Vox populi Vox Déi

[kercoz]

Ou la voix du "vulgaire".
Très bonne émission par P. Boucheron sur Macchiavel au collège de France.
https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/fictions-politiques-312-archeologie-des-erreurs-collectives
à la mn 28, il décide de s'intéresser à ce que peut être l "erreur du vulgaire". On remarque aussi que Macchiavel se défie bien plus des doctes que des erreurs du vulgaire. Boucheron signale aussi que le vulgaire se trompe parfois sur ses choix globaux mais rarement sur ses choix de détails. Ici aussi on remet en cause une efficience supposée de la raison.

[maraud]

La question qui me vient, c'est: que devient le "vulgaire" sans les mythes ?

[kercoz]

La question qui me vient, c'est: que devient le "vulgaire" sans les mythes ?

En réponse rapide, je dirai que le "mythe" ne peut ( doit) provenir que de la mémoire ancienne. Le mythe récent, du fait qu'il peut être programmé, n'a pas la pertinence ni la validité du mythe ancien. Il n'est pas certain que ceux qui vont s'appuyer sur un mythe récent survivent ( et se reproduisent)...ce qui est le cas du mythe ancien.
Donc se méfier de la validité du mythe et de sa date de péremption.( bien agiter et ne pas dépasser la dose sans avis hépistocale)

[maraud]

Le mythe récent, du fait qu'il peut être programmé, n'a pas la pertinence ni la validité du mythe ancien

C'est pourtant ce qu’agrée le "vulgaire": un "mythe" de pacotille ( dans la "narrative", le "storytelling " etc)

Ainsi, l'erreur du vulgaire n'est pas une erreur, mais un oubli des mythes " fondateurs" du vulgaire. Le vulgaire étant issu des mythes, il n'y a plus de "vulgaire" à proprement parler là où il n'y a plus de mythes. Le "vulgaire" moderne est évolutionniste et oublieux, les mythes anciens ne sont pour lui qu'un enfantillage, résultat: le vulgaire, croyant évoluer, alors que dans les faits il régresse, ne peut donc aller que d'erreur en erreur puisqu'il ne doute pas de son " évolution/amélioration"...

[kercoz]

Le mythe récent, du fait qu'il peut être programmé, n'a pas la pertinence ni la validité du mythe ancien

C'est pourtant ce qu’agrée le "vulgaire": un "mythe" de pacotille ( dans la "narrative", le "storytelling " etc)

Ainsi, l'erreur du vulgaire n'est pas une erreur, mais un oubli des mythes " fondateurs" du vulgaire. Le vulgaire étant issu des mythes, il n'y a plus de "vulgaire" à proprement parler là où il n'y a plus de mythes. Le "vulgaire" moderne est évolutionniste et oublieux, les mythes anciens ne sont pour lui qu'un enfantillage, résultat: le vulgaire, croyant évoluer, alors que dans les faits il régresse, ne peut donc aller que d'erreur en erreur puisqu'il ne doute pas de son " évolution/amélioration"...

C'est tout à fait ça. Les mythes n'avaient pour raison que de rigidifier des comportements. Ceux qui s' y étaient conformé ont seuls, statistiquement, survécu et transmis les mythes. En individualisant la personne on lui supprime son histoire et lui transfuse des mythes rapportés uniquement chargés de conformer un comportement satisfaisant le système ( consumériste et productiviste).

Il me faut réécouter cette émission tres riche. Je crois bien qu' il y est dit que cette expression Vox populi, fait référence à l' origine, à l' élection du pape.

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