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Réformes, grèves, etc.

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Message par Bergame Ven 16 Nov - 10:47

Allez, c'est le moment de lancer un débat sur la situation socio-économico-politique de notre beau pays.
Qu'en pensez-vous, quelle est votre position sur les réformes préconisées par le gouvernement d'un côté, les mouvements sociaux de l'autre ? Qui se lance ?
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Message par lanK Ven 16 Nov - 11:34

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Message par prgrokrouk Ven 16 Nov - 19:00

Rétablir l'égalité en mettant fin aux régimes spéciaux ne devrait choquer aucun humaniste.

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Message par lanK Ven 16 Nov - 19:06

l'égalité serait une loterie borgesienne ?!

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Message par Vargas Ven 16 Nov - 20:28

lanK a écrit:l'égalité serait une loterie borgesienne ?!

Je regrette de ne pas l'avoir sortie celle-là study


N'empêche, pour prendre le cas précis des régimes spéciaux de retraite, ça met bien en évidence une formule de rhétorique du gouvernement consistant à désigner du doigt à l'ensemble ce qu'il qualifie de préférence de privilège.
Du coup, l'opinion-gnon publique mise à dos, stigmatisation et bingo.
Procédé d'assignation.
On n'y gagne rien mais on est content que les autres perdent ce qu'on ne gagne pas.

Un certain nombre de groupes sociaux, ou plutôt d'ensembles regroupés dans la société par le discours politique ont ont été la cible de ce procédé durant les présidentielles.
Force est de constater que ça a marché.

Et le mot d'égalité est justement employé. (je ne te prends pas à partie, prgro, j'utilise vicieusement ta phrase :face: )
Seulement 2 points : un cadre et un cheminot ne seront jamais sur un pied d'égalité. Et leurs enfants non plus.
Santé, culture, espérance de vie, etc... mais surtout pénibilité du travail.

Ensuite, en un sens, ce sont aux organisations, aux structures, aux associations ayant un fort lien social, une importante histoire et une identité commune qui sont amenés à passer sous le rouleau de l' "égalité" version 2007.

Eh bien qu'on ne s'étonne pas que ce soit ceux-là qui résistent.
Car en dehors, c'est bien difficile.
Evidemment qu'il n'y a pas constamment besoin de lumière de projecteurs, qu'il est possible et nécessaire de faire bouger les choses de l'intérieur.

Mais est-ce suffisant ? Et surtout, mais ne peut-on pas faire les 2 ?
Si la réponse est non, ce sera scission. Pas de conciliation possible sur une attitude aussi fondalementale à l'égard de la société. Pas de victoire possible ?
Alors peut-être des extinctions de projo et de voix. Des feux plus vifs, éphèmeres et violents. Une société qui ne se dit plus partir de ses tripes mais en fonction du spectacle qu'elle se donne d'elle-même.

Bien sûr il y a l'esprit de corporation prostrée sur elle-même et tout ça, les gènes fréquentes qui viennent compliquer la tache de chacun. Et ces chacuns ne sont pas forcément ceux qui roulent en merco.
Mais entre ceci et des considérations individuelles sans prise de responsabilité sociale (eh non pas seulement payer ses impôts et saluer le voisin chaque matin) ?
Entre le trop et le plus grand chose ?

La choix ce n'est pas "plus ou moins d'égalité". Pas "plus ou moins d'état" (bien que dans la plupart des réformes il s'agit bien de déresponsabilisation de l'Etat sans meilleure compensation, et avec incrustation des enjeux économiques, comme c'est le cas de la LRU pour l'université) mais "comment la société".

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Message par prgrokrouk Sam 17 Nov - 10:41

Vous considérez l'égalité à l'intérieur du cercle restreint d'une élite trompeuse et fausse : celle qui n'agit pas en sphère de responsabilité ni de décision. La grande majorité maintenant, des gens de ce pays, gravite aux marges exclues des cercles où votre discours trace des frontières, et insiste pour la pratique établie insolente. Vous scindez la société par des distinctions infondées ayant nourri des avantages de statuts devenus des violations adressées aux gens de tous les pays !

Au lieu de dire : les autres n'ont qu'à bosser dans le tiers et le quart-monde, vous vous préoccupez plus superficiellement de vos avantages relatifs, des régimes de retraite spéciaux en l'occurence. Vous offrez dans le pur absolu une triste version marxiste renversée dans la perspective d'une Dictature du Prolétariat pour l'Exploiter. C'est dans la suite, ce qui serait un avenir indépassable. Il vous plairait une majorité étendue, rabaissée à vous "reconnaître" dans l'espérance barbelée de vous inspirer obole, et qui ne vous atteindrait que symboliquement à travers un mécanisme rituel... mais on ne croit pas au PartiSocialiste et vous êtes incapables de vous remettre en question, donc de penser. Ne seriez vous pas conscient de la "politique" que vous souhaitez, vous la représentez par de la petite suggestion peu rafinée.

Au lieu de dire que l'argent ne vous suffit plus, que la pauvreté des autres vous paraît insuffisante (et trop dangereuse encore)... Au lieu d'avouer que vous ne faites rien sauf tromper les autres dans leurs références et que leur adhésion silencieuse est la meilleure garantie de leur appauvrissement, vu le genre de travail auquel ils sont soumis en France de nos jours par les bas-rangs du contrôle social... cela, seulement pour que perdurent vos intérêts de corps sur leur produit !!!

Mais ce Moyen-âge virtuel ne sera pas celui des Guildes, qui rapprochaient des métiers. Vous n'apportez pas de produit, sinon la transformation de masses humaines en matière soumise à un ordre fantasmé qui n'est qu'un terrible désordre, sous l'apparence toujours plus exigeante d'airs passable et arrogants... de l'ordre qui entretient vos avantages.

Le modèle consumériste où chaque catégorie adopte l'habillage et les objets signalant l'appartenance à la couche sociale immédiatement supérieure, est ce que vous déguisez en "défense des acquis". Votre attitude accélère le consumérisme en consommation du jetable étendu au bétail humain.

Pour la critique, on n'a pas ici besoin du "soutien" d'un vrai auteur, car l'auteur en question n'y a pas gagné. Le poignard de la lâcheté, avec comparse, est exactement le procédé détourné par lequel une minorité compte tour-à-tour réduire au néant, une majorité devenue isolée de relai vers un progrès général.

L'Egypte ancienne avait connu ce phénomène quand les scribes déclassaient les ouvriers qualifiés. Si les ouvriers qualifiés étaient plus fréquents, les talents intellectuels le seraient aussi.

On est loin du rayonnement intellectuel de la période des années 1968 !

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Message par Vargas Sam 17 Nov - 11:04

Vous qui ?

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Message par lekhan Sam 17 Nov - 11:17

Pardon, mais depuis quand l'égalité existe en tant qu'innée dans la nature? Et depuis quand peut on faire autre chose que de tendre vers?
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Message par Bergame Sam 17 Nov - 11:58

prgrokrouk, es-tu certain que ta mise en accusation s'adresse bien à tes interlocuteurs ici et maintenant, et uniquement à eux ?

Mais ce que tu dis me fait penser ceci : On peut toujours disserter sur les conséquences non-voulues (et non pensées) d'un discours ou d'une position, et ce, à l'infini. Il serait sans doute possible de répliquer sur les potentielles conséquences non-voulues de ta propre dénonciation et de ta propre position. La rhétorique des conséquences non-voulues est efficace à ce point.
Mais avant d'en arriver là et d'élever la discussion -déjà- au niveau de l'économie mondiale et des confrontations idéologiques, personnellement, je pense qu'on pourrait commencer au ras des paquerettes et essayer de comprendre les individus qui, aujourd'hui, manifestent. Non ? Pourquoi manifestent-ils, après tout ?

Et bien, je pense qu'il y a un point assez simple dans tout ça, c'est que les individus qui manifestent aujourd'hui et qui, comme on dit, "défendent leurs privilèges acquis", se sentent tout simplement floués. Et j'ose dire que n'importe qui se sentirait floué à leur place. Pourquoi ? Parce qu'il faut comprendre que lorsqu'ils ont été recrutés, on leur a à peu près tenu ce langage : "Ah cher ami, vous intégrez la Grande Maison. Bienvenue. Hélas, l'administration n'est pas riche, comme vous le savez, donc, bien entendu, vous ne pourrez espérer les mêmes émoluements que dans le privé. Si tout va bien, si vous êtes bien noté, d'ici 10 ans, vous aurez de l'avancement qui vous amènera à la classe 2, et votre salaire progressera. Mais ne vous attendez pas à des mille et des cents, n'est-ce pas ? C'est le service public, vous êtes au service des autres, et c'est la grandeur de votre mission. En revanche, vous aurez la garantie de l'emploi, et divers avantages annexes, en particulier en ce qui concerne la retraite."
Voila donc le deal proposé. Et puis, une fois ce contrat conclu, en cours de route, on leur dit : "Ah ben écoutez, désolé, mais les règles changent." Et bien moi je dis que c'est exactement le type de situation qui est génératrice d'un sentiment d'injustice. Et je pense sincèrement que quiconque doit pouvoir comprendre cela, parce que c'est une réaction parfaitement commune : C'est exactement pareil dans le business, c'est d'ailleurs toute la problématique du contrat, et de l'obligation morale de le respecter que défend la tradition libérale anglo-saxonne -avec juste raison. Concluez un deal avec un fournisseur quelconque, attendez qu'il ait réalisé sa propre part du contrat, et une fois qu'il l'a fait, dites-lui "ah désolé coco, mais les règles changent, je ne vais pas pouvoir te payer le prix convenu, je sais, c'est terrible, mais c'est la vie, que veux-tu, c'est dynamique, le monde change en permanence, il faut savoir s'adapter, hein, allez, haut les coeurs, tu vas pas faire la gueule pour ça quand même ?" et voyez si le gars accepte sans broncher.
N'importe qui doit pouvoir comprendre cela, avec un minimum d'empathie : C'est effectivement une situation injuste pour ceux qui la vivent et qui ne peut que provoquer des réactions -à moins d'avoir affaire à des moutons bêlants et non à des êtres humains -et encore, faut pas croire, les moutons... bref.

Maintenant, évidemment, on peut aussi discuter à un niveau plus élevé de généralité, au niveau socio-économique par exemple. Y a pas le choix, pour de simples raisons démographiques, économiques, etc. Le système de retraites doit être réformé, c'est entendu, et nous allons tous en payer le prix. Mais personnellement, ce qui m'horripile de plus en plus, c'est l'environnement idéologique autour de tout cela. Cela devient, je trouve, profondément malsain. On lance l'opprobre sur de pauvres gens qui défendent leur bout de gras comme ils peuvent -et il n'est pas si gros, leur bout de gras, faut pas déconner non plus- on les accuse de toutes les vilénies du monde, y compris éventuellement, d'affamer le Tiers-Monde et d'être de méchants exploiteurs. A un certain niveau de généralité, peut-être, pourquoi pas, au niveau de l'aggrégat des conséquences non-voulues de l'action -on peut tout dire à ce niveau-là. Mais à leur niveau, au niveau de ce dont ils sont conscients et sur lequel ils ont à peu près la maitrise, ils se défendent simplement d'une situation qu'ils jugent injuste. Et honnêtement, qui, à leur place, ne ferait pas de même ?
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Message par prgrokrouk Sam 17 Nov - 14:32

Je sais bien que chacun veut plus sur le compte de la collectivité. Mais la collectivité est alimentée par les contributions (directes et indirectes). Par conséquent, ceux qui vivent au premier rang des bénéfices de ces contributions, et sont donc payés avant le mois (suivant traitement) ne doivent pas soutenir que les autres leur restent infiniment redevables, quels que soit la situation générale et la qualité de la vie en relation avec le Service Public, s'enverrait-il toujours et encore tant de fleurs, surtout à la Toussaint.

Nous parlons donc de qui survole, fusse en rase-motte, le niveau de base, celui de chaque allocations de base. Derrière ces rangs d'oignon, ces privilégiés comme tu dis Bergame, et me prêtant le terme, ne manquent pas une occasion de se justifier eux-mêmes.

C'est ainsi qu'en cas de diminution du PIB (pondérations faites), ils ne doivent pas prétendre évoluer contre le Public parce qu'ils sont avantagés par un système... qui en est devenu parfaitement dégueulasse. Ils devraient se défendre tout à l'opposé en prônant le Civisme et commencer par eux-mêmes ce qu'ils projettent de faire payer aux autres !

Ils doivent donc participer en ambitionnant un meilleur partage, et moins recevoir, ceci pour condition incontournable à préserver l'ensemble de la collectivité nationale. Et je ne veux pas payer pour ceux-là !
Cela peut déplaire, il y a des façons de le dire, je veux bien.

Je comprends aussi que la modération a ses exigences, pourtant faut-il en user contre la raison ? D'un ton poli, je prétends que ce n'est pas en mangeant de la cervelle ennemie, qu'on finit par penser, mais qu'il s'agit de mettre la sienne à l'ouvrage, jusqu'au pied et au bras si la situation le requiert.

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Message par Bergame Sam 17 Nov - 16:43

J'entends bien, prgrokrouk, mais quand même, je veux insister là-dessus. Zut, j'ai jamais été fonctionnaire, moi, justement parce que ça a jamais payé assez pour moi -bon et puis ça a jamais été mon truc. Mais j'ai été salarié, j'ai signé quelques contrats d'embauche. Si, par exemple, au bout d'un an, l'un de mes employeurs m'avait dit : "Euh désolé, coco, on va devoir baisser ton salaire." Et bien je peux te dire que je l'aurais pas pris avec le sourire ! Et alors, le fait est que, soit j'aurais changé de boite, soit si j'avais été coincé, en tout dernier recours, il me restait les prud'hommes. Parce que c'est un cas prévu par le Droit du Travail, ça : Pas de changement unilatéral du contrat. Le problème des fonctionnaires -l'un de leurs problèmes- c'est qu'ils n'ont aucun recours. Leur employeur modifie unilatéralement les clauses de leur contrat de travail, et la seule option qu'ils ont, c'est qu'il veuille bien en discuter quand même un peu au préalable. Et donc, s'il le faut, le pousser à négocier. Vraiment, je pense qu'il faut comprendre cela. Ce qui n'implique pas encore d'accepter leur point de vue, bien entendu. Mais en revanche, ça doit pouvoir, à mon avis, infléchir l'idée selon laquelle leur comportement ne ressort pas de la raison. Je pense franchement, prgrokrouk, que ce n'est pas là un comportement irrationnel, pas du tout. Et que ces gens ne sont pas irrespectables.

Quant au reste, et bien je suppose que cela dépend de notre position vis-à-vis du service public. En avons-nous besoin ou pas ? Est-il nécessaire de payer pour cela ? Je pense qu'en ce qui me concerne en tous cas, les choses sont assez simples, et que la question ne se pose pas vraiment : J'ai vécu dans des pays où le service public était quasi-inexistant. En Afrique. :)
Mais bon, je comprends aussi. Je pense qu'il y a un problème bien plus profond et plus général, qu'on ne se sent plus faire partir d'une même communauté. Quand tu dis : "Je veux pas payer pour ces gens", moi j'entends un peu : "Je les connais pas, c'est des étrangers, je vois vraiment pas pourquoi je devrais leur donner du fric !" J'ai tort ?
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Message par Vargas Sam 17 Nov - 18:59

prgrokouk a écrit:D'un ton poli, je prétends que ce n'est pas en mangeant de la cervelle ennemie, qu'on finit par penser, mais qu'il s'agit de mettre la sienne à l'ouvrage, jusqu'au pied et au bras si la situation le requiert.

S'il y a bien un point sur lequel on peut être d'accord c'est celui-ci. Mais à un point prêt : il n'y a pas d'ennemi.


Aussi quand tu dis "vous" en assignant toute une stratégie à un discours sans vraiment connaître cette personne, en voulant y interpréter une attitude politique définie (par exemple, celle du Parti Socialiste, si besoin il y a de tirer sur l'ambulance qui se change en corbillard ; ou encore de mai 68, si besoin il y a de continuer depuis les années 80 à tirer sur des fantômes), on ne peut pas dire qu'il y a de discussion possible.

De même quand je disais "entre ceci et cela", ce n'est pas par hasard si je laissais ma phrase ouverte. Parce que je ne choisissais ni ne désignais pas.
Et encore moins les uns contre les autres.

Sur le forum précédent, les mêmes problèmes se posaient pour ce qui était des discussions orientés politiques. Ca tournait parfois aux décryptage idéologique.
S'il devait y avoir une seule règle à respecter pour cette rubrique, c'est bien celle de parler en son nom, jamais en renvoyant untel à un groupe, à une attitude politique.
Les cartes d'adhérence restent au placard, pour celles et ceux qui en ont. Contrairement aux convictions.

Alors il a été question de scission de la société. J'ai parlé de stigmatisation, d'assignation.
Le risque d'alimenter des dissensions au sein de la société n'a rien de réjouissant. De quelque côté que cela vienne. Mais on ne peut pas demander à des personnes qui se sentent floués de ne pas se défendre. C'est un simple constat.
Il a été question d'adhésion silencieuse. J'ai voulu évoquer les risques d'un silence qu'impliquent les réformes touchant diverses structures (je pense aussi à la justice, aux hopitaux, à la fonction publique). Une adhésion silencieuse n'est pas une adhésion. Pareil pour une majorité silencieuse.
Il a été question de consumérisme. Je demande quelles politiques propagent aujourd'hui ce mode de vie.
Il a été question de faire marcher sa cervelle et de retrousser les manches. J'acquiesce bien volontiers, et rajoute que ce soit à long terme, pas seulement en fonction de son espérance de vie, quelle qu'elle soit. Sinon ça n'a pas de sens.

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Message par Bergame Dim 18 Nov - 13:58

Nom de Dieu !!! Je voulais citer le message de prgrokrouk, et voila que mon message est posté sous sa propre identité, et que du coup, il a pris la place du sien ! C'est quoi ce bordel ??
Sincèrement désolé, prgrokrouk ! Vraiment ! Embarassed
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Message par Tenzin Dorje Dim 18 Nov - 14:05

Bergame a écrit:Nom de Dieu !!! Je voulais citer le message de prgrokrouk, et voila que mon message est posté sous sa propre identité, et que du coup, il a pris la place du sien ! C'est quoi ce bordel ??
Sincèrement désolé, prgrokrouk ! Vraiment ! Embarassed
Tu as juste édité à la place de citer ^^


Dernière édition par le Dim 18 Nov - 14:34, édité 1 fois

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Message par Bergame Dim 18 Nov - 14:19

Pfff ! Embarassed
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Message par prgrokrouk Dim 18 Nov - 16:32

ça y est, Bergame : mon assistant Jérôme a été chercher mon autre portable chez mon assistante 142 (je vous expliquerai une autre fois). Salut les gars et les filles. Bon, laissons l'intendance.

Pour l’Afrique, j’ose dire qu’on parlait, il fut un temps, de républiques bananières en oubliant que des wagons suivaient notre locomotive de modèle national. Maintenant, on a du mal à dire cela, non pour une amélioration des uns, mais pour l’opacité qui caractérise notre situation devant une multiplicité de services et d’instances à combler, entre l’état et le canton et ainsi d’autres aspects de la vie sociale. Il ne faudrait pas en conclure que c’est là, proposer le wagon en lieu et place de la locomotive, Bergame. Car le wagon ne tirera rien.

J’ai donc détaillé un argument qui ne comporte pas la négation des services publics, ainsi que leur considération sans nier le public en tant que tel : celle d’Égalité. Le vote au suffrage universel, par exemple, porte cette valeur. Les mesures qui font cette discussion, ont été clairement annoncées par le candidat, élu depuis, Vargas.

Les services publics doivent donc absolument rester liés à un public. En la situation actuelle, ces services ont dérivé et le public disparaît dans une représentation. Ces services et le public deviennent deux concurrents pour une seule place. Quant à la notion d’État, elle ne décrit pas le rôle tenu par les fonctionnements dénoncés. Ils expriment bien quelque chose qui n’a pas de contraire logique : ces fonctionnements régressent par abandon de la notion d’égalité, tout en absorbant plus de ressources pour abandonner la notion d’égalité... et de liberté. Pour le troisième terme de la devise, j’ai dû l’oublier en voyant faire.

Avec le numérique, de nombreuses tâches que se réservaient des personnels, sont déjà accomplies par les intéressés véritables, et quelques formulaires de Mairie ont disparu, pour le bien de tout le monde. Il faut donc que la part dégagée corresponde à un avantage pour le (vrai) public. J’ai l’impression que certains ne l’entendent pas ainsi et le manifestent.

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Message par Bergame Dim 18 Nov - 23:19

Ah ! nous voila sauvés ! :D

Bon, ce que je voulais dire, à propos de mon expérience en Afrique, est qu'un service public fragile à mon avis n'est pas souhaitable, quelques soient les raisons historiques de cette fragilité.
Mais je crois comprendre que nous sommes assez d'accord là-dessus puisque tu dis ne pas prôner la "négation des services publics".

Et nous sommes aussi d'accord sur le fait que "les mesures qui font cette discussion, ont été clairement annoncées par le candidat, élu depuis" [non non, moi je cite plus rien du tout ! 🐰 ] C'est très clair, et c'est certainement quelque chose à mettre au crédit de Sarkozy : il n'a pas été le genre de candidat qui vous sort son programme une fois élu.
Mais tout de même, à cela, je répondrais, en reprenant mon analogie : Oui, mais c'est pas parce que le conseil d'administration de ma boite choisit un PDG sur la base d'un programme clair et connu, que je ne vais pas défendre mon bifteck s'il cherche ensuite à modifier mon contrat. Moi, je ne l'ai pas choisi, le PDG !
Certes, me répondras-tu peut-être alors, mais là c'est très différent ! Parce que le Président de la République Française, il est sans doute élu par une partie seulement de la population dont, éventuellement, tu ne fais peut-être pas partie, mais n'empêche qu'une fois élu, il est le Président de tous les français.
"Ah bon ? dirais-je alors, tu veux dire que la république (/démocratie) est fondée sur un principe de transcendance telle que la majorité exprime la volonté générale, volonté générale qui, à son tour, fonde un ensemble de prescriptions conçues comme devant s'imposer aux intérets particuliers ? Un peu le même principe de transcendance que celui qui fondent les notions d'intéret général et de service public qui en découle, alors ?" Wink

Ce ne serait pas qu'une répartie rhétorique. Je veux dire par là qu'au fond, lorsqu'on dit : "J'ai pas envie de payer des impots pour financer un service public auquel je ne crois pas", l'horizon de cette position, en termes politiques, n'est-il pas une forme ou une autre d'anarchie au sein de laquelle chacun serait astreint à défendre ses intérets personnels (et ceux dont il se sentirait responsable sans doute, famille, amis, etc. sur la base du volontariat, donc) avec ses propres ressources, mais sans la médiation d'un Tiers, en l'occurence l'Etat ?
En ayant bien noté encore une fois que tu ne prônes pas, ici et maintenant, la disparition de l'Etat -je crois comprendre. Mais l'horizon de ta position... ?

Parce que, par exemple, on peut aussi considérer qu'effectivement, les effectifs de l'administration française sont... conséquents, et qu'on pourrait rationaliser. Et que la sortie massive d'une classe d'age de la vie active est d'ailleurs une fenêtre d'opportunité. Donc, bien sûr, on peut réfléchir en termes d'échelle.
Mais est-ce seulement à cela que tu te limites lorsque tu dis par exemple : "Ces services et le public deviennent deux concurrents pour une seule place" ? Hé ! This town ain't big enough for the both of us ! :D N'est-ce pas une représentation conflictuelle ? N'es-tu pas en train d'opposer Etat et société civile ? Là où Vargas dit : "il n'y a pas d'ennemi", au fond, est-ce que tu ne penserais pas différemment ?
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Message par x-ray Mar 20 Nov - 20:38

Le vrai problème, mon cher Bergame, c'est que beaucoup ont oublié que eux, c'est moi, et moi, c'est eux...
Et je ne veux plus payer pour eux. Car je paye beaucoup, de plus en plus. Pourtant, ce sont eux qui me soignent, eux qui assurent ma sécurité lorsque je me déplace dans les airs, eux qui me protègent au besoin. Je suis en fait l'un d'eux. L'un de ceux qui ont oublié l'égalité. Oh, pardon, l'Egalité...
Pourtant, moi aussi je dois aller au travail, chaque jour, moi aussi je suis dans la très médiatique et actuelle "galère". Je suis avec eux, ceux qui me regardent comme un ennemi. Ceux qui en ont marre de voir les autres instaurer l'inégalité, et pire, de manière consciente.
Le serviteur de l'Etat ne sert plus le public. Il ne se sert que sur le dos des autres. Cette catégorie juridique désincarnée, l'usager. Bien.
Non, il n'y a pas d'ennemi. Mais cela ne va pas durer.
Il faudra revenir au post sur la/le politique, et se poser la question de savoir qui projette les lignes de force les unes contre les autres. Simplement comprendre que eux aussi, Moi en fait, on m'instrumentalise.
Un serviteur des usagers, naif, au demeurant de croire qu'il sert aussi le public.
Bien respectueusement à tous

x-ray
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Message par prgrokrouk Lun 26 Nov - 3:08

Je me sens assez proche de x-ray.

Les uns éludent des cotisations supplémentées versées par les cheminots actifs. Les autres ont oublié le récent vote des députés qui se fixent vingt-deux ans et demie de cotisation... Aucun message contestant la politique engagée, en tout cas, n'est centré sur l'égalité, contre un régime spécial voté d'un côté et combattu par ailleurs. L'égalité inspire moins que des considérations secondes. L'égalité pose problème pour cotiser, exprimer une protestation, et avancer une réforme qui soutienne clairement l'annonce. En s'appuyant contre la Raison, par des finesses, qui développe une stratégie tente d'en dérouter une autre. Chacun sachant cela, avance d'après les réactions suivantes anticipées, de l'autre. Qui perd sa visée entre dans la visée concurrente en toute raison. Il aurait tort.

Les relais vers le public consomment ce qui devait être utile. Le particulier mesure mal ce que lui coûte(ra) la pauvreté des autres ainsi basée contre l'égalité. Pour se faire une idée de la condition infériorisée du particulier, considérez des retraités de soixante-dix ans : ils n'hésitent pas à payer (plus) pour être servis (presque) ... Ils savent donc... De l'autre bord de l'âge, monte la rumeur : élèves de maternelle et de collège... aux bases et à la patience, sont préférés des guides inspirés sans apprendre de matière enseignée... Puis, que faire, devenu étudiant ? Chaque fonctionnement et service spécifique est devenu une nasse... Ce n'est pas sous espèce Raisonnée, qu'une situation dont on dépend - jeune ou vieux -, est constatée. Et elle n'est pas affrontée par la raison, mais par des comportements acquis contre la raison ou en s'y opposant pour : trouver de quoi ne pas rester pris, différer une réaction, trouver des marques. Autant d'expressions reprises sous l'empire de catégories professionnelles. Elles fondent la consommation, discriminant du jeune dealer au cadre d'assurance, familles comptées. Il n'y a plus ni particuliers, ni ménages, plus d'enfance, pas de mineurs : le détenteur d'un espace-temps concédé par son employeur, consomme à ce titre ou par procuration, et le dosage est complémenté en nuisances et gaspillages.

Confondre chômage et emploi dans les intitulés, en dit long sur les actions et les suivis, qui eux-mêmes en disent assez, sur une catégorie d'emploi où toutes les précautions sont sonnantes pour les uns et trébuchantes pour les autres. Le Service à la Personne illustre le contre-usage d'une pratique anglosaxone. Car, en France, on a l'encadrement sans portrait ni visage comme fin en soi : les Grandes Enseignes et les structures médico-sociales. La personne n'a (enfin ?) plus accès ni à la parole ni à l'écriture, sauf pour s'accorder... aux aises et priorités de structures "référentes". Comment se passer de services dont la vocation est d'aggraver la situation... des "autres", premiers et derniers repères pour valoriser certains "services" ? Il y a quelques années, les allocataitres handicapés allaient recevoir une grosse augmentation... que les dispositifs ont reçus pour eux. Pour "eux"... En Régions et Municipalités, tout le monde (qui compte un peu) a trouvé appui ou combine plus appui. Les aides à l'entreprise regorgent de Conseils avec formulaires à remplir contre les petits projets de survie... Tout ceci formait le malaise que chacun a exprimé par le suffrage universel au moment de la Présidentielle, où le vote protestataire n'a pas travesti la volonté de l'électorat. Compétences, travail, talent, jusqu'aux derniers, mis sous échelon, par un degré complet d'exemption. Et chacun s'éloigne comme il peut du labeur utile, pour ne pas être déprécié.

Je conçois l'usage ambigu du mot Contrat, car pour parler de contrat, il faut réunir.

À Contrat, il faut Intérêt Général d'abord. Prétendre le défendre implique partie adverse. Sans concevoir d'intérêt général, l'humanité est introuvable. Elle s'émancipe en concept hors de l'ordre naturel. Et la parole sans ce détail, n'a pas lieu. À l'opposé, ménager tout le monde devant l'auge à cochons, soit les nouvelles profitabilités sur réputation de services rendus, n'est que craindre pour soi à titre animal, mais, Bergame... pas si bêtement.

Je conteste donc les contrats qui engagent indûment à des fins catégorielles, l'intérêt général, car leur effet est multiplié par le nombre intéressé et consomme sûrement cet intérêt général, avenir inclus, sous couvert de le "représenter".


Aucune matière ne semble arrêter les avancées contre le progrès. Qu'en est-il de remboursements d'actes, versés onze fois par la Sécu à des organismes, par erreur... Comment gérer la quantité de couche-culottes en maison de retraite ? Par le nombre de verres d'eau.. L'esclavage s'intéressait à la force et au désir, la formule technique s'en désintéresse. Le problème humain est résolu TECHNIQUEment : Personne, saignant ou râlant devant témoin, ne vas entrer ou sortir des modèles. Mais l'égalité donne le moyen d'expression d'une expérience personnelle et la diversité humaine en provient.

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Message par x-ray Lun 26 Nov - 19:42

Vous touchez du doigt le fond du problème : lorsqu'il s'agit de régimes spéciaux de cheminots, on parle de couche-culotte de vieux à la mort et de sécurité sociale défaillante...

On englobe en une masse informe dans laquelle il est facile de taper tout et le contraire de tout. Elle ne répond pas car elle ne bouge pas. Elle est si lourde, et pour vivre en son sein, je le sais bien.

Le vrai problème, vous le notez aussi, est bien celui de l'intérêt général, et de sa définition. Il est certainement revendiqué par des "paresseux" qui ne pensent qu'à eux de manière dévoyée. La notion a-t-elle pour autant beaucoup plus de sens pour les contractualistes qui ne rêvent de la redéfinir qu'à leur convenance, selon justement leur intérêt propre.

La somme des intérêts particuliers n'a jamais fait l'intérêt général. Ou alors quelques intérêts particuliers doivent-ils être généralisés ?

Je crains que derrière le Service public mourant ne se profile un Service privé tout aussi laid.

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Message par prgrokrouk Mar 27 Nov - 19:47

Avec un peu d'avance, je suivais le boulevard. Quel drôle de magasin, juste après des meubles : une rangée de chaises en plastique bleues était garnie. Les mannequins semblaient conférer aux meubles de bois vernis, un prix peu flatteur et mal choisi, tels qu'ils étaient habillés. L'un d'eux se lève. Un espace vide amenait vers quelques têtes exposées sur un comptoir : c'étaient des gens. J'étais devant la vitrine de la CAF. Plein devant. À côté de moi, un type, l'oeil sombre, le sourcils épais et de grosses moustaches noires, parle pour lui-même : « - il y a des morts dont seul le réveil est à craindre, car ils avancent nulle part. »

Un réveil dans l'imagination de vivants, qui dans cette expérience croient vivre, quand tout leur a enfin échappé. Et là, même le silence dérange s'il ne paraît pas éteint... Et nous y sommes, nous sommes dans une Officine. La critique semble donc déplacée, difficile et de telle sorte qu'on ne peut rien dire. C'est le départ pour en discuter... et le point final à toute discussion.

Les lieux sont maintenant en périphéries quand ils étaient insérés en ville et en pleine vue précédemment. Peut-on dire que le décor architectural a progressé ? Aujourd'hui, il est étudié : on arrive dans une gare mais il n'y a pas de train ! peut-être un hôtel mais les portiers ne portent pas le bagage ! un métro car il y a une borne à tickets ? On ressort imperceptiblement ailleurs, et chaque fois davantage, ne rapportant toujours pas exactement un peu qu'on est venu faire, obligé, à l'importance toute particulière dont ces Officines multiplient le signe sans se sentir obligées, vu les enseignes au-dessus de la tête de l'usager, devant lui. Et derrière il n'y a rien.

On a dû prendre un train, descendre dans un hôtel, reprendre un train, puis un métro, changer de station et quitter le même hôtel. Moi, je dis que ça fait beaucoup. On est fatigué de faire si peu, plus que par usure des formes et des procédures... Qu'on soit usager ou qu'on en croise, allant et venant en ville, il n'y a qu'un pas. Quand, x-ray, tu distingues entre Public et Privé, paresseux, contractualisé et fonctionnaire, c'est en croyant que l'un n'est pas l'autre, là où précisément ils ne sont que cela, et plus rien par eux-mêmes. La plupart des formes administratives ont migré petit-à-petit au Privé, et ont ainsi envahi et noyé le progrès que le travail espérait de son produit. Les formes du Public paraissent même s'être établies à partir des formes acquises entre les deux guerres par des professions notables et libérales en déclin.

C'est pourquoi on n'est pas à l'aise du tout avec la notion même de Travail... Et on y veille aussi bien à l'entrée d'une Banque qu'à la Poste. Pas un qui ne se batte pour : moins travailler en étant plus méritant et plus garanti ! Selon tant de gestuelle conformée, de rites, d'attentions dédiées et réparties, que le travail, quel qu'il soit, considérait avec mépris ou abstraction, de manière à pouvoir se faire, et qu'il peine tant à continuer de faire, en France particulièrement.

Et puis je rejoins mes amies qui étaient arrivées un peu avant moi, PrGroKrouk. Une file fait la queue devant le distributeur de la grande Poste, elle sont dernières. Devant, chacun se tripotera les poches de veste et le sac, arrivé devant le confessionnal puis demandera l'absolution. Enfin, la récompense sera prise au corps avec de multiples égards et ce sera au suivant... Oui, car, à l'intérieur, la machine ne marche toujours pas depuis la dernière fois... Ça déclasserait l'avantage du Personnel, tous ces gens au chaud à l'intérieur ! Dehors, près de la longue et lente queue, une vieille femme voilée fait la manche, assise en tailleur contre un pilier. Vanesssa me dit « - tu crois que si la machine à l'intérieur marchait, les gens feraient la queue dehors? - Vanessa, les gens font la queue pour deux raisons : la première c'est pour faire comme tout le monde. La deuxième, c'est pour avoir des billets. ». Eh oui, les jeunes croient que tout va s'arranger. Pour eux.

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Message par x-ray Mer 28 Nov - 8:28

Un petit HS pour débuter.

Je passe près d'une file de car de CRS, hier, près de la Sorbonne. Et là, je m'aperçois que tous leurs occupant sont à leurs occupations, simples, apaisantes. Les uns lisent, parfois totalement absorbés dans leur ouvrage. D'autres discutent calmement, etc...Incroyable. Je me les représentent soudain dans le tumulte qui viendra peut-être sous peu, casqués, les muscles bandés, l'oeil méchant. La peur au ventre peut-être, mais prêts. Prêts à faire leur travail.
Quel beau service public, me dis-je. Voilà bien ce que j'aurais dû faire. En effet, vu le nombre d'intervention, j'aurais pu en lire des livres, tranquillement, tout en étant payé...

Suis-je HS ? Je ne sais plus vraiment. Peut-être que non en fait.

J'adhère à votre constat Prgrokouk, mais pas à l'angle que vous adoptez pour y parvenir. lorsque vous écrivez :
"La plupart des formes administratives ont migré petit-à-petit au Privé, et ont ainsi envahi et noyé le progrès que le travail espérait de son produit. Les formes du Public paraissent même s'être établies à partir des formes acquises entre les deux guerres par des professions notables et libérales en déclin.", je me désole. Votre réflexion me semble bien plus détachée des réalités immédiates que ne le laisse penser ce constat.

Pouvez vous penser une minute que l'homme a été différent un seul instant, dans un âge d'or passé ? Sauf coercition, je ne pense pas qu'il n'ai jamais cherché à fiare autrement. Alors je ne comprends pas en quoi les formes administratives auraient "migré" pour infester les éléments de l'âge d'or précité. L'écrire est déjà poser comme postulat qu'elles ont toujours été mauvaises, et ainsi, rend, comme vous le notez, toute discussion inutile.

Bien à vous

x-ray
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Message par prgrokrouk Mer 28 Nov - 14:56

Vous me voyez attristé, si nous courons à l'opinion par inutile prose. L'opinion et mon opinion, nécessairement flotte, et c'est assez d'un acte simple, s'il crée juste un peu. Insistons où penser et agir vont en harmonie, soit patience tout au moins. Kierkeggard a dit une fois : "les petites actions valent les grandes."

Vous sortez un âge d'or de votre alambic, mais le progrès supporte lui-même les efforts pour aller vers du mieux en partant du bien ou... du mal où le constat semble vous fixer... Cette autre illusion, contemporaine.

Des options occidentales se sont affrontées sur le théâtre de deux guerres mondiales, dont le champ principal a été européen. Tout n'est pas égal et relatif. Il ressort une époque de l'issue, le long des Temps. Elle récompense ou blesse les espérances, vivantes ou revivantes. Je ne crois pas qu'un ennemi se montre : il montre un vainqueur. Et l'ennemi, pour vaincre, emploie des hommes de main satisfaisant d'un conditionnement sélectif. L'ennemi lui-même, ne sait pas qui il est. Pour ainsi dire, "Je" le combats triomphalement chaque instant, et la mort aussi est une victoire. Deleuze citant Belaval au sujet de la damnation éternelle chez Leibniz, situe ce prototype : âme repliée en atome, il hurle à tout instant "Je hais Dieu"... par la plus petite âme concevable. Si la Paix était une issue, ce ne serait pas le triomphe de la Guerre en des voies intérieures permettant de la prolonger vers une destruction plus certaine. Que je vois en ce dehors offrant perpétuel pouvoir de gain, qu'amène la technique.

Le général Ripert, dans le film Docteur Folamour, fume le cigare et dit au colonel anglais joué par Peter Sellers, qui s'enquiert du motif de l'Alerte Nucléaire : "Un politicien, Clémenceau, a dit : La guerre est une affaire trop sérieuse pour la laisser à des Militaires". (Là, il prend une bouffée). Moi je dis que c'est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux Politiciens." C'est très drôle, mais parce que ce serait trop facile si les choses étaient aussi simples. Le paradoxe de la situation que nous vivons ici et aujourd'hui, est d'être en guerre sans le savoir alors que les politiciens aménagent une paix apparente. Comme si la guerre n'avait pas ses ruses ! La pacification par exemple.

Je constate que la Police lève le petit doigt et vient gronder où les gens sont quotidiennement agressés d'incivilités, et ne peuvent jamais lire à cause de nuisance sonore, ni dormir après avoir travaillé en horaires décallés.... On ne va pas, loin de là, envoyer les CRS pour matraquer durement, comme on le fait pour des étudiants qui demandent le droit de travailler et d'en vivre. Et ces rangées de CRS déployées sur le passage de lycéens en 2005 le long de l'Avenue des Belges, augmentés de cars entiers déployés Place Romée de Villeneuve à Aix-en-Provence, devant le CCAS et la Sécurité Sociale (comme par hasard)... Non, en banlieue parisienne, ce sont de gentilles polices polies, qui abandonnent la jolie voiture blanche à l'incendie... Et les lycéens pacifiques qui manifestaient leur existence contre la soumission instituée au nouveau Contrat de travail, on ne les a pas entendus et ils sont rentré chez eux. Qui veut-on entendre et montrer ?

La comparaison déshonnore une démocratie qui invente un ennemi qu'on est soi-même vis-à-vis d'un avenir enfanté par bassesse, lâcheté et monstrueuse envie ! Cet avenir-là n'en est pas un, c'est un âge de Fer, un Passé revu. Ce sont crimes et fautes présentes, décisions mauvaises au Présent et passé proche ! On en charge les fautes sur des générations... dont la valeur et l'innocence ont été souvent, dès le début, sacrifiées par les médias et la dévaluation des repères familiaux et culturels organisée. Et je me dis pourtant, que lycéens et étudiants ont besoin de connaître ce qui s'oppose à leur espoir de vie normale. Ça leur apprendrait surtout à évoluer dans la gamme de leurs adhésions et de leurs choix personnels... car je n'aime pas leur staïle, genre j'ai Dix ans pour la vie et je n'ai surtout aucune expérience à faire. Et on se livre corps et âme à la voyoucratie, tenant pour expérience la soumission rituelle et la consommation de toutes les drogues... et on juge du bien en mal, parce que du mal, on s'accommode bien...

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Message par x-ray Mer 28 Nov - 17:18

Bonsoir,

J'espère, comme vous, ne pas être trop infesté par l'opinion, et bien garder la mienne.

L'âge d'or n'est sorti que de votre contribution précédente, à mon sens. Je n'y recoure pas plus, puisque je n'adhère pas à cette utopie qui revient sans cesse.

A vous lire, encore une fois, je comprends que nous sommes sur deux niveaux différents, et qu'il est donc difficile d'avancer. Votre regard philosophique vous donne probablement une distance que je ne puis avoir, par un manque certain de culture. J'essaye d'adopter un regard plus politique, espérant que celle-ci vive encore.

Votre critique des "formes administratives" me laisse pantois : comme je le disais, peut-on mettre dans le même urinoir la police, la CAF, la sécurité sociale, les hôpitaux à vieux...
Je crains que sous votre défiance des formes administratives et de ceux qui les incarnent (c'était bien là l'objet de la discussion initiale), vous ne sembliez avoir justement renoncer un regard politique, voire à la politique. L'on vous regarde errer, parfois devant la sécu, parfois bloquer dans la file d'attente d'un autre service public (éloge de la lenteur), le regard attristé sur un monde que vous voyez en guerre contre lui-même, où tout s'oppose à tout et tous à tous, même si, en définitive, vous acceptez que nous soyons tous les mêmes.

Votre défiance face au politique apparaît claire à la lecture de votre exemple : "Le paradoxe de la situation que nous vivons ici et aujourd'hui, est d'être en guerre sans le savoir alors que les politiciens aménagent une paix apparente." Les traîtres.

J'ai envie de me laisser aller à vous suivre, à errer avec vous. Je passe bien devant des cars de CRS, moi...

Mais si je reviens à la question initiale, je ne peux accepter que votre amer constat aille jusqu'à juger ceux qui tentent de rendre un service public, au quotidien, dans la réalité, la fange de la vie. Je ne vois pas d'oisifs partout, mais je vois des gens qui luttent au sein d'un système compliqué depuis des années à des fins médiatiques, et qui les a souvent démotivé, ruiné.

Constat amer de mon côté aussi, me direz vous. C'est vrai, mais encore, je ne veux pas jeter le bébé avec l'eau du bain. J'espère, je crois encore que la politique existe et que le pacte social subsistera en unissant, et non en divisant.

J'aimerais, si vous l'acceptez, que vous me répondiez non plus par des constats, mais peut-être par des réponses, fussent-elles philosophiques.

Merci

x-ray
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Message par prgrokrouk Mer 28 Nov - 23:08

Bonsoir,

X-ray : - J'espère, comme vous, ne pas être trop infesté par l'opinion, et bien garder la mienne.
PrGroKrouk : - Votre opinion sur la situation politique et les manifestations, a plus de valeur que la mienne.

X-ray : - L'âge d'or n'est sorti que de votre contribution précédente, à mon sens. Je n'y recoure pas plus, puisque je n'adhère pas à cette utopie qui revient sans cesse.
PrGroKrouk : - Le déclin d'une certaine bourgeoisie dans l'entre-deux guerre, je ne le regrette pas. J'y vois au contraire, la remontée d'une gauche qui, en tout cas sur un plan de politique intérieure, a permis une autre voie dans le contexte européen de l'époque, que celle des dérives fascistes et totalitaires partout en vogue. Par contre, les congés payés et tout ça, ce ne sont pas leurs héritiers qu'on voit plastronner à gauche depuis les années 1980. Ils me paraissent avoir incarné les plus mauvais souvenirs français. Et je ne m'explique pas autrement le fonctionnement actuel, si néfaste, de cette société, qui semble avoir plus hérité de l'occupation que de la résistance.

X-ray : - à vous lire, encore une fois, je comprends que nous sommes sur deux niveaux différents, et qu'il est donc difficile d'avancer. Votre regard philosophique vous donne probablement une distance que je ne puis avoir, par un manque certain de culture. J'essaye d'adopter un regard plus politique, espérant que celle-ci vive encore.
... Votre critique des "formes administratives" me laisse pantois : comme je le disais, peut-on mettre dans le même urinoir la police, la CAF, la sécurité sociale, les hôpitaux à vieux...
PrGroKrouk : - C'est moi qui reste pantois d'avoir traversé les CCAS, PLI, CLI, CAF, PPE. Pantois ! mais pantois au nom de tous les gens capables dans le travail et qui estiment certainement que la société n'a rien à leur reprocher, et même au contraire ils devaient et pouvaient lui servir. Pantois devant la crédulité et les attentes de salariés travaillant et payant des impôts... sans bien comprendre ce qui en est fait. Et Pantois je suis, des effets personnels que ces "aides" ont eu pour conséquence autour de moi, sur de nombreux cas que je connais et que j'ai connu. Il n'y a pas à interpréter la fréquentation de ces administration, x-ray, comme de l'errance : c'est fallacieux par application d'une logique rétrospective. Le résultat met un temps très variable pour être "acquis". On est au contraire en pilotage automatique lors de demande RMI, puis retenu par des Contrats de Ré-insertion, aurait-on été désinséré ? L'écart entre les rapports tenus par les agents et la réalité est une tromperie généralisée et produi des inégalités inversement utiles à la société ! Cela remonte par une voie hiérarcjque, s'il vous plaît, pour être vomi dans la société de source sûre. La rumeur porte sur les éRMIstes comme il fût un temps, on accrochait des étoiles jaunes. Les feignants ne sont pas ceux qu'on veut dépeindre sous les traits abhorés. Entre parenthèses, de faux chercheurs eux, sont (bien) payés, notamment en sociologie, pour dresser des rapports complètement différents du mien... et franchement faux.

X-ray : - Je crains que sous votre défiance des formes administratives et de ceux qui les incarnent (c'était bien là l'objet de la discussion initiale), vous renonciez indûment à un regard politique, voire à la politique. L'on vous regarde errer, parfois devant la sécu, parfois bloquer dans la file d'attente d'un autre service public (éloge de la lenteur), le regard attristé sur un monde que vous voyez en guerre contre lui-même, où tout s'oppose à tout et tous à tous, même si, en définitive, vous acceptez que nous soyons tous les mêmes. »
PrGroKrouk : - J'estime que le regard politique manque braucoup de perspectives, sur le passé et vers l'avenir. J'estime - mais pardonnez ce "je" qui m'agace moi-même – que les appareils politiques sont dramatiquement hors sujet, notamment le PS. Quant au Centre, c'est terrible que près de vingt pour cent des électeurs du premier tour présidentiel soient trahis par le monde établi sans vergogne. Sur la Droite, il y a chez Sarkozy, un certain populisme qui n'est pas exempt d'aspects séduisants pour des femmes et des hommes venus du PS qui ne sont pas les moins estimables. Veuillez donc vous remettre vous-même en question quant au regard politique auquel vous me reprochez d'avoir renoncé, car il n'est pas facile de voir clairement de ce regard.

X-ray : - Votre défiance face au politique apparaît claire à la lecture de votre exemple : "Le paradoxe de la situation que nous vivons ici et aujourd'hui, est d'être en guerre sans le savoir alors que les politiciens aménagent une paix apparente." Les traîtres.
PrGroKrouk : - Je vous rappelle que j'ai tantôt lâché le mot ennemi, et que Bergame a soupçonné une tendance anarchiste là où je penche. Il n'y a dans ma licence, un avertissement, car les communautarismes actuels ont compris le genre de réponse actif. Personne à ma connaissance, parmi mes semblables, n'a saisi les exigences de véritable métamorphose, que la pratique de solidarités demande, vu notamment l'échec de la gauche classique.

X-ray : - J'ai envie de me laisser aller à vous suivre, à errer avec vous. Je passe bien devant des cars de CRS, moi...
PrGroKrouk : - Faites-vous accompagner par des personnes de grande taille à la tête aussi dure que la vôtre.

X-ray : - Mais si je reviens à la question initiale, je ne peux accepter que votre amer constat aille jusqu'à juger ceux qui tentent de rendre un service public, au quotidien, dans la réalité, la fange de la vie. Je ne vois pas d'oisifs partout, mais je vois des gens qui luttent au sein d'un système compliqué depuis des années à des fins médiatiques, et qui les a souvent démotivé, ruiné.
PrGroKrouk : - Je sais que les mauvais ont la partie facile par le jeu normal de ces systèmes ou de ces organismes, type CCAS. Les bons vont ailleurs, ou sont ravalés au rang du chômage avec port d'étoile jaune. Alors attention. La vraie vie des gens est parfois belle d'aides humbles rendues... véritablement.

X-ray : - Constat amer de mon côté aussi, me direz vous. C'est vrai, mais encore, je ne veux pas jeter le bébé avec l'eau du bain. J'espère, je crois encore que la politique existe et que le pacte social subsistera en unissant, et non en divisant.
PrGroKrouk : - J'ai un doute, là, parce que des antagonismes forts et détonnants, sont en jeu.


X-ray : - J'aimerais, si vous l'acceptez, que vous me répondiez non plus par des constats, mais peut-être par des réponses, fussent-elles philosophiques.
PrGroKrouk : - OK, j'ai choisi de vous répondre en me calant d'abord sur vos allégations et vos rayons-x. Passons à mes prétentions de philosophe et quittons ce qui mèneraient à de la vaine polémique, des errements, à quoi ni vous ni moi, ne méritons de tourner.

L'âge d'or est une construction théorique (conceptuelle). C'est aussi une interprétation généalogiste : on peut expliquer simplement ce qui est, et trouver un moteur... simple, c'est vrai de la parole, l'écriture, le travail... etc. Cet âge d'or est donc une figuration. Il est décrit par Jean-Pierre Vernant, qui raconte la mythologie grecque. Je me souviens aussi du Spartacus d'Arthur Koestler. Mais j'oublie surtout quantité de raseurs au discours si prototypé marxiste, qui ont encombré les rayons de pauvres bibliothèques d'une loghorrée, sans vergogne, et frappant à qui mieux-mieux, une espèce de fausse monnaie au kilo, qui ne vaut pas les cacahuettes que je jetais au zoo quand j'étais petit, pour je ne sais qui, aliéné de conscience prolétarienne et très poilu.

Monsieur x-ray, il est hors de question de considérer comme partenaires responsables, des gens pour qui le degré de socialisation ou de culture, demanderait de monopoliser un personnel éducatif qui ne serait chargé que de les contrôler et serait indépassable... S'il en est conçu en nombre dans un but de désocialisation généralisée, à seule fin de consommer des forces productives, voilà une fin promise à l'existence de toute politique et donc à un quelconque pacte social. Il faut d'abord temporiser avec les alliés objectifs, puis il est nécessaire de revenir sur la prétention éducative avec de nouvelles formules de revalorisation de la vie sociale active et normale (en diminuant la part totalisante des systèmes collectivisés), afin de préserver des objectifs à atteindre. La poursuite ou l'investissement durable de solidarités exige l'indispensable respect individuel dans le cadre de notre civilisation, et dans le champ de la mondialisation, tant la massification des formations humaines est devenue la voie de la disparition humaine dans le désert.

Mais ne comptez pas sur moi pour réfléchir à une place indue. Les réponses n'existent pas, mais les questions se posent quand même.

X-ray : - Merci
PrGroKrouk : - Merci à vous

_________________
Krou... Krouou... Prrrrrr...GROKROUK...; Krououou...

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