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Robert Combas

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Message par cedric Ven 20 Avr 2012 - 10:45

Hier je suis tombé sur un documentaire sur ce type, Robert Combas, au tout début je me suis dit qu'il était cinglé et plus j'écoutais plus j'étais impressionné. Incroyable comme il met son énergie dans l'art, comme l'art est une nécessité de survie ! Une quantité de production impressionnante. Je pense qu'il y a beaucoup de choses à dire autour de ce qu'il fait et de ce qu'il incarne. D'ailleurs si vous êtes chaud on pourrait en parler...en tout cas là on est vraiment je pense dans l'art contemporain.

La vidéo, regardable jusqu'au 26 avril : http://documentaires.france5.fr/documentaires/combas-sans-limite

enjoy

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Message par cedric Sam 21 Avr 2012 - 10:32

Des lignes synthétiques de réflexion :

. Le statut de l'artiste.

L'artiste est qualifié, par Onfray, de messager entre un monde plus fondamental, entre " l' énergie du monde" et le monde du quotidien. Référence implicite au daimon de Socrate, qui signifie l'inspiration et confère à cette inspiration un caractère "divin", disons de l'autre monde, du monde caché.

. L'artiste, le temps et l'inconscient.


L'artiste vit intensément le moment présent, d'ailleurs apparemment il est capable d'entrer en transe lorsqu'il peint, et ne plus se souvenir alors de ce qu'il s'est passé. D'une manière ou d'une autre, cette façon de vivre intensément le moment présent permet d'outrepasser le filtre de l'auto censure, c'est à dire de mettre à jour l'inconscient : " je suis seul, zizi, chatte, t'as vraiment une sale gueule, je voudrais être aimé....", quelque chose de brut, de violent. Là on est pile dans le regard psychanalytique que Freud portait sur l'artiste, et qui dit que l'artiste sublime son inconscient dans l'art. Donc la source inspiratrice est l'inconscient. Liaison possible donc entre l'inconscient et l'énergie du monde dont parle Onfray ( psychanalyse d'un côté, inconscient, et philosophie de l'autre, énergie du monde, daimon; ces deux concepts renvoyant sensiblement peut-être à une chose assez semblable ). Et il apparaît évident aussi que ce qui pousse l'atiste à son art réside dans une énorme angoisse. Peur de la mort, "je ne veux pas mourir". Heidegger.

. L'artiste et l'art.

Il y a cette idée de deconstruire les limites, qui est nécessaire pour "atteindre" l'inconscient, et cette même volonté de déconstruire les limites pousse l'artiste à déconstruire les limites de l'art, et de potentiellement tout faire en même temps. La musique l'accompagne quand il peint, il se livre à une sorte d'autopsychanalyse, il chante, il se montre quand il peint....tout en un. Ca il me semble que c'est vraiment contemporain, le fait de ne plus cloisonner du tout, et c'est peut-être une réaction inversée face à l'ultra spécialisation du monde contemporain. Ne plus rien cloisonner du tout, et tout faire et tout dire dans l'instant pour vivre pleinement. On est vraiment dans une logique d'intensités. D'ou aussi cette idée qu'il n'est plus question de projet à long terme, même une conversation peut se finir avant terme, si les sensations dirigent ailleurs. Il y a vraiment une mort, une perte, un déni de l'idée de projet. La deconstruction attaque en premier lieu l'identité. Plus de distinction public/privé.

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Message par Bergame Jeu 26 Avr 2012 - 22:08

Apparemment, il fallait s'abonner à un truc, sur le lien que tu donnes, c'est bien ça ? J'avoue que ça me gonfle, je vais essayer de choper la redif début mai.

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Message par cedric Ven 27 Avr 2012 - 10:31

Non non il ne fallait s'abonner à rien, ça devait être temporaire. Mais vraiment ça vaut le coup ce documentaire.

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Message par Vargas Dim 6 Mai 2012 - 13:10

Oui, c'est la politique de France télévision de laisser les émissions docu dispo une semaine sur internet, sans doute pour des raisons de charge et pour inciter à acheter les DVD. C'est la même chose pour l'émission L'ombre d'un doute, de mémoire.

Sinon, j'avais regardé. Merci, je ne le connaissais pas :)
Ce qui est très intéressant, c'est que c'est un artiste-gamin, qui a gardé la sensibilité et la capacité d'imagination, d'émerveillement d'un enfant. Je ressens la même chose chez Pessoa en littérature.

Pour ce qui est évoqué à la toute fin sur sa façon de mettre en place une oeuvre, ça me parait évident, je ne prendrais pas les mêmes pincettes que l'observateur. Bien sur qu'il se raconte une histoire quand il peint.

Pour les interventions d'Onfray, je les ai trouvé particuièrement inutiles dans le sens où elles auraient pu s'appliquer à bien des artistes, ça ne disait rien de Combas en particulier. Bien sur que l'artiste est un medium qui capte des énergies. Ça renvoie à Socrate comme ça peut renvoyer à bien d'autres (Nietzsche, Bergson, Merleau-ponty).
Pour moi, il a surtout la position de ce lui qui a effectué une analyse esthétique de motifs, de signes, de sens qui se trouvent sur des affiches, posters, symboles, pubs, jouets, objets déco rétro, expressions verbales, etc. Elles étaient imprégnées, elles forment des horizons particulières qu'il fait émerger de manière sensible.

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Message par Bergame Lun 7 Mai 2012 - 11:16

Bon, vu. Je dois dire que ça me parle pas trop. Ok, j'ai apprécié la fièvre créatrice de Combas, il est vrai qu'il semble en perpétuelle ébullition, et toujours à l'affut, aux aguets. Ce qu'il cherche, apparemment, ce sont des images, des objets insolites, et il réutilise tout ça, le transforme, le décuple, le pousse au bout jusqu'à ce que ça en devienne magnifié ou grotesque -c'est du moins ce que j'ai compris. Mais c'est trop naïf, trop superficiel pour moi, je ne suis pas très "visuel", j'en ai peur. Ca ne parle pas, ça ne dit rien sur le monde, la vie, l'homme. C'est juste des instantanés, comme ça, des trucs bruts "ouais, alors ça, c'était un objet que j'ai trouvé dans une brocante, je lui ai ajouté des seins et puis j'ai peint des idéogrammes dessus, mais c'est pas des vrais idéogrammes, quoi, c'est comme un langage qui n'existe pas" bon ok. Comme un équivalent en peinture de l'écriture automatique, peut-être un OuPePo.*
Oui, alors bon, je veux bien, la liaison directe avec l'inconscient. Mais alors le résultat devrait être profondément heurtant, dérangeant. Si je puis me permettre une comparaison avec mon petit cas personnel, il y a bien longtemps, me réveillant après une nuit agitée dont je ne me souvenais plus de grand-chose, j'ai retrouvé à côté de mon lit improvisé des "dessins". J'ai eu beaucoup de mal à croire qu'ils étaient de moi. C'était nul, graphiquement, je ne suis pas artiste pour un sou, mais disons que, une fois redevenu conscient, j'avais un peu de mal à les assumer, quoi. En fait, ce fut une telle découverte que je les ai toujours conservés, afin de me souvenir de cet Autre que je suis aussi -apparemment. Là, Combas, c'est quand même très gentillet, non ? C'est enfantin, c'est naïf, c'est coloré, c'est rigolo. En admettant qu'il soit possible que l'inconscient s'exprime directement sur une toile, c'est-à-dire sans être censuré par les instances morales qui ont précisément pour vocation de servir de filtres, je ne pense pas que le résultat final serait une toile de Combas. Mais bon, c'est un avis.


* Edit : Non, ben au temps pour moi, je viens de découvrir que l'Oupeinpo existe, et que ça n'a rien à voir avec Combas.

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Message par cedric Lun 7 Mai 2012 - 11:55

Vargas a écrit:
Sinon, j'avais regardé. Merci, je ne le connaissais pas :)
Ce qui est très intéressant, c'est que c'est un artiste-gamin, qui a gardé la sensibilité et la capacité d'imagination, d'émerveillement d'un enfant. Je ressens la même chose chez Pessoa en littérature.
(...)
Pour les interventions d'Onfray, je les ai trouvé particuièrement inutiles dans le sens où elles auraient pu s'appliquer à bien des artistes, ça ne disait rien de Combas en particulier. Bien sur que l'artiste est un medium qui capte des énergies. Ça renvoie à Socrate comme ça peut renvoyer à bien d'autres (Nietzsche, Bergson, Merleau-ponty).
Pour moi, il a surtout la position de ce lui qui a effectué une analyse esthétique de motifs, de signes, de sens qui se trouvent sur des affiches, posters, symboles, pubs, jouets, objets déco rétro, expressions verbales, etc. Elles étaient imprégnées, elles forment des horizons particulières qu'il fait émerger de manière sensible.

Il me semble que précisément, Combas est intéressant parce qu'il n'est rien de "particulier". J'exagère, mais j'ai bien aimé le passage où Onfray fait cette petite référence à ce qui définit l'artiste. Cette capacité d'étonnement, c'est, d'un point de vue général, la définition de l'artiste, qui, parce qu'il sait voir, peut montrer en retour. De mon point de vue, Combas, ou un autre nom, on s'en fout, l'artiste, dès qu'il parle de l'époque, qu'il montre l'implicite, disparaît en tant qu'individu. Ce n'est pas un hasard si Combas passe par les classiques, sa peinture du Christ...il montre la sensibilité d'un homme, mais surtout d'une époque, le Christ est un singe...ses analyses de symboles comme tu dis oui, l'analyse de symboles, c'est tout un pan des sciences humaines, c'est pas Combas, mais lui, parce que c'est un artiste, parvient à les faire émerger. Alors après, ce qui lui serait personnel, disons que ça serait son style graphique, et encore. Le génie est impersonnel.

A Bergame: je ne sais pas si ce qu'il fait est brut, en tout cas je pense qu'il a une réelle capacité à projeter du sens inconsciemment, ou consciemment après tout pourquoi pas, sur ce qu'il fait. A mes yeux, c'est de l'analyse sociale visuelle, simplement ce n'est pas analytique. Mais je verrais pas trop de différence, je pense, entre ses oeuvres expliquées et une thèse de sociologie. Par exemple, quand il peint mickey avec pour titre : " mickey n'est plus la propriété de walt" ou quelque chose du genre; ce qui veut dire de manière analytique : parce que mickey en tant que symbole est passé dans l'imaginaire collectif, mickey n'est plus une propriété individuelle, mais fait précisément partie de cet imaginaire collectif que nous partageons tous.
Je ne pense pas que ce soit "gentillet".


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Message par Vargas Lun 7 Mai 2012 - 14:41

Ça, je n'y crois pas une seconde.
Un artiste, c'est son style, sa personne, des messages. Sans cela, on interprète ce qu'on veut comme présence et rapport au monde, mais on ne parle plus d'une oeuvre.
Bien sur qu'il a quelque chose de particulier, c'est à la fois son style et son projet artistique.
On ne peut pas d'un côté évoquer un rapport à l'inconscient et de l'autre vouloir tuer le sujet.

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Message par cedric Lun 7 Mai 2012 - 14:56

Vargas a écrit:
On ne peut pas d'un côté évoquer un rapport à l'inconscient et de l'autre vouloir tuer le sujet.

Si. Ce n'est pas parce l'inconscient travaille un individu que l'inconscient est personnel. Du reste, si parler d'inconscient a un sens, c'est bien parce que, tous, nous sommes ou serions travaillés par un processus semblable. On ne parle pas pour rien d'inconscient collectif. Alors après, évidemment, il y a une réception personnelle, une réaction personnelle face à ces processus, la manière dont le sujet travaille ces processus qui le travaillent, et c'est sans doute là, dans cette orientation du fleuve de la psychè, que se loge le personnel.
En ce sens je suis assez postmoderne au final, je ne crois plus au sujet.

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Message par cedric Lun 7 Mai 2012 - 15:20

Le sujet, son essentialisation, c'est de la philosophie, c'est de l'idéalisme, c'est la monade, c'est l'arrogance. C'est une vérité. Le sujet, de ce point de vue, n'existe pas.

Ce qui fait sens, c'est bien plutôt l'histoire de la psychè, une vie d'homme. Et cette psychè n'est jamais vide et blanche. D'emblée, elle est imprégnée du groupe, du collectif, de l'époque.

Est-ce que Combas passe son temps à dessiner sa grand-mère, sa chambre d'enfant, son jardin ? Non. Il peint des symboles, Dieu, le diable, le sexe, la publicité.

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Message par Vargas Lun 7 Mai 2012 - 16:23

cedric a écrit:
Vargas a écrit:
On ne peut pas d'un côté évoquer un rapport à l'inconscient et de l'autre vouloir tuer le sujet.

Si. Ce n'est pas parce l'inconscient travaille un individu que l'inconscient est personnel. Du reste, si parler d'inconscient a un sens, c'est bien parce que, tous, nous sommes ou serions travaillés par un processus semblable. On ne parle pas pour rien d'inconscient collectif. Alors après, évidemment, il y a une réception personnelle, une réaction personnelle face à ces processus, la manière dont le sujet travaille ces processus qui le travaillent, et c'est sans doute là, dans cette orientation du fleuve de la psychè, que se loge le personnel.
En ce sens je suis assez postmoderne au final, je ne crois plus au sujet.

On n'arrivera pas à se comprendre puisqu'on ne donne pas le même sens et le même poids à ces termes, je pense. La question de la mort du sujet et de postmodernisme ne me touche pas vraiment. Autant la croyance en un sujet entier, non ambigu, fini, avec des polarité de conscience est excessive et d'un faux systémisme, autant se désintéresser de la notion de personne parce qu'on considère le concept de sujet comme à liquider n'aboutit à rien de constructif pour moi.

Dire que Combas n'a rien de particulier, c'est une vue de l'esprit. Considérer qu'un medium est un receptacle qui accueille des énergies sans que rien de personnel n'opère, c'est arrangeant pour émettre tous les interprétations qu'on souhaite mais beaucoup moins pour ce qui est de pouvoir en communiquer.
S'il se raconte une histoire pour chacune de ces oeuvre, s'il prend le temps de laisser ces textes à côté et dans ses oeuvre, c'est parce qu'il y a une voix, parce qu'il est narrateur.
S'il a un style, c'est parce que sa façon de composer dit déjà quelque chose de particulier.
Si les différences et les rappels sont intéressantes dans son oeuvre, c'est parce qu'il y a eu une personne pour les émettre toutes et c'est parce qu'il y a cette constellation qu'on peut dire qu'il y a oeuvre, retour et changement de sensations esthétiques.

Ce n'est pas pour autant que tout ne se comprend que du point de vue d'un sujet déterminé historiquement, psychologiquement et culturellement, ce n'est certainement pas par ce biais que l'oeuvre est à comprendre de la plus belle des façons. Mais faire l'économie de la personne en tant que projet quand elle existe, qu'elle soit individuelle ou collective, c'est pour moi parler d'autre chose que d'art, c'est prendre une oeuvre pour y apposer et justifier des théories, c'est parler de la même chose en refusant d'employer le terme, ce que je reproche justement à Onfray dans ce documentaire :)

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Message par cedric Lun 7 Mai 2012 - 17:32

Vargas a écrit:
S'il se raconte une histoire pour chacune de ces oeuvre, s'il prend le temps de laisser ces textes à côté et dans ses oeuvre, c'est parce qu'il y a une voix, parce qu'il est narrateur.

Mais c'est quoi cette voix ? Il est narrateur, qui est ce Il ?

Je ne pense pas faire l'économie de la personne, mais a priori la question de la subjectivité ne te pose pas problème, moi si.
Je ne pense pas que ce soit si facile de dire qui est tel ou tel artiste.

Ceci dit, sans doute ne place-t-on pas le débat au même niveau. S'il s'agit de dire que Combas s'appelle Combas et prend du plaisir à peindre des oeuvres qu'il peint lui-même avec une touche particulière, je suis d'accord avec toi.


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Message par Vargas Lun 7 Mai 2012 - 21:55

cedric a écrit:
Vargas a écrit:
S'il se raconte une histoire pour chacune de ces oeuvre, s'il prend le temps de laisser ces textes à côté et dans ses oeuvre, c'est parce qu'il y a une voix, parce qu'il est narrateur.

Mais c'est quoi cette voix ? Il est narrateur, qui est ce Il ?

Je ne pense pas faire l'économie de la personne, mais a priori la question de la subjectivité ne te pose pas problème, moi si.
Je ne pense pas que ce soit si facile de dire qui est tel ou tel artiste.

Ceci dit, sans doute ne place-t-on pas le débat au même niveau. S'il s'agit de dire que Combas s'appelle Combas et prend du plaisir à peindre des oeuvres qu'il peint lui-même avec une touche particulière, je suis d'accord avec toi.


Justement, à mon sens, peu importe de savoir qui est vraiment tel artiste.
Quand Breton dit qu'il serait intéressant d'entrer dans l'atelier de l'artiste pour comprendre le processus de création, ça me parle. Et ce documentaire de Combas comporte des moments qui vont dans ce sens.
Savoir que telle oeuvre est d'untel ou d'untel, que telle influence est à l'oeuvre, que tel sujet a déjà été traité, ça, c'est pour moi tout sauf anodin, en revanche. C'est l'horizon de réception d'une oeuvre. Rien d'imposant mais beaucoup de clés de compréhension peuvent en surgir. Rien qui ne vienne se mettre en une oeuvre et celui qui la contemple, il s'agit d'une couche en filigrane qu'on peut appliquer et qu'on peut enlever selon son envie.
En revanche, connaitre les détails de la vie de l'artiste, contemporain, ça peut être intéressant mais pas du tout essentiel pour qu'une oeuvre puisse nous parler, soit objet de discours, de divagations, de pensées. Et en aucun cas l'oeuvre n'est à réduire à un moment du sujet Combas, en aucun cas il s'agit de s'empêcher de considérer qu'il y a de l'universel dans telle approche.


Je précise un peu comment ton message m'a fait réfléchir.

Il me semble que précisément, Combas est intéressant parce qu'il n'est rien de "particulier".
Je considère qu'on perd plus qu'on ne gagne en gommant les particularités. Le message, le style, le ton, les choix de composition, le sujet, l'ouverture à la réflexion, tout est au contraire particulier. C'est un constat de départ qu'on prend le temps de faire ou pas, mais je ne pense pas que prendre le temps de dire que cela disparaît est juste ou intéressant. Et ça n'enlève en rien à ce qu'une oeuvre d'art peut faire ressentir, réfléchir, à ce qu'elle dit.

[...]Cette capacité d'étonnement, c'est, d'un point de vue général, la définition de l'artiste, qui, parce qu'il sait voir, peut montrer en retour.
Tout à fait.

De mon point de vue, Combas, ou un autre nom, on s'en fout, l'artiste, dès qu'il parle de l'époque, qu'il montre l'implicite, disparaît en tant qu'individu.
Là, j'ai tiqué. Je ne m'en fiche pas, personnellement. Le voyage proposé par le documentaire est pour moi une façon d'appréhender son oeuvre, de la découvrir, pour d'autres de l'approfondir ou de la contredire. je serais tombé sur un de ses tableaux brut de décoffrage, sans rien pour accompagner, cela aurait été une autre lecture, ça n'aurait rien eu à voir. La situation dans laquelle on se place. Il y a une ergonomie de la pensée, des conditions, des contacts, des distances, des interactions qui donnent des feedback variés, un flou, une concentration, une attente, une écoute plus ou moins efficace, des grésillements, un point de vue qui font la particularité d'un moment, d'une rencontre avec une oeuvre.

Un même plat cuisiné selon la présentation qui en est faite pourra faire saliver ou écoeurer.
Avoir à faire à un texte avec ou sans contexte -et l'individu fait partie intégrante du contexte - sont deux approches qui n'ont rien à voir. Les deux sont intéressantes mais jamais je n'irai considérer que le contexte n'existe pas, n'a pas d'importance, même si j'ai fait le choix de lire une oeuvre dès la première page sans avoir pris le temps de lire le nom de l'auteur.

Ce n'est pas un hasard si Combas passe par les classiques, sa peinture du Christ...il montre la sensibilité d'un homme, mais surtout d'une époque, le Christ est un singe...ses analyses de symboles comme tu dis oui, l'analyse de symboles, c'est tout un pan des sciences humaines, c'est pas Combas, mais lui, parce que c'est un artiste, parvient à les faire émerger.

Voilà, c'est l'un des points qui m'intéressait le plus. Ce qui m'a dérangé, c'est finalement de prendre le temps d'affirmer que ce n'est pas Combas. Moi, je dirai, si, c'est Combas à un instant de son oeuvre. Je m'en moquerai à un moment. A un autre moment, je m'intéresserai à la façon dont ça résonne avec ce que j'ai vu ailleurs dans son oeuvre et ce sera autant pour considérer les ressemblances et les disonnances d'un point de vue esthétique, thématique, stylistique. Encore un autre moment et je repenserai à la façon dont une telle approche a pu émerger
en pensant à l'époque, à d'autres artistes, peut-être au cinéma, en musique en BD ou autre.
Toujours est-il que se laisser cette liberté de compréhension est pour moi essentielle. C'est en creusant partout qu'on tombe plusieurs fois à côté, que les choses sonnent différemment et qu'on trouve donc d'autres angles d'approche qui enrichissent de façon plurielle l'intérêt effervescent qu'une oeuvre peut avoir.

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Message par cedric Mer 9 Mai 2012 - 10:40

Merci pour ta réponse. Bon, je bats ma coulpe. J'ai exagéré, c'est un de mes penchants. D'autant plus que j'envisageais ce reportage dans un questionnement spécial, qui consiste à savoir dans quelle mesure on ne pourrait pas faire entrer une œuvre d'art dans les sciences humaines, questionnement auquel le reportage prête.

Je vois plusieurs distinctions pour clarifier le débat. A savoir le personnel, le particulier, l'individuel et / le subjectif ; le figuratif, le style et / le sens.

D'un point de vue minimaliste, je suis d'accord avec toi, évidemment que savoir quel parcours est celui de Combas, dans quel contexte il peint ses œuvres est intéressant et important. Et évidemment cet individu a quelque chose qui lui est propre, une personnalité issue d'un parcours spécifique fait d'expériences multiples qu'il est le seul à avoir comme telles. Bref, quelque chose d'inimitable pourrait-on dire.

Et je pense qu'on peut tout à fait s'en tenir là dans la réception de son œuvre. Tu parlais de "vue de l'esprit", de "théories", et évidemment c'est un penchant. On peut éviter ce penchant en recevant son œuvre du point de vue personnel, stylistique et figuratif. Mais voilà, c'est plus difficile lorsqu'il s'agit de parler de subjectivité et de sens.

Il y a une ergonomie de la pensée, des conditions, des contacts, des distances, des interactions qui donnent des feedback variés, un flou, une concentration, une attente, une écoute plus ou moins efficace, des grésillements, un point de vue qui font la particularité d'un moment, d'une rencontre avec une oeuvre.

Précisément, mais tout ça résonne plus avec le terme de "contexte".

Ce qui m'a dérangé, c'est finalement de prendre le temps d'affirmer que ce n'est pas Combas. Moi, je dirai, si, c'est Combas à un instant de son oeuvre.

Alors là c'est intéressant, car on est d'accord, mon assertion est bizarre, mais la tienne non moins. Combas à un instant de son oeuvre ? Qu'est-ce que ça veut dire, qu'à un autre instant ce n'est plus Combas, que c'est un Combas différent, ce qui peut revenir au même, être différent, ne plus être le soi qu'on a été ? C'est précisément là que se pose le problème de la subjectivité de l'artiste je trouve, et encore une fois on pourrait dire ici, bon allez on se prend pas la tête avec des problèmes de philo, mais si on essaie de réfléchir ici, je trouve précisément que l'art contemporain, qu'incarne ici Combas, fait éclater les repères de la subjectivité, de l'identité. Et c'est en ce sens que je disais que Combas n'est pas Combas, dans le sens où, en tant qu'artiste, "Combas" incarne une "évolution perpetuelle".








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Message par Vargas Mer 9 Mai 2012 - 11:00

cedric a écrit:

Ce qui m'a dérangé, c'est finalement de prendre le temps d'affirmer que ce n'est pas Combas. Moi, je dirai, si, c'est Combas à un instant de son oeuvre.

Alors là c'est intéressant, car on est d'accord, mon assertion est bizarre, mais la tienne non moins. Combas à un instant de son oeuvre ? Qu'est-ce que ça veut dire, qu'à un autre instant ce n'est plus Combas, que c'est un Combas différent, ce qui peut revenir au même, être différent, ne plus être le soi qu'on a été ? C'est précisément là que se pose le problème de la subjectivité de l'artiste je trouve, et encore une fois on pourrait dire ici, bon allez on se prend pas la tête avec des problèmes de philo, mais si on essaie de réfléchir ici, je trouve précisément que l'art contemporain, qu'incarne ici Combas, fait éclater les repères de la subjectivité, de l'identité. Et c'est en ce sens que je disais que Combas n'est pas Combas, dans le sens où, en tant qu'artiste, "Combas" incarne une "évolution perpetuelle".

Je précisais "à instant de son oeuvre" pour marquer que l'oeuvre et la personne ne sont en rien commensurables, oui. C'est Combas à cet instant. Il évolue, son œuvre évolue et ce ne sont pas nécessairement 2 évolutions intrinsèques l'une à l'autre.
Bref, c'est de l'Héraclite. On devient avant d'être, tant dans la temporalité que dans l'importance de ce qui est à poser.

Qu'il aille jusqu'à faire éclater les repères, je ne sais pas, ce serait presque de l'ordre du projet politique conscient ou bien du résultat désiré. Pour le premier cas, je n'y crois pas mais il participe bien à quelque chose. Pour le second cas, je ne sais pas s'il désire vraiment un résultat. Il expérimente en tout cas et j'ai eu l'impression que le moment de création par composition, recoupage, assemblement est ce qu'il désire.
En revanche, il pointe. Il pointe des motifs, des symboles, des lieu-dits de la représentation des idées et des formes. A sa façon, il déconstruit, mais il reconstruit autre chose aussi. Et en ce sens, il rassemble ces repères qu'il "éclate" d'après toi.
Son mickey, celui qui n'est plus la propriété de Walt et de ses potes, c'est aussi un nouveau Mickey. Plus avec la même généalogie, plus avec les mêmes valeurs, le même contexte, tout en en gardant quelque chose, en existant par rapport au Mickey privé. Et ce mickey-là évolue dans son œuvre, prend une temporalité, ressurgit dans différentes pièces et sous divers angles.

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Message par cedric Mer 9 Mai 2012 - 12:36

A priori quand même tu fais l'économie de "l'inconscient" dans ton analyse. Tu parles de projet conscient et de résultat désiré. Or il me semble que dès que le désir entre en jeu, l'inconscient, en tout cas sa possibilité, n'est pas loin. Du reste comment alors expliquer le passage du documentaire où Combas explique qu'il entre en transe et qu'avec son "écriture automatique" il peint des figures dont il se rend compte après coup qu'elles existent sur sa toile. Ca me paraît assez difficile de faire l'économie de l'inconscient ici.

Certes, il fait des "expériences" avec des agencements nouveaux...Ceci dit ce ne sont pas non plus des expériences "pures", et il paraît avoir une bonne connaissance de l'histoire de l'art, lui même ayant fait les beaux arts. Du reste à un moment du reportage, un directeur de musée explique que longtemps on a considéré la peinture de Combas comme une sorte de renouveau stylistique...mais que seulement plus tard on s'est rendu compte que c'était une œuvre "érudite" pour employer ses termes, ça ça m'a marqué, une œuvre érudite, qui contraste donc avec une expérience pure et improvisée. C'est à partir de là que l'évidence de son travail en tant que science humaine, qui entre dans une histoire et la présuppose, m'est apparue. D'ailleurs c'est le paradoxe de l'art contemporain, voire de tout art non, de vouloir faire du "nouveau". Mais évidemment, c'est relatif, du reste à un moment du reportage, lorsqu'il parle de "liberté", il le dit bien, " la liberté...bon, c'est relatif". C'est en ce sens que, sans vouloir nier son travail propre, il s'inscrit dans une histoire, dans un contexte, dans une société, dans des codes, et ne peux pas ne pas en dire quelque chose, en être le révélateur. Tu dis qu'il "pointe".

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Message par Vargas Mer 9 Mai 2012 - 15:03

cedric a écrit:A priori quand même tu fais l'économie de "l'inconscient" dans ton analyse. Tu parles de projet conscient et de résultat désiré. Or il me semble que dès que le désir entre en jeu, l'inconscient, en tout cas sa possibilité, n'est pas loin. Du reste comment alors expliquer le passage du documentaire où Combas explique qu'il entre en transe et qu'avec son "écriture automatique" il peint des figures dont il se rend compte après coup qu'elles existent sur sa toile. Ca me paraît assez difficile de faire l'économie de l'inconscient ici.

Certes, il fait des "expériences" avec des agencements nouveaux...Ceci dit ce ne sont pas non plus des expériences "pures", et il paraît avoir une bonne connaissance de l'histoire de l'art, lui même ayant fait les beaux arts. Du reste à un moment du reportage, un directeur de musée explique que longtemps on a considéré la peinture de Combas comme une sorte de renouveau stylistique...mais que seulement plus tard on s'est rendu compte que c'était une œuvre "érudite" pour employer ses termes, ça ça m'a marqué, une œuvre érudite, qui contraste donc avec une expérience pure et improvisée. C'est à partir de là que l'évidence de son travail en tant que science humaine, qui entre dans une histoire et la présuppose, m'est apparue. D'ailleurs c'est le paradoxe de l'art contemporain, voire de tout art non, de vouloir faire du "nouveau". Mais évidemment, c'est relatif, du reste à un moment du reportage, lorsqu'il parle de "liberté", il le dit bien, " la liberté...bon, c'est relatif". C'est en ce sens que, sans vouloir nier son travail propre, il s'inscrit dans une histoire, dans un contexte, dans une société, dans des codes, et ne peux pas ne pas en dire quelque chose, en être le révélateur. Tu dis qu'il "pointe".

La part d'insconscient ne m'a pas tant marqué que ça dans le documentaire. J'ai trouvé que le deuxième point que tu évoques sur l’œuvre érudite nettement plus prégnante.
Mais il y a toujours des pétrifiantes coïncidences dans le choix des techniques de collage.
Je parlais de projet politique et de résultat désiré mais c'était de l'ordre de comment je resituais le fait que l'art contemporain "fait éclater les repères", et non sans y émettre des réserves :

Qu'il aille jusqu'à faire éclater les repères, je ne sais pas, ce serait presque de l'ordre du projet politique conscient ou bien du résultat désiré. Pour le premier cas, je n'y crois pas mais il participe bien à quelque chose. Pour le second cas, je ne sais pas s'il désire vraiment un résultat. Il expérimente en tout cas et j'ai eu l'impression que le moment de création par composition, recoupage, assemblement est ce qu'il désire.

Pour l'expérience et la pureté, rien ne m'est plus étranger, je n'ai sans doute pas réussi à faire passer ce que je voulais dire. Dans la vraie vie, j'applique des nouvelles technologies aux textes anciens et modernes pour de l'édition et de la recherche scientifique. On expérimente donc chaque jour. L'expérimentation implique pour moi plutôt une démarche réfléchie, le refus de l'ex nihilo avec une combinatoire de forces déjà en présence :)


(En aparté au sujet, certains moments dans cette discussion me font penser à cet article sur le collage et l'intertextualité : lett.ubbcluj.ro/~studii/3-4/03.html
Notamment vers la fin. Ce qui est intéressant, c'est puisqu'il en est question dans le cadre de la littérature, l'écart qui existe avec ce qu'il est en dans les arts graphiques pour des pratiques semblables.)

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Message par cedric Jeu 10 Mai 2012 - 10:34

Vargas a écrit:
(En aparté au sujet, certains moments dans cette discussion me font penser à cet article sur le collage et l'intertextualité : lett.ubbcluj.ro/~studii/3-4/03.html
Notamment vers la fin.

Pour être honnête, j'ai presque envie de dire : j'espère pas.

Je trouve assez étrange cette façon d'écrire, pour le coup c'est une écriture très contemporaine non, très artistique aussi. Je trouve des résonnances semblables dans ta manière d'écrire. C'est un peu comme un langage universitaire, où on se demande ce qui veut vraiment être dit, voire s'il y a vraiment quelque chose à dire. Je dis ça sans méchanceté. Constat à partir de mon point de vue. Pour le coup ça incarne peut-être une manière d'essayer d'écrire différemment, c'est à dire avec des agencements qui ne font pas forcément sens. Ca me fait plus penser à de la "poésie" au sens large.

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Message par Vargas Jeu 10 Mai 2012 - 10:45

Pourtant les thèmes sont bien là. sur la notion de collage, de contexte, de reprise, de répère éclaté et de rapport sens/ordre.

Pour ce qui est des conclusions tirées, c'est autre chose. C'est plus le cheminement que les conclusions tirées qui y sont intéressantes.
Mais le rapport à la fonction poétique de Jakobson est intéressante.

Je ne le prends pas mal car je ne comprend pas vraiment ta remarque. Je m'engage dans ce que j'écris en essayant de me faire comprendre sur le fond.
Sur le forme, je multiplie souvent les termes car il y a plusieurs façons d'évoquer et un faisceau permettent d'être moins systémique et plus précis à mon sens. Mais c'est bien toujours pour exprimer mon propos.

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Message par cedric Jeu 10 Mai 2012 - 11:02

C'est un peu la filiation deuleuzienne de Mille plateaux non ? Peut-être aussi de Derrida que je ne connais pas. En tout cas de cette branche de la philosophie contemporaine qui tend à se rapprocher de l'art dans sa manière de dire. A mon sens ce type d'écriture est en soi déjà une forme de "performance".

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Message par Vargas Jeu 10 Mai 2012 - 11:20

Je n'ai pas de filiation spécifique. Je suis un littéraire épris de philosophie et marqué par Héraclite, qui lit Nietzsche et Bergson notamment dans le cadre de cet héritage et qui considère un Blanchot, un Pessoa, un Ricoeur, un Descartes tant du point de vue littéraire que philosophique.
J'ai lu Deleuze sur le tas alors que mes opinions et ma plume étaient déjà forgées. Donc du point de vue de ma temporalité, c'est plutôt lui et Guattari qui sont de ma filiation sur certains points Laughing
Aujourd'hui, on identifie cela à une branche de la philo mais bien des penseurs n'ont pas attendus le XXème siècle pour avoir cette démarche :)

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Message par Tenzin Dorje Jeu 10 Mai 2012 - 13:03

Vos derniers échanges m'inspirent les questions suivantes :

    Quel est le rapport entre votre façon de parler de Combas et Combas ?

    Quel est le rapport entre votre façon de parler de son oeuvre et son oeuvre ?

    Jusqu'à quel point Combas est-il dans ce qu'on dit de lui ?

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Message par cedric Jeu 10 Mai 2012 - 13:28

Quel est ton rapport au réel ? Wink

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Message par Vargas Jeu 10 Mai 2012 - 13:40

Tenzin Dorje a écrit:Vos derniers échanges m'inspirent les questions suivantes :

    Quel est le rapport entre votre façon de parler de Combas et Combas ?

    Quel est le rapport entre votre façon de parler de son oeuvre et son oeuvre ?

    Jusqu'à quel point Combas est-il dans ce qu'on dit de lui ?

Pour les 2 premières questions, nous ne sommes pas les mieux placés pour répondre à cela.
Pour la 3ème, nous ne sommes pas les mieux placés pour émettre une mesure à ce sujet.

D'ailleurs, quel est le rapport entre ton intervention et Combas ? :D

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Message par Tenzin Dorje Jeu 10 Mai 2012 - 13:50

cedric a écrit:Quel est ton rapport au réel ? Wink

J'aime le bruit blanc de l'eau xD


D'ailleurs, quel est le rapport entre ton intervention et Combas ?

Un rapport de compassion.

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