Re: maître et disciple

[Jans]

C'est intéressant... et surprenant ! Le maître dit : "mon nom est légion" ? comme les esprits qui parasitent un malheureux possédé dans l'évangile ? J'ai bien aimé : "on finit par peindre du gris sur du gris" !!
D'un coup apparaît une tirade sur le capitalisme !!
Dans un monastère occidental (on a l'impression que cela se passe en France : "polytechnique" ou en Italie : noms propres), on n'appelle personne "maître" : il y a les révérends Pères, ou frères, selon l'ordre, l'abbé (qui a rang d'évêque) et est appelé "Père abbé" ou (Très) Révérend Père abbé"... Mais il y a bien peu de chance qu'il dise "Andouille" et aucune pour "tu pètes plus haut que ton cul" !!!
On est étonné de voir des moines copistes... à l'époque des trains !!
Un roman remarquable sur ce milieu "les Deux moniales" de Anne Huré, et bien sûr la pièce de Montherlant : "Port-Royal", une langue sublime. J'ai appris ce qu'était un sitar, merci !

[denis_h]

merci beaucoup pour votre lecture.

c'est un texte fantaisiste et humoristique truffé de citations cachées.

[Jans]

Mais le "mon nom est légion", tu l'as fait exprès ? le maître est le diable ?

[Bergame]

C'est effectivement intéressant, il y a une inspiration me semble-t-il. Mais la relation maitre-disciple devrait être davantage travaillée, à mon sens. En quoi le Maitre est-il un maitre (le thème de la Loi me semble réducteur, ou pas assez développé), et surtout, en quoi le Disciple est-il un disciple -du maitre ? C'est une thématique tellement riche, et tellement peu contemporaine (si ce n'est à l'aune de la dichotomie subordination/liberté, dont on ne sort pas beaucoup non plus dans ce texte) qu'il me semble qu'on peut faire beaucoup plus fourni, beaucoup plus riche que ce que je lis pour l'instant. Tu as repéré, à mon sens, un très bon sujet, tu amorces des idées et lance des lignes, mais en ce qui me concerne, je reste sur ma faim.

[Jans]

Et puis un "maître" ne parle pas vraiment ainsi !!

[quid]

Bonjour denis,

Quand même bien barré ce Maître, l’apprentissage par le découragement et l’humiliation, pas vraiment besoin d’un maître pour cela, les échecs de la vie y pourvoirons. Dans le profil du maître, il manque sans doute le petit plus qui montre qu’il y a tout de même une tentative de transmettre quelque chose de positif.

Sinon, assez troublant cette humeur joyeuse du maître en rapport à l’extrait du poème pas très joyeux qu’il lit ensuite et qui pourrait assez bien refléter sa propre situation.

Une petite chose aussi qui mériterait d’être travaillé, c’est les enchaînements entre les scènes vivantes et les parties plus descriptives relative à l’ambiance. Exemple en scène 10, lorsque le disciple relate son rêve, on sent un côté rapide concernant l’enchaînement des événements, qui reflète bien la montée en panique du disciple, mais « Le soleil de midi est aveuglant et chaud. La gare semble isolée en pleine campagne. Je me dirige alors … », contraste un peu avec ce qui a précédé. Pour ma part j’aime en général assez bien les passages descriptifs qui permettent d’asseoir plus qu’une ambiance, une certaine temporalité de la durée, cependant ici, soit c’est légèrement incongru, soit j’aurais préféré que l’on voit clairement que l’on change d’ambiance et que cela aille vers une nouvelle phase du rêve. Parfois, c’est vrai cela peut aussi clore une phase mouvementée comme un petit épilogue.

Après ce n’est pas du Molière dans le thème, il n’y a pas de côté vraiment drôle, sans doute parce-que cela tape plus sur le pauvre hère qu’est le disciple que sur l’imbuvable maître.

En tout cas, très sympa de lire une vraie publication.

[denis_h]

merci pour vos lectures et commentaires.  

pour moi, c'est déjà bien si les gens lisent le texte en entier,

car mon but premier est de ne pas ennuyer le lecteur.

[lanK]

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[denis_h]

tiens, c'est rigolo, j'ai l'impression que des messages ont disparu ...

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