Ontologie 2.
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Re: Ontologie 2.
hks a écrit:Je suis certain de ressentir, d' avoir conscience et de penser etc... mais pas certain du tout certain "qu'il y ait".
C'est exactement cela, le cogito : il n'y a rien de métaphysique, du moins rien de certain. Mais il y a expérience (et non pas il y a ceci ou cela de métaphysique), maintenant.
hks a écrit:
Si on ne me montre pas la constitution de ce "il y a " j'opte pour la vacuité
La vacuité de quoi? Pour qui? En quoi?
Le cogito, c'est précisément l'opposé complet de la vacuité, puisqu'il ne consiste pas à dire qu'il y a ceci ou cela, seulement constater dans l'instant présent, la réalisation du réalisant. C'est un point atemporel et apersonnel.
hks a écrit:
C'est pourquoi j'ai besoin de métaphysique pour constituer de l'être.
Pas du tout. L'"être" est, avec ou sans métaphysique. Ne lis-tu d'ailleurs pas ce message? Mais l'être n'est pas une chose.
En fin de compte, en philosophie, il y aurait actuellement deux groupes : (1) ceux qui espèrent envers et contre tout pouvoir un jour accéder, s'ils n'affirment pas déjà le connaître, ou plus humblement s'approcher, d'un certain revers de la réalité empirique ; (2) et ceux qui comprennent cette finitude comme horizon consubstantiel, donc nécessaire quoique irréductible à la raison, à tout espace conscientiel.
Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
La vacuité de ce qui pourrait ne pas en être.crosswind a écrit:La vacuité de quoi?
Ce qui pourrait ne pas en être c'est : être.
C est à dire que ma saisie(saisir) pourrait ne pas en être une du tout c'est pourquoi je parle "d'insaisissable".
Non pas que je refuse justement les saisies (et c'est bien le problème) mais que la saisie du "il y a " ( courtement donnée) me semble la moins saisissable.
La saisie la plus pauvre, la plus abstraite, la plus privée de déterminations, la plus insaisissable. Pour le dire crument dans le "il y a" il n'y a rien.
Que ce "il y a" vienne à s'étoffer un peu et tout change.
Et s'il prend l'étoffe du cogito c'est déjà sortir de l'insaisissable.
....................
Apparemment ce "il y a " a pour toi du sens il signifie.
C' est cela qui est déjà l'étoffe (de la vacuité);
L'étoffe sine qua non ( nécessaire et suffisante)
Et s il y a du sens cela renvoie philosophiquement si on veut faire de la philosophie et pas la réduire à néant ou l'oublier
cela renvoie à du théorique.
...................
Nolens volens "la vacuité"a du sens.
mais grave problème, ce sens là me désespère.(je parle là très subjectivement ... en effet )
La relation avec Kierkegaard et son "désespoir" est peut être périlleuse, mais il y a quelque chose de ce genre là chez moi.
Le sens (donner du sens /signifier) se révolte contre la vacuité. Toute ma recherche métaphysique découle de cette révolte.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Nota bene: qui n'a pas à voir avec le message précèdent
Tu focalises sur la réalité empirique
Je ne m'inscris pas dans un de tes 2 groupes. Je ne veux pas être rapporté exclusivement à cette question de la réalité empirique.
Tu focalises sur la réalité empirique
Je ne m'inscris pas dans un de tes 2 groupes. Je ne veux pas être rapporté exclusivement à cette question de la réalité empirique.
Dernière édition par hks le Sam 2 Jan 2021 - 8:59, édité 1 fois
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Crosswind a écrit:
En fin de compte, en philosophie, il y aurait actuellement deux groupes : (1) ceux qui espèrent envers et contre tout pouvoir un jour accéder, s'ils n'affirment pas déjà le connaître, ou plus humblement s'approcher, d'un certain revers de la réalité empirique ; (2) et ceux qui comprennent cette finitude comme horizon consubstantiel, donc nécessaire quoique irréductible à la raison, à tout espace conscientiel.
Je me permets une remarque:
En mathématique, quand la solution n'est pas accessible par les méthodes classique, il existe une méthode-processus (dont j'ai oublié le nom), qui pourrait associer 1 et 2 :
Puisqu'une des raisons qui empèche l'approche de la réalité se situe dans notre subjectivité, et que celle ci est non négociable parcequ'en grande partie inconsciente...il suffit de CHOISIR consciemment UNE subjectivité. Etant consciente, elle pourra plus aisément permettre de modérer notre appréciation de la pseudo -réalité découverte.
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Crosswind a écrit:
En fin de compte, en philosophie, il y aurait actuellement deux groupes : (1) ceux qui espèrent envers et contre tout pouvoir un jour accéder, s'ils n'affirment pas déjà le connaître, ou plus humblement s'approcher, d'un certain revers de la réalité empirique ; (2) et ceux qui comprennent cette finitude comme horizon consubstantiel, donc nécessaire quoique irréductible à la raison, à tout espace conscientiel.
Dans son introduction à Pyrrhon ou l’apparence – PUF 1994,
Marcel Conche a écrit:Le doute sceptique, note Brochard dans son article sur Pyrrhon, « ne porte pas sur les apparences ou phénomènes, qui sont évidents, mais uniquement sur les choses obscures ou cachées (adela) ».
M. Conche qualifie ce scepticisme de « phénoméniste » et montre que le scepticisme de Pyrrhon est autrement plus radical : scepticisme de l’apparence pure, l’apparence n’étant pas apparence d’un étant caché.
Marcel Conche a écrit:Or, si la notion d’« être » s’évanouit, ce qui s’évanouit aussi, c’est la notion d’« apparence » en tant que l’un des pôles de la relation duelle apparence-être. Qu’est-ce à dire ? Ce qu’il y a (l’ensemble des choses), même si cela ne peut être dit être, n’est pourtant pas absolument rien. De là une nouvelle notion : le phainomenon comme ni apparence-de (d’un « être »), ni apparence-pour (pour un « être », le sujet), mais apparence qui ne laisse rien hors d’elle : apparence universelle ou absolue.
En reprenant vos termes, pour Pyrrhon, la réalité empirique est sans revers.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Vanleers a écrit:, pour Pyrrhon, la réalité empirique est sans revers.
Il devient clair que si la matière est en réalité une fluctuation d'ondes, c'est son essence même qui change de statut.
jean tardieu- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
hks a écrit:
Tu focalises sur la réalité empirique
Qu'est-ce que la réalité empirique selon toi? Et pourquoi penses-tu que je focalise dessus?
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
kercoz a écrit:il suffit de CHOISIR consciemment UNE subjectivité. Etant consciente, elle pourra plus aisément permettre de modérer notre appréciation de la pseudo -réalité découverte.
C'est là l'une des conclusions possible (à laquelle j'adhère) en épistémologie (et que Kant ne renierait pas le moins du monde!).
Kercoz, kantien?
Vanleers a écrit:
En reprenant vos termes, pour Pyrrhon, la réalité empirique est sans revers.
Ce n'est pas aussi simple. Affirmer l'absence de revers, ce n'est déjà plus douter. Or, je pense que Pyrrhon, selon la description qu'en donne M. Conche, n'affirme rien (de tel). Douter de l'existence d'une quelconque chose en soi (ce qui est ma position, Vanleers, je vous le rappelle) déforce en effet l'acte du doute puisque dans ce cas le doute lui-même se met en doute (je n'ai eu de cesse de le répéter ces dernières pages en parlant de Descartes). Ce qui reste au fond du bocal après évaporation c'est l'omniprésence de l'existence et, par extension, la satisfaction de comprendre que le réel empirique épuise tout ce qu'il y a, pour nous.
Mais cela reste une hypothèse, en rien une certitude métaphysique. Autrement dit, quelle que soit la vérité, on ne dépassera jamais notre propre condition, de sorte que le doute devient inutile.
_________________
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
parce que je lis tes messagesCrosswind a écrit:Et pourquoi penses-tu que je focalise dessus?
crosswind a écrit:En fin de compte, en philosophie, il y aurait actuellement deux groupes : (1) ceux qui espèrent envers et contre tout pouvoir un jour accéder, s'ils n'affirment pas déjà le connaître, ou plus humblement s'approcher, d'un certain revers de la réalité empirique ; (2) et ceux qui comprennent cette finitude comme horizon consubstantiel, donc nécessaire quoique irréductible à la raison, à tout espace conscientiel.
et puis on est content de te voir avouer
.de sorte que le doute devient inutile
Dernière édition par hks le Sam 2 Jan 2021 - 16:13, édité 1 fois
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
hks a écrit:
parce que je lis tes messages
De quoi te sers-tu si tu ne te sers pas, toi, à bien te comprendre, du contenu formé de l'expérience? D'où pars-tu?
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Tu me demandes sur un propos (de toi) qui est rectifié.crosswind a écrit:De quoi te sers-tu si tu ne te sers pas, toi, à bien te comprendre, du contenu formé de l'expérience? D'où pars-tu?
Je dis que tu focalises sur expérience empirique et tu dévies sur "expérience" tout court.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
hks a écrit:
Je dis que tu focalises sur expérience empirique et tu dévies sur "expérience" tout court.
Non, sur expérience formée, ou empirique. Tu ne m'as d'ailleurs pas répondu quant à ta définition de l'expérience empirique ?
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
à Vanleers
Je peux souscrire à ce que dit Conche (savoir si c'est Pyrrhon est autre chose) disons que c'est du Marcel Conche.
Et alors ... on s 'arrête de penser
Nous voila pétrifiés ... changés en statue de sel.
M Conche a écrit:De là une nouvelle notion : le phainomenon comme ni apparence-de (d’un « être »), ni apparence-pour (pour un « être », le sujet), mais apparence qui ne laisse rien hors d’elle : apparence universelle ou absolue.
Je peux souscrire à ce que dit Conche (savoir si c'est Pyrrhon est autre chose) disons que c'est du Marcel Conche.
Et alors ... on s 'arrête de penser
Nous voila pétrifiés ... changés en statue de sel.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
ce serait plutôt à toi de préciser ce que tu entends par empirique.crosswind a écrit:Tu ne m'as d'ailleurs pas répondu quant à ta définition de l'expérience empirique ?
Tu énonces expérience empirique
je ne comprends pas bien (apparemment)
ce n'est pas à moi de réexpliquer ce que je ne comprends pas bien.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Crosswind a écrit:Vanleers a écrit:
En reprenant vos termes, pour Pyrrhon, la réalité empirique est sans revers.
Ce n'est pas aussi simple. Affirmer l'absence de revers, ce n'est déjà plus douter. Or, je pense que Pyrrhon, selon la description qu'en donne M. Conche, n'affirme rien (de tel). Douter de l'existence d'une quelconque chose en soi (ce qui est ma position, Vanleers, je vous le rappelle) déforce en effet l'acte du doute puisque dans ce cas le doute lui-même se met en doute (je n'ai eu de cesse de le répéter ces dernières pages en parlant de Descartes). Ce qui reste au fond du bocal après évaporation c'est l'omniprésence de l'existence et, par extension, la satisfaction de comprendre que le réel empirique épuise tout ce qu'il y a, pour nous.
Mais cela reste une hypothèse, en rien une certitude métaphysique. Autrement dit, quelle que soit la vérité, on ne dépassera jamais notre propre condition, de sorte que le doute devient inutile.
Vous avez raison et, voulant reprendre les termes de votre intervention, je me suis mal exprimé.
J’en reste à la position de Pyrrhon énoncée par Marcel Conche :
« De là une nouvelle notion : le phainomenon comme ni apparence-de (d’un « être »), ni apparence-pour (pour un « être », le sujet), mais apparence qui ne laisse rien hors d’elle : apparence universelle ou absolue. »
Il est clair qu’en soutenant une telle position et, comme je vous l’ai déjà rappelé, Pyrrhon ne doute jamais.
J’ajoute que cette position est bien plus radicale que la vôtre car, pour Pyrrhon, le phainomenon n’est pas apparence-pour (pour un « être », le sujet) alors que vous écrivez « que le réel empirique épuise tout ce qu'il y a, pour nous » (je souligne)
Maintenant voyez combien la position de Kant, améliorée par Popper, est plus simple, facile, naturelle et féconde :
Nous abordons le monde en produisant des théories conjecturales et en les évaluant :
1) dans le domaine des sciences (des théories falsifiables) en voyant si elles ne sont pas réfutées par les faits.
2) dans les autres domaines (des théories non falsifiables) en les jugeant sur leur capacité à résoudre des problèmes, à les résoudre mieux que d’autres théories, leur simplicité, leur fécondité… etc.
Adieu la certitude ; inutile de se tourmenter à propos de choses en soi.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
hks a écrit:.
Tu énonces expérience empirique
Ecoute, à me relire sur les 5 dernières pages, je n'ai jamais évoqué moi-même cette "expérience empirique". La première occurrence se retrouve chez toi (recherche effectuée par la fonction recherche de mon navigateur, des erreurs restent possibles).
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Re: Ontologie 2.
Vanleers (1) a écrit:
« De là une nouvelle notion : le phainomenon comme ni apparence-de (d’un « être »), ni apparence-pour (pour un « être », le sujet), mais apparence qui ne laisse rien hors d’elle : apparence universelle ou absolue. »
Vanleers (2) a écrit:Il est clair qu’en soutenant une telle position et, comme je vous l’ai déjà rappelé, Pyrrhon ne doute jamais.
Chez Pyrrhon d'après Conche, l'absence de doute (auquel, au risque de me répéter sottement, j'adhère pleinement) ne sort pas de nulle part mais se déduit d'abord, puis se réalise par une forme probablement plus extrême encore du doute cartésien, teinté d'un kantisme avant l'heure, pour peu que l'idée que l'on se fasse de la pensée de cet antique soit quelque peu fiable (et j'émets des doutes, sans mauvais jeu de mots). Quoi qu'il en soit, Vanleers, il s'agit de simple logique que je vous expose séance tenante. Pas plus de quelques phrases, je vous le promets.
Affirmer l'apparence universelle ou absolue, dénommé ici phainomenon, ne peut se faire que par opposition à ce que ce concept précis ne peut pas être. Pour Conche/Pyrrhon, le concept phainomenon doit être étranger à la chose en soi : ni transcendance d'ordre externe (apparence-de), ni transcendance d'ordre interne (apparence-pour). Mais pour ce faire, il faut admettre - eh oui - l'idée d'une transcendance possible. Car sans admettre l'idée de transcendance, de chose en soi, le concept de phainomenon s'éteint faute de relief pour lui donner vie.
Le doute, singulièrement, est donc nécessaire (quoique pas suffisant), en tant qu'outil initial à la compréhension de l'inanité de la démarche du doute. Le phainomenon se caractérise bel et bien en positif : il n'est aucune transcendance, ne se revendique d'aucun en soi.
Pour atteindre l'étape supplémentaire, la reconnaissance de la vacuité voire de l'irraison du doute, il s'agit de franchir un dernier fossé, un pas de géant qui consiste à réaliser que toute représentation d'une externalité sera irrémédiablement, et avant tout, une expérience vécue et située. De sorte que douter de (ou croire à) un extérieur/intérieur relève de la chimère, car constitutivement étranger à la saturation de l'expérience propre, a priori apparenté à toute pensée construite qui se sait pensée.
Si Conche/Pyrrhon ne doute plus, c'est parce qu'il a douté. Et qu'en doutant, il a réalisé son irrémédiable situation vissée à l'expérience, une existence qui se suffit à elle-même et dont le contexte seul agit pour tout moteur.
Vivre, s'en réjouir et s'en contenter, parce que la vie est tout ce que l'on peut prétendre connaître.
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Crosswind a écrit:
Vivre, s'en réjouir et s'en contenter, parce que la vie est tout ce que l'on peut prétendre connaître.
De quelle vie parlez-vous ?
Sur le fil dont le sujet est « L’Ethique de Spinoza et la spiritualité ignatienne », j’ai rappelé que, dans les évangiles, on trouve trois acceptions de la vie.
En grec : bios, psuché et zôê.
L’Evangile propose de ne pas en rester à la bios ou à la psuché mais de connaître la vraie vie : la zôê et d’en vivre.
Votre conclusion n’est donc pas si simple car il y a vie et vie et l’éthique consiste précisément à vivre de la vraie vie et non pas d’une vie inauthentique que Françoise Dolto a même qualifiée de « dévivre ».
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Des 3 par vous proposées, la Zôê est la plus proche.
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
à crosswind
Je me réfère à un seul message celui où
tu distingues deux genres de philosophes. Et tu les distingues par rapport à l'expérience empirique.
Je dis donc que tu focalises sur l'expérience empirique laquelle yu devrais comprendre comme tout le monde la comprends ;
l'experiece empirique c'est l'expérience faites par les sens ( 5 sens ou plus pour faire plaisir à baptiste)
Ton premier doute se porte sur l'expérience empirique.
.................................................................................
Cela dit le phénoménal sans cette idée de "chose en soi" est admissible comme non pas l'apparence d'autre chose mais comme ce qui apparait (entière positivité)
ce qui apparait peut ne pas contenir l'opposition à la chose en soi . Non,
ce qu'il contient (le phénoménal), pour être pensé, c'est le non apparaitre.
Le non apparaitre ne contient pas l'idée de réalité cachée
c'est pourquoi ta démonstration par le relief pour lui donner vie. ne tient pas du tout.
On ne comprend pas cette demonstration (inutile donc) puisque tu en reviens au point de départ
et donc
ce qui apporte deuxdéterminations au phénoménal.
Pas 2 de trop parce que sans elles nous n'aurions aucun accès à aucune phénoménalité.
Deux déterminations qui nous font croire à un extérieur/intérieur. Et qui n'ont rien de chimérique.
Hors ces contraintes, il y a fusion et confusion, autant dire aucune phénoménalité.
Je me réfère à un seul message celui où
tu distingues deux genres de philosophes. Et tu les distingues par rapport à l'expérience empirique.
Je dis donc que tu focalises sur l'expérience empirique laquelle yu devrais comprendre comme tout le monde la comprends ;
l'experiece empirique c'est l'expérience faites par les sens ( 5 sens ou plus pour faire plaisir à baptiste)
Ton premier doute se porte sur l'expérience empirique.
.................................................................................
Evidemment et c'est une idée très commune depuis Kant ou plutôt mise en valeur par Kant qui pense le phénomène comme contrastant avec le non phénoménal.crosswind a écrit:Mais pour ce faire, il faut admettre - eh oui - l'idée d'une transcendance possible.
Cela dit le phénoménal sans cette idée de "chose en soi" est admissible comme non pas l'apparence d'autre chose mais comme ce qui apparait (entière positivité)
ce qui apparait peut ne pas contenir l'opposition à la chose en soi . Non,
ce qu'il contient (le phénoménal), pour être pensé, c'est le non apparaitre.
Le non apparaitre ne contient pas l'idée de réalité cachée
c'est pourquoi ta démonstration par le relief pour lui donner vie. ne tient pas du tout.
On ne comprend pas cette demonstration (inutile donc) puisque tu en reviens au point de départ
......................................................................Le phainomenon se caractérise bel et bien en positif : il n'est aucune transcendance, ne se revendique d'aucun en soi...
qui correspond à l'expérience mais qui est de plus intellectuellement conceptualisée par l idéalisme.(kantisme et autres)crosswind a écrit:Pour atteindre l'étape supplémentaire,
et donc
crosswind a écrit:avant tout, une expérience vécue et située
ce qui apporte deuxdéterminations au phénoménal.
Pas 2 de trop parce que sans elles nous n'aurions aucun accès à aucune phénoménalité.
Deux déterminations qui nous font croire à un extérieur/intérieur. Et qui n'ont rien de chimérique.
Hors ces contraintes, il y a fusion et confusion, autant dire aucune phénoménalité.
Dernière édition par hks le Sam 2 Jan 2021 - 23:10, édité 1 fois
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Crosswind a écrit:Des 3 par vous proposées, la Zôê est la plus proche.
Pouvez-vous préciser et montrer en quoi la Zôê est la plus proche (de ce que vous entendez par vie?).
Je rappelle que la Zôê n’a pas dans l’évangile de Saint Jean l’acception qu’elle avait chez les Grecs, en particulier chez Aristote.
Elle a le sens de la vie divine, Zôê pouvant même être considéré comme un autre nom du Dieu de l’Evangile.
Vanleers- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Hks a écrit:ce qui apporte deuxdéterminations au phénoménal.
Pas 2 de trop parce que sans elles nous n'aurions aucun accès à aucune phénoménalité.
Deux déterminations qui nous font croire à un extérieur/intérieur. Et qui n'ont rien de chimérique.
Hors ces contraintes, il y a fusion et confusion, autant dire aucune phénoménalité.
Les notions extérieur/intérieur ne sont pas évidentes à définir. Qu’est-ce qui nous est extérieur ? Nous pensons en général que l’extérieur est au-delà de notre corps. Si je fonds les deux notions dans la seule notion de frontière, je dirai que ma peau par exemple est la frontière entre ce qui m’est extérieur et ce qui m’est intérieur. Néanmoins je m’aperçois que je peux observer par exemple ma main et que je qualifie d’extérieur ce qui est observable c’est-à-dire ce que je peux situer et dater. Jusqu’où peut aller l’observation ? Je peux aller jusqu’à observer mon cerveau et les constituants de mon cerveau (les neurones), et même les constituants des neurones. Je m’aperçois alors que j’ai atteint les limites de l’observable donc de l’extérieur (en principe). Qu’y a-t-il à l’extérieur de cet extérieur? Mes pensées, mes émotions, mes sentiments, mes images, etc. Tous ces événements (que Joëlle Proust qualifie de « mentaux » dans son essai « la nature de la volonté ») je les classe sous la notion : intériorité. Ces événements sont-ils observables ? Je suis tenté de dire : oui, ces événements sont « dans mon cerveau ». Je prends un microscope j’observe...et rien, je ne « vois pas « mes pensées » dans mon cerveau. Je suis donc habilité à dire que tous ces événements ne me sont pas extérieurs au motif que je ne peux pas les localiser au sens spatial. J’introduis là brusquement la notion de « spatial » Car je sens bien que je suis en terrain mouvant et qu’il est nécessaire que je précise mieux ce que j’appelle « extérieur ». J’appelle extérieur d’abord ce que je peux qualifier de « spatial ». Quand j’emploie le mot « spatial » je « sens » ce que je veux dire, mais je ne peux pas raisonner sur le spatial. Je « sens » le spatial, je ne l’objective pas (je ne peux pas faire de l’espace un objet descriptible). Ainsi, au passage, je me rends compte que j’ai une connaissance du réel qui ne passe pas par l’exercice de la raison mais qui passe par le « je sens » ce que j’appelle : le sentiment. (Ce que Kant appelle la sensibilité). J’arrête pour le moment là ma recherche.
aliochaverkiev- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
hks a écrit:
Le non apparaitre ne contient pas l'idée de réalité cachée
c'est pourquoi ta démonstration par le relief pour lui donner vie. ne tient pas du tout.
Elle tient au contraire admirablement. Si j'ai l'idée d'une chose en soi, je ne peux pas faire autrement que la prendre en compte. Autrement dit, il est exact de dire que les phénomènes englobent tout le possible (et pour cause, on ne peut pas sortir du point de vue situé qui est le nôtre), mais constater cela n'autorise en aucune manière à affirmer que la chose en soi n'existe pas. Pour faire ce que fait Conche, il faut poser l'hypothèse d'une chose en soi (c'est ce qu'il fait, il suffit de le lire).
Affirmer l'existence ou la non-existence, cela reste encore et toujours une affirmation d'un absolu.
Or Pyrrhon/Conche cesse de douter parce que, tout simplement, ils ont réalisés qu'avec ou sans doute, l'absolu est irrémédiablement hors de portée, et ce quel que soit son degré de réalité métaphysique.
Que la chose en soi existe ou non, peu importe.
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Vanleers a écrit:Crosswind a écrit:Des 3 par vous proposées, la Zôê est la plus proche.
Pouvez-vous préciser et montrer en quoi la Zôê est la plus proche (de ce que vous entendez par vie?).
Je rappelle que la Zôê n’a pas dans l’évangile de Saint Jean l’acception qu’elle avait chez les Grecs, en particulier chez Aristote.
Elle a le sens de la vie divine, Zôê pouvant même être considéré comme un autre nom du Dieu de l’Evangile.
J'ai ce sentiment miraculeux de l'existence, sans pour autant réifier quoi que ce soit (une divinité, une chose en soi, une cause de soi, une substance quelconque). C'est une vacuité particulière en cela qu'elle n'est rien, tout en étant tout.
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Crosswind- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
excuse -moi mais j'ai commenté ce passagecrosswind a écrit:Elle tient au contraire admirablement. Si j'ai l'idée d'une chose en soi, je ne peux pas faire autrement que la prendre en compte.
je te disais que non.Affirmer l'apparence universelle ou absolue, dénommé ici phainomenon, ne peut se faire que par opposition à ce que ce concept précis ne peut pas être. Pour Conche/Pyrrhon, le concept phainomenon doit être étranger à la chose en soi : ni transcendance d'ordre externe (apparence-de), ni transcendance d'ordre interne (apparence-pour). Mais pour ce faire, il faut admettre - eh oui - l'idée d'une transcendance possible. Car sans admettre l'idée de transcendance, de chose en soi, le concept de phainomenon s'éteint faute de relief pour lui donner vie.
Pour apparaitre le phénomène ne nécessite pas d'avoir une idée de chose en soi
Supposons qu'il y a nécessité à le distinguer, il va être opposé, non pas à chose en soi mais à ne pas être du tout.
Il est alors opposé à sa négation
Sa négation ce n'est pas la chose en soi.
La phénoménalité ne nécessite pas l'idée de "chose en soi" .
...............................................
Ce qui dit entre parenthèses n'a rien à voir avec l' idée d'Absolu.
D'emblée l'idée d' Absolu n'a pas à voir avec la phénoménalité.
La phénoménalité est mon milieu de vie, l idée d' Absolu est un concept de l'esprit.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Ontologie 2.
Crosswind a écrit:
Or Pyrrhon/Conche cesse de douter parce que, tout simplement, ils ont réalisés qu'avec ou sans doute, l'absolu est irrémédiablement hors de portée, et ce quel que soit son degré de réalité métaphysique.
Que la chose en soi existe ou non, peu importe.
Je soutiens cela depuis longtemps en l’exprimant d’une façon ou d’une autre.
Je donne à nouveau le début du fragment d’Aristoclès cité par Marcel Conche :
Aristoclès a écrit: Il est nécessaire, avant tout, de faire porter l’examen sur notre pouvoir de connaissance, car si la nature ne nous a pas faits capables de connaître, il n’y a plus à poursuivre l’examen de quelque autre chose que ce soit.
Il y a eu, effectivement, autrefois, des philosophes pour émettre une telle assertion, et Aristote les a réfutés. Cependant Pyrrhon d’Elis aussi soutint en maître cette thèse. Il est vrai qu’il n’a laissé aucun écrit, mais Timon, son disciple, dit que celui qui veut être heureux a trois points à considérer : d’abord quelle est la nature des choses ; ensuite dans quelle disposition nous devons être à leur égard ; enfin ce qui en résultera pour ceux qui sont dans cette disposition.
La nature ne nous a pas faits capables de connaître de façon absolue.
Autrement dit, et comme n’a cessé de le rappeler Popper, l’épistémé, au sens d’une connaissance absolument certaine est impossible pour l’homme qui doit se contenter d’une connaissance conjecturale, d’une doxa.
Pyrrhon l’avait déjà réalisé, il y a 2.300 ans.
La porte était ouverte depuis longtemps et je n’ai jamais compris pourquoi tant d’hommes ont cherché à l’enfoncer.
La question de la chose en soi est comme cette lourde sphère dont parle Wittgenstein et dont on se libère très simplement en la laissant tomber :
Wittgenstein a écrit:Ce qu’il y a d’étrange dans le trouble philosophique et sa solution pourrait consister, semble-t-il, dans le fait qu’il ressemble à la souffrance de cet ascète qui, debout, soulevait une lourde sphère en gémissant, et qu’un homme délivra en lui disant : « laisse-la tomber ». On se demande pourquoi, si ces phrases te perturbent et si tu ne sais qu’en faire, tu ne t’en es pas débarrassé plus tôt. Qu’est-ce qui t’en a empêché ? Eh bien, je crois que c’était le système erroné dont il croyait devoir s’accommoder, etc. (BT, 89, p. 26-27)
Vanleers- Digressi(f/ve)
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