la confiance
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la confiance
Confucius raconte l’histoire suivante. Un élève
demande à son maître : quelles sont les conditions nécessaires à un
État ? Le maître répond : l’économie, l’armée et la confiance. Et s’il
faut renoncer à l’une de ces conditions, laquelle choisir ? La réponse
est : l’armée. S’il ne faut retenir qu’un seul élément pour l’État,
lequel sera indispensable ? La confiance.
Sans la confiance, aucun État ne peut fonctionner.
Pour faire face au défi moderne de la diversité, nous devons savoir que
la confiance est absolument indispensable. L’État a besoin non
seulement de la confiance du peuple dans ses institutions et ses
dirigeants, mais aussi de la confiance qui doit régner entre les
différentes communautés. Les institutions doivent donc être légitimées
par toutes les communautés et elles doivent édicter des procédures qui
suscitent la confiance entre les différentes communautés ethniques. La
diversité ne pourra être défendue dans les États morcelés que sur la
base de cette confiance fondamentale.
La confiance.
Qu'est-ce donc ?
L'étymologie nous indique une connivence avec la foi,c'est-à-dire la croyance,autant dire la crédulité.
La figure de leurre de cet adjuvant necéssaire et essentiel m'interroge à nouveau.
La confiance:prix à payer pour parer à la guerre de tous contre tous ?!
A moins que Darwin ait raison,et ainsi la confiance ne serait que l'habit vital de la défiance,outil utile à la compétition ?
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Soyez patient envers tout ce qui n'est pas résolu dans votre cœur et essayez d'aimer les questions elles-mêmes
lanK- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 12/09/2007
Re: la confiance
Ca m'évoque un appel de Blanchot au sein du Comité d'action Etudiants-Ecrivains durant Mai 1968 :
Ce qui est d'actualité, c'est le déni de confiance.
C'est ce qui était au coeur des formules entourant le CPE et le CNE.
Et c'est ce qui pose problème au niveau de l'emploi en général :
une frilosité empêchant le développement de l'activité salariale.
Maintenant, sur l'étymologie du terme il y a aussi le "con-", le "cum" latin qui signifie avec.
Circonstance qui accompagne, manière d'agir, condition de réalisation.
La confiance n'est pas simplement nécessaire à l'Etat mais à toute forme de gouvernance, de projet.
C'est un état d'esprit, une ambiance de recherche qui doit être préliminaire à une solidarité, à une co-élaboration.
Et qui , s'il chute, ou s'il était prétexte, devient, se révèle défiance.
Quand on a aimé quelqu'un et que c'est passé, la confiance, la promesse de ses propres sentiments s'effondre aussi. Cette confiance emmagasinée prend fin.
La contradiction, dans une ambiance de compétition de type monopolistique, c'est de vouloir stabiliser une confiance entre rivaux alors même que cette confiance est un moyen rhétorique de vaincre, de lutter au sens darwinien.
Un gouvernement ne gouverne qu'avec la confiance publique.
Un gouvernement ne gouverne, sans la confiance publique, que par la force.
Il est clair que la confiance publique a été trahi dans l'absence de négociation.
Il est clair que le gouvernement ne peut plus gouverner sans le spectre de la peur.
Il est clair que le gouvernement n'étant plus un interlocuteur, mais rien d'autre que le détenteur des forces de répression, doit se démettre.
Ce qui est d'actualité, c'est le déni de confiance.
C'est ce qui était au coeur des formules entourant le CPE et le CNE.
Et c'est ce qui pose problème au niveau de l'emploi en général :
une frilosité empêchant le développement de l'activité salariale.
Maintenant, sur l'étymologie du terme il y a aussi le "con-", le "cum" latin qui signifie avec.
Circonstance qui accompagne, manière d'agir, condition de réalisation.
La confiance n'est pas simplement nécessaire à l'Etat mais à toute forme de gouvernance, de projet.
C'est un état d'esprit, une ambiance de recherche qui doit être préliminaire à une solidarité, à une co-élaboration.
Et qui , s'il chute, ou s'il était prétexte, devient, se révèle défiance.
Quand on a aimé quelqu'un et que c'est passé, la confiance, la promesse de ses propres sentiments s'effondre aussi. Cette confiance emmagasinée prend fin.
La contradiction, dans une ambiance de compétition de type monopolistique, c'est de vouloir stabiliser une confiance entre rivaux alors même que cette confiance est un moyen rhétorique de vaincre, de lutter au sens darwinien.
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: la confiance
Je reviens autour de la confiance et à l'un de ses pendants et aboutissants.Je veux dire la loyauté.
Sur quelles terres ,elle s'agrippe et comment elle se meut au travers des tensions permanentes engendrées par toutes les croisées de tous les chemins .
Sur quelles terres ,elle s'agrippe et comment elle se meut au travers des tensions permanentes engendrées par toutes les croisées de tous les chemins .
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lanK- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 12/09/2007
Re: la confiance
Petit patchwork :D
Dans le Aïkido:
- Code civil et consommation :
Psychologie : confiance et rejet
- pensée islamique (Fethullah Gülen) :
- La thérapie contextuelle de Boszormenyi-Nagy( )
Dans le Aïkido:
[b]Shin(se lit chine) 信:
la confiance, la sincérité : Elle est fondamentale dans les arts
martiaux. Sans elle la pratique n’est qu’une simulation, voire une
gesticulation inutile. Si on n’est pas sincère dans son travail, son
respect aux autres, ses attaques, on se ment et on ne permet pas aux
autres de progresser. L’engagement doit être total, permanent, sans
équivoque, car nous savons tous que l’illusion ne peut perdurer
longtemps devant les exigences et le réalisme de la voie, et le regard
des autres.
- Code civil et consommation :
Le droit de la consommation est
fondé sur le respect de la confiance qui exige la loyauté de
comportement. Il rejoint ainsi les principes que la jurisprudence avait
dégagé dans le cadre des contrats d'adhésion .
[/url]
La loyauté dans le droit de la consommation, ( Code civil, article 1143 alinéa 3),
Outin-Adam, Anne, Gaz. Pal. 03/12/2000, pp 36-60
Psychologie : confiance et rejet
- pensée islamique (Fethullah Gülen) :
Le deuxième attribut de la Prophétie est amana, un mot arabe qui signifie le fait d'être digne de confiance, la loyauté, et dérive de la même racine que mu'min
(croyant). Etre un croyant sous-entend que l'on est digne de confiance.
Tous les Prophètes étaient les meilleurs croyants et par suite de
parfaits modèles de loyauté. Pour souligner ce principe, Dieu résume
les histoires de cinq Prophètes en employant le même mot:Le peuple de Noé traita de menteurs les messagers,
lorsque Noé, leur frère, leur dit: "Ne craindrez-vous pas Dieu? Je suis
pour vous un messager digne de confiance. (26:105-107)
- La thérapie contextuelle de Boszormenyi-Nagy( )
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: la confiance
Bonjour, je suis nouveau sur ce site.
"Ce qui est d'actualité, c'est le déni de confiance."
Je crois que, précisément, la confiance, on peut tout au plus la dénier. La défiance me semble n'etre qu'une modalité de l'expérience, instable, de confiance. Si la confiance signale une foi, une croyance, c'est qu'elle est inaccessible au savoir en cela qu'à toute performativité institutionnelle, qu'à tout ce qui fonde le lien social, une confiance inconditionnelle est supposée comme réquisit de fiabilité : "tu peux me croire, cela nous est arrivé, est arrivé à un nous déja la, j'en témoigne, c'est à dire que même si c'était faux je suis sincère, ce n'est donc pas un faux témoignage".
Et cette confiance, cet absolu du lien fiduciaire qui promet et permet une réponse par dela toute question, en une "alliance" messianique, vise ce qui instaure l'institution par un acte d'autorité, forcément violent et par définition illégitime, illégitimable, hétérogène à la justice, et donc en principe indigne de confiance.
Tout serment, meme laique, tout ce qui peut découler de la théorie juridique de l'autonomie de la volonté (confiance dans le sujet-citoyen doué de raison, capable de bien vouloir pour soi, donc de contracter dans une autonomie relative à la loi mais garantie par elle), prend à témoin la source de cette confiance inconditionnelle comme condition de toute confiance déterminée, dans l'expérience d'un "nous" toujours déja affirmé. Le "nous" se constituerait à travers une confiance absolu (par dela le mensonge) qui permet un oubli de la violence, ou plutot un refoulement déplaçant la violence, remédiant, réagissant, résistant à la séparation par un ré-assemblement répétant l'acte interne/externe à la justice, à ce qui est digne de confiance.
Voila pourquoi je pense que la confiance, et ainsi toute performativité sociale, est de l'ordre du miracle. Une indétermination, une abstention inhibé devant le secret de l'absolu, qui par la confine à la violence de toute intuition sans médiation ni représentation.
"Ce qui est d'actualité, c'est le déni de confiance."
Je crois que, précisément, la confiance, on peut tout au plus la dénier. La défiance me semble n'etre qu'une modalité de l'expérience, instable, de confiance. Si la confiance signale une foi, une croyance, c'est qu'elle est inaccessible au savoir en cela qu'à toute performativité institutionnelle, qu'à tout ce qui fonde le lien social, une confiance inconditionnelle est supposée comme réquisit de fiabilité : "tu peux me croire, cela nous est arrivé, est arrivé à un nous déja la, j'en témoigne, c'est à dire que même si c'était faux je suis sincère, ce n'est donc pas un faux témoignage".
Et cette confiance, cet absolu du lien fiduciaire qui promet et permet une réponse par dela toute question, en une "alliance" messianique, vise ce qui instaure l'institution par un acte d'autorité, forcément violent et par définition illégitime, illégitimable, hétérogène à la justice, et donc en principe indigne de confiance.
Tout serment, meme laique, tout ce qui peut découler de la théorie juridique de l'autonomie de la volonté (confiance dans le sujet-citoyen doué de raison, capable de bien vouloir pour soi, donc de contracter dans une autonomie relative à la loi mais garantie par elle), prend à témoin la source de cette confiance inconditionnelle comme condition de toute confiance déterminée, dans l'expérience d'un "nous" toujours déja affirmé. Le "nous" se constituerait à travers une confiance absolu (par dela le mensonge) qui permet un oubli de la violence, ou plutot un refoulement déplaçant la violence, remédiant, réagissant, résistant à la séparation par un ré-assemblement répétant l'acte interne/externe à la justice, à ce qui est digne de confiance.
Voila pourquoi je pense que la confiance, et ainsi toute performativité sociale, est de l'ordre du miracle. Une indétermination, une abstention inhibé devant le secret de l'absolu, qui par la confine à la violence de toute intuition sans médiation ni représentation.
Dernière édition par madoox le Dim 13 Sep - 13:46, édité 2 fois
madoox- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 13/09/2009
Re: la confiance
madoox a écrit:c'est qu'elle est inaccessible au savoir[...]
Mais peut-être pas à l'intuition.
I feel confident.
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L'homme ordinaire est exigeant avec les autres.
L'homme exceptionnel est exigeant avec lui-même.
Marc-Aurèle
Re: la confiance
On ne peut donc en cette matière que croire au savoir découlant de la confiance. Et le savoir n'est plus du tout rassurant, on tremblerait devant sa possibilité.
madoox- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 13/09/2009
Re: la confiance
madoox a écrit:On ne peut donc en cette matière que croire au savoir découlant de la confiance. Et le savoir n'est plus du tout rassurant, on tremblerait devant sa possibilité.
Je pensais plutôt : on ne peut donc, en cette matière, que s'en remettre à l'intuition qui pré-existe la confiance et représente son assise. Mais le "paradoxe", c'est que s'en remettre à l'intuition, c'est déjà un acte de confiance (pour ne pas dire "un acte de foi"). Comme quoi, "qui de la poule ou de l'oeuf ?". La relation entre confiance et intuition, et peut-être même savoir, est tissée comme une tresse, c'est un noeud (dialectique noeudale), une relation "dialogique".
Question subsidiaire à un homme interpelé par le savoir : quid d'accorder son crédit et sa confiance en le savoir ? (moi, il m'a trahi de nombreuses fois)
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Marc-Aurèle
Re: la confiance
Oh, un truc auquel je n'ai pas pensé plus tôt parce que je répondais à Madoox.
La confiance peut être trahie, dit-on. Tout se passe comme si nous pouvions la satisfaire ou la trahir, lui être fidèle ou infidèle, exactement comme on peut l'être vis-à-vis d'un code. Il y a un "code de confiance", c'est un code implicite (Chomsky), un code informel, un code enkysté et non-formalisé mais pourtant "évident" qui vit et fourmille dans le terreau social - et qui dépend des ethnies, de leur culture. Dans certains pays, me semble-t-il, la confiance est proprement identifiée à l'honneur (ce qui n'est pas toujours été le cas).
La confiance peut être trahie, dit-on. Tout se passe comme si nous pouvions la satisfaire ou la trahir, lui être fidèle ou infidèle, exactement comme on peut l'être vis-à-vis d'un code. Il y a un "code de confiance", c'est un code implicite (Chomsky), un code informel, un code enkysté et non-formalisé mais pourtant "évident" qui vit et fourmille dans le terreau social - et qui dépend des ethnies, de leur culture. Dans certains pays, me semble-t-il, la confiance est proprement identifiée à l'honneur (ce qui n'est pas toujours été le cas).
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Marc-Aurèle
Re: la confiance
J'ai la réponse à la question de la poule et de l'œuf ! C'est que la poule ne pond pas l'œuf, et que la poule n'émerge pas de l'oeuf =) Il n'y a pas une poule, en déplaise au platonisme fermier =)
J'ai l'impression que la question est ici celle du langage, voir du langage comme écriture au sens général, ou institution d'un signe. L'aporie d'une explication, d'une définition, d'une justification de l'intuition, ne peut avoir lieu que dans le langage, dans le langage déja écrit, articulé. Et je retrouve ma confiance originaire (sous rature) dans le langage donc avant cela dans la communauté. Le noeud dont tu parles vit de ne jamais toucher son propre sol, vit de ne pas avoir de propre en dehors d'une société, impropre à toute forme de nature, c'est tout ce que je voulais dire.
Ta question subsidiaire est intéressante. Mais je crois que nous ne définissons pas le croire, le crédit, la foi de la meme façon. Pour moi la foi (pure) est ce qui est irréductible à toute preuve, à toute prévision, je crois en x signifierais "je ne peux qu'y croire car un savoir contredirait l'expérience de x, x en temps que tel qui existe en mon expérience du croire", la foi n'est pas un sous-savoir. Je pense donc pour faire vite que croire au savoir est une nécessité, qu'on rattache donc à des valeurs comme l'honneur biensur, mais qui détruit et oblige à suspecter (auto-critique, condition de la Raison) le concept de savoir.
Croire au savoir ce serait, structurellement, croire que le savoir est indépendant, autonome, détaché, vis à vis du croire. Et ça c'est un péché, originel ! (et hop on peut passer à de la morale =)
J'ai l'impression que la question est ici celle du langage, voir du langage comme écriture au sens général, ou institution d'un signe. L'aporie d'une explication, d'une définition, d'une justification de l'intuition, ne peut avoir lieu que dans le langage, dans le langage déja écrit, articulé. Et je retrouve ma confiance originaire (sous rature) dans le langage donc avant cela dans la communauté. Le noeud dont tu parles vit de ne jamais toucher son propre sol, vit de ne pas avoir de propre en dehors d'une société, impropre à toute forme de nature, c'est tout ce que je voulais dire.
Ta question subsidiaire est intéressante. Mais je crois que nous ne définissons pas le croire, le crédit, la foi de la meme façon. Pour moi la foi (pure) est ce qui est irréductible à toute preuve, à toute prévision, je crois en x signifierais "je ne peux qu'y croire car un savoir contredirait l'expérience de x, x en temps que tel qui existe en mon expérience du croire", la foi n'est pas un sous-savoir. Je pense donc pour faire vite que croire au savoir est une nécessité, qu'on rattache donc à des valeurs comme l'honneur biensur, mais qui détruit et oblige à suspecter (auto-critique, condition de la Raison) le concept de savoir.
Croire au savoir ce serait, structurellement, croire que le savoir est indépendant, autonome, détaché, vis à vis du croire. Et ça c'est un péché, originel ! (et hop on peut passer à de la morale =)
madoox- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 13/09/2009
Re: la confiance
Je ne suis pas sûr que nous ayons une définition différente du croire, crédit, et foi.
En effet, le fait de parler de réductibilité aux preuves dénote que tu accordes du crédits aux preuves (et à ce qui les assied, les justifie, les motive, les alimente, etc).
En effet, le fait de parler de réductibilité aux preuves dénote que tu accordes du crédits aux preuves (et à ce qui les assied, les justifie, les motive, les alimente, etc).
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Marc-Aurèle
Re: la confiance
Oui pardon je t'ai lu trop vite. Et j'ai écris trop vite aussi parce que je donne l'impression que ta pensée sous estime le croire pur.
Un certain crédit, oui forcément, mais je n'y crois pas pleinement. La portée de la preuve scientifique est trop courte, je ne vais pas fermer les yeux et acquiescer à l'autorité de la preuve, je trouve cela aussi dogmatique qu'un article de foi chrétien. Mais la science a fait des progrès en ce sens n'est ce pas ?
Un certain crédit, oui forcément, mais je n'y crois pas pleinement. La portée de la preuve scientifique est trop courte, je ne vais pas fermer les yeux et acquiescer à l'autorité de la preuve, je trouve cela aussi dogmatique qu'un article de foi chrétien. Mais la science a fait des progrès en ce sens n'est ce pas ?
madoox- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 13/09/2009
Re: la confiance
quelque chose de plus prosaïque, dans les affaires de management et certaines préoccupations d'aménagement du changement, les opérateurs à qui incombent cette tâche doivent se soucier de la communication qui va avec .
La confiance se négocie, se parle.Il faut offrir des gages.
chez michel CrozierLes membres d’une
organisation ne sont pas, en effet attachés de façon passive et bornée à leurs
routines. Ils sont tout à fait prêts à changer très rapidement s’ils sont
capables de trouver leur intérêt dans les jeux qu’on leur propose. (…)En
revanche, ils ont une appréciation très raisonnable et presque instinctive des
risques que peut présenter pour eux le changement
La confiance se négocie, se parle.Il faut offrir des gages.
lacourge- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 02/09/2008
Re: la confiance
Est-ce vraiment ce qu'on pourrait qualifier de confiance ?
Il y a bien des intérêts en jeu lorsqu'on parle de confiance, mais je doute que les intérêts soient du même ordre que ceux qui peuvent motivés les employés du domaine privé.
Comme je le disais, il y a un code de confiance (implicite, informel) de même qu'un "code de l'honneur" mais je ne pense pas qu'il s'identifie à l'éthique d'entreprise.
Il y a bien des intérêts en jeu lorsqu'on parle de confiance, mais je doute que les intérêts soient du même ordre que ceux qui peuvent motivés les employés du domaine privé.
Comme je le disais, il y a un code de confiance (implicite, informel) de même qu'un "code de l'honneur" mais je ne pense pas qu'il s'identifie à l'éthique d'entreprise.
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Marc-Aurèle
Re: la confiance
Pourtant au-delà de l'éthique d'entreprise, il y a le dialogue social.
Il y est bien question d'avancer ensemble, et de fournir les garanties qu'il n'y aura pas d'entourloupes,que l'arrangement ne lésera personne .
L'implicite du code est peut-être à négocier sans cesse,même s'il ne se dit pas.
Oui, la confiance peut qualifier ce type de relation, parce qu'en vrai c'est le quotidien de nombre d'entre nous.Nous qui ne sommes pas que dans la soumission aveugle et à qui il faut faire des promesses qui nous rendront confiants,en l'avenir entre autre .
Il y est bien question d'avancer ensemble, et de fournir les garanties qu'il n'y aura pas d'entourloupes,que l'arrangement ne lésera personne .
L'implicite du code est peut-être à négocier sans cesse,même s'il ne se dit pas.
Oui, la confiance peut qualifier ce type de relation, parce qu'en vrai c'est le quotidien de nombre d'entre nous.Nous qui ne sommes pas que dans la soumission aveugle et à qui il faut faire des promesses qui nous rendront confiants,en l'avenir entre autre .
lacourge- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 02/09/2008
Re: la confiance
Entre avoir confiance en quelqu'un et donner sa confiance à quelqu'un.
Si l'on donne des gages, que l'on conditionne sa confiance, alors à proprement parler c'est qu'il n'y a pas de confiance, c'est qu'on part du principe qu'on ne peut pas avoir confiance et qu'il faut pallier à cette défiance par une condition anticipant une non réalisation, dont la sanction serait le retrait de la confiance, et ainsi la non réalisation réciproque.
Mais en société nous sommes obligé de nous faire confiance, et on introduit dans cette confiance du calculable qui devrait en principe rester hétérogène à ce concept, anéconomique en droit. Le supplément introduit n'a donc plus rien d'un supplément, il est le garant de la confiance, sa condition de possibilité, technique juridique essentielle au service de la communauté. Service mais qui peut desservir, apte à engendrer les pires hypocrisies, les pires tromperies, dévaluant la confiance prête à prendre n'importe quel prétexte pour ne pas exécuter sa part du contrat.
Pour retrouver une certaine "pureté" de confiance, pour ne pas la récupérer circulairement, il faudrait alors toujours l'envisager dans la dissymétrie. L'autre peut, non pas accidentellement mais par nécessité, toujours se montrer indigne de ma confiance justement parce qu'il est Autre et non parce qu'il est indigne ou trompeur en soi. La confiance est biaisée dès l'origine car il n'y a pas d'origine hors la société, elle est altérée par la fausse réciprocité naturelle, par essence, et il faut faire un effort de compréhension vers l'autre en temps que tel (donc pas vraiment une compréhension dans le sens de se mettre à la place, mais comprendre pourquoi on ne peut se mettre à sa place), se dire que l'autre a toujours une vraie bonne raison de trahir ma confiance puisque nos confiances diffèrent. Une tolérance qui enjoint une "égalité dans la dissymétrie".
Si l'on donne des gages, que l'on conditionne sa confiance, alors à proprement parler c'est qu'il n'y a pas de confiance, c'est qu'on part du principe qu'on ne peut pas avoir confiance et qu'il faut pallier à cette défiance par une condition anticipant une non réalisation, dont la sanction serait le retrait de la confiance, et ainsi la non réalisation réciproque.
Mais en société nous sommes obligé de nous faire confiance, et on introduit dans cette confiance du calculable qui devrait en principe rester hétérogène à ce concept, anéconomique en droit. Le supplément introduit n'a donc plus rien d'un supplément, il est le garant de la confiance, sa condition de possibilité, technique juridique essentielle au service de la communauté. Service mais qui peut desservir, apte à engendrer les pires hypocrisies, les pires tromperies, dévaluant la confiance prête à prendre n'importe quel prétexte pour ne pas exécuter sa part du contrat.
Pour retrouver une certaine "pureté" de confiance, pour ne pas la récupérer circulairement, il faudrait alors toujours l'envisager dans la dissymétrie. L'autre peut, non pas accidentellement mais par nécessité, toujours se montrer indigne de ma confiance justement parce qu'il est Autre et non parce qu'il est indigne ou trompeur en soi. La confiance est biaisée dès l'origine car il n'y a pas d'origine hors la société, elle est altérée par la fausse réciprocité naturelle, par essence, et il faut faire un effort de compréhension vers l'autre en temps que tel (donc pas vraiment une compréhension dans le sens de se mettre à la place, mais comprendre pourquoi on ne peut se mettre à sa place), se dire que l'autre a toujours une vraie bonne raison de trahir ma confiance puisque nos confiances diffèrent. Une tolérance qui enjoint une "égalité dans la dissymétrie".
madoox- Digressi(f/ve)
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