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Géhenne d'axolotl

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Message par Emmanuel Mer 17 Oct 2018 - 19:05

.

Je crois que tu viens intellectuellement de pêter gravement les plombs.

Essaie de guérir en lisant soigneusement la TOTALITÉ de mon message :

.

« Jean Soler publie Qui est Dieu ? (Fallois).
En quelque 120 pages, Jean Soler fait une synthèse de ses travaux qui met en lumière "six contresens sur le dieu de la Bible" ».

(wikipédia)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Soler


« Dans Qui est Dieu, Jean Soler aborde l'extermination des Cananéens par les juifs et parle à ce propos d'"une politique de purification ethnique à l'encontre des nations de Canaan". Puis il signale que le Livre de Josué précise qu'une trentaine de cités ont été détruites, ce qui lui permet d'affirmer que les juifs inventent le génocide - "le premier en date dans la littérature mondiale"... »

(Le point, sur son site Internet)
---> https://www.lepoint.fr/chroniques/michel-onfray-jean-soler-l-homme-qui-a-declare-la-guerre-aux-monotheismes-07-06-2012-1471224_2.php


« La notoriété de Jean Soller lui a valu de collaborer à deux ouvrages collectifs :
[dont l'] Histoire universelle des Juifs (Hachette) sous la direction d’Élie Barnavi, directeur du département d’histoire à l’université de Tel-Aviv. »

(wikipédia)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Soler

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Message par Bergame Jeu 18 Oct 2018 - 5:14

Axolotl, bannissement définitif.

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Message par Vanleers Jeu 18 Oct 2018 - 15:04

Axolotl a été déstabilisé par une provocation qu’il n’a pas réussi à apprécier à sa réelle valeur et il s’est mis à tourner en rond, ce qui a conduit le modérateur à le bannir définitivement.
Je ne m’en réjouis pas.

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Message par Emmanuel Jeu 18 Oct 2018 - 15:20

Vanleers a écrit:Axolotl a été déstabilisé par une provocation qu’il n’a pas réussi à apprécier à sa réelle valeur et il s’est mis à tourner en rond, ce qui a conduit le modérateur à le bannir définitivement.
Je ne m’en réjouis pas.
Moi, je ne me réjouis pas non plus des insultes d'Axoloti répétées à mon adresse au motif que ce que j'exposais sur des faits vérifiables étaient provocateurs.

Je ne m'en réjouis pas, ni ne la trouve regrettable, d'ailleurs, parce que ses insultes répétées ne me faisaient ni chaud ni froid.

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Message par Morologue Dim 21 Oct 2018 - 18:26

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Message par neopilina Dim 4 Nov 2018 - 2:40

Je reposte ces deux messages ici.

neopilina a écrit:Je voulais faire une précision. Je comprends parfaitement de quoi tu [Bergame] parles à propos d'hystériques, d'excités, d'agités, etc., en matière d'antisémitisme, et on en a eu tout récemment l'exemple ici même via Axolotl. La cause est bonne, c'est Mon avis, mais le défenseur l'était moins. Mais si j'entreprends Emmanuel à propos de l'assertion de Jean Soler, ça se passera différemment. Je souligne.

WiKipédia, article Jean Soler a écrit:En mars 2012, parait " Qui est Dieu ? " (Fallois). En quelque 120 pages, Jean Soler fait une synthèse de ses travaux qui met en lumière « six contresens sur le dieu de la Bible ». Selon Michel Onfray, (Le Point n°2073, juin 2012) « cet agrégé de lettres classiques déconstruit les mythes et légendes juifs, chrétiens et musulmans avec la patience de l'horloger et l'efficacité d'un dynamiteur de montagne ». Cet article et le livre de Soler ont été sévèrement critiqués par le rabbin massorti Yeshaya Dalsace dans La Règle du jeu. De même, selon le professeur de psychologie Tobie Nathan, ce " livre ne devrait pas s'intituler " Qui est Dieu ? ", mais bien Adversus Judei [sic], " Contre les Juifs ". Jean Soler, répondant à ces critiques, avance qu'il y aurait chez ses détracteurs une " sainte union [...] de la malveillance et de l’ignorance ".

Je ne suis pas particulièrement un fan de Tobie Nathan, je connais son domaine de compétences, en vertu de quoi, quand Tobie Nathan dit cela, je lui fais confiance et je me dis qu'il y a peut être de quoi de creuser.

Emmanuel a écrit:Si Onfray dit en parlant de Jean Soler que « cet agrégé de lettres classiques déconstruit les mythes et légendes juifs, chrétiens et musulmans », et si en effet cet agrégé de lettres classiques rédige son « Qui est Dieu » en ces termes précis, alors Tobie Nathan n'a aucune raison de dire que le livre en question et l'article d'Onfray est produit « Contre les juifs », en passant ainsi sous silence que l'objectif de Soller et Onfray était de s'exprimer contre les juifs, les chrétiens et les musulmans, « tous dans le même sac », ce qui ne signifie justement pas que seule la judéité est visée par le livre, comme semble vouloir l'exprimer un peu légèrement Tobie Nathan.

Ensuite, il y a la vérité ou la fausseté de l'assertion « les juifs ont inventé le génocide ».

Est-ce que cette assertion se vérifie dans la bible ou non ?

Mais alors quelle que soit la réponse, en quoi elle concerne les juifs n'ayant pas participé à la rédaction de la bible, sinon en rien ?

Ce n'est certainement pas les juifs ayant subi toutes les interdictions, toutes les déportations, tous les pogroms, toutes les tueries, toute la shoah, toutes les fuites visant à échapper à tous les inventeurs de boucs émissaires juifs du monde, ce ne sont pas ceux-là, donc, qui ont inventé ou pas le génocide, ce sont les juifs qui ont rédigé la bible qui sont en cause.

Ce sont eux et eux seuls.

Onfray et Soller (et moi aussi), ils font la guerre aux « agenouilleurs », pas aux  « agenouillés » ... Ils font cette guerre (et moi aussi) en tant qu'athées, pas en tant qu'anti-sémites, ni anti-chrétiens, ni anti-musulmans. Être athée, c'est certainement être contre quelque chose, ça oui. Être athée c'est être contre la religion prêchée par tous les exploiteurs de crédulités religieuses. Rien de plus, mais rien de moins non plus, et avec toute la dureté qu'une telle guerre exige face à ceux qui persistent à ne pas comprendre !

Et, posté par Emmanuel ci-dessus sur ce fil, je relève et souligne :

Emmanuel a écrit: " Dans " Qui est Dieu ", Jean Soler aborde l'extermination des Cananéens par les juifs et parle à ce propos d'"une politique de purification ethnique à l'encontre des nations de Canaan ". Puis il signale que le Livre de Josué précise qu'une trentaine de cités ont été détruites, ce qui lui permet d'affirmer que les juifs inventent le génocide - " le premier en date dans la littérature mondiale "... "

Source : " Le point ", sur son site Internet : https://www.lepoint.fr/chroniques/michel-onfray-jean-soler-l-homme-qui-a-declare-la-guerre-aux-monotheismes-07-06-2012-1471224_2.php

Je n'arrive pas à accéder à l'article ci-dessus, peut-on me confirmer que l'auteur de la citation faite par Emmanuel est bien Onfray ?

- Premier point. Nathan dit que le livre de Soler aurait dû s'intituler " Contre les Juifs ", et réflexion faite, c'est ambigu à souhait : il n'a pas dit que ce livre était antisémite, et si ça avait été le cas, on peut être bien certain qu'il l'aurait fait (mais il n'en est pas loin). Et s'il avait dit " Contre le judaïsme ", ce débat n'aurait pas lieu. Soler, comme Nietzsche, Emmanuel, moi, et beaucoup d'autres, développons une critique virulente du monothéisme des Livres mais cela ne fait pas de nous des antisémites. Soler a peut être fait l'objet de la dite " hystérie ", mais elle devient inévitable en utilisant le terme " génocide ", j'y reviendrais.

- Deuxième point. Soler sait que les Anciens Hébreux, contrairement à ce qu'ils disent eux-mêmes dans l'Ancien Testament, sont des indigènes, des gens du cru, des Cananéens (donc pas de séjour en Egypte, de conquête de la Terre promise, etc.) qui après le X° siècle vont développer, et se distinguer ainsi des autres Cananéens, une religion propre qui fera d'eux des Juifs. On sait par ailleurs que dans cette région, la purification ethnique via massacres de masse, esclavagisme, déplacements forcés, dispersions, est un lieu commun. C'est un monde de rapports de force brute et directe : dés qu'un peuple se sent assez fort pour asservir, assujettir, soumettre, anéantir, par la force, les moyens les plus brutaux, un autre peuple, il le fait, et ça commence très tôt : 20 siècles avant l'apparition des Hébreux. L'historien dira que la " mode " est à l'impérialisme. Si les Hébreux l'ont fait, et c'est ce que nous racontent les auteurs de certains textes constitutifs de l'Ancien Testament, " rien de neuf sous le soleil " (désolé !), ils ont fait comme tout le monde : ils n'ont rien inventé dans ce registre. Mais, Onfray ci-dessus et Soler tiennent à nous dire que les Juifs ont inventé ce genre de pratiques, de méthodes, et ils tiennent à les qualifier avec ce mot très particulier : génocide. Stricto-sensu, historiquement, c'est faux, les Anciens Hébreux n'ont pas inventé ces pratiques. Ils nous rapportent ce qu'ils ont fait ou auraient bien voulu faire à des voisins non-juifs, et ça se faisait tout autour d'eux bien avant eux.
Ensuite on nous dit, je souligne : " le premier en date dans la littérature mondiale ". L'innovation ne serait donc que littéraire ? Ce qui est faux aussi de toute façon : des pharaons, sur les murs de leurs monuments, via des représentations graphiques et des inscriptions, des souverains akkadiens, babyloniens, assyriens, hittites, sur des tablettes, etc., etc., de toute cette région à cette époque (Proche Orient antique jusqu'à la domination perse), nous racontent leurs " exploits ", et c'est les mêmes que ceux dont il est question dans l'Ancien Testament. Si on s'intéresse à l'histoire de cette région, on connaît par coeur ces pratiques, mais à propos de ces autres peuples, y compris les assyriens, où la guerre est au centre de la civilisation, de la culture, je n'ai jamais lu sous la plume des plus éminents spécialistes de ces peuples, de cette région, les mots " génocide ", " génocidaires ". Alors pourquoi le faire avec les Anciens Hébreux qui étaient ni plus ni moins que des gens de leurs temps et de cette région (ce que dit Emmanuel) ? Je trouve que ce n'est pas utile, que ce n'est pas nécessaire, à la description des événements et à leur intelligence, que c'est incendiaire, provocateur (de quoi effectivement suscité des réactions exacerbées, voir un certain soupçon), et surtout, inexact. Mon sentiment ? C'est que Soler et Onfray me paraissent ici des touristes égarés : leurs propos sont bien loin de ce qui se fait de mieux sur la région à cette période, en général, et sur l'Ancien Testament, en particulier, à propos duquel Soler n'apporte absolument rien de neuf. Et comme je combats le monothéisme des Livres, je tiens à dire que je ne le fais pas comme Soler et Onfray.

Pour se faire une idée de la polémique :

- Par Jean Soler : https://blogelements.typepad.fr/blog/2013/02/q1-de-quoi-le-scandale-jean-soler-est-il-le-nom-.html#more

- Par Tobie Nathan : https://tobienathan.wordpress.com/lectures/%E2%80%A2-qui-est-jean-soler/

- Par Yeshaya Dalsace : https://laregledujeu.org/2012/06/20/10192/les-bourdes-bibliques-de-monsieur-onfray/

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Message par Emmanuel Dim 4 Nov 2018 - 7:13

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À neopilina, sur la page Web de « Le Point » auquel tu n'as pas accès, le copier-coller intégral de cette page se lit comme suit.

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Michel Onfray : Jean Soler, l'homme qui a déclaré la guerre aux monothéismes

Polémique. Dans "Qui est Dieu ?" (éditions de Fallois), Jean Soler, philosophe érudit et méconnu, s'attaque aux trois religions monothéistes. Un livre décapant qui va faire débat. Par Michel Onfray

La France est riche d'une école exégétique biblique vieille de quatre siècles : de Richard Simon, son inventeur, un contemporain de Bossuet, jusqu'à Jean Soler, un savant bientôt octogénaire auquel notre époque a scandaleusement tourné le dos, en passant par le curé Meslier, le baron d'Holbach, l'anarchiste Proudhon, le laïc Charles Guignebert, Paul-Louis Couchoud ou Prosper Alfaric, qui nie l'existence historique de Jésus, il existe une école française remarquable de lecture des textes dits sacrés comme des textes historiques, ce que, bien sûr, ils sont. Le silence qui accompagne cette ligne de force scientifique s'explique dans un monde imprégné de judéo-christianisme.

Qui est Jean Soler ? Un diplomate érudit, un homme qui a passé sa vie à lire, traduire, analyser et éplucher dans leurs langues originales les textes fondateurs du monothéisme. Diplomate, il le fut huit années en Israël, où il a été conseiller culturel et scientifique à l'ambassade de France. Il a également travaillé en Algérie, en Pologne, en Iran et en Belgique. Depuis 1993, ce défenseur des langues régionales vit en pays catalan et travaille dans un petit bureau-bibliothèque lumineux comme une cellule monacale, entre mer et montagne, France et Espagne

L'homme ne se répand pas, il va à l'essentiel. Son oeuvre dense concentre le résultat d'années de travaux solitaires et de recherches loin du bruit et de la fureur. Voilà pourquoi le fruit de ses études se trouve ramassé dans Aux origines du Dieu unique, un essai en trois volumes : L'invention du monothéisme (2002), La loi de Moïse (2003) et Vie et mort dans la Bible (2004). En 2009, il ajoute un opus intitulé La violence monothéiste.

Dynamiteur

Cet agrégé de lettres classiques déconstruit les mythes et les légendes juifs, chrétiens et musulmans avec la patience de l'horloger et l'efficacité d'un dynamiteur de montagne. Il excelle dans la patience du concept, il fournit ses preuves, il renvoie avec précision aux textes, il analyse minutieusement. Il a toutes les qualités de l'universitaire, au sens noble du terme ; voilà pourquoi l'université, qui manque de ces talents-là, ne le reconnaît pas.

Cette patience de l'horloger qui ne convainc pas l'université se double donc de l'efficacité du dynamiteur qui pourrait plaire aux journalistes. Mais, si l'université ne doit pas aimer chez lui l'usage des bâtons de dynamite, les journalistes, eux, n'apprécient probablement pas sa méticulosité conceptuelle. Voilà pourquoi cet homme est seul, et sa pensée révolutionnaire, méconnue.

Certes, il a pour lui la caution d'un certain nombre de pointures intellectuelles du XXe siècle : Claude Lévi-Strauss, Jean-Pierre Vernant, Marcel Detienne, Maurice Godelier, Ilya Prigogine, mais aussi Edgar Morin, Claude Simon, René Schérer, Paul Veyne lui ont dit tout le bien qu'ils pensaient de son travail. Mais rien n'y fait, le nom de Jean Soler ne déborde pas le cercle étroit d'une poignée d'aficionados - même si ses livres, tous édités aux éditions de Fallois, se vendent bien.

Jean Soler vient donc d'avoir la bonne idée de faire paraître Qui est Dieu ?. Le résultat est un texte bref qui synthétise la totalité de son travail, pourtant déjà quintessencié, un petit livre vif, rapide, dense, qui propose un feu d'artifice avec le restant de dynamite inutilisé... C'est peu dire qu'il s'y fera des ennemis, tant le propos dérange les affidés des trois religions monothéistes

Six idées reçues

Jean Soler démonte six idées reçues. Première idée reçue : la Bible dépasse en ancienneté les anciens textes fondateurs. Faux : les philosophes ne s'inspirent pas de l'Ancien Testament, car "la Bible est contemporaine, pour l'essentiel, de l'enseignement de Socrate et des oeuvres de Platon. Remaniée et complétée plus tard, elle est même, en grande partie, une oeuvre de l'époque hellénistique".

Deuxième idée reçue : la Bible a fait connaître à l'humanité le dieu unique. Faux : ce livre enseigne le polythéisme et le dieu juif est l'un d'entre les dieux du panthéon, dieu national qui annonce qu'il sera fidèle à son peuple seulement si son peuple lui est fidèle. La religion juive n'est pas monothéiste mais monolâtrique : elle enseigne la préférence d'un dieu parmi d'autres. Le monothéisme juif est une construction qui date du Ve siècle avant l'ère commune

Troisième idée reçue : la Bible a donné le premier exemple d'une morale universelle. Faux : ses prescriptions ne regardent pas l'universel et l'humanité, mais la tribu, le local, dont il faut assurer l'être, la durée et la cohésion. L'amour du prochain ne concerne que le semblable, l'Hébreu, pour les autres, la mise à mort est même conseillée.

Quatrième idée reçue : les prophètes ont promu la forme spiritualisée du culte hébraïque. Faux : pour les hommes de la Bible, il n'y a pas de vie après la mort. L'idée de résurrection est empruntée aux Perses, elle apparaît au IIe siècle avant J.-C. Celle de l'immortalité de l'âme, absente de la Bible hébraïque, est empruntée aux Grecs.

Cinquième idée reçue : le Cantique des cantiques célèbre l'amour réciproque de Dieu et du peuple juif. Faux : ce texte est tout simplement un poème d'amour. S'il devait être allégorique, ce serait le seul livre crypté de la Bible.

Sixième idée reçue : Dieu a confié aux juifs une mission au service de l'humanité. Faux : Dieu a célébré la pureté de ce peuple et interdit les mélanges, d'où les interdits alimentaires, les lois et les règles, l'interdiction des mélanges de sang, donc des mariages mixtes. Ce dieu a voulu la ségrégation, il a interdit la possibilité de la conversion, l'idée de traité avec les nations étrangères, et il ne vise pas autre chose que la constitution identitaire d'un peuple. Ce dieu est ethnique, national, identitaire.

Le dieu unique : un guerrier

Fort de ce premier déblayage radical, Jean Soler propose l'archéologie du monothéisme. À l'origine, les Hébreux croient à des dieux qui naissent, vivent et meurent. Leurs divinités sont diverses et multiples. Yahvé a même une femme, Ashera, reine du ciel, à laquelle on sacrifie des offrandes - libations, gâteaux, encens. Pour ramasser cette idée dans une formule-choc, Jean Soler écrit : "Moïse ne croyait pas en Dieu." Le même Moïse, bien que scribe de la Torah, ne savait pas écrire : les Hébreux n'écrivent leur langue qu'à partir du IXe ou du VIIIe siècle. Si Yahvé avait écrit les Dix Commandements de sa main, le texte n'aurait pas pu être déchiffré avant plusieurs siècles.

Le dieu unique naît dès qu'il faut expliquer que ce dieu national et protecteur ne protège plus son peuple. Il y eut un temps bénit, celui de la sortie d'Égypte, de la conquête de Canaan, de la constitution d'un royaume ; mais il y eut également un temps maudit : celui de la sécession lors de la création de la Samarie, un État indépendant, celui de son annexion par les Assyriens, à la fin du VIIIe siècle, et de la déportation du peuple, celui de la destruction de Jérusalem par le roi babylonien Nabuchodonosor au début du VIe siècle.

Le monothéisme s'impose dans la seconde moitié du IVe siècle. Le dieu des Perses, qui leur est favorable, devient le dieu des juifs, qui souhaitent eux aussi obtenir ses faveurs. Ce même dieu favorise l'un ou l'autre peuple selon ses mérites. On cesse de nommer Yahvé, pour l'appeler Dieu ou Seigneur. Les juifs réécrivent alors le premier chapitre de la Genèse.

Menacé de disparition physique, le peuple juif cherche son salut dans l'écrit. Il invente Moïse, un prophète scribe qui consigne la parole de Yahvé. Il se donne une existence littéraire et se réfugie dans les livres dont le contenu est arrêté par des rabbins vers l'an 100 de notre ère. Les juifs deviennent alors le peuple du Livre et du dieu unique.

Le dieu unique devient vengeur, jaloux, guerrier, belliqueux, cruel, misogyne. Jean Soler associe le polythéisme à la tolérance et le monothéisme à la violence : lorsqu'il existe une multiplicité de dieux, la cohabitation rend possible l'ajout d'un autre dieu, venu d'ailleurs ; quand il n'y a qu'un dieu, il est le vrai, l'unique, les autres sont faux. Dès lors, au nom du dieu un, il faut lutter contre les autres dieux, car le monothéisme affirme : "Tous les dieux sauf un sont inexistants."

Invention du génocide

"Tu ne tueras point" est un commandement tribal, il concerne le peuple juif, et non l'humanité dans sa totalité. La preuve, Yahvé commande de tuer, et lisons Exode, 32. 26-28, trois mille personnes périssent sur son ordre. Dans Contre Apion, l'historien juif Flavius Josèphe établit au Ier siècle de notre ère une longue liste des raisons qui justifient la peine de mort : adultère, viol, homosexualité, zoophilie, rébellion contre les parents, mensonge sur sa virginité, travail le jour du sabbat, etc.

Jean Soler aborde l'extermination des Cananéens par les juifs et parle à ce propos d'"une politique de purification ethnique à l'encontre des nations de Canaan". Puis il signale que le Livre de Josué précise qu'une trentaine de cités ont été détruites, ce qui lui permet d'affirmer que les juifs inventent le génocide - "le premier en date dans la littérature mondiale"... Jean Soler poursuit en écrivant que cet acte généalogique "est révélateur de la propension des Hébreux à ce que nous nommons aujourd'hui l'extrémisme". Toujours soucieux d'opposer Athènes à Jérusalem, Jean Soler note que la Grèce, forte de cent trente cités, n'a jamais vu l'une d'entre elles avoir le désir d'exterminer les autres.

En avançant dans le temps, Jean Soler, on le voit, ouvre des dossiers sensibles. La lecture des textes dits sacrés relève effectivement de la politique. Il interroge donc la postérité du modèle hébraïque dans l'histoire et avance des hypothèses qui ne manqueront pas de choquer.

Le judaïsme, écrit-il, a été en crise cinq fois en mille ans. Il l'est aux alentours de l'an 0 de notre ère. D'où son attente d'un messie capable de le sauver et de lui redonner sa splendeur. Il y a pléthore de prétendants, Jésus est l'un d'entre eux. Ce sectateur juif renonce au nationalisme de sa tribu au profit de l'universalisme. Dès lors, il n'y a qu'un dieu, et il est le dieu de tous. Plus besoin, donc, des interdits qui cimentaient la communauté tribale appelée à régner sur le monde une fois régénérée.

Si Jésus séparait bien les affaires religieuses et celles de l'État, s'il récusait l'usage de la violence et prêchait un pacifisme radical, il n'en va pas de même pour l'empereur Constantin, qui, en son nom, associe religion et politique dans son projet impérial théocratique. Sous son règne, les violences, la guerre, la persécution se trouvent légitimées - d'où les croisades, l'Inquisition, le colonialisme du Nouveau Monde. Pendant ce temps, les juifs disparaissent de Palestine et constituent une diaspora planétaire. L'islam conquiert sans discontinuer et la première croisade, précisons-le, se trouve fomentée par les musulmans contre les chrétiens.

Le schéma judéo-chrétien s'impose, même à ceux qui se disent indemnes de cette religion. Jean Soler pense même le communisme et le nazisme dans la perspective schématique de ce modèle de pensée. Ainsi, chez Marx, le prolétariat joue le rôle du peuple élu, le monde y est vu en termes d'oppositions entre bien et mal, amis et ennemis, l'apocalypse (la guerre civile) annonce le millénarisme (la société sans classes).

Une oeuvre qui gêne

De même chez Hitler, dont Jean Soler montre qu'il n'a jamais été athée mais que, catholique d'éducation, il n'a jamais perdu la foi. Pour Jean Soler, "le nazisme selon Mein Kampf (1924) est le modèle hébraïque auquel il ne manque même pas Dieu" : Hitler est le guide de son peuple, comme Moïse ; le peuple élu n'est pas le peuple juif, mais le peuple allemand ; tout est bon pour assurer la suprématie de cette élection ; la pureté assure de l'excellence du peuple élu, dès lors, il faut interdire le mélange des sangs.

Pour l'auteur de Qui est Dieu ?, le nazisme détruit la position concurrente la plus dangereuse. Jean Soler cite Hitler, qui écrit : "Je crois agir selon l'esprit du Tout-Puissant, notre créateur, car, en me défendant contre le juif, je combats pour défendre l'oeuvre du Seigneur." Les soldats du Reich allemand ne portaient pas par hasard un ceinturon sur la boucle duquel on pouvait lire : "Dieu avec nous"...

On le voit bien, Jean Soler préfère la vérité qui dérange à l'illusion qui sécurise. Son oeuvre gêne les juifs, les chrétiens, les communistes, les musulmans. Ajoutons : les universitaires, les journalistes, sinon les néonazis. Ce qui, convenons-en, constitue un formidable bataillon ! Faut-il, dès lors, s'étonner qu'il n'ait pas l'audience que son travail mérite ?

Accusation

L'accusation d'antisémitisme, bien sûr, est celle qui accueille le plus souvent ses recherches. Elle est l'insulte la plus efficace pour discréditer le travail d'une vie, et l'être même d'un homme. En effet, Jean Soler détruit des mythes juifs : leur dieu fut un parmi beaucoup d'autres, puis il ne devint unique que sous la pression opportuniste ethnique et tribale, nationaliste. Toujours selon Jean Soler, le monothéisme devient une arme de guerre forgée tardivement pour permettre au peuple juif d'être et de durer, fût-ce au détriment des autres peuples. Il suppose une violence intrinsèque exterminatrice, intolérante, qui dure jusqu'aujourd'hui. La vérité du judaïsme se trouve dans le christianisme qui universalise un discours d'abord nationaliste. Autant de thèses iconoclastes !

À quoi Jean Soler ajoute que la Shoah ne saurait être ce qui est couramment dit : "Un événement absolument unique, qui excéderait les limites de l'entendement humain. Effort désespéré pour accréditer à tout prix, jusque dans le pire malheur, l'élection par Dieu du peuple juif ! En réalité, l'existence de la Shoah est la preuve irréfutable de la non-existence de Dieu." Soler inscrit la Shoah dans l'histoire, et non dans le mythe. Il lui reconnaît un rôle majeur, mais inédit dans la série des lectures de cet événement terrible : non pas événement inédit, mais preuve définitive de l'inexistence de Dieu - quel esprit assez libre pourra entendre cette lecture philosophique et historique ?

Renaissance grecque

Jean Soler, on le voit, a déclaré une guerre totale aux monothéismes. Bien sûr, il ne souhaite pas revenir au polythéisme antique, mais il propose que nous nous mettions enfin à l'école de la Grèce après plus de mille ans de domination judéo-chrétienne. Une Grèce qui ignore l'intolérance, la banalisation de la peine de mort, les guerres de destruction massive entre les cités ; une Grèce qui célèbre le culte des femmes ; une Grèce qui ignore le péché, la faute, la culpabilité ; une Grèce qui n'a pas souhaité l'extermination massive de ses adversaires ; une Grèce qui, à Athènes, où arrive saint Paul, avait édifié un autel au dieu inconnu comme preuve de sa générosité et de son hospitalité - cet autel fut décrété par Paul de Tarse l'autel de son dieu unique, le seul, le vrai. Constantin devait donner à Paul les moyens de son rêve.

Nous vivons encore sous le régime de Jérusalem. Jean Soler, solitaire et décidé, campe debout, droit devant deux mille ans d'histoire, et propose une Renaissance grecque. Le déni étant l'une des signatures du nihilisme contemporain, on peut décliner l'invitation. Mais pourra-t-on refuser plus longtemps de débattre de l'avenir de notre civilisation ? Avons-nous les moyens de continuer à refuser le tragique de l'histoire pour lui préférer la comédie des mythes et des légendes ? Nietzsche aurait aimé ce disciple qui va fêter ses 80 ans. Et nous ?

Qui est Dieu ?, de Jean Soler (éditions de Fallois).

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Message par Emmanuel Dim 4 Nov 2018 - 8:06

neopilina a écrit:on nous dit, je souligne : " le premier en date dans la littérature mondiale ". L'innovation ne serait donc que littéraire ? Ce qui est faux aussi de toute façon : des pharaons, sur les murs de leurs monuments, via des représentations graphiques et des inscriptions, des souverains akkadiens, babyloniens, assyriens, hittites, sur des tablettes, etc., etc., de toute cette région à cette époque (Proche Orient antique jusqu'à la domination perse), nous racontent leurs " exploits ", et c'est les mêmes que ceux dont il est question dans l'Ancien Testament. Si on s'intéresse à l'histoire de cette région, on connaît par coeur ces pratiques, mais à propos de ces autres peuples, y compris les assyriens, où la guerre est au centre de la civilisation, de la culture, je n'ai jamais lu sous la plume des plus éminents spécialistes de ces peuples, de cette région, les mots " génocide ", " génocidaires ". Alors pourquoi le faire avec les Anciens Hébreux qui étaient ni plus ni moins que des gens de leurs temps et de cette région (ce que dit Emmanuel) ?

La réponse à ta question se trouve dans l'article de Wikipédia consacré à Jean Soller.

Elle se lit comme suit :

La notoriété de Jean Soler lui a valu de collaborer à deux ouvrages collectifs [dont voici le premier] :

Histoire universelle des Juifs (Hachette,1992) sous la direction d’Élie Barnavi, directeur du département d’histoire à l’université de Tel-Aviv ;

Premièrement, je n'ai relevé nulle part un désaveu du « Qui est Dieu » de Jean Soler de la part du moindre des plus petits historiens de l'université de Tel-Aviv. (Tu penses bien qu'il y en aurait, des citations d'un tel désaveu par tous les détracteurs de Soler et Onfray, si ce désaveu avait été exprimé par quelque historien de l'université de Tel-Aviv ...)

Deuxièmement, les historiens de l'université de Tel-Aviv connaissent mieux que personne l'histoire de tous les peuples du moyen orient depuis leur origine (5 000 ans avant l'Ère Commune ?). S'ils avaient trouvé la moindre assertion que tu cites à partir de cette histoire en l'interprétant, je pense, à ta façon et à la façon de ceux dont tu tires les arguments, et qui s'expriment d'après toi en résumé comme suit « le génocide est inscrit comme ordre du ou des dieux dans des textes plus anciens que la Bible » je pense qu'ils l'auraient dit au moment même où ils auraient lu le « Qui est Dieu » de Soler, ou au moment ultérieur de la controverse qui a suivi et qui nous anime ici, et ça se saurait aujourd'hui en vertu du principe voulant que tout bois aurait fait feu de la part des détracteurs de l'affirmation de Soler s'exprimant ainsi : « Les juifs ont inventé le génocide ».

Pour mémoire, les historiens de l'université de Tel-Aviv sont des juifs athées qui savent mieux que personne contre qui a été déclarée la guerre des athées comme Jean Soler et Michel Onfray (et des athées comme Emmanuel, en passant ...).

Anecdote amusante :

« West End Avenue [à New-York].

Une famille juive de la bourgeoisie aisée, Progressiste de gauche, le père ne rate jamais une occasion de proclamer bien haut ses convictions athées.

Souhaitant le faire bénéficier de la meilleure scolarité possible, lui et son épouse ont inscrit leur fils à Trinité School, une école autrefois religieuse, mais aujourd'hui laïque et ouverte à tous.

Quelque temps plus tard, le garçon revient à la maison et dit négligemment : "À propos, papa, tu sais ce que signifie Trinité ? Ca veut dire le Père, le Fils et le Saint Esprit." »

« À ces mots, le père fou de rage, saisit son fils par les épaules et déclare : Danny, rentre-toi bien cela dans la tête :
il n'existe qu'un seul Dieu - et nous n'y croyons pas ! »


Pour en savoir plus sur l'athéisme particulier des juifs athées :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Athéisme_juif

.
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Message par neopilina Dim 4 Nov 2018 - 17:23

(merci d'avoir mis l'article d'Onfray, même si je ne le lis pas comme toi !)

Wikipédia, article Jean Soler a écrit:Jean Soler estime que le monothéisme peut conduire à l’intolérance et à l’extrémisme. Qu’ils soient réels ou imaginaires, les meurtres et les massacres collectifs ordonnés par le dieu de la Bible obéiraient à une logique totalitaire : un seul Dieu, un seul chef et une doctrine unique au service d’un seul peuple. Cette idéologie, qui porte à l’élimination des adversaires, à l’extérieur, et des déviants, à l’intérieur, pour peu que les circonstances le permettent, se serait transférée, sous des formes variées, dans les peuples devenus chrétiens ou musulmans.

Je suis intégralement d'accord avec cela. C'est un de mes combats, une thèse que je développe aussi, et je dis même pourquoi le monothéisme des Livres est en soi, intrinsèquement, dangereux : c'est la névrose objectivée, faite Dieu, religion, morale, moraline (forgé par Nietzsche). Mais je suis tout aussi intégralement d'accord avec cet article :

https://www.letemps.ch/culture/dieu-jean-soler

Au départ, je voulais commenter certains points de l'article d'Onfray, j'ai renoncé. Il s'étonne, se scandalise, que les cénacles spécialisés ignorent Soler, moi ça ne m'étonne pas un quart de seconde, je le comprends immédiatement et parfaitement (qui osera comparer avec " La naissance de Dieu " de Bottéro, " La Bible dévoilée " de Finkelstein et Silberman, etc. ? Absolument personne). Je résume. Avec ce " Qui est Dieu ? " Soler gâche, déprécie, ce qu'il avait fait précédemment. Dans cette histoire lui et Onfray se sont montrés réducteurs, approximatifs, indécents, avec des parallèles, des raccourcis, aussi hasardeux que choquants, pour tout dire, obscènes, et finalement perturbants, suspects.
Bis repetita : je combats le monothéisme des Livres, et ce radicalement (le nazillon est parfaitement incapable d'imaginer à quel point il est " juif ", c'est à dire un avatar du monothéisme des Livres, etc.) mais certainement pas comme Soler et Onfray. Déjà dit : la cause est bonne, mais il y a des défenseurs qui le sont moins.
Je te redis ce que je t'ai déjà dit. Moi qui aime tant le XVIII° siècle, il me semble que j'entends et comprends plutôt bien le combat mené par l'athéisme. Y ajouter " radical " (1) ne sert à rien, c'est un pléonasme : accaparé comme il l'est par ce combat, ce que je comprends, j'insiste, et partage tout particulièrement à l'endroit du monothéisme des Livres, il a aussi la vue basse, il est réducteur. Faire comme vous faites avec les religions, le Dieu et Analogues, c'est abandonner le terrain à l'ennemi, et il y aura toujours des radicaux pour s'empresser de l'occuper, et à ce petit " jeu " on sait assez que c'est le plus brutal qui l'emporte. Je peux de la façon la plus cohérente possible dire, affirmer, en même temps : pas de Sujets donc pas de Dieux, que je ne suis pas athée, et que la question du Dieu en soi demeure fondamentale, essentielle, irrésolue, parce qu'elle a toujours été liée à celle du Sens. Tout obnubilé qu'il l'est par ce combat, l'athée risque de jeter le bébé avec l'eau du bain. A la connaissance de conquérir le dit " terrain " , et ça ne se fera pas en ignorant le dit " terrain " (réductionnisme) et à coup d'anathèmes.

(1) Et soi dit en passant, je trouve assez " somptueux " que des " athées radicaux " auto-proclamés n'aient rien compris au plus Grand d'entre eux, au Géant de la catégorie, j'ai nommé Donatien Sade.

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Message par Emmanuel Dim 4 Nov 2018 - 20:40

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En attendant des athées radicaux, tu en as une belle brochette au département de philosophie de l'université de Tel-Aviv sous la forme des philosophes juifs et athées qui invitent Michel Onfray (un athée radical) à produire sa conférence sur Albert Camus (un autre athée radical), pour ne parler que de ce détail de l'histoire de l'athéisme radical.

Un athée radical, c'est un athée sans la moindre concession à l'entrée en matière du début d'une introduction à l'entame du plus petit des plus insignifiant agnosticismes ainsi que de la plus insignifiante et plus petite pensée d'un idéel abrité sous l'ombrelle sacro-sainte de la rhétorique métaphysique.

Un athée radidal sait d'où vient Dieu, ce bobard créé par le principe de précaution en tant qu'essence de la crédulité bien ancrée au plus profond de l'inconscient humain.

Quand au sens de tout ce qu'on voudra, naissance, vie, mort, étrangeté du fait qu'il y a quelque chose et pas rien, étrangeté du monde dans lequel on est un être-là jeté dans ce monde-ci, etc., depuis que Dieu est mort sous les coups de tous les assassins du monde, à commencer par le curé Meslier et son plagiaire Voltaire, ainsi que tous les philosophes du matérialisme radical depuis l'antiquité grecque jusqu'aux enseignants des sciences de la mécanique et de la vie vues en ce siècle radicalement dépourvu de scolastique médiévale, ce sens, donc, il se trouve aujourd'hui sous toutes ses formes tangibles et palpables dans la création artistique et pas dans le bobard d'une quelconque divinité unique au monde et aux arrière-mondes ...

Ce matérialisme n'a rien de brutal.

Il consiste à enseigner le naturel loin du surnaturel.

Il se contente d'enseigner le naturel loin du surnaturel.

Tu ne peux pas savoir l'efficacité du truc ...

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Message par Emmanuel Dim 4 Nov 2018 - 21:02

neopilina a écrit:soi dit en passant, je trouve assez " somptueux " que des " athées radicaux " auto-proclamés n'aient rien compris au plus Grand d'entre eux, au Géant de la catégorie, j'ai nommé Donatien Sade.

Moi, tu sais, en tant qu'athée radical auto-proclamé, je préfère largement l'aviation au sadisme. On y trouve des femmes d'une beauté et d'une intelligence remarquables. (Je crois savoir que chez Sade aussi. Non ?)





À 1:18, le pied de nez adressé à quiconque regarde le film, toi, moi, n'importe qui.

Ce pied de nez, c'est le signe de l'éternité si cher à Milan Kundera et dont il parle dans son livre intitulé « Immortalité » ...

Que fera la mort, confrontée à ce petit signe, à son caractère intempestif, inactuel, surprenant de non sens, sinon rien ?

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