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Message par Grégor Lun 17 Juin 2024 - 22:12

De mes premières années je n’ai guère de souvenir, sinon celles laissées dans ma chair, comme symptôme et qui ont peut-être contribué à mon fatum, à savoir, le divorce de mes parents et leur singulière tendance à divorcer en toutes choses. Ainsi la contradiction est devenue le pivot de ma vie et ces deux éducations très différentes ont été l’occasion de la quête incessante d’une personnalité stable et véritablement mienne.
J’étais balloté entre des possibles divers et j’ai eu du mal à envisager l’avenir, à véritablement choisir entre mon père et ma mère.
Je pense que ma mère m’admirait, sans doute un peu trop, alors que mon père était plus réaliste et plus dur envers moi.
Ce regard admiratif de ma mère m’a peut-être rendu créatif et j’essayais d’être à la hauteur de cette image un peu extraordinaire que j’avais de moi-même.
En même temps, je n’ai pas réussi tout ce que j’ai entrepris et mes multiples échecs entrant en contradiction avec ce reflet narcissique, m’ont parfois anéanti. J’échouais surtout dans ce qui ne correspondait pas à l’idéal que je me faisais de moi-même. L’école d’abord me paraissait triviale avant que je choisisse ma voie dans les Lettres classiques et que j’y réussisse. Ensuite j’échouais à devenir professeur, parce que l’Éducation Nationale était trop loin de mon idéal. Cette pulsion créative, qui est la véritable marque de ma vocation, est aussi une manière de se couper du monde et de le déréaliser. Sans doute est-ce là un des moteurs de l’écriture créative, une manière de se réapproprier soi-même et d’inventer ce qui nous manque, de créer un objet enfin désirable où l’on puisse se voir et s’aimer.
Il m’a fallu faire la synthèse entre l’image objective que me renvoyait mon père et l’image fantasmatique que m’offrait ma mère. Et j’en suis toujours là, à chercher par mon écriture à inventer une œuvre qui mérite mon admiration tout en essayant de mériter aussi par ma vie réelle d’être fier de moi.
Lorsque j’étais plus jeune, créer une œuvre estimable était pour moi l’aboutissement suprême, j’étais en extase devant mes créations et je me disais au fond (même si ce n’est qu’une mise en scène) qu’après avoir écrit cela, je pouvais mourir tranquille. Voilà pourquoi la création est un petit suicide. Même si nous jouons avec ce reflet admirable et transfiguré de nous-mêmes, je pense aussi que nous sommes joués et que quelque chose s’épuise en nous dans cette béatitude de la création.
J’ai ressenti cela aussi dans mes lectures, où en finissant par exemple l’Idiot de Dostoïevski, j’étais comme un nouvel homme, tout me paraissait réenchanté et je me suis fait la promesse alors de créer moi aussi une œuvre qui puisse ravir mes futurs lecteurs.
Je lisais toute la nuit et pourtant le sommeil ne me manquait pas, je vivais un rêve éveillé.
Arthur Rimbaud me ravissait, Nietzsche également, c’était une belle vie, même si la réalité frappait durement à la porte de mes enthousiasmes et que le réveil fut parfois brutal.
Mes relations amoureuses étaient tumultueuses car personne ne me voyait tel que je croyais être et si quelques rayons parfois perçaient à travers le ciel orageux qui m’entourait, ce n’était jamais suffisant pour me faire aimer ou accepter.
Je passais pour un prétentieux et j’étais assez malade.
Je fuyais le réel que je croyais, démiurge dément, pouvoir réinventer.
Un texte symptomatique de cette époque :

Qui voudrait aller nulle part ?

« En sortant des cinés, des rires étouffés, mon ventre endoloris, s’enfonçait dans la nuit. La divergence de nos regards, remplissait la nuit noire, nos mains qui se joignaient nous mettaient en retard. Les horloges grinçaient, il fallait être aveugle, je n’allais nulle part, j’espérais, autre part… J’étais avili, je devenais esclave, amoureux asservi, qu’importe tout est égal, puisque dans mon délire, puisque j’allais occire, et puis pour en finir, vider de ma mémoire, ces souvenirs épars. Ranger mon âme éteinte, dans des fossés bizarres, regarder le néant et ses lourdes mâchoires : je t’aime beauté cruelle, je t’aime mon étincelle. Tout est empreint d’espoir, de despotiques chimères, sinon la vie s’efface, et nous transforme en pierre. Si elle m’aimait elle irait à sa perte, je raccroche mes yeux, je baisse un peu la tête, le jour se lève à peine.
Avant que tout ne s’efface, mon Dieu, avant d’être seul comme un rien, une douleur, une impasse, l’absence d’émotion, la mort des sentiments. Avant d’être si vidé de lumière, que les gens en me voyant détourneront leurs chemins, tu sais comme j’aimerais pouvoir faire quelque chose de bien, mais rien n’y fait…
Et que pourrais-je faire ?
Dis-moi n’importe quoi, et tu sais que je le ferai, pour toi, mon amour, rien n’est impossible. Chacun le sait, qui peut feindre de l’ignorer ? Sans cet espoir la vie est impossible. Chacun construit son drame, je ne conseillerais à personne de suivre le mien, mais puisque je sais ma fatalité, puisqu’elle construit ma réalité, je ne peux l’éteindre sans me souffler moi-même.
Oui, c’est mal, mauvais, stupide, mais telle est ma vie, cela ne vaut -il pas, tout ce qui est autre ? Déjà j’ai épuisé la valeur des choses, mais chaque fois mon cœur s’élève et puis retombe, et tout ce qui peut briller devient morose.
L'absence est un besoin, l'art une maladie, dérèglement des sens, refus du réel, besoin d’inventer, nécessité de créer. Je me complais à cela, je voudrais pouvoir croire que c’est mon destin, en vérité, je n’en sais rien, mais puisque le diable m’emporte, alors je subis, je contrains mon cœur et ma force, jusqu’à l’envol, je laisse libre cours à son imprévisibilité, à son charme, à ses inventions.
Savez-vous en quoi croire ? Vous avez de la chance, Dieu vous bénisse, moi je sais des choses, mais croire est tout autre, bien supérieur, car il s’agit d’inventer, oui ! Il s’agit de quelque chose qui n’existe pas encore ! Et ni vous ni moi, ne pourrions en juger, telle est l’immensité des choses, la profondeur de l’âme, le paradoxe de l’abîme et du sublime. Y croire est dangereux, mais nier cette beauté, c’est nier la vie.
Alors je n’existe pas, je n’existe pas encore, laissez-moi rien qu’une fois à nouveau m’élever au-dessus de moi-même, qu’importe si je retombe avec pertes et fracas, je saurai que j’existe, et à la fois que je n’existe pas.
J’aurai cette douleur et cette espérance à la fois. »

On peut voir combien j’écrivais mes souffrance et je pense que mon écriture était authentique, j’en avais besoin et j’essayais de sublimer ma douleur d’alors.
Bien sûr je cherchais à être aimé et je n’y arrivais pas.
Je voulais retrouver ce regard admiratif de ma mère mais il m’a fallu traverser bien des épreuves amoureuses avant de pouvoir me sentir aimé et accepté tel que j’étais.
L’écriture était l’invention d’un tel regard, un peu comme dans les poésies amoureuses d’Éluard.
Il ne faut pas être un grand psychanalyste pour comprendre que la fonction du père avait eu du mal à opérer cette seconde naissance de l’âge adulte et que le regard de ma mère à longtemps prévalu sur d’autres regards qui me terrifiaient.
C’était notamment ceux des filles que je croyais aimer et dont je recherchais le regard protecteur.
Elles voyaient que ma vie était dans une impasse et ne croyaient pas en mon talent. D’autant plus que je me croyais poète maudit et méprisais le succès et les moyens de parvenir à réussir. Je condamnais la société et refusais d’en faire partie mais, en vérité, je me condamnais moi-même à l’errance. La société était pour moi un miroir important puisque je voulais être reconnu mais que je refoulais ce désir en prétendant le contraire et en adoptant une posture assez snob qui ne pouvait que heurter le commun des mortels. J’étais donc comme prisonnier de ma prétention inavouable à être reconnu et aimé.
Je me suis passionné pour les artistes maudits et la période Fin de Siècle. J’étais fasciné par toute forme d’élitisme car je me croyais tel un élu, capable de reprendre cet héritage et ce flambeau. Il me fallait acquérir ces droits par le travail et la souffrance.
D’abord la souffrance, les déchirures, les échecs sentimentaux, parce que les petites bourgeoises que j’aimais alors n’avaient pas d’yeux pour me voir. Pourtant, paradoxalement, je continuais de les chérir et de les aimer, dans un rôle à contre-emploi, j’étais assez faible pour mendier leur estime et leur amour. Cette faiblesse prouve que je n’assumais pas complétement mon rôle de poète maudit. Cela montre que la contradiction profondément inscrite dans ma chair, à toujours influencé mon existence et mes choix. Je luttais contre une force invisible et invincible : je n’étais qu’un écrivaillon de pacotille.
Divisé, j’agissais à contre-emploi, tantôt infernal et déterminé, tantôt faible et désemparé.
Mais il faut dire aussi que c’était de ma vraie vie qu’il s’agissait et non pas d’une vie fictive imprimée dans un livre. Je prenais peur devant l’inexorabilité de ma perte.
Je visais pour me raccrocher l’espoir d’un amour partagé, peut-être parce que le regard de la foule me semblait trop prosaïque et que je cherchais une élue, quelqu’un que j’aurais choisi et façonné à mon image.

Vertige aquatique !

« Je me demande depuis toujours, mais par moments je sais, pourquoi mes pensées viennent ? Pourquoi elles se débinent ? Les cœurs s’ouvrent comme les fleurs, mais le soleil est rare, et la nuit meurtrière. Toute la beauté des choses, sur un brasier de larmes, dans le ciel quelques nuages, la banalité se métamorphose. L’ennui pour certaines filles, c’est que quand elles tirent un noyé de l’eau, elles ne pensent pas que lui il ne savait pas qu’on lui refilerait un jour de l’air… Sitôt qu’il a bu son bol d’opium, et ben… Il est comme tous les autres, il en veut d’autre, il s’imagine toute une vie peuplée d’anémones jaunes, et de poissons colorés ! La même vie qu’avant, avec un paysage différent.
A peine le souffle épuisé, le revoilà sous l’eau, à se faire becter par des poissons stupides et mauvais.
Bah quelle importance que tout cela ? La marée géante m’absorbe, je croyais qu’on saluerait la densité de ma peine, mais bof, tout cela et plus encore n’a plus de sens.
Et l’un dans l’autre on s’en fout, pourvu qu’on puisse éprouver ce qu’est la vie.
Putain ! Mes pieds touchent le sable des fonds marins, j’ai les cheveux hérissés sur le crâne, des bulles me sortent d’un peu partout, je danse comme les algues, et me fait pincer par un crabe… »

Me voilà tel un noyé, au fond des fonds marins, parce que le regard tant espéré finit par nous figer en statue de pierre. Combien de Méduses et combien j’ai souffert.
J’ai cru dans ma folie, être capable de prodiges. Je me souviens de longues promenades, où la force de mon amour semblait se communiquer au spectacle inouï de la Nature.
J’étais alors si près de mon rêve et en même temps si loin…
Sur un plan artistique et amoureux je n’étais pas si éloigné de celui que je suis mais je manquais de cynisme et de pragmatisme. L’expérience m’a éduqué mais je goûte encore ces anciennes obstinations, parce qu’elles m’ont paru belles.
Nous oublions bien des choses mais sans doute que la beauté demeure.
J’étais alors si sensible qu’en revoyant La Belle et La Bête de Disney avec des enfants, et je dois dire que regarder un film avec des enfants est une expérience émotionnelle, comme si leurs émotions se communiquaient à nous, à moins que ce ne soit une projection de notre enfance qui renaisse à travers eux, toujours est-il que j’écrivais ce texte, toujours en me baladant le long de la coulée verte, près du Touch :  

La belle et la bête

« Ô long fantôme pale, je marche entouré de pétales
Les reflets de mes rêves sont ton air que j’inhale
Et si mes larmes coulent le long de mes joues
C’est que tu me délivres mais que je reste en joue

Piégé, tu sais qu’ils m’ont enfermé, qui ?
Peut-être un autre moi-même, aussi
Et puis j’implore que tu m’évades d’ici
Mon cœur, mon amour, ma nostalgie

Cette musique infinie, au roulement des nuages
Où tant de gens ont dit : tant pis je reste ici
Cette mémoire enfouie, de miracles et d’images
Où tant de gens ont dit, ça y’est enfin j’y suis

Pour qui hélas, combien de temps hélas
Faudra-t-il qu’on s’agenouille pour ne pas perdre sa place ?
Faudra-t-il qu’on se vende, aux marchands d’horreur
Par peur, par crainte de perdre, de ne pas être des leurs ?

Ce que j’avais de plus précieux, je l’ai donné
En pâture au monstre froid des damnés
Pour ne pas perdre j’ai tout abandonné
Personne n’est venu me chercher

Longtemps j’ai parlé aux oiseaux
De cette fille que j’avais aimée
Rien n’était tendre comme l’eau
Du petit ruisseau que je suivais

Alors, je croyais que les fées
S'étaient penchées sur mon berceau
Et qu’il viendrait, le joli mois d’aimer
Dans un sourire aimable, qui me rendrait beau

Et si tu es venue, n’est-ce pas un peu pour cela ?
Quel est donc ce livre que tu as ouvert en moi ?
Piégés dans un bocal de cristal
Tombent, tombent les pétales… »

Je m’excuse de reproduire tous ces anciens textes, mais ils sont ma biographie véritable.
Certains écrivent des journaux intimes, d’autres conservent leurs lettres, enfin d’autres ont leurs albums photos. Moi, je n’ai que mes textes et ils sont ma vie. Celle que j’aurais aimé vivre autant que celle que j’ai vécue et des deux laquelle est-elle la plus importante ?
Bien sûr, le déni de la réalité que j’ai eu pendant de longues années était autodestructeur mais d’un autre côté mes aspirations singulières n’étaient pas totalement pernicieuses.
Je travaillais aussi pour écrire une belle œuvre et j’ai mis toute la meilleure volonté du monde à réaliser quelque chose de légitime.
Aujourd’hui je trouve ces élans bien naïfs et je ne peux m’empêcher de rire de mes maladresses d’antan.
Mais tout de même en les exposant ici, j’espère ne pas seulement faire rire mais parvenir à faire comprendre et peut-être à toucher des lecteurs.

Les enchanteurs

« De tout ce qui me précipita dans l’existence morne et vaine
Où l’on ne peut trouer le Ciel, ni réveiller l’essentiel
Ces sentiments sans âmes, ces deux pieds qui se trainent
Ô combien de regrets et de poignards dans les veines !

Ce poison délicat, qui fait taire l’Ennui
Sous les regards, pour plaire, s’inventer d’autres formes
Sortir de son chapeau, comme un magicien pris
À ses propres vertiges, et que son rire étonne

Le plaisir délicat, de jouir de son esprit
Quand dépourvu enfin ! De tout ce qui nous manque
À ce jeu des valeurs, où l’on s’est mal épris
On a posé le prix, on a gagné le manque

Et le manque à gagner, qui fait un bruit de ruche
De dépit c’est le cancre qui chevauche la luge
Et choisit le néant, et descend l’avalanche
Il a usé les fils, n’a plus rien sous ses manches

Comment dire la noblesse, de vivre aveuglément !
En ce monde où les yeux ne savent percevoir
Dans les lumières, les flammes, de leur propre jugement
Où tout ce qui bien brille ! Nous plonge dans le noir

Qui peut lire l’épouvante, des comédies humaines
Et la satire blanche, d’un cœur qui se promène
Cherche dans l’adolescence, sa destinée prochaine,
S’émeut pour son prochain, en espérant qu’on l’aime ? »

Je sais bien que mes vers sont maladroits et mon style un peu vaniteux mais tout de même, ce n’était pas un pur jeu littéraire, je pense que j’ai essayé d’être fidèle à moi-même et malgré les effets de manche et la critique latente des jugements d’autrui, j’essaie de dire quelque chose d’essentiel.
J’ai toujours eu du mal à évaluer mes écrits et encore aujourd’hui je suis mitigé.
Cela n’est pas étonnant puisque je suis inscrit en eux.
Je ne peux donc pas être objectif, je suis impliqué dans ce qu’ils disent.
J’ai longtemps rêvé de pouvoir être compris et racheté par mes écrits.
Mais je sais à présent que j’étais le principal destinataire de leur message.
Cette part narcissique n’est pas morte en eux, elle se ravive et me réenchante parfois.
L’incommunicabilité de ce message, je le traduisais dans un vieux texte de jeunesse :

À un jeune poète

« Vous êtes un peintre, vous ne voyez pas les mêmes couleurs que les autres, comment croyez-vous pouvoir faire voir vos couleurs ? Personne ne peut vous croire, et probablement que personne ne vous croira jamais. Ce sont vos yeux et votre trésor, comment avez-vous pu imaginer le partager ?
- Et comment ont fait les autres avant moi ?
- Avant il y’avait un certain goût pour l’art, vous avez raison, le monde a perdu en couleurs, les hommes ont cessé d’y croire, et comme on dit l’argent n’a pas d’odeur, et les gens vivent sans mémoire.
- Et que cherchent-ils si ce n’est un meilleur point de vue, le monde ne tourne-t-il pas autour de l’image que l'on s’en fait ?
- C’est votre quête, mais vous avez sans doute raison, ce monde a grand besoin d’être recoloré, vous le sentez bien, mais vous êtes seul à le voir.
- Mais quelles sont-elles ces couleurs impossibles ?
- C’est une image pour définir l’ensemble de vos pensées, qui ont tant de lumière et de poésie mon ami, c’est un don que vous avez, mais vous en paierez le prix : c’est l’amertume qui parle, dans leurs voix enragées, et la bêtise, et l’ignorance, mais comment leur en vouloir, ne sont-ils pas leurs premières victimes ? Restez loin, et soyez surtout dangereux pour eux ! Vous souffrez plus que quiconque car vos yeux sont sensibles, mais qui peut soutenir votre regard ? »

Ce texte, si l’on omet la partie critique de la société et un peu passéiste, dit que l’on ne peut pas partager ces moments d’exaltations où les couleurs de nos vies se ravivent.
Cela est tout à fait normal, puisque ce n’est sans doute qu’une pulsion narcissique.
Mais le fait qu’elle puisse prendre forme dans un paysage, dans une toile, dans une œuvre poétique, lui donne une certaine légitimité.
Pour la plupart des gens, cela n’est qu’une facette de leur personnalité, mais pour un artiste, cela devient sa nécessité, sa vocation, sa quête éternelle.
Je ne le cache pas, j’aimerais parfois en écrivant retrouver un peu de cette magie perdue de mon adolescence.
Ces couleurs oniriques que je peignais dans mes textes d’alors.
Mais, l’adolescence est close et avec l’innocence, je ne peux plus croire en mes propres simagrées.
D’autres, plus subtiles ont pris leur place et je m’en moquerai dans quelques années.
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Message par Bergame Ven 21 Juin 2024 - 13:29

Difficile de réagir à ce genre de texte. Je dirais au moins ceci, puisque tu nous présentes tes productions : A mon sens, tu écris bien mieux aujourd'hui qu'alors.
Tous les adolescents se croient des génies. Ils découvrent le monde, et pensent être des pionniers. Ils souffrent, et croient être les seuls à souffrir. Ils aiment, et croient être les premiers à aimer. Après, il y a le style. Pour moi, qui ne suis en rien spécialiste et ne prétends aucunement l'être, ton style était très empesé, très lourd, et avec beaucoup de facilités.
Si j'osais, Gregor, et puisque manifestement, tu souhaites des réactions, je dirais que tu sembles ne pas avoir encore pleinement atteint la maturité. Le moment où l'on sait que le génie, c'est surtout du fantasme, et que la seule chose qui compte, c'est le travail.

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Message par Grégor Ven 21 Juin 2024 - 14:44

Merci Bergame pour ton retour, je suis parfaitement d'accord avec toi.
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