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Paysage philosophique actuel

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Message par Orbis Tertius Ven 10 Jan 2014 - 22:22

Voici un bref essaie -ouvert à la critique- sur l'état actuel de la philosophie.

Déplacement du philosophe

L'un des événement majeurs de l'Histoire récente de la philosophie est un changement assez impressionnant de sa population. Autrefois réservés aux quelques pays européens les plus éclairés, elle est désormais enseigné sur tous les continents. Si l'Afrique et l'Asie sont encore assez peu présent (l'une est dans une situation peu faste, l'autre cherche a faire renaître ses propres littératures savantes classiques), l'Amérique du Sud et l'Australie ont déjà des "singularités" naissantes (paracohérence sud-américaine ; réalisme métaphysique australien).
Mais bien entendu, la vedette, c'est l'Amérique du nord. Les vagues d'immigration du XX provoquées par les guerres ont été très favorable au développement intellectuel et culturel des USA. Bien que nous autres, vieux européens, n'aimons pas l'admettre, ils ont désormais autant d'importance en philosophie qu'en science, en politique, en cinéma, en musique, en art d'avant-garde et en moeurs divers.

Bien entendu, ce déplacement n'est pas de nature uniquement spatiale, et le statu de philosophe lui-même change radicalement. Je vois principalement une plus grande professionnalisation du philosophe. Bien sûr, celle-ci avait déjà eu lieu en Europe : très nettement en Allemagne dans les générations de Wolff et de Kant, plus tardivement en France, peut-être un peu plus tôt, mais de manière flou en grande Bretagne. Mais chez nous, cette professionnalisation est c'est répandue par dessus une idée non-professionnelle du philosophe, sans l'écraser totalement.
Autre fois, à partir du moment ou la philosophie à pris du recul sur la scolastique et à commencer à se dissocier de la science, les philosophes n'étaient pas payer pour être philosophe. Ils étaient hommes de sciences et/ou de lettres, précepteurs pour enfants de familles fortunés, conseillers politiques, ambassadeurs, moines, médecin, ou encore nettoyeur de lunettes astronomiques. Loin de constituer un métier, la philosophie était susceptible de devenir un parti politique ! De cette époque, nous avons gardé un certain idéal du philosophe face à la société et critique de la société. Hors de la société, d'une certaine manière.

Ce sont ces vestiges des lumières qui ont été abandonnés lors de la traversé de l'Atlantique. Si, jusqu'à une période récente, les américains étaient eux aussi privés de "philosophes professionnels" (le platonisme des puritains relevait de la théologie, le transendantalisme de la littérature, Pierce et James étaient scientifiques), jamais ils n'ont d'armés de philosophes - électrons libres jouant les dénonciateurs et les contre-pouvoirs comme en Europe ancienne. L'importation de la philosophie en Amérique a été la création d'un corps de philosophes universitaires professionnels, non pas face à la société mais en elle, effectuant un travail de recherche parmi d'autres, prolongeant la science et cherchant à proposer des solutions morales ; plutôt que de se lancer dans une quête spirituelle ou de livrer une guerre contre le salaud. Ce nouveau modèle du philosophe ne finira pas forcément par s'imposer, mais il ne sera surement pas sans postérité. Le philosophe de demain sera soit l'héritier du philosophe professionnel américain, soit sa négation.


Pragmatisme logique

J'appelle "pragmatisme logique" le paradigme dominant des nouveaux philosophes américains. Il s'agit d'un amalgame de ma part entre deux courants, l'un autochtone des Etats-Unis, le pragmatisme, l'autre importé d'Europe, la philosophie analytique. Je juge utile de les associés, car il y a désormais une continuité entre eux, et leurs figures fondatrices respectives (Pierce, James et Dewey ; Russell, Wittgenstein et Carnap) sont non seulement invoqués autant les unes que les autres, mais aussi à coté les unes des autres. Je vois dans cette philosophie américaine mainstream un courant unique dont le pragmatisme et la philosophie analytique américaine ne sont que deux pôles, l'un pratique, l'autre technique.
Il me semble que la pensée des derniers grands penseurs américains, Quine, Sellars, Putnam etc se laisse bien mieux saisir dans cette nouvelle catégorie que dans l'une ou l'autre des précédentes.

A propos du pragmatisme, il a fait un retour en force après l'effondrement du positivisme, et est l'une des cartes les plus importantes de la pensée actuelle. Il est aussi en quelque sorte une "signature américaine" dans la philosophie. De la philosophie analytique, il y a plus à dire. Ce nom est de plus en plus orgueilleusement revendiqué, mais ce qu'il désigne est de plus en plus flou. On a pris l'habitude de l'associé à la pensée anglo-saxonne, par opposition à la philosophie d'Europe continentale. C'est à la fois réducteur et faux. D'une part, il faut souligner le rôle essentiel de l'Autriche tant dans sa fondation (Frege, Wittgenstein) que dans sa prolongation et son exportation (cercle de Vienne, Carnap). D'autre part, il faut noter une très grande nuance entre la philosophie analytique européenne (Russell, Wittgenstein, etc) et celle américaine (Quine, Kripke, etc), beaucoup plus métaphysique et moins iconoclaste.

Ce pragmatisme logique ne doit pas être vu comme fermé et sans impacte. Tout comme l'idéalisme allemand du XIX, il occupe une place privilégié dans le paysage actuel, tant en originalité qu'en masse de population des intéressés.


Post-modernisme

J'utilise ce terme dans un sens très large, pour englober Nietzsche, Heidegger, l'existentialisme, le post-structuralisme (que les américains appellent french theory) et l'esthétique analytique. Encore plus nébuleux que le pragmatisme logique, j'y vois son principal rival. Il est traditionnellement associé à l'Europe continental, mais ne s'y limite pas (toutes les grandes facultés de philosophies américaines proposent un cursus de continental philosophy, post-modernisant) et ne la limite pas (la philosophie autrichienne et le marxisme, par exemple, me semble devoir en être exclu, malgré leur influence). De manière très exagéré, il s'agit d'un nietzschéisme, ou d'un post-nietzschéisme. Quoi que de manière subtile, je le crois être le principal représentant des universités françaises et italiennes actuelles (je ne sais pas où en est l'Allemagne), mais je le soupçonne d'être en grande partie une invention Américaine, que les européens continentaux ont acceptés, fiers de s'être fait donner une place par leur cousins désormais plus grands.

Sa principale caractéristique est une relative ambiguïté, un "flou artistique" qui contraste nettement avec le souci de précision et de clarté du pragmatisme logique. Corollairement, il se plaît à défier les limites de la philosophie pour se confondre avec la littérature, ce qui fait de lui une exception, ou une résistance inconsciente, contre le nouveau modèle de philosophe professionnel.

Je crois voir ses origines dans la philosophie allemande du XIX. Déjà, on y voyait des Goëthe, des Hölderlin et des Wagner tutoyer les Schelling, les Hegel et les Nietzsche. La proximité du poète est resté l'une des exigences majeurs de se courant nébuleux. La plus grande différence entre le post-modernisme actuelle et la pensée dominante de cette vieille Allemagne, l'idéalisme, est l'abandon de toute velléité rationaliste, au profit non pas d'un empirisme, mais d'un relativisme, voir d'un nihilisme.

L'avant-garde artistique (qui a été sont principal vecteur de migration) lui est intimement lié, la philosophie esthétique est sa signature. Pour cette raison, j'estime qu'il peut être pertinent d'y inclure l'esthétique analytique, qui a quitté le monde du pragmatisme logique lorsqu'elle a chercher à se placer sur le même terrain que la phénoménologie de l'art et la french theory.

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Message par poussbois Ven 10 Jan 2014 - 23:22

Ton texte est bizarre, il commence bien, le titre est intéressant, mais il m'a personnellement déçu. Outre qu'il parle plus de la place de la philosophie américaine vis-à-vis des autres pays, il ne traite pas vraiment de l'état actuel, ou alors du seul point de vue des courants de pensées, ce qui permet toute les prises de partie envisageables. Pour preuve, le seul philosophe vivant que tu cites est Putnam et il doit avoir bien dépassé les 90 ans.

Surtout, je prêche peut-être un peu pour ma paroisse, mais il me semble difficile actuellement de parler d'état actuel de la philosophie sans parler de ce qui se développe en pensée écologique : Peter Singer, J. B. Callicot, Vittorio Hösle (pour ne citer que des auteurs anglo-saxons et vivants ! Wink)

Je n'ai pas d'avis sur la question, je ne m'y connais pas assez, mais je suis au final dubitatif et un peu déçu.


Dernière édition par poussbois le Ven 10 Jan 2014 - 23:51, édité 1 fois

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Message par neopilina Ven 10 Jan 2014 - 23:44

Orbis Tertius nous proposait un tour d'horizon, je le remercie pour sa contribution, et l'ouverture de sujet invite à compléter. Tout le monde sait que j'en suis encore à Sartre !

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Message par Courtial Sam 11 Jan 2014 - 6:49

Orbis Tertius a écrit:De manière très exagéré, il s'agit d'un nietzschéisme, ou d'un post-nietzschéisme. Quoi que de manière subtile, je le crois être le principal représentant des universités françaises et italiennes actuelles (je ne sais pas où en est l'Allemagne), mais je le soupçonne d'être en grande partie une invention Américaine, que les européens continentaux ont acceptés, fiers de s'être fait donner une place par leur cousins désormais plus grands.

Merci pour cette synthèse.
Je ne m'arrête que sur ce que je crois à peu près connaître.
Je pense que tu peux tranquillement écarter ton hypothèse comme fort peu probable.
D'une part la french theory n'a eu de succès aux Etats-Unis, que parce qu'elle ne ressemble guère à la philosophie analytique (ou pragmatique), et pas du tout comme des épigones qu'il faudrait adouber. D'autre part aucun des principaux auteurs (Foucault, Lyotard, Derrida, Deleuze) ne souhaite être rattaché à cette philosophie ni même ne la connaît réellement.
Si ils sont appréciés, c'est précisément pour cela. Et si en revanche ils sont critiqués, c'est exactement pour la même raison : on leur reproche leur mépris (à base de méconnaissance) de cette philosophie américaine - est-il besoin de rappeler par exemple les déclarations très hostiles de Deleuze sur Wittgenstein et ses épigones français -, et on comprend très mal pourquoi ils voudraient se faire valider par des philosophes qu'ils dédaignent.
Tu peux mettre 20 autres motifs avant celui que tu invoques : désir de conquête (quel français ne voudrait pas réussir aux States ? Même les cuisiniers français s'y bousculent, et pas par admiration pour le hamburger et le pain de mie au ketchup), charme des Universités américaines, goût du voyage, envie de draguer tranquillement sans être emmerdé par les homophobes (Foucault), de se faire du fric, tout cela avant : se faire adouber par la Grande Philosophie Américaine, dont ils se souciaient comme d'une guigne.

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Message par hks Sam 11 Jan 2014 - 13:56

Ce paysage ( message introductif de Orbis) me fait penser à "l'état actuel du cinéma dans le monde" vu à partir du nombre d' entrées en salle.
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Message par Courtial Sam 11 Jan 2014 - 21:20

Ah bon ? Ce n'est pas mon impression : le box office, c'est objectif. C'est matériel, ce sont "les eaux glacées du calcul égoïste" (Marx).
Alors que notre ami est chaud bouillant : il y a d'un côté une pensée rigoureuse, sérieuse et respectable, et par ailleurs des amuseurs nébuleux, obscurs et confus, des usurpateurs et des traîtres.
Assorti d'un sous-discours, d'un récit crypto-messianique sur la Victoire inéluctable des premiers sur les seconds.
Bref, tout autre chose que le box office, à mon sens.

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Message par hks Dim 12 Jan 2014 - 0:02

sur la Victoire inéluctable des premiers sur les seconds.
Bref, tout autre chose que le box office, à mon sens.


en fait je pensais ( subliminalement) sans doute à Roger Pierre et Jean-Marc Thibault ( j' ai vu Lincoln hier soir !)
les sudistes ... s'ils avaient été plus nombreux ....etc.

bon j' ai du mal à ironiser sur la guerre de sécession

Que dire de
Mais bien entendu, la vedette, c'est l'Amérique du nord. Les vagues d'immigration du XX provoquées par les guerres ont été très favorable au développement intellectuel et culturel des USA. Bien que nous autres, vieux européens, n'aimons pas l'admettre, ils ont désormais autant d'importance en philosophie qu'en science, en politique, en cinéma, en musique, en art d'avant-garde et en moeurs divers.

Ils sont importants en cinéma  ( et tutti quanti ) mais l'importance en cinéma se  juge ( hélas ) aux nombres d' entrées en salle.

A quoi se juge l' importance ?
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Message par neopilina Dim 12 Jan 2014 - 0:26

Courtial a écrit:Ah bon ? Ce n'est pas mon impression : le box office, c'est objectif. C'est matériel, ce sont "les eaux glacées du calcul égoïste" (Marx).  
Alors que notre ami est chaud bouillant : il y a d'un côté une pensée rigoureuse, sérieuse et respectable, et par ailleurs des amuseurs nébuleux, obscurs et confus, des usurpateurs et des traîtres.
Assorti d'un sous-discours, d'un récit crypto-messianique sur la Victoire inéluctable des premiers sur les seconds.
Bref, tout autre chose que le box office, à mon sens.

J'ai été plus curieux que Courtial, patient, dans ce cas. Mais il a raison, finalement, je n'ai plus envie d'ironiser. Il n'y a effectivement pas de quoi.

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Message par Bergame Dim 12 Jan 2014 - 10:06

Bon, je pense qu'il est clair que les analyses d'Orbis Tertius assument un biais. Nous connaissons tous le clivage "philosophie analytique" / "philosophie continentale" -qui est un clivage institué par la philosophie analytique, d'ailleurs, et qui a d'abord du sens pour ceux qui se sentent proches de ce courant- et le geste qui l'accompagne immanquablement, à savoir le rejet de la seconde du côté de la "poésie", le regret de sa supposée prévalence en France, et le rappel de son statut minoritaire dans le pays qui compte, les Etats-Unis. Orbis Tertius se fait le nouvel ambassadeur de cette bonne parole dans nos colonnes, ok -d'autres l'ont précédé, c'est bien qu'on en ait un régulièrement.

Ceci posé, je serais pour ma part plus intéressé par quelques points précis du discours. En particulier, je suis interpellé par ce concept de "philosophe professionnel", concept central du texte si je le comprends bien, et qui serait relativement spécifique aux Etats-Unis et au "pragmatisme logique". C'est intriguant, parce qu'apparemment, il faudrait comprendre que Deleuze, Foucault, Derrida, etc., n'étaient pas des philosophes professionnels. Ben ils faisaient profession de quoi, alors ? A ce que j'en sais, c'est pas la plomberie ou l'expertise comptable qui assurait l'essentiel de leurs revenus ?

Alors si l'on va plus loin dans l'analyse, cette dichotomie "professionnel / non-professionnel" semble surtout avoir pour objet de recouvrir d'autres dichotomies, plus ou moins explicites :
- "scientifique" / "non-scientifique"
- "apologétique" / "critique"
- "à l'intérieur de la société" / "hors de la société"
- "apolitique" / "politisé".
C'est vraiment à deux représentations très tranchées, deux Figures bien constituées et parfaitement antithétiques, que nous avons ici affaire.

Alors j'aurais envie de te demander -un peu naïvement, j'en ai conscience- Orbis Tertius : A quoi ça rime, tout ça ? Tu as forcément conscience que le "paysage philosophique actuel" ne peut pas se réduire à ces deux catégories, que c'est un artefact grossier ? Je ne nie pas que ce puisse être une manière de construire les choses, et pourquoi pas. Mais quelle est exactement la visée ? A quoi espères-tu aboutir, en fait, lorsque tu structures le "paysage actuel de la philosophie" ainsi ?

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Message par Orbis Tertius Dim 12 Jan 2014 - 16:28

Encore une fois, merci pour vos réactions aussi vives ! Je suis conscient de prendre des positions très contestable, et de manière plus général, d'être sur un terrain polémique. Je l'assume, et n'attendais pas moins d'opposition de votre part. Je vais essayer de justifier mes points de vue.
L'un des arguments majeurs pour la justification de mon tableau devrait surement être formulé ainsi : en sachant que du point de vu de l'art (tant de l'avant-garde que des grosses productions), de la science, de la politique et des mœurs l'Amérique est presque le centre du monde, n'est-il pas naïf de croire qu'il n'est qu'un pays parmi d'autres en philosophie ?

poussbois,
tu dis :
poussbois a écrit:Ton texte est bizarre, il commence bien, le titre est intéressant, mais il m'a personnellement déçu. Outre qu'il parle plus de la place de la philosophie américaine vis-à-vis des autres pays, il ne traite pas vraiment de l'état actuel, ou alors du seul point de vue des courants de pensées, ce qui permet toute les prises de partie envisageables. Pour preuve, le seul philosophe vivant que tu cites est Putnam et il doit avoir bien dépassé les 90 ans.
Il me semble avoir aussi évoquer Kripke, qui, si je ne me trompe pas, est encore en vie (quoi que plutôt vieux lui aussi). Pour ma défense (au risque d'aggraver mon cas) : je n'ai pas citer beaucoup de philosophes, de toute manière. Je cherche surtout à décrire les grandes tendances, mais j'ai très certainement une ou deux générations de retard sur certains points.

Si je me suis concentré sur les Etats-Unis, c'est parce qu'il me semble que son apparition est l'un des événement historique les plus forts de la philosophie récente. Tout comme il est impensable de parler de la philosophie du -V sans parler d'Athènes, ou de la philosophie du XIX sans utiliser quelques mots Allemand, l'Amérique me semble inévitablement lié à notre époque.

A propos de l'écologie, tu as raison, il s'agit sans doute de l'une des plus grandes spécificités d'aujourd'hui. Seulement, ce courant me semble encore plus politique et idéologique que philosophique... il manque de réflexion, de maturité, et j'ai du mal à saisir sa place au sein de la philosophie. Mais tu as raison, c'est une erreur de ma part de ne pas l'évoquer.

Je suppose que si tu trouves mon texte "bizarre" et "décevant", c'est en grande partie parce que je me place d'un point de vue très extérieur, et commente le cadre des prises de positions plus que les positions elles même. Je l'assume. J'estime que l'Histoire de la philosophie doit être une histoire des questions et de la manière dont les questions sont posés plus qu'une histoire des réponses.
Si tu ne trouves pas de listes de point de vue divergeant dans mon texte, c'est précisément parce que c'est une facilité que j'ai volontairement fui. Bien sûr, mes présentes réflexions n'ont de sens que par rapport aux diverses positions des philosophes actuels (notamment à propos de l'écologie), mais j'estime que le "cadre" que je fournis est utile pour comprendre le paysage, et permet un recul nécessaire à la réflexion.


Courtial,
je ne comprends pas ta réponse de Hier à 6:49. Je suis d'accord avec elle, et je ne vois pas en quoi elle s'oppose à ce que j'ai dit.
Le post-modernisme est une réaction contre le pragmatisme logique. Si ce n'est pas forcément pour cette raison que ses idées majeurs ont été développé, c'est pour celle-ci qu'elles ont été acceptés, mais en fin de compte, ça ne change pas grand chose : c'est un courant qui est là, et qui occupe une place considérable dans le monde actuel.

Que Foucault et les autres ne se soit pas reconnu au sein d'un tel mouvement ne pose pas de problème. Au contraire, cette volonté paradoxale d'être "dans le groupe de ceux qui n'ont pas de groupe" me semble être un symptôme majeur du post-modernisme.

Tu dis aussi (à propos de mon discours) :
Courtial a écrit:[...] il y a d'un côté une pensée rigoureuse, sérieuse et respectable, et par ailleurs des amuseurs nébuleux, obscurs et confus, des usurpateurs et des traîtres.
Assorti d'un sous-discours, d'un récit crypto-messianique sur la Victoire inéluctable des premiers sur les seconds.
Bref, tout autre chose que le box office, à mon sens.
Je mets une plus grande emphase sur la philosophie américaine que j'appelle "pragmatisme logique", et la considère comme l'une des pensées les plus fortes de notre temps, effectivement. Quand aux "amuseurs nébuleux", je considère effectivement le post-modernisme comme une fièvre, dont la devise pourrait être "depuis que nous avons progresser, nous ne croyons plus au progrès". Je ne néglige pas cette fièvre pour autant, elle est un aspect très important du monde actuel, et je la sais très bien présente en moi aussi (je me surprends souvent à penser en terme de "rizhome" et de "déconstruction", et à chaque fois que je parle des travaux tardifs de Wittgenstein, je me retiens d'employer le concept derridien de "pharmakon").
Simplement, ma critique porte plus sur l'anti-philosophie américaine que sur la philosophie telle qu'elle est véritablement présente en Europe continentale (bien que l'une commence à se superposer à l'autre, et pas forcément de la meilleurs manière). Si je ne parle pas de la "vrai philosophie d'Europe continental", c'est parce que je l'estime secondaire, et à peine plus importante que la philosophie grecque moderne.

Je ne prophétise pas une victoire futur du pragmatisme logique, bien au contraire. Je dis qu'il est déjà victorieux. Ou au moins, qu'il "occupe" le territoire des pensées (le post-modernisme étant la résistance, quel que soit sa valeur véritable).

Si je devrais me risquer à parler de la philosophie du futur, je dirais qu'elle est destiné à tendre vers une flexion du pragmatisme logique vers plus de mysticisme (corollairement à une plus grande rigueur chez les futurs héritiers de nos post-modernistes). Mais cette synthèse, qui me semble inévitable, s'accompagnera surement de nouvelles distinctions. Je pense aussi qu'il faut se préparer à une arriver en force des pensées asiatiques, mais c'est peut-être mon goût pour l'exotisme qui parle.


hks,
tu critiques mon objectivité.
C'est parfaitement légitime de ta part : je ne fais que donner mes impressions générales sur le monde actuel de la philosophie (si les vôtres sont différentes, j'y suis tout ouïe !). A propos des "méthodes" qui m'ont conduite à de telles conclusions : Je me base surtout sur la lecture, anarchique, de thèses universitaires que je trouve en ligne, et sur une attention aux différences d'attitudes (et de présupposés) que l'on rencontre lorsque l'on passe de sources francophone à des sources anglophones.
Tu dis :
hks a écrit:Ils sont importants en cinéma  ( et tutti quanti ) mais l'importance en cinéma se  juge ( hélas ) aux nombres d' entrées en salle.

A quoi se juge l' importance ?
Je suppose qu'il y a autant d'importances que de manière de juger l'importance. Il y a une importance en terme de moyen de production, une en terme d'impact sur la population, une encore en terme de pérénnité dans l'Histoire (spéculative lorsque l'on parle du présent), et une autre, pourquoi pas, plus philosophique, d'après des critères conceptuels divers.

Mais dans tous les cas, le cinéma américain est incontournable (et je rappelle qu'il n'y a pas que les blockbusters -c'est un fan de Araki qui parle).


Bergame,
ta réponse est intéressante, et tu mets le doigt sur un point que je n'ai pas assez éclairci.

Je ne répète pas le clivage "analytique/continentale", au contraire, je m'y oppose, et propose une vision concurrente, en quelque sorte.

A propos de l'analytique, tout d'abord : je souligne l'écart entre la "vieille" philosophie analytique, européenne, d'un Russell, et la nouvelle, américaine, d'un Quine. Je mets aussi un point d'honneur à souligner la place du pragmatisme -qui ne peut pas lui être réduit, mais qui ne doit pas être oublié- dans cette pensée dominante.
A propos de la "philosophie continentale" : bien que j'élargisse le post-modernisme de manière à capter la quasi-totalité de la "continental philosophy" des universités américaines, je ne l'assimile pas à la philosophie d'Europe continentale. Au contraire, je cherche à les dissocier. J'exclu par exemple du post-modernisme le marxisme et la philosophie autrichienne, qui ont marqué l'Europe continentale, mais qui ne me semble plus avoir beaucoup de place dans le paysage actuel.

A propos de la professionnalisation du philosophe, elle n'est absolument pas superposable à cette dualité traditionnelle analytique/continentale. Que je l'associe au "pragmatisme logique" et mette face à elle le "post-modernisme" ne m'empêche pas de ranger les premiers philosophes analytiques, européens, dans le même groupe que les post-modernistes. J'y reviens.

Il faut d'abord que j'éclaircisse ma vision de l'évolution du statu du philosophe (c'est très synthétique, évidemment).

0. Vient d'abord une préhistoire de la philosophie moderne, où "philosophie" et "science" ne sont pas encore séparés. "Philosophe", dans ces temps reculés, avait un sens radicalement différent d'aujourd'hui.
(ensuite, vient une dialectique avec la religion et la foi, mais je saute cette étape)

1. Au fur et à mesure de la rupture avec la scolastique, et de la naissance de la science moderne, naît la philosophie moderne. Les philosophes n'ont pas de place attitré dans la société, ou plutôt : ils ont la place de créateurs et de destructeurs de places. Ce sont des électrons libres, et c'est de eux que descendent les philosophes actuels.

2. Alors que les lumières s’éteignent, les limites de la science deviennent plus claires, et la philosophie devient une discipline de plus en plus précise. Les philosophes deviennent des universitaires, professionnels, mais restent symboliquement lié aux premiers philosophes. Ils voient dans leur discipline tantôt une quête spirituel vers l'absolu, le surhomme ou une quelconque vérité supérieur, tantôt le fer de lance des changements de la société vers plus de bien.

3. Les Etats-Unis, pour assurer leur puissance, importe massivement les morceaux de choix de la philosophie européenne. N'ayant pas eu le même passé que nous, leurs nouveaux philosophes sont "juste professionnel", et n'ont pas l'importance que leur donnait les européens (si j'avais moins de sympathie pour le pragmatisme, je pourrais dire qu'ils sont des coquilles vides).


Deleuze, Foucault, Derrida, comme la plupart des philosophes européens, des plus grands (Sartre) aux plus insignifiants (Onfray) sont dans mon "2." Ils sont des professionnels de la philosophie, certe, mais voient leur discipline comme une invitation à se faire critique de la société, à être face à elle plutôt qu'en elle.
Et quand je dis "européen" sans préciser "continental", ce n'est pas par négligence, mais bien parce que j'y inclus les anglais : Moore et les hédonistes du groupe de Bloomsbury, Russell, qu'on surnommait le Voltaire anglais, Wittgenstein, âme perdu et tourmenté... Tous sont "philosophes" de la même manière, lancés dans des quêtes spirituels, politiques ou morales, à la manière de nos anciennes lumières. Aucun d'entre eux n'entre n'est un "philosophe professionnel" à la manière des américains.

Lorsque je présente le post-modernisme comme une opposition à la professionnalisation de la philosophie, c'est de la manière suivante : il s'agit d'une revendication de ce petit "plus" irréductible à la profession dans la vision européenne de la philosophie, et d'une tentative de défier les limites de la philosophie en tant que discipline (en la mettant sur le même plan que la littérature), tout en restant sagement dans les institutions de la philosophie.
C'est paradoxale, mais le post-modernisme est de toute manière toujours affaire de paradoxe (Habermass le disait clairement, mais en utilisant ce mot dans un sens moins large que moi).

Lorsque je parle du destin, forcément important, de ce modèle du philosophe professionnel américain, je ne prétends pas que c'est parce qu'il est "meilleur". Je juge simplement que tout comme les français se mettent à manger à Mac Donald, les philosophes européens sont eux aussi très certainement en train de se conformer au modèle Américain.

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Message par euthyphron Dim 12 Jan 2014 - 17:19

Je ne vais pas contester ce tableau, car je n'ai strictement aucune lumière sur ce que sera la philosophie de l'avenir. Quant à celle du présent, si elle me paraît vivante malgré tout, il me faut reconnaître que je ne connais aucun philosophe vivant qui ait l'importance des morts, qui, disons, puisse être classé dans le top ten des philosophes. Honte à mon inculture, même si pourtant je connais un petit peu ceux dont tu parles.
Je peux cependant jouer les miss Marple, et réfléchir tout haut à ce que tout ceci évoque dans mon esprit.
Le négatif d'abord.
1 J'en ai un peu marre qu'on présente comme nouveau ce qui a plus d'un siècle. De fait, le gros point faible de la philosophie analytique est qu'elle produit certes des travaux estimables, mais pas de génie, pour l'instant du moins. On attend qu'une étoile se lève en ce firmament déjà bien usé. Mon pari est le suivant : un très grand philosophe analytique surgira, mais il refusera obstinément qu'on le classe parmi les analytiques.
2 Le choix de l'adjectif "continental" pour désigner ce qui n'est pas analytique est absurde. C'est une distinction à la Borges. On pourrait aussi distinguer les analytiques de ceux qui portent un lorgnon. Ou plutôt qu'absurde, il est malhonnête. C'est un argument de vente pour favoriser les carrières universitaires, et aussi un cache-misère. Il y a mille manières de ne pas être analytique, comme le prouvera le grand philosophe analytique dont je viens de prophétiser l'avènement.
3 La philosophie analytique se distingue par la méthode utilisée. Très rapidement, pour elle, l'objet premier de l'enquête philosophique n'est pas "les choses", ni "le sujet", mais le langage. D'abord, élucider. Cette élucidation vise évidemment la clarification, ce qui la différencie, je suppose, de la déconstruction! Donc, elle ne peut être liée à un courant d'opinion donné. Ce sont les collusions des jeux de pouvoir universitaires qui, seuls, peuvent conduire à identifier analytique et pragmatique. Par exemple, Rawls, peut-être le plus connu des philosophes américains, n'était pas pragmatique. (Très surfait à mon avis, mais pas pragmatique). Il n'y a donc pas là un grand mouvement, significatif du sens de l'histoire, mais une nébuleuse.
4 Pour en revenir à ma prophétie, je crois qu'il faut aussi lâcher la grappe aux philosophes. Il y a un côté mécanique obligatoire un peu ridicule chez certains analytiques, et des déclarations d'amour immodéré à l'égard de la logique qui jurent avec un certain défaut de rigueur. Il y a un temps pour tout. Platon faisait de la philosophie analytique (ceux qui ne me croient pas, relisez-le), mais au moins ne se sentait-il pas en état de péché mortel en incluant le mythe à sa pensée. Les analytiques ont besoin, je crois, de méditer l'incroyable diversité des jeux de langage.
Le positif :
1 Il y a eu, c'est évident, une crise de la philosophie, dès lors que ce qui l'a motivée durant ce que l'on tient souvent pour son âge d'or, l'époque classique, était la découverte de la vérité intégrale et définitive. Le travail de deuil n'a pas été si facile. Wittgenstein a été une superbe machine à se consoler de la fin des systèmes, car impossible à transformer lui-même en système. La philosophie analytique est née de ce bûcher funéraire où ont brûlé les anciens dieux.
2 Grâce à la philosophie analytique, on s'est aperçu à nouveau qu'il était possible de faire de la philosophie, comme une activité, à portée d'ailleurs du commun des mortels corrrectement instruits. Que cela pouvait se faire en parlant de façon compréhensible, et à propos de n'importe quel sujet. L'essentiel est là.
Cela dit, en réalité, tout ceci peut aussi se faire sans la philosophie analytique.
Et, même si c'est étrange après un si long topo, j'avoue que je m'en fous un peu, des classements et des ismes.

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Message par Orbis Tertius Dim 12 Jan 2014 - 18:52

Bonsoir euthyphron,
A propos des "classements et des ismes" : je pense qu'il est essentiel de comprendre qu'ils ne sont que des fictions, et ne décrivent jamais la réalité. Seulement, ils restent des outils mnémotechniques, indispensables pour cartographier mentalement un domaine et le regarder correctement.

Tu remarqueras que je parles de "pragmatisme logique" et de "post-modernisme" plutôt que de "philosophie analytique" et de "philosophie continentale". Ce sont des termes à ma sauces, moins consacrés par l'usage, mais je crois, plus adapté à décrire la situation.

La philosophie analytique a bien changé, et celle que j'inclus dans le "pragmatisme logique" (avec le pragmatisme résurgent) est non pas celle, européenne, du siècle dernier, mais celle américaine, très différente.

Par exemple, même si elle s'appuie sur les outils de la vieille critique du langage, elle parle bel et bien des choses, désormais, et n'hésite pas à remettre sur le terrain la question de l'existence des universaux, de la nature de l'espace et du temps, etc.

Qu'il y ai des génies de la philosophie analytique ? M'est avis qu'il y en a déjà une armé. Russell, tout d'abord, n'était pas n'importe qui. Que son oeuvre soit divisé en d'innombrables contributions à différentes théories plutôt qu'uni en un système géant tel que ceux auxquels nous sommes habitués ne doit pas être vu comme un défaut, mais comme l'une de ses forces (il recommandait de toujours préférer les petites certitudes particulières aux grandes généralisations). C'est en fait une tendance très anglaise : Locke et Hume était dans le même cas, et l'Histoire a très bien retenu leurs noms.

Wittgenstein aussi était un grand génie, même s'il est promis à une éternelle incompréhension.

Et il y a aussi ce très surprenant métaphysicien américain, David Lewis. Si l'Histoire de la philo a gardé le nom de Berkeley, je n'ai aucun doute à ce sujet : elle gardera aussi le sien.

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Message par hks Dim 12 Jan 2014 - 19:18

à Orbis Tertius
tu critiques mon objectivité.

Mais non allez ... je serais bien incapable moi d' objectivité.
Et d'ailleurs pour faire quoi? Un travail d 'historien des idées contemporaines? Je ne m' en sens ni le goût ni le talent ni la force.
Et puis je dirais que c'est déjà fait .( je ne le dis pas méchamment)

Il y a ce qui m'importe, très subjectivement ... et que j' ai la chance de pouvoir lire. Je me concentre .
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Message par euthyphron Dim 12 Jan 2014 - 19:18

Je te remercie de signaler ce David Lewis que je ne connais pas. Disponible en français?
Wittgenstein est un génie, oui, dans mes dix très certainement. Mais ça ne compte pas, car à ma connaissance il n'a jamais prétendu faire de la philosophie analytique!
Russell non, je n'arrive pas à penser que c'est quelqu'un d'important. Mais c'est peut-être une affaire de goûts.

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Message par boutros Dim 12 Jan 2014 - 21:02

Je crois, en somme, qu'il y a trois thèmes qui défissent toute philosophie contemporaine: 1- La question du Langage. 2- La question de l'Ethique. 3- La question de la vérité.
On est encore dans le Langage grec !

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Message par neopilina Dim 12 Jan 2014 - 22:21

boutros a écrit:
Je crois, en somme, qu'il y a trois thèmes qui défissent toute philosophie contemporaine: 1- La question du Langage. 2- La question de l'Ethique. 3- La question de la vérité.
On est encore dans le Langage grec !

Le premier un outil, à garder à l'oeil ( Dérives du genre Verbe et autres Dialectiques. ).
La seconde. Oui. Mais à partir de quoi?
La troisième. Je dirais une théorie de la connaissance, parfaitement philosophique, jetant un oeil, à son plus grand profit, du coté des sciences dites dures.

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Message par hks Dim 12 Jan 2014 - 22:49

De la Pluralité des mondes (1986, trad. fr. 2007)
David Kellogg Lewis

http://economix.fr/docs/94/BMU_philo_eco.pdf


http://jeannicod.ccsd.cnrs.fr/docs/00/77/17/94/PDF/Klesis-Lewis-2-Bio-David-Lewis_18.12.2012_.pdf

http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/de-la-pluralite-des-mondes.html


Dernière édition par hks le Dim 12 Jan 2014 - 23:09, édité 1 fois
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Message par Orbis Tertius Dim 12 Jan 2014 - 23:01

La question de la vérité et celle du langage sont indissociable chez les analystes, qui s'intéressaient à la signification. Mais la question du langage, si elle était primordiale au XX avec (chez les analystes, les structuralistes et les herméneutes), commence à s’épuiser un peu.

Il me semble que la tendance générale, en Amérique en tout cas, est un retour vers la question de la réalité, la métaphysique pure et dure, mais solidifié par nos acquis en théorie du langage et de la vérité.

A propos de l'éthique... Elle a toujours été là. Mais elle est effectivement très renouvelé, et risque de l'être encore plus, par des problématiques qui sont encore en marge de la philosophie académique : l'écologie, la théorie des genres, le transhumanisme, etc.


A propos de D.K. Lewis : oui, j'accorde à son De la pluralité des mondes la même importance qu'aux Trois dialogues entre Hylas et Philonous de Berkeley. D'autant plus qu'il se lit aussi facilement qu'un roman de science-fiction !
Je ne sais pas pour la traduction française, mais la version anglaise peut se trouver en pdf gratuitement sur internet.

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Message par hks Dim 12 Jan 2014 - 23:53

à  Orbis Tertius
te]A propos de D.K. Lewis : oui, j'accorde à son De la pluralité des mondes la même importance qu'aux Trois dialogues entre Hylas et Philonous de Berkeley.

Mis à part tes enthousiasmes ça donne quoi cette comparaison ?

Et puisque tu  as lu  David Lewis tu en retires quoi d' un peu plus précis ?

On a fait le reproche à Hegel d' avoir crée une nouvelle logique ( la sienne )  on se retrouve face à une nouvelle logique ( la logique modale /Kripke ).
Autant je comprends  celle de Hegel ( au vu de ses intuitions  ontologiques premières ) autant pour la logique modale je n'en vois pas le fondement ontologique. Or on ne peut rien comprendre à mon avis  à Daniel Lewis sans comprendre les fondements ontologiques de la logique modale.

Parce qu'on nous propose une logique modale ( fort complexe  au demeurant ) chargée en gros de nous montrer l'existence de mondes possibles qu'elle pré-suppose à elle même.
C' est circulaire.
On n'a pas avancé d' un pouce.

Au départ de la philosophie on a la question : relation entre la logique et le réel. Et cette question persiste quelque soit la logique.
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Message par Orbis Tertius Lun 13 Jan 2014 - 14:20

Il n'y a pas vraiment de logique chez Hegel... il n'a fait que tirer sur les aspects les plus arbitraires, les plus superflus et les plus engagés ontologiquement de la vieille syllogistique.

La logique ne parle pas de la réalité, les langages logiques sont artificiels, ils ne sont affaires que de conventions et ne sont en aucun cas une image du monde.
Pour preuve : il existe aujourd'hui même des logiques polyvalués (à n valeurs, plutôt qu'au seul deux traditionnels "vrai" et "faux") et des logiques paraconsistantes (qui admettent la possibilité d'erreurs et continuent de fonctionner en cas de contradiction). Il va de soi que ces nouveaux langages ne prétendent pas décrire le monde.

Et soi dit en passant : l'introduction des modalités (possibilité et nécessité) en logiques n'ont rien de vraiment nouveaux. Elles étaient déjà utilisé (maladroitement) par Aristote.

J'ouvre un autre topic sur DK Lewis.

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Message par hks Lun 13 Jan 2014 - 14:42

à  Orbis Tertius

J 'avoue que l'irruption de David Kellogg Lewis réveille des problèmes personnels et rencontrés quand je lis Chalmers à savoir l' importance de la logique modale. On y est pas formé .. certes, mais encore faudrait- il se sentir obligé.

On a avec D Lewis un métaphysicien ( une thèse métaphysique ) et en même temps la logique modale , cette dernière appuyant la thèse.

J' avais feuilleté son livre  et pensé que ce n'était pas pour moi. Néanmoins sa thèse (contre intuitive ) ne peut qu'interroger et en tant que spinoziste elle m'interpellait . Donc seulement feuilleté  le livre
 J' ai beaucoup de difficulté avec la logique modale ... déjà techniquement Paysage philosophique actuel 2838363678 mais surtout épistémiquement  ( à savoir qu'est-ce qu'elle me donne à connaitre du réel au delà de sa cohérence interne ).

Je ne sais pas faire la part de logique ( formellement cohérente ) et de l'intuition métaphysique de la pluralité des mondes . Donc savoir comment  ce qui est logique ( modalement )  fonde  une prétendue réalité (celle des mondes possibles). En gros est ce que c' est bien réel si (ou parce que ) c'est bien logique dans  cette logique là ?

je cire D Lewis De la Pluralité des mondes
Lewis a écrit:Je crois qu’il y a des mondes possibles autres que celui dans lequel nous nous trouvons habiter. Si l’on souhaite un argument, le voici. Il est vrai, sans controverse, que les choses auraient pu être autres qu’elles ne sont. Je crois, et vous le croyez aussi, que les choses auraient pu prendre une infinité de tournures (ways) différentes. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Le langage ordinaire permet de faire cette paraphrase : il y a une infinité de tournures que les choses auraient pu prendre, en plus de la tournure qu’elles prennent effectivement. À première vue, cette phrase est une quantification existentielle. Elle dit qu’il existe plusieurs entités répondant à une certaine description, à savoir « les tournures que les choses auraient pu prendre »... Prenant la paraphrase à sa valeur faciale, je crois donc en l’existence d’entités qu’on pourrait appeler « les tournures que les choses auraient pu prendre ». Je préfère les appeler « mondes possibles »

une  très bonne introduction ICI
http://quatramaran.ens.fr/~chateign/maitrise/memoire.pdf
.
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Message par euthyphron Lun 13 Jan 2014 - 14:52

Pas de logique chez Hegel? vraiment? ni grande ni petite?
A moins qu'une condition que tu poses arbitrairement soit qu'il n'y ait de logique que ce qui se réduit au calcul propositionnel, cette proposition me paraît un koan, pour le coup, de mauvais goût.
Pour pouvoir dire que la logique n'a rien à dire sur la réalité, il faudrait avoir franchi les limites de la logique, et constaté qu'en ce domaine joyeux en effet se déploie une réalité qui ignore tout des lois de la pensée.
Et s'il y a invention de logiques conventionnelles, c'est bien dans le déploiement possible d'une logique naturelle, fondée sur le principe de non-contradiction.
Sinon, à quoi bon se servir de la logique en philosophie? pour écarter le profane? pour impressionner le collègue scientifique?

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Message par hks Lun 13 Jan 2014 - 14:55

à Orbis Tertius

nos messages se sont croisés.


La logique ne parle pas de la réalité,
Explique- toi. Ce n'est pas clair. Tu discrédites complètement la logique.
L'outil ( la logique ) est-il utilisé pour parler de la réalité: oui ou non ?

Ton jugement sur Hegel ( comme sur Aristote d'ailleurs.. qui  serait maladroit !!!??? ) est à l'emporte- pièce.
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Message par Orbis Tertius Lun 13 Jan 2014 - 16:31

A propos de Lewis, même s'il a une bonne idée de fond, j'estime qu'il est un peu à coté de la plaque, et qu'il manque un peu de profondeur. Je l'ai déjà dit, je lui donne la même importance que Berkeley : un OVNI intéressant, susceptible d'influencer les autres, mais inacceptable.

A propos de la logique chez Hegel, je ne peux pas vraiment en parler, je n'ai jamais réussi à le lire. Mais les logiciens contemporains en ont une assez piètre estime... (a propos de Aristote, il a un rôle fondateur, mais sa logique se confondait à la grammaire du grecque, comme l'a montré Benveniste, et lorsque l'on maîtrise la nouvelle logique, la sienne paraît inutilement lourde, très étroite, et pleine de petits défauts)

Je ne prétends pas que la logique se limite au calcul des propositions. Il y a aussi le calcul des prédicats, des classes, des relations...  Paysage philosophique actuel 4017359721 
Je suppose que ses opérations les plus fondamentales sont l'abstraction, la variation, la symbolisation et la formalisation. Mais toutes sont généralement vu comme ontologiquement neutre.

Se placer au delà des limites de la logique n'est pas particulièrement choquant. C'est même nécessaire. Lorsque l'on fait de la logique, on se place toujours dans un "méta-langage" (qui fini toujours par retourner au langage naturel), extérieur au langage-objet, le langage artificiel que nous manipulons.

Les questions de l'utilité de la logique, de son engagement ontologique, et de son éventuel unité, relève de la philosophie de la logique. C'est un véritable champ de bataille, et je n'ai pas encore les armes nécessaires pour y survivre très longtemps... je vais donc éviter de trop m'y enfoncer. Je ne peux que répondre à quelques unes de vos questions.

euthyphron a écrit:c'est bien dans le déploiement possible d'une logique naturelle, fondée sur le principe de non-contradiction.
Pas forcément. Il y a des logiques qui se passent du principe de bivalence (soit oui, soit non), comme la logique du flou ; des logiques qui se passent du principe du tiers-exclus (pas autre chose que oui ou non) comme la logique intuitionniste...
Et désormais même des logiques qui se passent du principe de contradiction, comme la logique para-cohérente de l'école sud-américaine.

Je suis d'accord, les logiques non-standards sont parfois très bizarres...
Il est possible d'adopter une position moniste, défendant qu'il n'y a au fond qu'une seule logique naturelle, et que certains langages logiques sont illégitimes, mais il est aussi possible (comme les premiers chercheurs en logique para-cohérente) d'adopter une position pluraliste, selon laquelle on peut construire les langages que l'on veut, certains pouvant se révéler utiles dans certaines circonstances, d'autres moins.

Mais on entre dans la partie la plus hardcore (et la plus difficile, pour des français plus habitués à la littérature qu'aux mathématiques) de la philosophie contemporaine.

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Message par poussbois Lun 13 Jan 2014 - 17:05

Orbis Tertius a écrit:
Pas forcément. Il y a des logiques qui se passent du principe de bivalence (soit oui, soit non), comme la logique du flou ; des logiques qui se passent du principe du tiers-exclus (pas autre chose que oui ou non) comme la logique intuitionniste...
Et désormais même des logiques qui se passent du principe de contradiction, comme la logique para-cohérente de l'école sud-américaine.


Attention, la logique floue est un très mauvais exemple. Elle repose sur des procédures et des relations mathématiques qui permettent "d'objectiver" des évaluations intuitives, qui à elles-seules ne servent pas à grand chose. On arrive par exemple avec la logique floue à donner des valeurs de surfaces très précises à un pool d'une dizaine de formes très différentes (rond, étoiles, polygones divers) uniquement sur la base d'un classement hiérarchique de ces surfaces, retraité mathématiquement. Ce qui est a priori impossible à faire en direct : l'évaluation des surfaces et pire, des volumes, étant cognitivement un exercice quasi impossible dans ce cas. MAIS, l'évaluation est logique, le traitement est logique, et le résultat ne l'est pas moins, tout cela de la façon la plus conventionnelle possible. On rajoute juste des étapes.
Pour le reste, je ne sais pas, je ne connais pas.

Ce n'est donc pas réellement un contre-exemple, mais un déploiement de ce que dit Euthyphron. C'est dommage, ça jette un peu le discrédit sur le reste.

Ce n'est pas inintéressant, ce que tu nous dis OT, mais il y a un petit côté roulage dans la farine qui continue à me gêner. Entre des prédictions très personnelles et discutables, et des arguments parfois un peu justes, on se demande où tu veux en venir et pour tout te dire, ça ressemble un peu à une propagande pour une approche pragmatico-analytico-américaine. Propagande dans le mauvais sens du terme, le plus commun. Ca ressemble, hein, ce n'est pas que agressif comme post, je laisse la porte entre-ouverte même si ta dernière phrase ne le mériterait pas.

Pour les mathématiques, j'estime m'y connaitre suffisamment pour avoir toujours été assez ébahi par les exercices d'acrobates ahurissants auxquelles les sciences humaines arrivent quand elles essayent de s'en emparer. Bref...

En tout cas, comme présentation, c'est très parlant  Paysage philosophique actuel 4017359721

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