Les relations

[alain]

La façon dont je vois le monde me pousse à considérer que la réalité des choses en elles même ( et des êtres en soi ) passe APRÈS  la réalité des relations. Je pense que " je suis " s' écrit surtout : " je suis relations ". Je ne vois pas exister quoi que ce soit de façon totalement indépendante. Tout est lié. Mon existence, en tant que mémoire, qui me donne une singularité et une indépendance, est réelle elle aussi mais bien estompée en regard de mon existence relationnelle.
Ainsi, pour moi, le sens premier de l' existence se trouve dans ... la capacité de donner un sens aux relations, et donc dans l' intensité et la qualité de celles ci. Autrement dit, sur une île déserte je me retrouverais bien désemparé. En admettant que du bateau, après que celui ci ait coulé, je retrouve parmi les caisses à la dérive un kit complet de matériel à dessin ( pourquoi pas ...) je pense que ce qui actuellement est ma passion première me deviendrait sans doute totale indifférence pour l' art. C' est une image ... C' est dire combien je suis dépendant des relations malgré le plaisir que je trouve dans la solitude.

[Kercos]

Je te conseille de lire les rites d'interaction d' Erwin Goffman....Il avait écrit l'année d'avant ce titre " la mise en scène de la vie quotidienne" .....Pour lui, l' individu présente une "face" ( face à face ...) et dit que chaque interaction est une prise de risque ...risque de perdre la face....que ds les groupes "primitifs", faire perdre la face est plus grave que de perdre la face ( encore tres présent en Asie).

[alain]

D' accord je vais voir.
Mais là ce sont les interactions considérées comme une lutte pour l' affirmation de soi par la confrontation à l' autre ?
Il y a aussi la relation, sur un plan plus positif, pour s' épauler dans l' existence et tenter de traverser au mieux ce " long fleuve tranquille ".

[Kercos]

D' accord je vais voir.
Mais là ce sont les interactions considérées comme une lutte pour l' affirmation de soi par la confrontation à l' autre ?
Il y a aussi la relation, sur un plan plus positif, pour s' épauler dans l' existence et tenter de traverser au mieux ce " long fleuve tranquille ".

L' éthologie nous montre que les interactions entre individus des espèces sociales sont une forme d'économie d'échanges. Que cette économie est initiée par l'agressivité (survivance des espèces non sociales) inhibée pour des raisons d'obligation de proximité. Cette inhibition réutilise l'agressivité comme outil de gestion : domination, soumission, négociation, hiérarchisation ....
Souvent nous considérons comme positif ce qui est moins négatif ...(voir faim et soif ...le plaisir n'est qu'une cessation du déplaisir, du manque ...ou son amoindrissement)....Seul le mal existe ..le bien n'est toujours qu'un moindre mal.

[alain]

D' accord je vais voir.
Mais là ce sont les interactions considérées comme une lutte pour l' affirmation de soi par la confrontation à l' autre ?
Il y a aussi la relation, sur un plan plus positif, pour s' épauler dans l' existence et tenter de traverser au mieux ce " long fleuve tranquille ".

L' éthologie nous montre que les interactions entre individus des espèces sociales sont une forme d'économie d'échanges. Que cette économie est initiée par l'agressivité (survivance des espèces non sociales) inhibée pour des raisons d'obligation de proximité. Cette inhibition réutilise l'agressivité comme outil de gestion : domination, soumission, négociation, hiérarchisation ....
Souvent nous considérons comme positif ce qui est moins négatif ...(voir faim et soif ...le plaisir n'est qu'une cessation du déplaisir, du manque ...ou son amoindrissement)....Seul le mal existe ..le bien n'est toujours qu'un moindre mal.

Du coup ne vois tu pas le mal partout ?

[Kercos]

Du coup ne vois tu pas le mal partout ?

Pas vraiment..Ca désenchante un peu de sortir de la caverne, mais on comprend mieux le spectacle et la mise enscène ..de la vie quotidienne.

[alain]

Du coup ne vois tu pas le mal partout ?

Pas vraiment..Ca désenchante un peu de sortir de la caverne, mais on comprend mieux le spectacle et la mise enscène ..de la vie quotidienne.

Je pense comprendre la mise en scène de la vie quotidienne ...pour autant je ne vois pas le mal partout.
Juste : l' imperfection.

Je ne suis pas un être parfait et autour de moi rien n' est parfait non plus.

Ce qui ne signifie pas qu' il n' y a pas de salauds disséminés un peu partout ...

Bref, je ne suis pas naîf à ce point.

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