Vos films

[Bergame]

Vos films. Ceux dont on regrette le jour où on les a découverts pour la 1ère fois. Ceux auxquels on revient régulièrement, ou de temps en temps seulement pour pouvoir retrouver quelques bribes du plaisir initial. Ceux qu'on conseille, dont on parle, dont on se délecte à parler. Vos films ?

[alain]

Il y en aurait trop à citer ...
Mais je vais en évoquer 3 - pas forcément les meilleurs, mais quand même... -  parce que ce sont les films de mon adolescence ....
Le premier et le second je les ai découvert en allant au cinéma avec mon père :
L' INCROYABLE RANDONNÉE
Walt Dysney
Un chat et deux chiens qui parcourent des centaines de kilomètres pour retrouver leurs maîtres ... enfantin, mais j' avais aimé.

IL ETAIT UNE FOIS DANS L' OUEST
Du jamais vu dans l' histoire du western ! Je l' ai revu quatre fois au moins ...

Et le troisième c' est le premier  jour où j' ai eu le droit de sortir le soir , et encore ...accompagné par mon pote :

ORANGE MECANIQUE

Et tous les cauchemars qui ont suivi le film, en prime.

[Vargas]

- Les ailes du désir
- Bienvenue à Gattaca
- Rebuild of Evangelion
- Wonderful Days
- La ligne rouge
- Watchmen
- Le bon, la brute et le truand
- 2001, l'odyssée de l'espace
- Matrix
- District 9
- Les 7 samouraï (qui repasse bientôt au ciné)
- Interstellar
- L'an 01
- Contact
- Ghost in the shell
- Ghost dog
- Infernal affairs
- Là-haut

Et le dernier en date que je vais souvent regarder à l'avenir, je pense :
- The creator

Sinon, à l'inverse, il y a des films que je ne veux pas revoir car un seul visionnage m'aura suffisamment marqué et que je ne veux pas les analyser :
- Stalker
- La vie est belle
- No man's land
- Furyo

[Bergame]

"Ghost Dog", oui. J'ai découvert "Stranger than Paradise" autour de la vingtaine, et le film m'a profondément impressionné. Depuis, j'ai vu beaucoup de Jarmush, et je pense que c'est l'un des rares réalisateurs à avoir véritablement un style, une griffe. C'est dans le rythme, lent, mélancolique, cafardeux. Et je trouve qu'avec Whitaker, il avait vraiment trouvé l'interprète idéal. Il y a quelque chose de paradoxal dans le jeu de Whitaker, sa face de Droopy, son gabarit volumineux, son pas lent et un peu pesant, et néanmoins on devine quelque chose de leste dans ce corps lourd, on est surpris par sa dextérité, par exemple lorsqu'il manipule les CDs. Il est pathétique, ce garçon, accroché à son code d'honneur rétrograde et exotique dans la jungle new-yorkaise, il est totalement déconnecté -et les scènes avec le vendeur de glaces sont géniales- mais il suit sa voie, jusqu'au bout. Pour lui, c'est la seule chose qui fait sens. En somme, je trouve que c'est un très beau film sur la création artistique.

[Bergame]

Tiens, ça me fait penser à un autre film autobiographique où le réalisateur se "projette" manifestement dans un personnage apatride et... volumineux, c'est le "King Kong" de P. Jackson. Y a-t-il film plus profondément romantique que celui-ci ? La scène où Naomi Watts le séduit avec des jongleries ? Et celle du patinage sur l'étang gelé ? Personnellement, elle m'arrache des larmes. Il y a peu de films, je trouve, qui donnent à voir un romantisme spécifiquement masculin.

[Saint-Ex]

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Mes film préférés :

La trilogie de Pagnol :Marius, Fanny, César.

Le parrain. Les trois films.

À hui ans : Le dernier des fédérés (The Lone Ranger), avec le cheval qui courrait vite sur une musique de Rossini, vu un jour avec mon copain Rouquet malade d'avoir trop bouffé et qui se tenait couché sur la banquette en bois qui nous servait de siège ...

Encore à huit ans, Le petit monde de Don Camillo, avec dans la salle une petit vieille qui alternait de temps en temps à voie haute ces remarque: «qu'il est malin Fernandel» puis «qu'il est vilain Fernandel» et qui faisait rire les spectateur plus que Fernandel lui-même ...

2001 odyssée de l'espace

Contact

Interstellar

Voyage sur le Nil.

L'arnaque (The Sting), peut-être mon préféré devant tous les films du monde.

.

[Bergame]

Ah, "Contact", je suis d'accord. Je trouve que c'est un film très sous-estimé. "I'm ok to go ! I'm ok to go !"

Pourquoi "The Sting" ?

[Saint-Ex]

Ah, "Contact", je suis d'accord. Je trouve que c'est un film très sous-estimé. "I'm ok to go ! I'm ok to go !"

Pourquoi "The Sting" ?

Pourquoi "The Sting" ? Parce que l'action est permanente avec des rebondissements surprenants. Les deux acteurs principaux ont un talent extraordinaire. La musique est réussie. Le scénario est bien ficelé. Les effets spéciaux ne polluent pas et tout semble vrai. On est vissé à sa chaise par le rythme endiablé de ce film.

Et d'ailleurs la qualité du film n'a pas échappée à ceux qui lui ont accordé la multitude des oscars qu'il a remporté. Je me souviens qu'il les a tous remportés sauf un ou deux pour qui il a été nommé, la photographie et le son, je crois, ce qui est quand même remarquable ...

Meilleur film
Meilleur réalisateur
Meilleur scénario
Meilleur direction artistique
Meilleurs costumes
Meilleur montage
Meilleure adaptation musicale
Meilleur acteur principal
Meilleure photographie
Meilleur son

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[alain]

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Mes film préférés :

La trilogie de Pagnol :Marius, Fanny, César.

Le parrain. Les trois films.

À hui ans : Le dernier des fédérés (The Lone Ranger), avec le cheval qui courrait vite sur une musique de Rossini, vu un jour avec mon copain Rouquet malade d'avoir trop bouffé et qui se tenait couché sur la banquette en bois qui nous servait de siège ...

Encore à huit ans, Le petit monde de Don Camillo, avec dans la salle une petit vieille qui alternait de temps en temps à voie haute ces remarque: «qu'il est malin Fernandel» puis «qu'il est vilain Fernandel» et qui faisait rire les spectateur plus que Fernandel lui-même ...

2001 odyssée de l'espace

Contact

Interstellar

Voyage sur le Nil.

L'arnaque (The Sting), peut-être mon préféré devant tous les films du monde.

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L'arnaque, super film, avec la musique que l'ongarde longtemps en tête.
Interstellar ... m' à surpris. J' ai accroche beaucoup plus que je l' aurais crû

Je rajoute ce film un peu étrange : La nuit du chasseur.
Et : Soleil vert.

[Bergame]

Bien sûr, "La Nuit du Chasseur". C'est l'un de mes films préférés aussi, mais bon, on n'a pas beaucoup de mérite, il est régulièrement cité parmi les meilleurs films de l'histoire. C'est le seul film de Laughton, par ailleurs grand acteur -un coup de génie ! Ce qui rend le film étrange, c'est que Laughton a repris l'esthétique expressionniste qui caractérisait le cinéma allemand d'avant-guerre (Murnau, F. Lang, etc.), une anomalie à Hollywood. Et un gros échec commercial à l'époque, d'ailleurs.

Cela me permet d'évoquer un autre film qui m'est cher, "Les Trois Lumières" de Fritz Lang, ou -le titre allemand est plus poétique- "Der müde Tod".

[alain]

Je ne l' ai pas vu. ...

La référence pour Fritz Lang reste pour moi : M le maudit.
Un chez d'œuvre, à mon avis.

[Bergame]

Oui bien sûr, bien sûr. Il est tellement moderne, "M le Maudit". On est surpris de sa modernité quand on le voit pour la 1ère fois, non ?
Et pus "Métropolis", évidemment.
Lorsque j'habitais à Berlin, j'avais été visiter les studios de Babelsberg. Bof, c'était un peu tristoune, quelques costumes de Marlène Dietrich, des évocations des films de Lang, Murnau, Pabst, etc. Mais il y a encore l'immense hangar où a été tourné "Metropolis".

[Saint-Ex]

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Ah, tiens, je me rappelle L'insoutenable légèreté de l'être, film qui m'avait semblé ne pas trop trahir le bouquin de Kundera, peut-être parce que Juliette Binoche, cette merveilleuse actrice, avait insisté en ce sens auprès du réalisateur.

Le film et le livre se rejoignent par la similitude de l'histoire racontée :

wikipédia >>> Tomas est chirurgien au sein de la République socialiste tchécoslovaque. Il est marié avec Tereza mais fréquente également Sabina. Leur vie va être bouleversée au moment du Printemps de Prague et de ses suites, en 1968.

L'une des scènes qui m'avait frappé, c'est celle où Tomas, le chirurgien, qui avait été démis de ses fonctions professionnelles par le pouvoir politique, s'applique à nettoyer les vitres d'une fenêtre d'une façon exceptionnellement propre et nette dans la tâche d'espèce de nettoyeur d'immeuble où le parti communiste l'avait nommé pour le rabaisser à fond. La stupidité du communisme m'a parue bien soulignée par cette scène. L'idée spinozienne, nietzschéenne, camusisenne d'adhérence au déterminisme le plus absurde d'une existence qu'on n'a pas choisie m'a parue bien soulignée aussi par cette scène, où, par un acte insignifiant, l'intelligence donne une leçon à la bêtise.

C'est aussi un sens nouveau donné à la célèbre déclaration de Jésus conseillant de tendre la joue gauche, quand on ne peut pas faire autrement pour survivre, c'est moi qui ajoute, et ce qui me semble être une vérité première : conserver l'intégrité de son corps-pensant.

L'écrivain et artiste du roman Milan Kundera est un excellent philosophe !

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[Bergame]

Mouais, mais pour moi l'écart avec le livre est beaucoup trop important. Je me souviens par exemple d'une magnifique analyse du "kitsch", dont le film ne dit rien -et comment pourrait-il en dire quelque chose ?

C'est rare, d'ailleurs, les adaptations au cinéma qui puissent rivaliser avec l'oeuvre littéraire originale. Tu te souviens, quand on avait discuté de "Cloud Atlas", je te disais qu'à mon avis, c'était l'un des très rares exemples que je connaissais où le film est meilleur que le livre. Bon, ça n'engage que moi.

Mais cela tient à ce qui constitue, selon moi, le coeur de l'art cinématographique, le cut, ou le montage. Le cut, c'est ce qui est vraiment spécifique au cinéma. Par exemple, est-ce que "Trop Belle Pour toi" pourrait être autre chose qu'un film ? Est-ce qu'un roman pourrait rendre l'interpénétration des scènes, ou bien ces personnages qui se répondent d'une scène à l'autre, comme dans l'extrait qui suit ? Même au théâtre, ce serait très compliqué à mettre en scène.





"Trop Belle pour Toi", comme le titre le suggère, c'est aussi une oeuvre indépassable -pour moi.

[alain]

Ah oui, très bien mis en scène

Sinon, peut être pourrait on citer comme exemple de film qui " dépasse " le roman : La planète des singes. Le premier.

[Bergame]

Ah oui ? Je ne sais pas, jamais lu le roman. Pourquoi, selon toi ?

[alain]

Bonne question.
Et je suis allé un peu vite ...je n' ai pas lu le roman de Pierre Boulle en profondeur ....juste parcouru.

Le film m' à emballé et c' est devenu un classique.

[alain]

Le film " Génération Protheus ", sorti en 1977, m' avait particulièrement intéressé.
C' est un film de science fiction qui raconte l' histoire d' une propriétaire ( Julie Christie ) qui vit dans une maison entièrement automatisée, gérée par un ordinateur central.
L' automate ira beaucoup plus loin que ce pourquoi il était conçu. Il accédera à la conscience et prendra possession de la maison ...et de la propriétaire.

Un certain écho avec ce qui nous fait réfléchir de nos jours à propos de sujets tels que l' intelligence artificielle ... un demi siècle après.

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