réponse aux colleurs et colleuses féministes et ou lgbtq+++

[denis_h]

salut,

je viens de voir un message affiché en lettres noires sur feuilles blanches sur un mur près de ma bibliothèque :

TOUS LES HOMMES CIS BENEFICIENT DE LEURS PRIVILEGES

à ma connaissance, je suis un "homme cis", c'est à dire personne de sexe masculin hétéro ?...

j'aimerais savoir quels sont ces "privilèges", dont moi, denis_h, j'ai "bénéficié",

peut-être aux dépends de mes ami(e)s femmes féministes et lgbtq++ ?

pouvez-vous m'éclairer ?

[benfifi]

D'abord je pense être un cis homme. Ensuite je pense que la majorité et non la totalité des cis hommes bénéficient de leurs privilèges. Enfin je pense que ces privilèges viennent du patriarcat et que la tendance occidentale actuelle les fait diminuer.
Tout récemment au cours d'un entretien j'ai coupé la parole à une femme. À l'instant où j'écris je pense qu'il s'agit là d'un de ces privilèges.

[Jans]

J'apprends que cis = dont le sexe correspond au genre. Il est vrai qu'entre la loi et les usages sociétaux, de grands fossés demeurent : mes étudiants utilisent le mot "pédale", "pédé" avec une grande facilité ; peut-être par peur de ne pas paraître assez virils ? mais un homo n'est pas forcément efféminé, ni une lesbienne masculine ! Et il y a des hommes cis qui ont mauvais genre... Et qui oserait dire aujourd'hui que Michel-Ange n'était "qu'une pédale" ? ou que Marguerite Yourcenar était une "gouine" ?

[Bergame]

Il est vrai qu'entre la loi et les usages sociétaux, de grands fossés demeurent

Clairement. Ce pour quoi nous sommes engagés dans un véritable programme d'éducation des individus.

Mais ce que je commence à trouver le plus aberrant, dans ces histoires, c'est la présentation qui est faite d'écrivaines qui se revendiquent clairement comme à la fois lesbiennes et misandres, et que, dans les médias, on appelle "féministes". On distingue très clairement entre hommes hétérosexuels et homosexuels, entre hommes "cis" et "trans", on oppose les deux groupes -l'un comme privilégié et l'autre comme discriminé- et en revanche, dans bien des médias, on présente les lesbiennes comme des représentantes de la cause des femmes en général.

Pourquoi personne ne dit les choses simplement : Que les lesbiennes, ou certaines lesbiennes, se vivent comme des rivales des hommes hétérosexuels, et affichent leur mépris de la masculinité (qu'elles ont quand même beaucoup tendance à singer par ailleurs, mais c'est une autre histoire), cela n'a vraiment rien de nouveau. Mais enfin, ne peut-on pas rappeler que le lesbianisme est quand même une pratique très minoritaire ?

L'importance qu'on donne aux minorités, dans les sociétés occidentales, ne cesse jamais de m'étonner. Si les mots ont un sens, cette importance est en effet disproportionnée.

[neopilina]

L'importance qu'on donne aux minorités, dans les sociétés occidentales, ne cesse jamais de m'étonner. Si les mots ont un sens, cette importance est en effet disproportionnée.

Je suis d'accord. A partir du moment où l'homosexuel, etc., ne se retrouve pas avec une tête au carré, en chou fleur, parce qu'il est homosexuel. Ou balancé à l'eau, pour voir une bonne tête de vainqueur bredouiller à la barre : " On ne savait pas qu'il ne savait pas nager ". L'histoire bégaye, idem d'ailleurs pour un " bronzé ", " en marge " comme on dit, d'une manifestation de l'ex F.N., balancé dans la Seine.

Incidemment, j'ai appris que 2 enfants sur 10 ont fait, font, l'objet d'abus sexuels dans le cadre de la sphère " familiale ", ça peut être un proche de la famille. 2 sur 10. Voyons voir. Classes d'école primaire, de collège, de lycée, et à chaque fois, allez, 2 sur 10. Mon cerveau se contracte, ce n'est pas possible. Alors à chacun ses " Envies " de chasse à courre. Les squelettes dans le placard, combien de divisions ?

A l'internat, à 15 ans, grand adepte des Déesses de Newlook, de Playboy, et de la branlette, je sais déjà qu'Hamilton et Maznef sont des merdes gluantes qui mériteraient une décapitation en place publique. Bon, pour les décapitations, je vous rassure, j'ai un peu vieilli.

[Jans]

A l'internat, à 15 ans, grand adepte de Newlook, de Playboy, et de la branlette

On ne dira jamais assez tout le bien et le réconfort qu'apportent certains exercices entre amis au dortoir, après une dure journée d'internat... Quel immense soulagement !

[neopilina]

A l'internat, à 15 ans, grand adepte de Newlook, de Playboy, et de la branlette

On ne dira jamais assez tout le bien et le réconfort qu'apportent certains exercices entre amis au dortoir, après une dure journée d'internat... Quel immense soulagement !

A titre personnel, internat, armée, etc., j'ai toujours décliné les  "amitiés particulières ", ces circonstances, mais cela ne regarde que moi, et je n'ai jamais jugé un seul camarade sur ce genre de critère. Sade a été " initié " à dix ans au Collège Louis le Grand tenu par les Jésuites, qui ont une très solitude réputation en la matière (de telle sorte que les motifs de leur interdiction ne me paraissent pas aussi explicites que désiré). Toute sa vie, il a assumé son homosexualité, sa bisexualité, radicales, on le sait, pas qu'un peu. Mais donc même chez Sade, on peut constater " qu'il lui a été fait du mal ".

[neopilina]

Je surligne :

L'importance qu'on donne aux minorités, dans les sociétés occidentales, ne cesse jamais de m'étonner. Si les mots ont un sens, cette importance est en effet disproportionnée.

Je suis d'accord. A partir du moment où l'homosexuel, etc., ne se retrouve pas avec une tête au carré, en chou fleur, parce qu'il est homosexuel. Ou balancé à l'eau, pour voir une bonne tête de vainqueur bredouiller à la barre : " On ne savait pas qu'il ne savait pas nager ". L'histoire bégaye, idem d'ailleurs pour un " bronzé ", " en marge " comme on dit, d'une manifestation de l'ex F.N., balancé dans la Seine.

Incidemment, j'ai appris que 2 enfants sur 10 ont fait, font, l'objet d'abus sexuels dans le cadre de la sphère " familiale ", ça peut être un proche de la famille. 2 sur 10. Voyons voir. Classes d'école primaire, de collège, de lycée, et à chaque fois, allez, 2 sur 10. Mon cerveau se contracte, ce n'est pas possible. Alors à chacun ses " Envies " de chasse à courre. Les squelettes dans le placard, combien de divisions ?

A l'internat, à 15 ans, grand adepte des Déesses de Newlook, de Playboy, et de la branlette, je sais déjà qu'Hamilton et Maznef sont des merdes gluantes qui mériteraient une décapitation en place publique. Bon, pour les décapitations, je vous rassure, j'ai un peu vieilli.

J'ai dis 2 enfants sur 10. Je n'arrive pas à retrouver ce " chiffre ". J'ai cherché, mais je lis tellement de choses que je n'ai pas retrouvé. Donc acte. Toutes mes excuses. J'ai trouvé 10% d'enfants victimes d'inceste, etc. Mais pas d'informations telle que x enfant sur 10 victimes d'abus sexuels dans la sphère " familiale " (l'agresseur peut être un proche de la famille), etc.

[lanK]

Dorothée Dussy, dans le Berceau des dominations,2013


"En résumé, pour 60 millions de Français, si on compte 5 % de 
victimes d’abus sexuels intrafamilial, ce qui est dans la fourchette basse 
proposée par les enquêtes quantitatives, cela fait au moins trois mil-
lions de personnes ayant été incestées. Mais pour compter convenable-
ment le nombre de personnes impliquées dans les situations d’inceste, 
il faut évidemment ajouter les incesteurs! Il n’y a pas de statistiques les 
concernant mais s’il y a trois millions de victimes, on peut estimer que 
les incesteurs se comptent donc aussi en millions ! Si cela vous paraît 
trop insupportable, ça ne me gène pas de descendre à quelques cen-
taines de milliers d’incesteurs, mais alors il faut admettre que ceux-ci auraient incesté non pas un mais plusieurs enfants de leurs famille. En 
tous cas, pour incester trois millions d’enfants, il faut du monde… 
La recherche du nombre juste, de la statistique pure et dure, 
n’est toutefois peut-être pas la seule option qui permette d’estimer où 
se situe la pratique de l’inceste, dans nos sociétés, sur un continuum 
allant de l’exception à la banalité. On peut tenter une autre approche 
du comptage, très empirique, et discutable, mais néanmoins indicative 
de l’existence de l’inceste ça et là dans nos familles."

(Désolé Hks pour la citation, il semblerait que mon appareillage soit incompétent)

Salut neo 

[hks]

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00004145/document


https://www.humanite.fr/node/324648

2 articles de  Dorothée Dussy,
.........................................

plusieurs articles traitent du livre

https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2014-2-page-127.htm

[neopilina]

Je surligne :

L'importance qu'on donne aux minorités, dans les sociétés occidentales, ne cesse jamais de m'étonner. Si les mots ont un sens, cette importance est en effet disproportionnée.

Je suis d'accord. A partir du moment où l'homosexuel, etc., ne se retrouve pas avec une tête au carré, en chou fleur, parce qu'il est homosexuel. Ou balancé à l'eau, pour voir une bonne tête de vainqueur bredouiller à la barre : " On ne savait pas qu'il ne savait pas nager ". L'histoire bégaye, idem d'ailleurs pour un " bronzé ", " en marge " comme on dit, d'une manifestation de l'ex F.N., balancé dans la Seine.

Incidemment, j'ai appris que 2 enfants sur 10 ont fait, font, l'objet d'abus sexuels dans le cadre de la sphère " familiale ", ça peut être un proche de la famille. 2 sur 10. Voyons voir. Classes d'école primaire, de collège, de lycée, et à chaque fois, allez, 2 sur 10. Mon cerveau se contracte, ce n'est pas possible. Alors à chacun ses " Envies " de chasse à courre. Les squelettes dans le placard, combien de divisions ?

A l'internat, à 15 ans, grand adepte des Déesses de Newlook, de Playboy, et de la branlette, je sais déjà qu'Hamilton et Maznef sont des merdes gluantes qui mériteraient une décapitation en place publique. Bon, pour les décapitations, je vous rassure, j'ai un peu vieilli.

J'ai dis 2 enfants sur 10. Je n'arrive pas à retrouver ce " chiffre ". J'ai cherché, mais je lis tellement de choses que je n'ai pas retrouvé. Donc acte. Toutes mes excuses. J'ai trouvé 10% d'enfants victimes d'inceste, etc. Mais pas d'informations telle que x enfant sur 10 victimes d'abus sexuels dans la sphère " familiale " (l'agresseur peut être un proche de la famille), etc.

Désolé d'y revenir, mais j'ai trouvé la source de mon erreur. Ma source initiale, et je la confirme, c'était bien ce " chiffre " : 10 % d'enfants victimes  " d'incestes ", il y a des beaux-pères, etc . Ce qui fait 1 sur 10, et donc 2 sur 20. Mon cerveau s'est " contracté " ai-je dit, effectivement, il y a eu " déni ", il a refusé l'information et j'ai cafouillé. Le message initial, qui voulait renvoyer, transposer, au nombre moyen d'élèves dans une classe, qu'à titre exceptionnel je me permets de mettre en rouge, comportait donc deux erreurs, j'aurais du écrire en premier " 1 enfant sur 10 " et en second " 2 sur 20 ". Et là, j'aurais été correct avec ce que j'ai lu.

[Bergame]

J'ajoute que ce qui est (souvent) implicite, en plus, dans cette oeuvre de culpabilisation -puisque là, je pense qu'on en tient un exemple édifiant- c'est la dimension raciale. Camélia Jordana vient tout récemment de l'exposer de la manière la plus simple, naïve même, dans une interview qui fait -bien entendu- polémique. Interrogée sur son dernier album, elle dit :

L'ensemble de ces chansons disent que si j'étais un homme, je demanderais pardon, je questionnerais les peurs, et je prendrais le temps de m'interroger. Car les hommes blancs sont, dans l'inconscient collectif, responsables de tous les maux de la terre.

C'est impressionnant, comme argumentation, tout de même. Mais le fait est que, si ces propos provoquent quelques tollés, ils sont aussi soutenus par ailleurs -preuve que cet "inconscient collectif", s'il n'est pas unanime, existe au moins quelque part.

[benfifi]

À chacun son opinion. Changer ? Pourquoi ? Parce qu'un rapport de force est né et enfle. Bien sûr on peut se défendre. Jusqu'au bout. On peut aussi finalement si le rapport de force bascule en notre défaveur se convertir.

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