VIOL
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VIOL
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(Exercice littéraire)
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VIOL
Ils allaient passer tous les trois à la caisse pour dépôt de bilan...
Ah! Ils s'étaient bien amusés avec elle, hein ?... Ah! Ils avaient bien profité de leur
force physique et de sa faiblesse de même pas 18 ans, n’est-ce pas ?... Ils allaient le
sentir, ce qu'elle allait leur coûter, la rigolade...
Prévenir la police ? Elle n'était pas du genre à aller voir les flics pour obtenir
justice.
À 12 ans, quand elle avait massacré son père à coup de hache pendant qu'il
dormait, ils s'étaient pas mal foutus de ce qu'il lui faisait en cachette, ce vieux
salopard.
Et elle avait atterri sur un lit d'asile psychiatrique, attachée et endormie des mois à
coups de piqûres.
Mais il y en avait une autre, de justice. Et ils allaient y goûter, les trois cons.
***
Elle rangea dans les tiroirs de son bureau des câbles électriques, des résistances, des
bobines, des condensateurs, des microcircuits, un fer à souder, une perceuse, une
scie, des vis, des rondelles et des écrous.
Elle enfonça un tampon bien tassé dans chaque trou de sa boule de bowling.
Trois tampons. Trois trous. Trois cons. Elle sourit...
Huit heures et demie du soir. Le club de bowling allait ouvrir. Elle mit sa boule
dans son sac. Elle posa son téléphone portable près de la fenêtre ouverte sur la rue,
à l'étage. Puis elle prit son sac et descendit de chez elle d'un pas tranquille pour
sortir et se diriger vers le club.
Elle s'était dit qu'elle n'y remettrait plus jamais les pieds, dans ce club de bowling.
C'était là que les trois cons l'avaient coincée dans les vestiaires.
Elle y allait quand même. Pour le règlement de compte.
***
Ils étaient là, au bout de la rue, tous les trois.
Dès qu'ils la virent, ils se mirent à rire et firent mine de s'approcher d'elle.
Elle eut un mouvement d'effroi, de panique.
Elle lâcha son sac de bowling sur le trottoir.
Elle se mit à courir pour leur échapper en rebroussant chemin à toute vitesse.
Elle monta quatre à quatre les marches de l'escalier de son appartement.
Elle alla à la fenêtre.
Elle regarda dehors et vit les trois cons rigoler en tenant son sac.
Elle eut juste le temps de les voir disparaître au coin de la rue.
Elle prit son téléphone portable.
Elle appuya sur la touche CALL.
Un éclair gigantesque illumina le ciel et une énorme explosion secoua le quartier.
***
Inspiré de « Les hommes qui n'aimaient pas les femmes » (Män som hatar kvinnor), de Stieg Larsson, en hommage à ce journaliste qui connaissait bien les femmes, mais bien aussi les salopards.
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(Exercice littéraire)
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VIOL
Ils allaient passer tous les trois à la caisse pour dépôt de bilan...
Ah! Ils s'étaient bien amusés avec elle, hein ?... Ah! Ils avaient bien profité de leur
force physique et de sa faiblesse de même pas 18 ans, n’est-ce pas ?... Ils allaient le
sentir, ce qu'elle allait leur coûter, la rigolade...
Prévenir la police ? Elle n'était pas du genre à aller voir les flics pour obtenir
justice.
À 12 ans, quand elle avait massacré son père à coup de hache pendant qu'il
dormait, ils s'étaient pas mal foutus de ce qu'il lui faisait en cachette, ce vieux
salopard.
Et elle avait atterri sur un lit d'asile psychiatrique, attachée et endormie des mois à
coups de piqûres.
Mais il y en avait une autre, de justice. Et ils allaient y goûter, les trois cons.
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Elle rangea dans les tiroirs de son bureau des câbles électriques, des résistances, des
bobines, des condensateurs, des microcircuits, un fer à souder, une perceuse, une
scie, des vis, des rondelles et des écrous.
Elle enfonça un tampon bien tassé dans chaque trou de sa boule de bowling.
Trois tampons. Trois trous. Trois cons. Elle sourit...
Huit heures et demie du soir. Le club de bowling allait ouvrir. Elle mit sa boule
dans son sac. Elle posa son téléphone portable près de la fenêtre ouverte sur la rue,
à l'étage. Puis elle prit son sac et descendit de chez elle d'un pas tranquille pour
sortir et se diriger vers le club.
Elle s'était dit qu'elle n'y remettrait plus jamais les pieds, dans ce club de bowling.
C'était là que les trois cons l'avaient coincée dans les vestiaires.
Elle y allait quand même. Pour le règlement de compte.
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Ils étaient là, au bout de la rue, tous les trois.
Dès qu'ils la virent, ils se mirent à rire et firent mine de s'approcher d'elle.
Elle eut un mouvement d'effroi, de panique.
Elle lâcha son sac de bowling sur le trottoir.
Elle se mit à courir pour leur échapper en rebroussant chemin à toute vitesse.
Elle monta quatre à quatre les marches de l'escalier de son appartement.
Elle alla à la fenêtre.
Elle regarda dehors et vit les trois cons rigoler en tenant son sac.
Elle eut juste le temps de les voir disparaître au coin de la rue.
Elle prit son téléphone portable.
Elle appuya sur la touche CALL.
Un éclair gigantesque illumina le ciel et une énorme explosion secoua le quartier.
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Inspiré de « Les hommes qui n'aimaient pas les femmes » (Män som hatar kvinnor), de Stieg Larsson, en hommage à ce journaliste qui connaissait bien les femmes, mais bien aussi les salopards.
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Au nom de l'ART, de la SCIENCE et de la PHILOSOPHIE. (Ainsi soit-il.)
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victor.digiorgi- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 23/04/2013
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