Gabriel Garcia Marquez est décédé ce jour à Mexico
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Gabriel Garcia Marquez est décédé ce jour à Mexico
Bonsoir à tous,
Je suis rentré ce soir avec un grande lassitude physique et des proches qui me manquent de plus en plus et j'ai entendu la nouvelle : Gabriel Garcia Marquez est mort.
Oublié fatigue et pesanteur, la solitude pesante s'est jeté sur moi et m'a kidnappé. Macondo restera définitivement une légende, le dernier rejeton des Buendia a rejoint ses parents dans la terre fangeuse et acide de la forêt tropicale. Ceux qui se rappellent encore y avoir habité pour quelques temps n'auront que le souvenir des lumières gitanes et des générations prodigues pour alimenter leur nostalgie. Macondo nous faisait gouter la solitude, mais pas la solitude la plus dure comme celle de Rulfo ou la solitude désespérée de Buzzati. La solitude de Garcia Marquez était marquée du sceau du destin, et il nous fallait y acquiescer, la suivre comme une maitresse s'y soumettre ou risquer de briser la magie vitale qui fait l'oeuvre commune. Renier sa solitude, c'est renier sa filiation, ses aïeux comme ses descendants, c'est s'ouvrir à tous les malheurs et perdre sa liberté de regretter ce qu'on a aimé, c'est parfois également se perdre et se renier soi-même.
Ce soir, je veux gouter à toutes ces solitudes, celle brutale de José Arcadio, celle au gout de terre de Rebecca, celle illuminée de Remedios la belle, la solitude jalouse et fulminante de Fernanda, et quand je m'endormirai, ce sera sous le regard bienveillant d'Ursula la gardienne et surtout de Petra et Aureliano segundo, couple magnifique qui ayant trouvé le bonheur va jusqu'à prendre en charge la solitude de leurs proche. Je veux me décharger auprès d'eux, pendant quelques minutes seulement, de ce poids qui m'étouffe et me nourrit, avant de m'endormir, avant de m'abandonner aux moustiques, aux fourmis et à la tourbe...
Je suis rentré ce soir avec un grande lassitude physique et des proches qui me manquent de plus en plus et j'ai entendu la nouvelle : Gabriel Garcia Marquez est mort.
Oublié fatigue et pesanteur, la solitude pesante s'est jeté sur moi et m'a kidnappé. Macondo restera définitivement une légende, le dernier rejeton des Buendia a rejoint ses parents dans la terre fangeuse et acide de la forêt tropicale. Ceux qui se rappellent encore y avoir habité pour quelques temps n'auront que le souvenir des lumières gitanes et des générations prodigues pour alimenter leur nostalgie. Macondo nous faisait gouter la solitude, mais pas la solitude la plus dure comme celle de Rulfo ou la solitude désespérée de Buzzati. La solitude de Garcia Marquez était marquée du sceau du destin, et il nous fallait y acquiescer, la suivre comme une maitresse s'y soumettre ou risquer de briser la magie vitale qui fait l'oeuvre commune. Renier sa solitude, c'est renier sa filiation, ses aïeux comme ses descendants, c'est s'ouvrir à tous les malheurs et perdre sa liberté de regretter ce qu'on a aimé, c'est parfois également se perdre et se renier soi-même.
Ce soir, je veux gouter à toutes ces solitudes, celle brutale de José Arcadio, celle au gout de terre de Rebecca, celle illuminée de Remedios la belle, la solitude jalouse et fulminante de Fernanda, et quand je m'endormirai, ce sera sous le regard bienveillant d'Ursula la gardienne et surtout de Petra et Aureliano segundo, couple magnifique qui ayant trouvé le bonheur va jusqu'à prendre en charge la solitude de leurs proche. Je veux me décharger auprès d'eux, pendant quelques minutes seulement, de ce poids qui m'étouffe et me nourrit, avant de m'endormir, avant de m'abandonner aux moustiques, aux fourmis et à la tourbe...
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Le Nord, c'est par là.
poussbois- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 18/07/2012
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