiques de Nietzsche comme celles de l'époque actuelle ne donnent aucune raison de penser que cet éternel retour existe.
Mais il ne faut pas non plus s'amuser à croire que si l'éternel retour n'existe pas la pensée de l'éternel retour n'existe pas non plus. La première chose qui vient, qui peut venir à l'esprit c'est que si tout se reproduit à l'identique parfait, c'est-à-dire sans aucun souvenir de la moindre réitération de sa propre vie actuelle, alors l'existence de l'éternel retour a exactement la même valeur que son inexistence.
Oh, Nietzsche dit bien qu'il a vu dans un rocher le souvenir d'une de ses nombreuses vies, mais la psychologie actuelle connaît bien ce phénomène de déjà vu.
Par ailleurs la tentation est forte d'explorer l'astrophysique pour chercher et peut-être trouver la preuve de l'existence incontestable de l'éternel retour du même. Les considération de l'infinie répétition de chaque univers disparaissant suivi de sa réaparition a aujourd'hui grâce à la science le même attrait qu'elles avaient il y a des milliers d'années avec le mythe indien de la respiration du monde
On pourrait avancer que le mythe et la science poursuivent le même but : crééer l'éternel retour du même.
On pourrait avancer aussi que la pensée monothéiste établissant une création puis une fin du monde, sans doute inspirée par un report de notre naissance suivie de notre mort est complètement absente de la pensée athée.
Ce qui expliquerait peut-être le remplacement religieux de l'éternité d'une transcendance d'arrière monde par un athéisme de l'éternité d'une immanence propre au seul monde, à CE monde, à ce monde exclusivement matérialiste englobant même l'idéalisme.
La question qui se pose alors, c'est celle de savoir si après la mort de Dieu va émerger l'éternel retour du même commandant l'éternité retrouvée comme spiritualité matérialiste, scientifique et athée.
Cette possibilité existe parce que je pense que je ne suis pas le seul à avoir eu le sentiment d'une éternité incontestable. J'émettrais l'idée que chaque humain possède en lui et de façon souvent inconsciente le désir irrépressible d'une véritable éternité.
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Re: ERMVPS
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Est-il possible d'aborder et de tenter d'expliquer l'éternel retour du même en se penchant sur un des aspects fondamentaux d'une pensée antique ? Celle d'Épicure ?
Tentons l'affaire.
Épicure dit : «Quand j'y suis, la mort n'y est pas, et quand la mort y est, alors je n'y suis pas.» Il est évident que la mort dont parle Épicure, ce n'est pas celle d'un autre, mais celle de soi. La mort de soi ne peut pas se constater par soi, la mort de soi n'existe pas, du seul est unique soi. C'est la néantisation du soi qui garantit la néantisation de la mort de soi.
Cela dit, il est possible de qualifier la mort d'«après-vie», ce qui rend possible le concept d'«avant-vie».
Dans les deux cas, celui de l'après-vie et celui de l'avant-vie, la maxime d'Épicure reste valide sous la forme suivante : «Quand j'y suis, le néant n'y est pas, et quand le néant y est, alors je n'y suis pas».
Mais qu'est-ce que c'est qu'un être qui de son point de vue n'a jamais la moindre conscience de son néant.
Réponse : Un tel être est de son point de vue un être éternel !
Posons maintenant la question du temps telle que la pose la biologie. Posons la question de la différenciation entre le passé, le présent et le futur.
Qu'est-ce que le passé, sinon une consultation de circuits neuronaux sur lesquels est enregistrée de l'information ? À quel moment a lieu cette consultation, sinon au présent.? Et à quel moment a lieu l'enregistrement de cette information, sinon au présent aussi.
Le vocabulaire est trompeur. Le mot «passé» n'a aucune autre substance que celle d'une illusion. C'est le seul présent qui permet de constituer «le passé». C'est le seul présent qui permet de consulter «le passé».
Le vocabulaire est trompeur. Le mot «futur» n'a aucune autre substance que celle d'une illusion. C'est le seul présent qui permet la seule et unique chose qu'est l'imagination «du futur».
En définitive, le passé est un outil de prédiction de l'avenir et cet outil ne peut se manipuler qu'au présent.
Le présent possède vis à vis du passé, du futur et de la vie entière la même éternité que la vie entière vis à vie du néant de l'avant-vie et de la mort.
Ce raisonnement est une approche du portail de l'instant éternel du Zarathoustra (en soi) de Nietzsche (en soi).
Ce portail de l'instant constitue la généalogie ET l'aboutissement de l'ERMVPS.
ÉTERNEL RETOUR DU MÊME
(comme motif de la question «veux tu revivre ta vie ? » posée par la)
VOLONTÉ DE PUISSANCE
(et à laquelle répond par OUI le)
SURHOMME.
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Est-il possible d'aborder et de tenter d'expliquer l'éternel retour du même en se penchant sur un des aspects fondamentaux d'une pensée antique ? Celle d'Épicure ?
Tentons l'affaire.
Épicure dit : «Quand j'y suis, la mort n'y est pas, et quand la mort y est, alors je n'y suis pas.» Il est évident que la mort dont parle Épicure, ce n'est pas celle d'un autre, mais celle de soi. La mort de soi ne peut pas se constater par soi, la mort de soi n'existe pas, du seul est unique soi. C'est la néantisation du soi qui garantit la néantisation de la mort de soi.
Cela dit, il est possible de qualifier la mort d'«après-vie», ce qui rend possible le concept d'«avant-vie».
Dans les deux cas, celui de l'après-vie et celui de l'avant-vie, la maxime d'Épicure reste valide sous la forme suivante : «Quand j'y suis, le néant n'y est pas, et quand le néant y est, alors je n'y suis pas».
Mais qu'est-ce que c'est qu'un être qui de son point de vue n'a jamais la moindre conscience de son néant.
Réponse : Un tel être est de son point de vue un être éternel !
Posons maintenant la question du temps telle que la pose la biologie. Posons la question de la différenciation entre le passé, le présent et le futur.
Qu'est-ce que le passé, sinon une consultation de circuits neuronaux sur lesquels est enregistrée de l'information ? À quel moment a lieu cette consultation, sinon au présent.? Et à quel moment a lieu l'enregistrement de cette information, sinon au présent aussi.
Le vocabulaire est trompeur. Le mot «passé» n'a aucune autre substance que celle d'une illusion. C'est le seul présent qui permet de constituer «le passé». C'est le seul présent qui permet de consulter «le passé».
Le vocabulaire est trompeur. Le mot «futur» n'a aucune autre substance que celle d'une illusion. C'est le seul présent qui permet la seule et unique chose qu'est l'imagination «du futur».
En définitive, le passé est un outil de prédiction de l'avenir et cet outil ne peut se manipuler qu'au présent.
Le présent possède vis à vis du passé, du futur et de la vie entière la même éternité que la vie entière vis à vie du néant de l'avant-vie et de la mort.
Ce raisonnement est une approche du portail de l'instant éternel du Zarathoustra (en soi) de Nietzsche (en soi).
Ce portail de l'instant constitue la généalogie ET l'aboutissement de l'ERMVPS.
ÉTERNEL RETOUR DU MÊME
(comme motif de la question «veux tu revivre ta vie ? » posée par la)
VOLONTÉ DE PUISSANCE
(et à laquelle répond par OUI le)
SURHOMME.
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Re: ERMVPS
Le problème c est que je ne crois pas du tout au néant, à la neantisation de quoi ou de qui que ce soit.
Du coup la logique d' Épicure , concernant la mort, ne me parle pas vraiment.
Un être physique n' est pas une entité séparée mais plutôt la résultante d' un immense tissu relationnel.
Bien sûr notre personnalite et notre histoire existent quand même.
De même, pour moi, le monde n' est pas un objet fini, existant en soi.
Je le vois aussi comme un phénomène relationnel et infini
Je penserai donc plutôt à un éternel retour ... de la différence.
Du coup la logique d' Épicure , concernant la mort, ne me parle pas vraiment.
Un être physique n' est pas une entité séparée mais plutôt la résultante d' un immense tissu relationnel.
Bien sûr notre personnalite et notre histoire existent quand même.
De même, pour moi, le monde n' est pas un objet fini, existant en soi.
Je le vois aussi comme un phénomène relationnel et infini
Je penserai donc plutôt à un éternel retour ... de la différence.
Re: ERMVPS
alain a écrit:Le problème c est que je ne crois pas du tout au néant, à la neantisation de quoi ou de qui que ce soit.
Du coup la logique d' Épicure , concernant la mort, ne me parle pas vraiment.
Un être physique n' est pas une entité séparée mais plutôt la résultante d' un immense tissu relationnel.
Bien sûr notre personnalite et notre histoire existent quand même.
De même, pour moi, le monde n' est pas un objet fini, existant en soi.
Je le vois aussi comme un phénomène relationnel et infini
Je penserai donc plutôt à un éternel retour ... de la différence.
La néantisation en question a un rapport avec l'impossibilité de porter son propre esprit, sa propre pensée, sa propre conscience sur son propre cadavre après sa mort. La mort empêche cette sensibilité de soi sur soi. La néantisation n'a de sens que si l'on s'imagine à tort qu'on pourra porter son propre regard sur son propre cadavre après sa propre mort.
Cela dit, l'éternel retour n'existe pas. L'éternel retour est une question, une simple et unique question.
Une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre honnêtement.
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Re: ERMVPS
Saint-Ex a écrit:
L'éternel retour n'existe pas. L'éternel retour est une question, une simple et unique question.
Une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre honnêtement.
La question que pose Nietzsche, c'est la suivante :
«Que diriez-vous si un jour ou une nuit un démon se glissait furtivement dans la plus profonde solitude de votre âme et vous disait : "Cette vie, telle que tu la vis maintenant et telle que tu l'as vécue, il te faudra la revivre encore une fois et encore d'innombrables fois ; et il n'y aura rien de nouveau en elle, mais chaque douleur et chaque joie et chaque pensée et soupir et tout ce qui est inexprimablement petit et grand dans ta vie devra revenir pour toi, tout dans le même enchaînement et succession — et de la même manière cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et de la même manière ce moment et moi-même. L'éternel sablier de l'existence sera renversé encore et encore, — et toi avec lui, poussière des poussières !»
Albert Camus a montré l'extrême difficulté de répondre favorablement à cette question, car il sortait de la Deuxième Guerre Mondiale et ses camps de la mort nazies, ce qui lui a fait affirmer qu'il pouvait certainement répondre oui à cette question, mais pas au nazisme.
Il y a pour chacun des chances non négligeables d'avoir vécu ou entendu parler d'injustices humaines doublées d'actions des plus cruelles ou de pandémies et catastrophes naturelles ayant fait des milliers et des millions de malheureux. Personnes ne voudrait revivre le retour éternel de ces choses pour le moins regrettables.
Sauf.
Sauf que Nietzsche avait prévu la façon de remédier à tout ça. Il disait :
«Le législateur, qui veut poser d'abord le but final d'une humanité, doit pouvoir compter sur des situations exceptionnelles, des esprits exceptionnels, des calamités exceptionnelles, et il doit être tout disposé à tout sacrifier, jusqu'à lui-même, pour la cause de l’humanité future.»
Dans une société amendée par une législation sage, réfléchie, éclairée de toute solution à tout problème, il est évident que les multiples problèmes ordinaire de la vie (et de la mort) n'empêcherait pas de répondre oui à la question de savoir si l'on voudrait revivre sa propre vie dans le moindre détail dans un hypothétique éternel retour de sa même existence.
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Re: ERMVPS
Cette société n' existe pas.
Le monde est imparfait.
La seule " perfection " du monde - et de ce qui le constitue, atomes, planètes, soleils, objets, animaux, humains, sociétés...etc - est qu' il EST.
Je comprends donc tout à fait la réponse de Camus.
Le monde est imparfait.
La seule " perfection " du monde - et de ce qui le constitue, atomes, planètes, soleils, objets, animaux, humains, sociétés...etc - est qu' il EST.
Je comprends donc tout à fait la réponse de Camus.
Re: ERMVPS
Oui mais moi je parlerai plutôt d' effacement de soi.Saint-Ex a écrit:alain a écrit:Le problème c est que je ne crois pas du tout au néant, à la neantisation de quoi ou de qui que ce soit.
Du coup la logique d' Épicure , concernant la mort, ne me parle pas vraiment.
Un être physique n' est pas une entité séparée mais plutôt la résultante d' un immense tissu relationnel.
Bien sûr notre personnalite et notre histoire existent quand même.
De même, pour moi, le monde n' est pas un objet fini, existant en soi.
Je le vois aussi comme un phénomène relationnel et infini
Je penserai donc plutôt à un éternel retour ... de la différence.
La néantisation en question a un rapport avec l'impossibilité de porter son propre esprit, sa propre pensée, sa propre conscience sur son propre cadavre après sa mort. La mort empêche cette sensibilité de soi sur soi. La néantisation n'a de sens que si l'on s'imagine à tort qu'on pourra porter son propre regard sur son propre cadavre après sa propre mort.
Cela dit, l'éternel retour n'existe pas. L'éternel retour est une question, une simple et unique question.
Une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre honnêtement.
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Cette disparition de soi n' est pas le néant.
Parce que " SOI " me précède et me suit en
tant qu' il est " relations ".
Re: ERMVPS
alain a écrit:Cette société n' existe pas.
Le monde est imparfait.
La seule " perfection " du monde - et de ce qui le constitue, atomes, planètes, soleils, objets, animaux, humains, sociétés...etc - est qu' il EST.
Je comprends donc tout à fait la réponse de Camus.
Les atomes au sens antique d'insécables, tous les atomes, y compris ceux de ton corps, ils existent depuis des milliards d'années et ils existeront encore des milliards d'années aussi.
Mais ta conscience n'aura existé que le temps de ta vie. Et ce n'est pas une croyance. C'est un fait.
Personne n'est obligé de penser sa propre éternité dans sa vie ni dans l'instant présent de sa vie.
Cette éternité s'avance sans forcer personne, sans prosélytisme, sans obligation d'aucune sorte.
...
Bien sûr que Camus a raison. Lex camps de la mort nazis et la Shoah ont vraiment existé et ils ont contribué à ce que tu appelles sans malice, je sais, «la seule perfection du monde».
Mais Nietzsche aussi a raison avec la pensée de ce qui est inacceptable, mais qu'on peut supprimer à l'aide d'une législation appropriée
Tu auras remarqué qu'il n'y a pas de camps de la mort, ni de goulag, ni de meurtres de masse dans les démocraties (qui se respectent), qui s'occupent par contre de mettre hors d'état de nuire les assassins. Dans les démocratie on fait la différence entre prisonniers politiques et prisonniers de droit commun. Dans les démocraties on ne dit pas OUI à la question brute posée par Nietzsche, c'est-à-dire qu'on ne dit pas OUI ni à la prison politique ni aux assassins, comme le souhaitait Camus, qui voulait tuer tous les collaborateurs à la fin de sa résistance dans Combat, (son journal interdit par l'occupation), mais à la suite d'un procès destiné à informer les Français et les autres et certainement pas à gracier un seul collaborateur.
En démocratie, ça s'appelle la justice.
En démocratie, on peut dire OUI à la question posée par Nietzsche. Et on peut aussi se foutre complètement de son éternel retour du même, de sa volonté de puissance, de son surhomme et de sa question.
Il y a tant d'aurores qui n'ont pas encore lui ...
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Dernière édition par Saint-Ex le Mer 28 Aoû 2024 - 1:42, édité 1 fois
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Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique.
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Re: ERMVPS
alain a écrit:Oui mais moi je parlerai plutôt d' effacement de soi.Saint-Ex a écrit:alain a écrit:Le problème c est que je ne crois pas du tout au néant, à la neantisation de quoi ou de qui que ce soit.
Du coup la logique d' Épicure , concernant la mort, ne me parle pas vraiment.
Un être physique n' est pas une entité séparée mais plutôt la résultante d' un immense tissu relationnel.
Bien sûr notre personnalite et notre histoire existent quand même.
De même, pour moi, le monde n' est pas un objet fini, existant en soi.
Je le vois aussi comme un phénomène relationnel et infini
Je penserai donc plutôt à un éternel retour ... de la différence.
La néantisation en question a un rapport avec l'impossibilité de porter son propre esprit, sa propre pensée, sa propre conscience sur son propre cadavre après sa mort. La mort empêche cette sensibilité de soi sur soi. La néantisation n'a de sens que si l'on s'imagine à tort qu'on pourra porter son propre regard sur son propre cadavre après sa propre mort.
Cela dit, l'éternel retour n'existe pas. L'éternel retour est une question, une simple et unique question.
Une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre honnêtement.
.
Cette disparition de soi n' est pas le néant.
Parce que " SOI " me précède et me suit en
tant qu' il est " relations ".
Tu me sembles parler d'un soi vue par les autres, sous la forme d'une relation, bien sûr.
Je serais étonné que tu vois ton soi après ta mort et que tu l'ai vu avant ta vie.
.
_________________
Le matérialisme scientifique est une philosophie.
Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique.
Au nom de l'art, de la science et de la philosophie, ainsi soit-il.
Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Re: ERMVPS
Oui en ce sens que pour moi, la démocratie est probablement le système le moins imparfait pensé par l' homme, jusqu' à présent ...Saint-Ex a écrit:alain a écrit:Cette société n' existe pas.
Le monde est imparfait.
La seule " perfection " du monde - et de ce qui le constitue, atomes, planètes, soleils, objets, animaux, humains, sociétés...etc - est qu' il EST.
Je comprends donc tout à fait la réponse de Camus.
Les atomes au sens antique d'insécables, tous les atomes, y compris ceux de ton corps, ils existent depuis des milliards d'années et il existeront encore des milliards d'années aussi.
Mais ta conscience n'aura existé que le temps de ta vie. Et ce n'est pas une croyance. C'est un fait.
Personne n'est obligé de penser sa propre éternité dans sa vie ni dans l'instant présent de sa vie.
Cette éternité s'avance sans forcer personne, sans prosélytisme, sans obligation d'aucune sorte.
...
Bien sûr que Camus a raison. Lex camps de la mort nazis et la Shoah ont vraiment existé et ils ont contribué à ce que tu appelles sans malice, je sais, «la seule perfection du monde».
Mais Nietzsche aussi a raison avec la pensée de ce qui est inacceptable, mais qu'on peut supprimer à l'aide d'une législation appropriée
Tu auras remarqué qu'il n'y a pas de camps de la mort, ni de goulag, ni de meurtres de masse dans les démocraties (qui se respectent), qui s'occupent par contre de mettre hors d'état de nuire les assassins. Dans les démocratie on fait la différence entre prisonniers politiques et prisonniers de droit commun. Dans les démocraties on ne dit pas OUI à la question brute posée par Nietzsche, c'est-à-dire qu'on ne dit pas OUI ni à la prison politique ni aux assassins, comme le souhaitait Camus, qui voulait tuer tous les collaborateurs à la fin de sa résistance dans Combat, (son journal interdit par l'occupation), mais à la suite d'un procès destiné à informer les Français et les autres et certainement pas à gracier un seul collaborateur.
En démocratie, ça s'appelle la justice.
En démocratie, on peut dire OUI à la question posée par Nietzsche. Et on peut aussi se foutre complètement de son éternel retour du même, de sa volonté de puissance, de son surhomme et de sa question.
Il y a tant d'aurores qui n'ont pas encore lui ...
.
Re: ERMVPS
Pourtant " je " est un autre, comme l' avait intuité Rimbaud.Saint-Ex a écrit:alain a écrit:Oui mais moi je parlerai plutôt d' effacement de soi.Saint-Ex a écrit:alain a écrit:Le problème c est que je ne crois pas du tout au néant, à la neantisation de quoi ou de qui que ce soit.
Du coup la logique d' Épicure , concernant la mort, ne me parle pas vraiment.
Un être physique n' est pas une entité séparée mais plutôt la résultante d' un immense tissu relationnel.
Bien sûr notre personnalite et notre histoire existent quand même.
De même, pour moi, le monde n' est pas un objet fini, existant en soi.
Je le vois aussi comme un phénomène relationnel et infini
Je penserai donc plutôt à un éternel retour ... de la différence.
La néantisation en question a un rapport avec l'impossibilité de porter son propre esprit, sa propre pensée, sa propre conscience sur son propre cadavre après sa mort. La mort empêche cette sensibilité de soi sur soi. La néantisation n'a de sens que si l'on s'imagine à tort qu'on pourra porter son propre regard sur son propre cadavre après sa propre mort.
Cela dit, l'éternel retour n'existe pas. L'éternel retour est une question, une simple et unique question.
Une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre honnêtement.
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Cette disparition de soi n' est pas le néant.
Parce que " SOI " me précède et me suit en
tant qu' il est " relations ".
Tu me sembles parler d'un soi vue par les autres, sous la forme d'une relation, bien sûr.
Je serais étonné que tu vois ton soi après ta mort et que tu l'ai vu avant ta vie.
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Il me semble que la conscience de soi est un jeu de miroirs.
L' autre me donne mon existence.
L' agencement original qui se produit dans mon cerveau et qui me fait " moi " m' est donné par tout ce qui est " autre ".
Il me semble que " l' autre " ne meurt jamais , dans le sens ou on peut parler d' un monde ou TOUT EST RELATIONS.
C' est cet agencement original que j' appelle présentement " moi " qui change de forme.
Il ne disparaît qu' en qualité de FORME.
Je me " l' explique " comme ça.
Tout ça pour dire que je porte en moi un " sentiment d' éternité ", depuis toujours.
Mais bien sûr, je suis incapable d' expliquer l' éternité.
Re: ERMVPS
.
Je est certainement un autre.
Tout ce qui constitue un être vivant est tout entier donné par une altérité, même sa conscience, ce qui n'abolit pas le principe voulant que la mort de soi, vu comme je, qui est un autre, n'ai plus accès à quoi que ce soit de je, de tout autre de tout ce qu'on voudra ...
Cela dit, si tu portes en toi un sentiment d'éternité, je ne vois pas dans ton sentiment autre chose que l'éternité de Spinoza ou l'éternité de Nietzsche.
J'ai été porté vers l'éternité de Nietzsche.
Mais je n'empêche personne de se porter vers l'éternité de Spinoza, vers l'éternité monothéiste, vers l'éternité de quelque forme qu'il peut ou veut. C'est ce qu'il y a de bien, avec la démocratie et aussi avec la philosophie matérialiste, scientifique et athée, qui porte la démocratie en elle.
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Je est certainement un autre.
Tout ce qui constitue un être vivant est tout entier donné par une altérité, même sa conscience, ce qui n'abolit pas le principe voulant que la mort de soi, vu comme je, qui est un autre, n'ai plus accès à quoi que ce soit de je, de tout autre de tout ce qu'on voudra ...
Cela dit, si tu portes en toi un sentiment d'éternité, je ne vois pas dans ton sentiment autre chose que l'éternité de Spinoza ou l'éternité de Nietzsche.
J'ai été porté vers l'éternité de Nietzsche.
Mais je n'empêche personne de se porter vers l'éternité de Spinoza, vers l'éternité monothéiste, vers l'éternité de quelque forme qu'il peut ou veut. C'est ce qu'il y a de bien, avec la démocratie et aussi avec la philosophie matérialiste, scientifique et athée, qui porte la démocratie en elle.
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Re: ERMVPS
En fait je ne crois pas à la notion de " néant personnel ".
" Moi je " disparaît à la mort , mais puisque le monde est relations, et que le monde est éternel, " moi, je " réapparaît obligatoirement, sous une autre forme.
La mort efface juste l' histoire de cette entité qui j' appelle " moi ".
Autrement dit je ne suis pas une entité porteuse de son propre néant ... je suis plutôt l' émergence produite par la relation.
Et puisque la relation ne cesse jamais " moi je " ne cesse jamais non plus ... si ce n' est dans le monde des apparences.
Les APPARENCES ce sont : mon histoire et ma forme.
Voilà.
Je peux tenter d' expliquer comme ça également mon ressenti ...
" Moi je " disparaît à la mort , mais puisque le monde est relations, et que le monde est éternel, " moi, je " réapparaît obligatoirement, sous une autre forme.
La mort efface juste l' histoire de cette entité qui j' appelle " moi ".
Autrement dit je ne suis pas une entité porteuse de son propre néant ... je suis plutôt l' émergence produite par la relation.
Et puisque la relation ne cesse jamais " moi je " ne cesse jamais non plus ... si ce n' est dans le monde des apparences.
Les APPARENCES ce sont : mon histoire et ma forme.
Voilà.
Je peux tenter d' expliquer comme ça également mon ressenti ...
Re: ERMVPS
alain a écrit:En fait je ne crois pas à la notion de " néant personnel ".
" Moi je " disparaît à la mort , mais puisque le monde est relations, et que le monde est éternel, " moi, je " réapparaît obligatoirement, sous une autre forme.
La mort efface juste l' histoire de cette entité qui j' appelle " moi ".
Autrement dit je ne suis pas une entité porteuse de son propre néant ... je suis plutôt l' émergence produite par la relation.
Et puisque la relation ne cesse jamais " moi je " ne cesse jamais non plus ... si ce n' est dans le monde des apparences.
Les APPARENCES ce sont : mon histoire et ma forme.
Voilà.
Je peux tenter d' expliquer comme ça également mon ressenti ...
Le néant a cette particularité qu'il n'est pas. Et c'est ça qui assure l'éternité de l'être.
Rien n'empêche de penser que les particules élémentaires d'un être se dispersent en jetant la conscience de cet être dans un néant qui disparaît à la sensibilité au moment où chacune de ces particules se recombinent à l'identique parfait de l'être l'ayant précédé.
Cette pensée, c'est une forme particulière de palingénésie, qui pose la durée du néant de la conscience à un seul clin d'œil.
La possibilité d'une telle palingénésie se heurte à la difficulté de penser le presque infini nécessaire à la recombinaison à l'identique parfait des particules élémentaires d'un être disparu. À noter: les astrophysiciens Aurélien Barrau et Roger Penrose n'excluent pas l'infini nécessaire à l'hypothétique existence du multivers.
Je ne vois pas la nécessité de faire appel à une telle palingénésie dans le cadre de l'éternel retour du même, qui, je le répète, n'est qu'une question posée sur un fond d'existentialisme particulier. Les particules élémentaires peuvent se recombiner on ne pas se recombiner une infinité de fois. le résultat est le même.
Autrement dit, ton idée des relations qui assurent ton éternité personnelle peut être ou ne pas être. Le résultat est le même. L'éternité est assurée ...
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Re: ERMVPS
D' accord.Saint-Ex a écrit:alain a écrit:En fait je ne crois pas à la notion de " néant personnel ".
" Moi je " disparaît à la mort , mais puisque le monde est relations, et que le monde est éternel, " moi, je " réapparaît obligatoirement, sous une autre forme.
La mort efface juste l' histoire de cette entité qui j' appelle " moi ".
Autrement dit je ne suis pas une entité porteuse de son propre néant ... je suis plutôt l' émergence produite par la relation.
Et puisque la relation ne cesse jamais " moi je " ne cesse jamais non plus ... si ce n' est dans le monde des apparences.
Les APPARENCES ce sont : mon histoire et ma forme.
Voilà.
Je peux tenter d' expliquer comme ça également mon ressenti ...
Le néant a cette particularité qu'il n'est pas. Et c'est ça qui assure l'éternité de l'être.
Rien n'empêche de penser que les particules élémentaires d'un être se dispersent en jetant la conscience de cet être dans un néant qui disparaît à la sensibilité au moment où chacune de ces particules se recombinent à l'identique parfait de l'être l'ayant précédé.
Cette pensée, c'est une forme particulière de palingénésie, qui pose la durée du néant de la conscience à un seul clin d'œil.
La possibilité d'une telle palingénésie se heurte à la difficulté de penser le presque infini nécessaire à la recombinaison à l'identique parfait des particules élémentaires d'un être disparu. À noter: les astrophysiciens Aurélien Barrau et Roger Penrose n'excluent pas l'infini nécessaire à l'hypothétique existence du multivers.
Je ne vois pas la nécessité de faire appel à une telle palingénésie dans le cadre de l'éternel retour du même, qui, je le répète, n'est qu'une question posée sur un fond d'existentialisme particulier. Les particules élémentaires peuvent se recombiner on ne pas se recombiner une infinité de fois. le résultat est le même.
Autrement dit, ton idée des relations qui assurent ton éternité personnelle peut être ou ne pas être. Le résultat est le même. L'éternité est assurée ...
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Pour moi ce n' est pas tant que les particules pourraient se recombiner au point de former le même être, à l' infini ... " Moi " Alain, éternellement réactualisé à travers l' espace temps, dans les siècles des siècles ... je ne suis pas amoureux de moi à ce point
Non c' est plutôt que dans ma perception il y a un peu de " moi " dans chaque autre ( je le perçois à travers l' empathie )
Et beaucoup de " moi " dans ma lignée ( ma famille, mes parents).
Mais je ne sais pas comment tout cela fonctionne ...
Tu dis :
"
[size=42]Le néant a cette particularité qu'il n'est pas. Et c'est ça qui assure l'éternité de l'être ".[/size]
[size=42]Oui, ça c' est l' évidence.[/size]
[size=42]Disons que c' est la base rationnelle de mon sentiment d' éternité.[/size]
Re: ERMVPS
.
Ta relation avec tes proches n'a lieu que lorsque tu es vivant. Peut-être que ce que tu considères comme l'évidence, c'est que l'éternité n'a lieu d'être qu'à l'état vivant.
Ta relation avec tes proches n'a lieu que lorsque tu es vivant. Peut-être que ce que tu considères comme l'évidence, c'est que l'éternité n'a lieu d'être qu'à l'état vivant.
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Re: ERMVPS
NON. Les interactions passées subsistent en tant qu'évènements et qu'effets sur les acteurs. Ils influent par les modifications qu'ils ont apportées au déterminisme comportemental de ces acteurs .....tout comme Sirius influe sur l'attraction terrestre ( Einstein ..je crois)
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Re: ERMVPS
Kercos a écrit:NON. Les interactions passées subsistent en tant qu'évènements et qu'effets sur les acteurs. Ils influent par les modifications qu'ils ont apportées au déterminisme comportemental de ces acteurs .....tout comme Sirius influe sur l'attraction terrestre ( Einstein ..je crois)
Les interactions en question constituent ou peuvent constituer une évidence pour un humain vivant. Elles ne constituent rien pour un humain mort. Et c'est ça qui permet l'éternité du vivant encadrée par le néant de sa propre mort. En dehors de la vie d'un humain : rien pour lui. Un humain portant son regard sur le tout ne peut pas se voir autrement que vivant, qu'éternel vivant.
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Saint-Ex- Digressi(f/ve)
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Re: ERMVPS
Victor a écrit: Un humain portant son regard sur le tout ne peut pas se voir autrement que vivant, qu'éternel vivant.
Ce qui me parait marqué du coin d'une grande lucidité.
Bien ressenti, fort bien exprimé.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: ERMVPS
Je crois bien que c'était ma dernière tentative de discussion avec toi...tes certitudes sont inaliénable ...repose en paix.
Kercos- Digressi(f/ve)
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