NEUROSCIENCES

[Saint-Ex]

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La graisse façonne la façon de penser

Des études ont constaté l'existence d'un lien entre la quantité de graisse viscérale d'une personne et ses résultats à certains examens cognitifs.

Les gens avec plus de graisse ont tendance à avoir de moins bons résultats aux tests de mémoire, par exemple. La raison physiologique de cette chose n'était pas claire.

Mais une étude publiée depuis peu dans Science Advances indique que la graisse viscérale peut influencer le cerveau en modifiant la façon dont les neurones se connectent et communiquent.

Les chercheurs ont commencé par chercher des gènes s'exprimant dans les cellules graisseuses connus pour leur activité dans le cerveau. Ils ont trouvé un certain nombre de gènes neurologiquement importants s'exprimant dans les cellules graisseuses humaines, y compris ceux qui régulent les connexions entre les neurones et la libération des neurotransmetteurs.

Les niveaux de protéines codées par bon nombre de ces gènes se sont avérés plus élevés dans le sang des personnes ayant plus de graisse viscérale.

Puis, dans des expériences avec des mouches des fruits, les chercheurs ont réduit l'expression de ces gènes dans les tissus adipeux et ont constaté que dans de nombreux cas, les performances des mouches lors d'un test d'apprentissage s'amélioraient.

Un gène en particulier, appelé SLC18A2, a également amélioré la mémoire à long et à court terme chez les souris après qu'il ait été versé dans leur graisse.

Le travail doit se poursuivre pour permettre l'intervention sur l'humain. En attendant les chercheurs notent que la graisse viscérale est beaucoup plus facile à cibler par la pharmacie que le cerveau.

Il est possible que la médecine puisse un jour traiter le déclin cognitif ou d'autres affections neurologiques via la graisse viscérale d'une personne

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