Wilhelm Reich
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Wilhelm Reich
Pour William Reich c'est l'orgasme qui est la fin ( ou finalité si l'on veut ). On attendra en vain un sujet de bac tel que: "la vie échappe- t- elle à l'exigence d' orgasme ?"... les sujets se doivent de demeurer dans une certaine convenance.courtial a écrit:On ne s'interrogera donc pas sur le fait que, dans la branlette, la verge soit considérée comme un moyen et non comme une fin, ou si universaliser le vendredi comme jour de friction est un énoncé contradictoire ou non.
ébouriffé et toujours ébouriffant. Reich très probablement déraillant de plus en plus après sont arrivée aux USA.
Nonobstant les déraillements reichiens, demeure la question de l'orgasme.
mais je disgresse et
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Wilhelm Reich
Malgré une " évidence " des plus prégnantes, la sexualité n'est pas une fin en soi, mais un moyen, pour le Sujet d'actualiser Son Monde névrotique, multi-intentionnel, rêvé, fantasmé, synthétique ( La femme a bon dos, qu'est-ce qu'elle " prend ", même ce qui ne lui est pas destiné, c'est dire. ) : avec l'orgasme, il est accompli, achevé, d'où une telle jouissance. Après une vie d'introspection, à mettre en oeuvre le " Connais-toi toi-même ", dont 12 ans de psychothérapie avec un cador d'envergure internationale, etc., je peux dire que je connais un " peu " mon En-Soi, ma " cocotte minute " névrotique constitutive, Ma Mer du Couchant, etc., tels suite à ontogenèse. Sans une telle démarche, une connaissance qui ne change pas le Sujet, notamment sa forteresse centrale, l'En-Soi, reste un cache-misère, " le costard du singe ", visant à justifier a posteriori, ou se distraire de, etc., Ce qu'il y a a priori : le Sujet reste le jouet de son Destin, c'est à dire Ce qu'il est suite à la dite ontogenèse, dont la dernière étape est la sexualisation biologique ( Physiologique, hormonale, etc. ) d'une partie de Son patrimoine névrotique constitutif ( Du dialectique, faisant Sens, donc. ) lors de la puberté et qui donnera Sa Sexualité.
C'est devenu un lieu commun de dire que savoir, la connaissance, etc., désenchantent, c'est très vrai, je dirais même que je ne connais pas de domaine où c'est plus vrai.
Alors a contrario, j'aimerais dire que la connaissance, aussi, enchante.
Voilà, par exemple, pourquoi un génie peut aussi être un immonde salaud. L'une des origines et l'un des buts les plus fondateurs, cruciaux, fondamentaux, de l'avènement du fait social, culturel, religieux, notoirement chez notre espèce, et constatable chez d'autres, c'est bien la gestion de la coexistence d'un ensemble de névroses individuelles, c'est le fameux " malaise " dans la civilisation, il est intrinsèque, constitutif. Il n'y a pas de sociétés stables mais bien des sociétés en quête de stabilité. Tant que la question de l'En-Soi en soi ( Désolé ! ) ne sera pas une préoccupation générale, constante, majeure, aussi centrale que l'est ce problème, on ne fera que du palliatif a posteriori, fut-il des plus savants, ce que je n'ai jamais contesté.
C'est un scandale prodigieusement préjudiciable pour les deux parties que psychiatrie et philosophie ne se parlent pas plus. J'ai promis à mon psychiatre de jeter un pont entre les deux disciplines. Et je suis un garçon de parole !
C'est devenu un lieu commun de dire que savoir, la connaissance, etc., désenchantent, c'est très vrai, je dirais même que je ne connais pas de domaine où c'est plus vrai.
Alors a contrario, j'aimerais dire que la connaissance, aussi, enchante.
Voilà, par exemple, pourquoi un génie peut aussi être un immonde salaud. L'une des origines et l'un des buts les plus fondateurs, cruciaux, fondamentaux, de l'avènement du fait social, culturel, religieux, notoirement chez notre espèce, et constatable chez d'autres, c'est bien la gestion de la coexistence d'un ensemble de névroses individuelles, c'est le fameux " malaise " dans la civilisation, il est intrinsèque, constitutif. Il n'y a pas de sociétés stables mais bien des sociétés en quête de stabilité. Tant que la question de l'En-Soi en soi ( Désolé ! ) ne sera pas une préoccupation générale, constante, majeure, aussi centrale que l'est ce problème, on ne fera que du palliatif a posteriori, fut-il des plus savants, ce que je n'ai jamais contesté.
C'est un scandale prodigieusement préjudiciable pour les deux parties que psychiatrie et philosophie ne se parlent pas plus. J'ai promis à mon psychiatre de jeter un pont entre les deux disciplines. Et je suis un garçon de parole !
Dernière édition par neopilina le Dim 21 Juin 2015 - 22:43, édité 2 fois
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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
C'est à pas de colombes que les Déesses s'avancent.
neopilina- Digressi(f/ve)
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Re: Wilhelm Reich
poussbois a écrit: et rares sont les personnes qui l'ont défendu (Reich effectivement, Diogène...).
et rarissimes ceux qui ont défendu Reich, du moins en France.
Je n' ai souvenir que de Roger Dadoun...psychanalyste libertaire / atypique, réjouissant commensal de l'émission panorama (france culture).
Emission mise sur la touche par Laure Adler laquelle en avait pourtant bien profité ...
Suivi peu après de l'affaire Renaud Camus , par reprise d' un de ses écrits de 1994:«Cinq participants, et quelle proportion de non-juifs, parmi eux ?"...
Je fais là un je me souviens façon Perec .. rien qui doive en suivre.
hks- Digressi(f/ve)
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Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Wilhelm Reich
Oui, je me souviens de Roger Dadoun (Cent fleurs pour Wilhelm Reich), surtout le pilier du Panorama de France-Culture. Esprit brillant, culture étonnante, etc.
Un saint homme car Reich est un indéfendable, un paria, en effet. L'orgone et tout ça, faut vraiment le vouloir pour le suivre là-dedans. Il n'y a guère qu'aux States qu'il a pu un peu prospérer(dans les années 70, mais quelle doctrine, même bizarroïde n'a-t-elle pas prospéré à cette époque dans les campus américains ?)
Cela dit, ses livres sont intéressants. Ecoute, petit homme était péchu, faut reconnaître. Son interprétation sexuelle du fascisme n'est sans doute pas à mettre entièrement à la poubelle, etc.
Mais encore une fois, sauf à avoir envie de se faire lyncher, c'est difficile à soutenir. C'est plutôt à lire en cachette. Pas forcément de la main gauche, mais en cachette.
Un saint homme car Reich est un indéfendable, un paria, en effet. L'orgone et tout ça, faut vraiment le vouloir pour le suivre là-dedans. Il n'y a guère qu'aux States qu'il a pu un peu prospérer(dans les années 70, mais quelle doctrine, même bizarroïde n'a-t-elle pas prospéré à cette époque dans les campus américains ?)
Cela dit, ses livres sont intéressants. Ecoute, petit homme était péchu, faut reconnaître. Son interprétation sexuelle du fascisme n'est sans doute pas à mettre entièrement à la poubelle, etc.
Mais encore une fois, sauf à avoir envie de se faire lyncher, c'est difficile à soutenir. C'est plutôt à lire en cachette. Pas forcément de la main gauche, mais en cachette.
Dernière édition par Courtial le Dim 21 Juin 2015 - 19:42, édité 1 fois
Courtial- Digressi(f/ve)
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Re: Wilhelm Reich
à courtial
(bon je sais je digresse )
commentaire d'un freudien sur Reich
Reich déraille à partir de son exil d' Allemagne.
Les travaux la période norvégienne sont publiés en 1937 sous le titre « Étude expérimentale de la fonction électrique de la sexualité.» (je cite )
Quand il commence à y voir une affaire de physique.
Cela dit y voir ( dans l'orgasme) à une affaire de physique ne justifie pas le déraillement proprement reichien.
Dans le texte cité plus haut je vois en conclusion
(bon je sais je digresse )
commentaire d'un freudien sur Reich
http://www.psychanalyse.lu/articles/BernatOrgasme.pdfReich va expliquer l’ensemble des conduites humaines par le seul fait orgastique et
génital, surtout à partir des années 1930 et de ses exils (Berlin, Danemark, USA), avec la formalisation d’un concept, l’orgone, comme superlibido et unique énergétique de l’humain. Que cela devienne une explication une et unique, une clef universelle, est
paranoïaque, de l’ordre de la paranoïa scientifica (de plus la thèse devient une identité),mais cela ne doit pas effacer les aspects importants de son apport. Cette explication unique est liée à un refus de bipolarité, par exemple son refus de l’existence de la
pulsion de mort (alors qu’en fait, sous une autre forme, elle s’entend dans des notions comme celle de peste émotionnelle). Mais si l’on est attentif à la pensée de Reich, en fait, la pulsion de mort « fait inconsciemment retour » dans sa conception de la société, à tel point que la société est devenue pulsion de mort. Cette pensée doit beaucoup à Jean-Jacques Rousseau et son principe de « l’homme bon par nature » et corrompu par la société, ce qui devient chez Reich : l’homme est agressif et destructeur parce qu’il vit dans une société qui fait obstacle à la libre satisfaction des pulsions sexuelles.
Reich déraille à partir de son exil d' Allemagne.
Les travaux la période norvégienne sont publiés en 1937 sous le titre « Étude expérimentale de la fonction électrique de la sexualité.» (je cite )
Quand il commence à y voir une affaire de physique.
Cela dit y voir ( dans l'orgasme) à une affaire de physique ne justifie pas le déraillement proprement reichien.
Dans les années 7O c'était publié chez un éditeur très sérieux (Payot). A distance, ça parait bizarre, certes, mais Reich avait l'art et la manière.L'orgone et tout ça, faut vraiment le vouloir pour le suivre là-dedans. Il n'y a guère qu'aux States qu'il a pu un peu prospérer(dans les années 70, mais quelle doctrine, même bizarroïde n'a-t-elle pas prospéré à cette époque dans les campus américains ?)
Dans le texte cité plus haut je vois en conclusion
Il y a en a qui,de NOS jours ( actuellement) trouveront ça délirant (comme explication).On pourrait penser que nous avons là (chez Reich) une problématique œdipienne délirante :
posséder la mère Orgone et tuer le père Dor ?
hks- Digressi(f/ve)
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Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Reich : de l'onanisme et autres orgasmes
à hks, suite de la digression :
Sur Reich et la parano, on peut dire la même chose que pour Rousseau : il était peut-être parano, mais cela ne veut pas dire qu'il n'était pas persécuté. A la fin de sa vie, qui fut terrible, il a été traité de manière particulièrement immonde.
Là où il a peut-être commencé à dérailler, ce n'est pas tant pour avoir méconnu la pulsion de mort, mais (tu le dis, d'ailleurs, mais de façon allusive, alors je l'explicite pour les autres), c'est lorsqu'il a prétendu avoir découvert une réalité physique sous le terme "orgone". Il a prétendu avoir isolé une "substance" matériellement repérable qui serait l'orgone. Donc le type qui se balade avec un bâton de sourcier détecteur d'énergie sexuelle, il n'est pas étonnant qu'il ait été considéré comme un allumé grave.
Il ne pouvait même pas compter sur une solidarité minimale de ses collègues psychanalystes : il les avait tous dézingué, y compris les plus illustres, les traitant d'incompétents, de malhonnêtes, d'abuseurs sexuels (il dit qu'ils se sont tous tapé leurs patientes), il n'y a que Freud (d'après lui sérieux et ne baisant pas les clientes) qui trouvait grâce à ses yeux.
Nota : pour en finir avec Roger Dadoun et le Panorama, il faut tout de même citer Antoine Spire. Dadoun sans Spire, c'est Laurel sans Hardy, le tenon sans la mortaise, Roux sans Combaluzier
Sur Reich et la parano, on peut dire la même chose que pour Rousseau : il était peut-être parano, mais cela ne veut pas dire qu'il n'était pas persécuté. A la fin de sa vie, qui fut terrible, il a été traité de manière particulièrement immonde.
Là où il a peut-être commencé à dérailler, ce n'est pas tant pour avoir méconnu la pulsion de mort, mais (tu le dis, d'ailleurs, mais de façon allusive, alors je l'explicite pour les autres), c'est lorsqu'il a prétendu avoir découvert une réalité physique sous le terme "orgone". Il a prétendu avoir isolé une "substance" matériellement repérable qui serait l'orgone. Donc le type qui se balade avec un bâton de sourcier détecteur d'énergie sexuelle, il n'est pas étonnant qu'il ait été considéré comme un allumé grave.
Il ne pouvait même pas compter sur une solidarité minimale de ses collègues psychanalystes : il les avait tous dézingué, y compris les plus illustres, les traitant d'incompétents, de malhonnêtes, d'abuseurs sexuels (il dit qu'ils se sont tous tapé leurs patientes), il n'y a que Freud (d'après lui sérieux et ne baisant pas les clientes) qui trouvait grâce à ses yeux.
Nota : pour en finir avec Roger Dadoun et le Panorama, il faut tout de même citer Antoine Spire. Dadoun sans Spire, c'est Laurel sans Hardy, le tenon sans la mortaise, Roux sans Combaluzier
Dernière édition par Courtial le Lun 22 Juin 2015 - 22:51, édité 1 fois
Courtial- Digressi(f/ve)
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Re: Wilhelm Reich
Modération : Message scindé, redirigé et intitulé. Vous me direz si le titre vous convient ou non. Je trouvais que Reich méritait mieux qu'une simple Digression.
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Le Nord, c'est par là.
poussbois- Digressi(f/ve)
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Re: Wilhelm Reich
ben oui c'est exactement ça.courtial a écrit:c'est lorsqu'il a prétendu avoir découvert une réalité physique sous le terme "orgone". Il a prétendu avoir isolé une "substance" matériellement repérable qui serait l'orgone.
Autant que je me souvienne...mais ça remonte à trop loin... en fait je ne me souviens plus vraiment dans le détail
bon là j 'ai trois livres sous les yeux ... dont la "superposition cosmique" ... je n'ai pas trop envi de relire ça.
L' analyse caractérielle (première mouture, avant l'exil ) je trouvais ça intéressant ...
et puis l'orgone .
certes
( mais il faut relire les quatrièmes de couverture d'une collection Payot dirigé par Gerard Mendel ... Reich y est pris au sérieux )
Il faut dire ( ou redire ) que l'époque était psychédélique. Ce n'est pas un vain mot.
Border line ( pas forcément et authentiquement sous hallucinogènes du moins en France ) mais intellectuellement Dickienne ( Philip K Dick) mixé d' orientalisme ( yoga zen etc... shri aurobindo ...) on a déjà parlé de la revue Planète.
Donc l 'énergie vitale... mais je ne crois pas vraiment jamais avoir perdu de vue cette question ... en fait.
....................................................
deux films de Dušan Makavejev qui illustrent un engouement certain à l'époque.
1971:Wilhelm Reich : Les Mystères de l'organisme (Wilhelm Reich - Misterije organizma)
1974 : Sweet Movie
hks- Digressi(f/ve)
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Re: Wilhelm Reich
Ecoute petit homme, voilà un livre qui est sur ma liste depuis bien longtemps, mais toujorus pas fait l'effort de le rechercher. Déjà, il n'est pas sur Gallica...
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poussbois- Digressi(f/ve)
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Re: Wilhelm Reich
et en prison.
https://www.cairn.info/revue-corps-dilecta-2008-2-page-113.htmUn court mais bon article critique .
https://www.cairn.info/revue-corps-dilecta-2008-2-page-113.htmUn court mais bon article critique .
hks- Digressi(f/ve)
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