Tord-méninges
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Tord-méninges
Les enfants jouent parfois à redoubler la question qu'on leur pose, ainsi au "pourquoi" ils répondent : "pourquoi pourquoi ?"
"Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? " Se demande Leibniz. On aurait envie de lui répondre: d'abord pourquoi dis-tu qu'il y a quelque chose ? Ensuite, prétends-tu savoir ce qu'est rien ..?
A l'évidence, il faut comprendre que ce qui est présuppose ce qui n'est pas, or l'on pourrait logiquement avancer que ce qui est n'entretient aucun rapport avec ce qui n'est pas . La question de Leibniz semblerait alors fautive.
Cependant, il faut croire que cette question découle d'une certitude, celle qui nous fait dire que quelque chose est possiblement, en ce sens que rien c'est déjà une virtualité de quelque chose, d'autant que le terme "rien" peut signifier le néant mais aussi "peu de chose" ( et comme dirait Raymond Devos: " rien, c'est déjà quelque chose...") donc, on peut comprendre la question de Leibniz ainsi: pourquoi le rien ( pas grand chose) est-il sous la forme du quelque chose plutôt que sous la forme du rien ? En ce sens, il ne tire pas ce qui est du néant mais du pas grand chose...
Bah oui, pourquoi le néant qui n'entretient absolument aucun rapport avec l’être en serait-il la source, l'origine ? Quel est ce besoin de vouloir envisager qu'une brique puisse être tirée du néant quand on peut la tirer de l'argile cuite ?
"Le meilleurs des mondes possibles" est la réponse, et l'on remarquera que le "possible" n'entretient absolument aucun rapport avec le néant; alors que c'est le cas avec l'infini...
La chose en soi relève-t-elle du néant..?
"Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? " Se demande Leibniz. On aurait envie de lui répondre: d'abord pourquoi dis-tu qu'il y a quelque chose ? Ensuite, prétends-tu savoir ce qu'est rien ..?
A l'évidence, il faut comprendre que ce qui est présuppose ce qui n'est pas, or l'on pourrait logiquement avancer que ce qui est n'entretient aucun rapport avec ce qui n'est pas . La question de Leibniz semblerait alors fautive.
Cependant, il faut croire que cette question découle d'une certitude, celle qui nous fait dire que quelque chose est possiblement, en ce sens que rien c'est déjà une virtualité de quelque chose, d'autant que le terme "rien" peut signifier le néant mais aussi "peu de chose" ( et comme dirait Raymond Devos: " rien, c'est déjà quelque chose...") donc, on peut comprendre la question de Leibniz ainsi: pourquoi le rien ( pas grand chose) est-il sous la forme du quelque chose plutôt que sous la forme du rien ? En ce sens, il ne tire pas ce qui est du néant mais du pas grand chose...
Bah oui, pourquoi le néant qui n'entretient absolument aucun rapport avec l’être en serait-il la source, l'origine ? Quel est ce besoin de vouloir envisager qu'une brique puisse être tirée du néant quand on peut la tirer de l'argile cuite ?
"Le meilleurs des mondes possibles" est la réponse, et l'on remarquera que le "possible" n'entretient absolument aucun rapport avec le néant; alors que c'est le cas avec l'infini...
La chose en soi relève-t-elle du néant..?
Dernière édition par maraud le Lun 16 Jan 2017 - 21:55, édité 1 fois
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Le point de rupture de la métaphysique d'avec les possibilités hominales se situe aux limites de la logique. Et je pense avoir le droit de m'amuser à affirmer que ces limites se trouvent atteintes dès lors que l'on évoque l'infini, car " au delà", c'est le néant, autrement dit: une stase de nos possibilités logiques. En cela prononcer le mot même de néant est illogique ( je rejoins là celui qui a affirmé: "le néant se nie s'il se nomme"). ( d'autres peuvent prendre le relais...)
Le néant est la négation de l'infini, or l'infini est logiquement exprimable, non " en soi", mais par les rapports logiques qu'il entretient avec ce qui est. ( les astrophysiciens ne me contredisent pas, d'autant qu'ils ont souvent tendance à solliciter l'infini dans le sens d'indéfini...) C'est sur ces rapports logiques que se fonde l'ontologie. Si une chose est, c'est qu'il y avait une possibilité pour qu'elle soit, et si la chose est manifestée, alors il y a une potentialité pour qu'elle soit ceci plutôt que cela ( pirouette de Leibniz). Quand on dit qu'une chose peut être ou ne pas être, cela ne signifie pas qu'elle peut sortir ou pas du néant; mais plus logiquement qu'elle peut être manifestée par le possible ( l'infini) dans un état que l'on qualifie de concret; dans l'autre cas, on parlerait de virtualité.
Ce qui est grand ne peut sortir du petit. En mécanique quantique, on ne parle jamais de néant, mais du vide quantique, et l'on fait des expériences ( CERN) qui consistent, pour certaines, à tirer du vide des particules subatomiques , c'est-à-dire que là où il n'y avait pas de matière, on parvient à faire apparaître de la matière "tirée du vide". Ce qui démontre qu'il y a plus d'énergie dans le vide que dans le "plein" ( car comme le dit E Klein, " ce vide qui n'est pas vide"). Ce qui signifie que même en s'adossant à la science on peut en venir à affirmer qu'il y a dans ce que l'on nomme vide, et qui n'est que l'antichambre du manifesté, un niveau de potentialités déjà infini,sans même parler de l'Infini qui rend possible ce champ de potentialités.
Il ne faut pas nier l'articulation " circulaire" qu'il y a entre le manifesté et son principe, car on explique ainsi la chose par son principe et le principe par la chose qu'il produit, mais cela est nécessaire car au delà, on bascule dans le néant. Il nous faut donc croiser la présupposition de l'un par l'autre.
Je me méfie de ceux qui inventent un langage pour exprimer avantageusement ce qu'ils ont mal compris avec le langage déjà à leur disposition.Je les soupçonne de réclamer plus qu'ils ne méritent.
Pour ceux qui comprennent mal, par exemple, la chose en soi vs le noumène, il leur suffit de se demander si Kant n'aurait pas, des fois, inverser l'ordre d'élaboration de ses concepts, et si, des fois, il ne se serait pas dit: " qu'est-ce qui est impossible à dénouer ?" avant que de le proposer..? ( passer par exemple du possible au potentiel sans se soucier du virtuel, de l'être non manifesté, autrement dit: de passer de l'infini à la particule subatomique sans tenir compte du vide et a postériori, dire que l'on ne peut connaître la particule qui est directement tirée du possible) Je me souviens d'un Nietzsche qui parlait de cette muraille que Kant avait dressée...
Le néant est la négation de l'infini, or l'infini est logiquement exprimable, non " en soi", mais par les rapports logiques qu'il entretient avec ce qui est. ( les astrophysiciens ne me contredisent pas, d'autant qu'ils ont souvent tendance à solliciter l'infini dans le sens d'indéfini...) C'est sur ces rapports logiques que se fonde l'ontologie. Si une chose est, c'est qu'il y avait une possibilité pour qu'elle soit, et si la chose est manifestée, alors il y a une potentialité pour qu'elle soit ceci plutôt que cela ( pirouette de Leibniz). Quand on dit qu'une chose peut être ou ne pas être, cela ne signifie pas qu'elle peut sortir ou pas du néant; mais plus logiquement qu'elle peut être manifestée par le possible ( l'infini) dans un état que l'on qualifie de concret; dans l'autre cas, on parlerait de virtualité.
Ce qui est grand ne peut sortir du petit. En mécanique quantique, on ne parle jamais de néant, mais du vide quantique, et l'on fait des expériences ( CERN) qui consistent, pour certaines, à tirer du vide des particules subatomiques , c'est-à-dire que là où il n'y avait pas de matière, on parvient à faire apparaître de la matière "tirée du vide". Ce qui démontre qu'il y a plus d'énergie dans le vide que dans le "plein" ( car comme le dit E Klein, " ce vide qui n'est pas vide"). Ce qui signifie que même en s'adossant à la science on peut en venir à affirmer qu'il y a dans ce que l'on nomme vide, et qui n'est que l'antichambre du manifesté, un niveau de potentialités déjà infini,sans même parler de l'Infini qui rend possible ce champ de potentialités.
Il ne faut pas nier l'articulation " circulaire" qu'il y a entre le manifesté et son principe, car on explique ainsi la chose par son principe et le principe par la chose qu'il produit, mais cela est nécessaire car au delà, on bascule dans le néant. Il nous faut donc croiser la présupposition de l'un par l'autre.
Je me méfie de ceux qui inventent un langage pour exprimer avantageusement ce qu'ils ont mal compris avec le langage déjà à leur disposition.Je les soupçonne de réclamer plus qu'ils ne méritent.
Pour ceux qui comprennent mal, par exemple, la chose en soi vs le noumène, il leur suffit de se demander si Kant n'aurait pas, des fois, inverser l'ordre d'élaboration de ses concepts, et si, des fois, il ne se serait pas dit: " qu'est-ce qui est impossible à dénouer ?" avant que de le proposer..? ( passer par exemple du possible au potentiel sans se soucier du virtuel, de l'être non manifesté, autrement dit: de passer de l'infini à la particule subatomique sans tenir compte du vide et a postériori, dire que l'on ne peut connaître la particule qui est directement tirée du possible) Je me souviens d'un Nietzsche qui parlait de cette muraille que Kant avait dressée...
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
A la louche !
Le " vide " quantique porte très très mal son nom ( Voir effet Casimir, que tu évoques, etc. ), d'où les parenthèses. Rien à voir avec le vide sidéral, lui non plus pas si vide ( Lumière d'étoiles, etc. ).
Tout le charme ensorceleur de la fameuse question de Leibniz vient du fait que tout le monde la reprend, sans avoir lu le petit texte d'où elle est tirée. Elle est à remettre dans son contexte, de mémoire, un petit texte où il y a le mot " grâce " dans le titre, paragraphe 8, qui se termine, en substance ainsi : " Donc Dieu ".
Et les physiciens, les cosmologistes, les astrophysiciens ( Mais pas les mathématiciens. ) détestent l'infini : dés qu'il s'invite dans les calculs, les équations, etc., ils comprennent que leurs outils ont atteint leurs limites. L'univers n'est pas spatialement infini, un prix Nobel de physique, 2011 je crois, récompense les travaux qui démontrent que non seulement l'univers est encore en expansion mais en plus que la vitesse de cette expansion s'accélère. Donc fin du scénario, de l'alternative, dite " Big crunch ". L'univers va vers une mort thermodynamique à titre global ( De plus en plus grand, vide et froid. ), c'est à dire que cette logique générale pourra éventuellement avoir de minuscules exceptions, grâce à la vie ( i.e. capable de transformer de l'inerte en énergie. ), s'il y en a encore. Je ne m'avance pas plus sur l'infini : il fait partie intégrante de l'uns des chantiers entamés depuis très longtemps, sur lequel je reviens régulièrement, quelques mois, pour passer à un autre quand je n'en peux plus, et ainsi de suite cycliquement ( Sur le fil " Ontologie ", hks avait posté une lettre somptueuse de Spinoza sur l'infini, j'avais imprimé et inséré dans le dit dossier, etc. ), comme avec la moraline, etc.
Le " vide " quantique porte très très mal son nom ( Voir effet Casimir, que tu évoques, etc. ), d'où les parenthèses. Rien à voir avec le vide sidéral, lui non plus pas si vide ( Lumière d'étoiles, etc. ).
Tout le charme ensorceleur de la fameuse question de Leibniz vient du fait que tout le monde la reprend, sans avoir lu le petit texte d'où elle est tirée. Elle est à remettre dans son contexte, de mémoire, un petit texte où il y a le mot " grâce " dans le titre, paragraphe 8, qui se termine, en substance ainsi : " Donc Dieu ".
Et les physiciens, les cosmologistes, les astrophysiciens ( Mais pas les mathématiciens. ) détestent l'infini : dés qu'il s'invite dans les calculs, les équations, etc., ils comprennent que leurs outils ont atteint leurs limites. L'univers n'est pas spatialement infini, un prix Nobel de physique, 2011 je crois, récompense les travaux qui démontrent que non seulement l'univers est encore en expansion mais en plus que la vitesse de cette expansion s'accélère. Donc fin du scénario, de l'alternative, dite " Big crunch ". L'univers va vers une mort thermodynamique à titre global ( De plus en plus grand, vide et froid. ), c'est à dire que cette logique générale pourra éventuellement avoir de minuscules exceptions, grâce à la vie ( i.e. capable de transformer de l'inerte en énergie. ), s'il y en a encore. Je ne m'avance pas plus sur l'infini : il fait partie intégrante de l'uns des chantiers entamés depuis très longtemps, sur lequel je reviens régulièrement, quelques mois, pour passer à un autre quand je n'en peux plus, et ainsi de suite cycliquement ( Sur le fil " Ontologie ", hks avait posté une lettre somptueuse de Spinoza sur l'infini, j'avais imprimé et inséré dans le dit dossier, etc. ), comme avec la moraline, etc.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
La science, nous dit que l'Univers a pour origine un "point initial". Ce point est donc le point de la géométrie. C'est-à-dire une absence d'étendue doublée d'une possibilité de faire émerger l'Univers.
Donc, soit l'univers est infini et dans ce cas son origine est "porteuse" d'une possibilité infinie; soit l'univers n'est pas infini et alors, son point originel est porteur d'une possibilité finie ce qui serait absolument contradictoire avec d'abord l'absence d'étendue du point* et ensuite avec l'idée que ce possible fini devrait donc s'inscrire dans le néant. Or quelque chose dans le néant, c'est quelque chose ( E Klein nous dit avec humour que: le néant, si l'on y met un œuf, alors ce néant est... un œuf ! ). Le Grand Coluche disait: " un trou, c'est rien avec quelque chose autour", à quoi l'on peut ajouter que rien avec quelque chose au milieu, c'est ce quelque chose.
* Le point est l'origine du possible, en cela il ne peut être "précédé" de rien d'autre que lui-même ( ici, l'on peut parler de chose en soi, mais si l'on déplace cette chose en soi, première, qu'est le point pour la supposer dans ce que le point à rendu possible, cela revient à confondre la cause et l'effet en une même chose, ce qui serait un paradoxe élevé au carré, qui ne manquerait pas d'en dérouter plus d'un)
Leibniz a reçu dans son éducation un corpus d'idées métaphysiques que ne semblait pas connaître Kant.
La théorie actuelle de l'évolution de l'Univers semble vouloir privilégier l'Univers cyclique ( bang et re-bang avec à chaque fois un passage par le point initial, une forme de respiration en somme...)
Les expériences dont je parlais mettent en évidence le fait que deux particules que l'on fait entrer en collision ( suivant un protocole très énergivore) produisent, lors de cette collision, un excédant de matière.( l'effet casimir suppose une ionisation de la zone dont on tire de l'énergie, ce qui , quoique différent, est cependant fortement corrélatif à l'expérience du LHC)
Alors, sommes-nous d'accord pour dire qu'au début était ce qu'a produit le point ..?
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
La démonstration de l'accéleration de l'expansion de l'univers rétrogade l'hypothèse " Big crunch ", ce que tu nommes " respiration " ( Un cycle inflation / contraction / inflation / ...
Je vis, et je mourais, dans mon, notre, univers, scientifiquement dit. Les scientifiques fournissent le mur de Planck. Je prends acte. Ce qui se passe sur notre merveilleux petit caillou m'intéresse franchement plus. Le mur de Planck circonscrit bien plus qu'un " point ", surtout entendu au sens géométrique du terme.
Je vis, et je mourais, dans mon, notre, univers, scientifiquement dit. Les scientifiques fournissent le mur de Planck. Je prends acte. Ce qui se passe sur notre merveilleux petit caillou m'intéresse franchement plus. Le mur de Planck circonscrit bien plus qu'un " point ", surtout entendu au sens géométrique du terme.
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Le point planck: 0,000000000000000000000000000000001 cm ! J'y vois un problème géométrique, ou éventuellement mathématique. Ce qui en effet ne change rien sur terre: trois verres pris au bar nous interdisent toujours de conduire, même si ces verres sont , scientifiquement, vide à 99,999999 % ( densité spatiale d'un atome).
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La vie est belle!
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Ne pas pouvoir identifier; situer; peser; fixer; contrôler...
Être ou ne pas être, voilà la question que l'on peut se poser tous les jours sans que cela ne change quoi que ce soit à quoi que ce soit. Tout au plus, cela nous permet-il de relativiser la culpabilité que l'on peut éprouver à l'égard de ne pas être suffisamment présent à soi-même : "je suis comme ça dira l'un, je ne suis pas ceci dira l'autre".... partageant le " je suis..." peu importe quoi, du moment que l'on est. Façon de garder l'équilibre entre l'être et le néant , mais il faut le faire à chaque instant, sans cesse: que d'énergie pour si peu...! ( merde, je suis en train de réinventer Sartre...)
Bon passons
...................................................................
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Les philosophes de la Modernité, dès lors qu'ils sont de tendance individualiste, recherchent de fait une certaine originalité, et que sont-ils quasiment toujours prêts à faire pour y atteindre ? Ils sont toujours prêts à manquer de probité en relativisant systématiquement leur point de vue, en le bornant, en l'achevant...
Nietzsche dénonce ce travers qui consiste en l'esprit de système, comme un manque de probité. En effet, un auteur individualiste ne se souci guère de l'universel, non qu'il ignore cet Universel qui ne peut être exploré qu'avec la métaphysique pure, mais parce qu'il en a besoin pour y pondre son œuf comme le ferait le coucou dans le nid d'un autre. Cela est fortement déterminé par l'horizon mental du philosophe qui, quand il est individualiste, s'arrête là où on sait.
Kant avait l'esprit de système; Hegel aussi... ce serait donc une monstruosité que de vouloir tirer une synthèse de ces deux systèmes tout autant fermés l'un que l'autre. Il suffisait d'attendre: les systèmes sont toujours provisoires.
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Kant prétend tuer la métaphysique, Nietzsche la récuse, pas de bol : les deux en font, et le second pas qu'un peu, c'est LE Vagabond métaphysique. Il démontre à lui tout seul qu'il est bon d'avoir les pieds sur terre, surtout si on a quelque aptitude pour la métaphysique. Moi, je suis naturaliste et philosophe, et celui-ci en second pour son plus grand bien. " Calife ", c'est petit ! Ce n'est rien de moins que le Monde au sein de la Nature, qui est d'abord l'univers physique, des scientifiques, qui par la grâce de la présence du Sujet devient Nature, ultime Horizon métaphysique, qu'il me plait de tenir dans le creux de la main ! Je crois bien que je viens d'exploser la dose de mégalomanie quotidienne autorisée, non !? ).
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neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
La mégalomanie réfrénée pour de mauvaises raisons, ne pourrait être, au mieux, qu'une fausse modestie, ou pire: une frivolité. Lâche-toi vieux...
L' être humain peut, d'un certain point de vue, être considéré comme un organe; ce qui pose la question de savoir si c'est l'organe qui crée la fonction, ou la fonction qui crée l'organe ?
Nietzsche que tu affectionnes répond que c'est l'apparition fortuite de l’œil qui crée la fonction de la vue. Or, l’œil, à lui seul ne peut remplir cette fonction, la preuve scientifique en est qu'une prothèse électronique peut utiliser la langue comme capteur, pour restituer en partie le rôle de l’œil. Donc, il faut que la fonction de la vue soit réalisée par différents niveaux d'élaboration, et dans ce cas, la fonction, en elle-même, doit être constituée d'une pluralité de "sous fonctions". Ce qui se comprend très bien puisque nous sommes des récepteurs, vobulateurs et émetteurs de lumières sous différentes formes.
Tout ça pour dire que si quelqu'un tr reproche un jour ta mégalomanie, tu n'auras qu'à lui expliquer que tu as un problème de vobulateur.
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Nietzsche disait des Hellènes qu'ils étaient "superficiels par profondeur"; ne peut-on dire de lui qu'il était immoral par...?
Le "soi" se moque du "moi"!
Quelle est l'immoralité du "soi" qui se moque du "moi" moral..?
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Problème téléonomique:
On parle de "péché originel", entendons le dans le sens de "dysfonctionnement, d'accident originel". Cela devrait donc, sans correction de ce dysfonctionnement, nous mener à une erreur "destinationnel"..?
On parle de "péché originel", entendons le dans le sens de "dysfonctionnement, d'accident originel". Cela devrait donc, sans correction de ce dysfonctionnement, nous mener à une erreur "destinationnel"..?
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Qu'est-ce que le pouvoir démocratique ?
C'est avoir tout le loisir de se tromper; chose que ne pouvait se permettre le tyran.
La démocratie serait-elle la réussite de la tyrannie molle..?
C'est avoir tout le loisir de se tromper; chose que ne pouvait se permettre le tyran.
La démocratie serait-elle la réussite de la tyrannie molle..?
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Résumé du code de Hammurabi.
Deux types sont assis au pied d'un arbre; ils ont abusé de la boisson. L'un d'eux grimpe joyeusement à l'arbre du haut duquel il tombe sur son ami lui rompant net le cou.
La veuve se plaint et obtient la condamnation du "meurtrier". Verdict: la plaignante est invitée à grimper au haut de l'arbre et à se laisser tomber sur le condamné, afin de lui rompre le cou à lui aussi.
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
On entend dire: " espace infini".
Mais qu'est-ce que c'est donc qu'un "espace infini " ?
C'est un abus de langage, ou une incompréhension. Car soit on parle d'espace, soit on parle d'infini, mais parler d'espace infini, c'est parler de l'infini et de l'espace qui serait lui aussi infini, ce qui supposerait que deux infinis sont possibles, or c'est une chose illogique, car il ne peut y avoir qu'un seul infini ( pour la raison déjà citée qu'ils se limiteraient l'un l'autre).
L'espace est donc nécessairement fini, car ce sont les objets, les êtres qui font l'espace.
Ce dont il est logique de parler, c'est d'espace indéfini et d'étendue.
On retrouve la même problématique avec le "temps éternel" et la durée.
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Voici l'homme qui a commis le plus grand péché vis à vis de la religion du fric.
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Erreur
.........
.........
maraud- Digressi(f/ve)
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"Jamais deux sans trois "
"Jamais deux sans trois", expression populaire dont j'ignore l'origine mais qui a cet avantage d'affirmer implicitement la présence indubitable du Sujet qui distingue l'un de l'autre; en effet, s'il y a distinction entre deux objets, c'est qu'il y a une conscience pour les distinguer, en cela, pour moi, deux implique toujours trois ( oui, je sais, c'est tellement évident...mais alors, pourquoi l'oublie-t-on si souvent?)
Dire "je" c'est juste affirmer une potentialité; c'est le niveau 1 de l'organisation.
Dire "je suis", c'est affirmer que la potentialité est avérée, manifestée; il y a toujours la potentialité " je" et un objet manifesté s'y ajoute; c'est le niveau 2 de l'organisation.
Dire " je suis un homme", c'est affirmer que la potentialité est avérée sous une forme particulière dans un "Objet" nommé réalité ( que je dirais plutôt extériorité en rapport avec l'intériorité de "je"); c'est le niveau 3, celui qui nous intéresse parce que c'est celui où l'on se joue, où l'on se mise soi-même dans une forme d'ordalie durant laquelle il faut perdre quelque chose pour se retrouver soi-même, mais si cette prise de risque nécessaire est la condition de l'homme , c'est peut-être parce que celui-ci en affirme trop quand il dit: " je suis"..?
Je pense donc je pourrais être ?
Je suis celui qui pourrais être ?
Je serai que si je reviens de l'extériorité ?
maraud- Digressi(f/ve)
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Te cailles pas le lait.
Y' en a des qui se masturbent l'entrejambe, d'autres le citron... c'est que cela répond à un manque ou une incommodité; d'autres interprètent cela avec subjectivité et leur formule de prédilection est: "te cailles pas le lait vieux..."; ils se masturbent quoi cela ? Le sentiment..?
maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Maraud a écrit:Dire "je" c'est juste affirmer une potentialité; c'est le niveau 1 de l'organisation.
c'est l'affirmation l' important dans cette affaire . Dire Je c'est le faire . Dire Je c'est être Moi...pas potentiellement mais actuellement.
Dire Je c'est performatif ( aurait dit Austin) Je ne peux le dire sans l' être ... dit autremen:t je le dis = je le suis
La performativité est le fait pour un signe linguistique (énoncé, phrase, verbe, etc.) d'être performatif, c'est-à-dire de réaliser lui-même ce qu'il énonce. Le fait de prononcer un de ces signes fait alors advenir une réalité.
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
Jamais deux sans trois.
Dire je c'est dire je et rien d'autre; interpréter ce dire je est autre chose. Dis "je" et n'interprète rien d'autre que ce je, pas même implicitement; autrement dit: n'ajoute rien à ce je. Que reste-t-il ? Une simple potentialité, un je qui se dresse au garde-à-vous, prêt à tout mais encore capable de rien sans l'intellect.( ce n'est que la peau de l'âme qui frémit )
Pour qu'il y ait quelque chose de perfmormatif en rapport avec ce je, il faut que ce je entretienne un rapport avec autre chose que lui-même: je t'aime Paulette; je fais de toi mon héritier...
Le terme " affirmer" est mal choisi; prononcer eut été plus indiqué; mais nous sommes au bar n'est-ce pas..?
Dire je c'est dire je et rien d'autre; interpréter ce dire je est autre chose. Dis "je" et n'interprète rien d'autre que ce je, pas même implicitement; autrement dit: n'ajoute rien à ce je. Que reste-t-il ? Une simple potentialité, un je qui se dresse au garde-à-vous, prêt à tout mais encore capable de rien sans l'intellect.( ce n'est que la peau de l'âme qui frémit )
Pour qu'il y ait quelque chose de perfmormatif en rapport avec ce je, il faut que ce je entretienne un rapport avec autre chose que lui-même: je t'aime Paulette; je fais de toi mon héritier...
Le terme " affirmer" est mal choisi; prononcer eut été plus indiqué; mais nous sommes au bar n'est-ce pas..?
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
maraud a écrit:
Pour qu'il y ait quelque chose de perfmormatif en rapport avec ce je, il faut que ce je entretienne un rapport avec autre chose que lui-même: je t'aime Paulette; je fais de toi mon héritier...
Le terme " affirmer" est mal choisi; prononcer eut été plus indiqué; mais nous sommes au bar n'est-ce pas..?
Au bar, oui, et tu devrais arrêter de picoler, ....c'est pas Paulette que tu bécote, c'est Paulo.
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TIMSHEL
kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Tord-méninges
J'adooooore ta façon de trop souvent nous dire qu'il ne faut pas se prendre la tête, se "branler le citron"...
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Re: Tord-méninges
Non, c'est pourquoi la proposition qui concerne Paulette se termine par un point-virgule.
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