Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Le pathos et les télépathes.

Aller en bas

Le pathos et les télépathes. Empty Le pathos et les télépathes.

Message par Magni Mar 28 Sep 2021 - 0:21

"πάθoς", pathos, ce que l'on éprouve, l'émotion, le sentiment, ce que l'on souffre au sens premier.

Souffrir = supporter = porter sur soi. On porte sur soi son sauveur portatif, son en soi personnel de remplacement quand on veut une assurance sur l'existance. Souffrir ne signifie pas qu'on ressent de la douleur mais qu'on ressent quelque chose, qu'on est vivant et qu'on a conscience d'être, souffrez que je vous déclare ma flamme, mon génie, le daimôn de mon orgone qui ne cesse de m'agiter pour assouvir ma soif d'émotions.


On est tous télépathes. Il suffit que je vous voie pour savoir ce que vous avez !
Qu'est-ce qu'il y a ?
Qu'est ce qu'il y a en toi, dans ton en-soi ?
Des sentiments !


Ta pensée, ton en soi et ta présence au monde est principalement signifiée par :

1/ Ta mort.
Memento mori.

2/ Ta reproduction.
Ce qui fait qu'on existe, pas juste dans sa tête à soi mais aussi dans l'histoire de son espèce, c'est d'abord si on a de la descendance.
On a tous eu des parents, en cela on est tous semblables.

3/ Ton identité.
Les humains sont des animaux de très humble condition, souvent leur identité est violée dès leur enfance, et leur système de pensées leur est imposé.

Les fratries gémellaires ont plus de chance, souvent elles développent leur propre langage verbal avant qu'on leur impose la langue nationale. Le fait que tous les humains ne parlent pas la même langue est un principe militaire de base, ce qui détermine la civilisation qui à déterminé votre identité c'est la guerre et la menace de mort, il n'y a pas que cela mais c'est une constante essentielle. On change de monde ou pas ? Soit on est la génération qui paye le changement soit on reste en guerre.


Les 1/ et 2/ sont l'identité animale, on n'y échappe pas, l'humain peut s'en affranchir et decider de se terminer en tant que personne ou en tant que lignée, mais s'il ignore purement et simplement le problème de sa propre survivance et de l'existence potentielle de sa propre descendance il à probablement une déficience mentale, les gens normaux se posent ces questions. Le 3/ est l'identité humaine, autogène et instable, mais aussi d'une puissance qui dépasse les dimensions.
On est tellement bizarre comme bipède qu'à une époque, ceux qui passaient les bornes, on leur collait des plumes, par cynisme.
Je trouve génial de parler de guerre contre la maladie, ça à le mérite déjà de changer un peu le paradigme, vive l'évolution, attention quand même à ne pas déraper et tirer sur les malades.

Parfois certain humains surdoués parviennent a développer ce qui nous semble une véritable identité, quelque chose qui vient de l'en soi de la personne, si ça existe, si à ce signifiant correspond un signifié. Souvent ces gens là on les appelle des dieux, des prophètes, des sages, des philosophes.
Le langage de toutes les corporations celles qui dominent le monde celles qui dominent votre vie: les expédiants dans l'expectative.
Il n'y a pas d'exeption, toute politique n'est promue qu'en fonction des circonstances, que le temps se réchauffe et on baissera le chauffage, qu'il fasse nuit et on fera de la lumière.






On est tous télépathes, on sait exprimer et percevoir les sentiments.
On ne sait pas le faire tout à fait, parfaitement, mais on ne sais pas non plus ne pas le faire du tout.
Tout dépend de nous pour ce qu'on voit des autres et tout dépend des autres pour ce qu'ils voient de nous.
On sait assez bien évaluer les différences entre soi et les autres.
Mais ce qu'on ne sait pas du tout, c'est ce qu'on est soi même sans se référer aux autres.
On ne sait ce qu'on est qu'en fonction de ce qu'on connait des autres qui sont nos semblables.
On est tous différents mais on se dit semblables, on a besoin de ce paradoxe pour exister.
Notre existence sociale repose sur un paradoxe, notre vie est compromise dans le temps, notre pensée n'a peut être aucun accès à la réalité, rien n'est garantie dans l'absolu.



A l'écrit comme à l'oral, en peinture ou nature, on sait s'échanger des sentiments du pathos.
Des pensées si on sait les échanger, peut être, probablement, en tout cas dans une certaine mesure, mais je ne sais pas si mes pensées qui expriment en moi un signifié peuvent par le verbe signifiant évoquer en vous le même signifié.
Apparemment c'est parfois laborieux, c'est un travail, une douleur au sens premier. Cela vaut il la peine, les signifiée existent ils ?
La valeur de la vie se trouve dans quoi ? Le contenu ou le contenant, la destination ou le voyage ?

La destination de la vie c'est la mort, pour mémoire.
Ce qui compte c'est le sentiment.
Le sentiment qu'on veut connaitre, c'est le bonheur, une satisfaction constante.

On est poussé à apprendre à vivre, avec toute la technique linguistique et comportementale que ça implique, pour reproduire en nous à l'état adulte ce qu'on a ressentit quand on était nourrisson.
Ceux qui ne sont pas stimulés meurent.
Ceux qui sont haït haïssent.
Ceux qui sont aimés aiment.
On n'est tous un amalgame de haine et d'amour, de peur et d'espoir.

Ce qui a sauvé la planète de la guerre nucléaire, c'est Sartres et avant lui, la théorie de la psychologie individuelle d'Alfred Adler.
"La psychologie adlérienne ne considère pas le symptôme nerveux comme un fait pathologique circonscrit et isolé, mais comme une manifestation inhérente au comportement unifié de la personne". Pour réduire la quantité de psychopathes dans les prisons, on a arrêté de pratiquer la répression et le totalitarisme sur les enfants à l'école et on a introduit l'idée de la famille démocratique pour remplacer la tyrannie paternelle. Ce qui a sauvé la planète c'est d'arrêter de se servir du pathos comme d'une arme contre les enfants, et maintenant, juste deux générations après on a beaucoup plus de pacifistes que de belligérants.
Ce progrès social se répand comme s'est rependu l'age du fer, c'est un évolution darwiniste impérieuse et irrépressible, tout le monde y passera, parce que les familles démocratiques sont plus fortes et robustes, elles forment des nations plus puissantes et stables. On a presque fini l'age de la guerre, mais la compétition n'est pas finie.


On sort tout juste de la préhistoire, du néolithique, du chaos et de la barbarie.
Stochastiquement parlant, j'évalue à 78% les chances qu'on a de ne pas suicider notre espèce dans une apocalypse météorologique ou thermonucléaire et parvenir à explorer, exploiter et polluer tout le système solaire avant la fin du millénaire, et jusque là ce sera la compétition.

_________________
Ce que je dis n'engage que moi.
Magni
Magni
Digressi(f/ve)
Digressi(f/ve)

Nombre de messages : 1047
Localisation : Complètement à l'ouest
Date d'inscription : 03/05/2016

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum