Edgar Hopper
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Edgar Hopper
Chut écrit:
Exact, dans la peinture d' Hopper il n'y a pas beaucoup de sourire, mieux, il n'y a pas beaucoup d'expression du visage, les visages restent inerte et non expressif. Et à mon avis, s'ils restent inexpressif, c'est que le peintre veut mettre l'accent autre part. Et cet autre part, à mon avis, c'est cette distinction d'emblée psychologique chez lui entre l'intérieur et l'extérieur. Je trouve que chez Hopper, le visuel renvoie immédiatement, directement au psychologique, l'intérieur et l'extérieur sont d'emblée des dimensions psychologiques et affectives, et c'est pour les montrer, les mettre en exergue que les personnages n'ont pas d'expression faciales. Car il s'agit de montrer toujours des espaces mentaux, dont la peinture est une métaphore. Quand je regarde des peintures de Hopper, je ne vois jamais des paysages, toujours des espaces mentaux.
Concernant les photos de mariage, je trouve ton interrogation intéressante, de savoir qui regarde qui et quoi, on peut envisager aussi la question dans cette dimension intérieur/extérieur pourquoi pas. J'ai récemment assisté à un mariage, photographe professionnel , donc ça flashait dans tous les sens, le type était là pour ça, et tous les invités en majorité s'en donnaient à cœur joie, de poser pour une photo. Qui regardent t'ils ? Eux-mêmes, le narcissisme, se voir en train d'être pris en photo, se voir, en train d'être pris en photo et étant vu par les autres qui regardent, participer à une mise en exergue de sa personne, se graver sur un support qui sera vu par d'autres. Se donner à soi-même et aux autres par le biais d'une pose et d'un support. Mais le problème, c'est la pose, poser, tuer le mouvant.
Personnellement je n'aime pas les photos, ce qui n'est pas très original de la part d'un philosophe non, bref, et le photographe, qui était un bon, à pris certaines photos de moi à la dérobée, ce sont évidemment les meilleurs, car ils permettent de montrer la vie intérieure, un esprit, ils échappent à la pose et donne quelque chose de l'état d'âme, de ce qui anime un personnage. Et les photos prises à la dérobade, bien qu'elles me fassent peur ( car on ne se voit jamais dans un miroir ! ), sont sans doute les meilleures.
Ca me parait juste, ce que tu écris, sauf que dans ce que j'ai vu de Hopper il n'y a pas beaucoup de sourires. Je trouve qu'il arrive à nous montrer je ne sais comment dire, une apparence particulière qui bien qu'elle puisse être dépouillée (ou peut-être à cause de ça), dit vite plus que l'apparence, nous guide insensiblement vers une substance (ou une interrogation sur la substance) des choses et des êtres.
Sur cette photo qui m'a sauté aux yeux de prime abord par son rayonnement, l'intérieur et l'extérieur, oui, et l'air, oui, tout à fait d'accord, l'air de ne pas jouer, je ne sais pas, mais, et là on rejoint mon sentiment sur ce que dit Hopper car l'air en tout cas d'être là, c'est surtout ça, et puis d'avoir une expérience, et d'avoir derrière le sourire une attention et une intelligence au travail (en tout cas c'est ce que je vois Smile). Je suis tombé dessus un peu par hasard en cherchant une digression mais vraiment je la trouve très chouette cette photo.
En parlant de photo et pour relier aux posts précédents, les photos de mariage, c'est un sacré truc, ça, je trouve ça impressionnant (la pellicule) tous ces gens qui se groupent, se placent et regardent, multiplicité d'êtres qui regardent, l'espace d'un stop dans le mouvant, qui regardent qui et quoi ?
Exact, dans la peinture d' Hopper il n'y a pas beaucoup de sourire, mieux, il n'y a pas beaucoup d'expression du visage, les visages restent inerte et non expressif. Et à mon avis, s'ils restent inexpressif, c'est que le peintre veut mettre l'accent autre part. Et cet autre part, à mon avis, c'est cette distinction d'emblée psychologique chez lui entre l'intérieur et l'extérieur. Je trouve que chez Hopper, le visuel renvoie immédiatement, directement au psychologique, l'intérieur et l'extérieur sont d'emblée des dimensions psychologiques et affectives, et c'est pour les montrer, les mettre en exergue que les personnages n'ont pas d'expression faciales. Car il s'agit de montrer toujours des espaces mentaux, dont la peinture est une métaphore. Quand je regarde des peintures de Hopper, je ne vois jamais des paysages, toujours des espaces mentaux.
Concernant les photos de mariage, je trouve ton interrogation intéressante, de savoir qui regarde qui et quoi, on peut envisager aussi la question dans cette dimension intérieur/extérieur pourquoi pas. J'ai récemment assisté à un mariage, photographe professionnel , donc ça flashait dans tous les sens, le type était là pour ça, et tous les invités en majorité s'en donnaient à cœur joie, de poser pour une photo. Qui regardent t'ils ? Eux-mêmes, le narcissisme, se voir en train d'être pris en photo, se voir, en train d'être pris en photo et étant vu par les autres qui regardent, participer à une mise en exergue de sa personne, se graver sur un support qui sera vu par d'autres. Se donner à soi-même et aux autres par le biais d'une pose et d'un support. Mais le problème, c'est la pose, poser, tuer le mouvant.
Personnellement je n'aime pas les photos, ce qui n'est pas très original de la part d'un philosophe non, bref, et le photographe, qui était un bon, à pris certaines photos de moi à la dérobée, ce sont évidemment les meilleurs, car ils permettent de montrer la vie intérieure, un esprit, ils échappent à la pose et donne quelque chose de l'état d'âme, de ce qui anime un personnage. Et les photos prises à la dérobade, bien qu'elles me fassent peur ( car on ne se voit jamais dans un miroir ! ), sont sans doute les meilleures.
cedric- Digressi(f/ve)
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Re: Edgar Hopper
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cedric- Digressi(f/ve)
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Re: Edgar Hopper
La dernière peinture par exemple, est assez parlante dans la dialectique interieur/exterieur. Physiquement la femme est dehors, à l'extérieur, mais on sent qu'elle n'y est pas pleinement, et que l'intérieur de la porte sombre plane sur elle, comme si elle y était foncièrement attachée et comme si cette petite escapade sur le perron était déjà une aventure.
cedric- Digressi(f/ve)
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Re: Edgar Hopper
Petite incise, juste pour souligner un fait qui du point de vue de l'occupation de l'espace et plus précisément de la "proxémie"selon Edward T. Hall .En France, si vous ouvrez la porte d'un bureau par exemple;ceux qui s'y trouvent considéreront que vous êtes , pour ainsi dire,déjà dans le bureau, que vous avez pénétrez l'espace de ce bureau.Or, aux USA par exemple, le fait de tenir le montant de la porte vous fait considéré comme étant encore à l'extérieur.Votre approche est acceptée et n'est pas perçue comme une intrusion, ce qui ne serait pas le cas en France.Tout cela pour faire remarquer que cette jeune femme "tient le pilier", comme on "tient le montant" dans mon exemple.Elle est donc, conventionnellement considérée comme étant,"hors l'extérieur", donc encore dans la maison.
Ce qui corrobore ton point de vue.Maintenant, on peut extrapoler sur ce qui lui "impose" ce geste.( d'autant que l'autre main est tournée vers l'arrière,vers l'ombre,comme pour ne pas profiter pleinement de cet extérieur.cette main indique une retenue, car quand on veut aller de l'avant,il convient ( naturellement) d'avoir la/les mains vers l'avant)
Ce qui corrobore ton point de vue.Maintenant, on peut extrapoler sur ce qui lui "impose" ce geste.( d'autant que l'autre main est tournée vers l'arrière,vers l'ombre,comme pour ne pas profiter pleinement de cet extérieur.cette main indique une retenue, car quand on veut aller de l'avant,il convient ( naturellement) d'avoir la/les mains vers l'avant)
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Edgar Hopper
Intéressante cette précision, qui renvoie aux différences de normes, de codes, qui signalent des différences au niveau de la psychologie collective d'une société ou d'un groupe. Ou comment interpréter un signe, une action de manière différente. Ca voudrait donc dire que les français sont d'emblée plus dans l'empathie, car le visuel correspond à une entrée dans l'espace collectif, tandis qu'aux usa le visuel ne suffit pas à combler la délimitation spatiale alors.
Je souligne que les frontières et les barrières de la pensée, de la psychologie, sont bien plus un obstacle que les barrières et frontières physiques. Il me semble que nos premières barrières, celles qui nous entravent le plus, sont mentales. La psychè présente un territoire codifié, quadrille l'espace physique, toujours.
Je souligne que les frontières et les barrières de la pensée, de la psychologie, sont bien plus un obstacle que les barrières et frontières physiques. Il me semble que nos premières barrières, celles qui nous entravent le plus, sont mentales. La psychè présente un territoire codifié, quadrille l'espace physique, toujours.
cedric- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 02/06/2008
Re: Edgar Hopper
Oui, à l'évidence, c'est un fait culturel.Notre projection dans l'espace n'est pas perçue partout de la même façon.C'est que nous ne percevons pas l'espace de la même façon et dans le même registre.Si l'on prend un pays comme le Japon qui à une superficie "réduite", curieusement l'espace entre individu est plus grand que chez les nomades du désert, ou les inuits, qui ne manquent pas d'espace.
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maraud- Digressi(f/ve)
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Re: Edgar Hopper
Oui, ben clairement, c'est une jeune fille qui se tient sur le seuil, quoi. On sent qu'elle tenterait bien l'aventure, qu'elle en rêve un peu (l'inclinaison de la tête est remarquable), qu'elle est pas loin d'y aller, la jambe droite progresse, mais qu'elle se retient encore. Manque sans doute pas grand-chose pour qu'elle se laisse aller, la gamine, hé hé.
Hum. 'S'cusez-moi.
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Bergame- Persona
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maraud- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 04/11/2012
Re: Edgar Hopper
Intéressant ce topic, merci.
@ Bergame : tu as remarqué, la jupe ne bouge pas mais le rideau vole ...
Edith : après petite recherche, le "je ne sais plus qui" que j'avais entendu ça doit être Didier Ottinger, le commissaire de l'expo.
J'ai un petit catalogue de l'expo au Grand Palais, mais n'y suis pas encore allé. J'y vérifierai en particulier ce que j'ai entendu par je ne sais plus qui il y a quelques temps (qui faisait un rapprochement osé mais assez passionnant si je me souviens bien entre Nightawks et La ronde de nuit de Rembrandt), à savoir que justement on voit sur les tableaux (par exemple si je me souviens bien le barman de Nightawks) des expressions de visages qui sont impossibles à voir sur des repros.cedric a écrit:
Exact, dans la peinture d' Hopper il n'y a pas beaucoup de sourire, mieux, il n'y a pas beaucoup d'expression du visage, les visages restent inerte et non expressif.
@ Bergame : tu as remarqué, la jupe ne bouge pas mais le rideau vole ...
Edith : après petite recherche, le "je ne sais plus qui" que j'avais entendu ça doit être Didier Ottinger, le commissaire de l'expo.
Chut- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 13/07/2012
Re: Edgar Hopper
Celle-là j'adore, pas parce qu'on voit sa croupe, mais la scène de vie banale du quotidien, j'adore.
cedric- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 02/06/2008
Re: Edgar Hopper
Il y a quand même beaucoup de femmes seules, dans tout ça. Des femmes seules et qui semblent dans l'attente. C'est ta sélection qui donne cette impression, cédric, ou c'est effectivement un thème majeur de l'oeuvre ? :)
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Bergame- Persona
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Date d'inscription : 03/09/2007
Re: Edgar Hopper
Dans le domaine, toute ressemblance avec un choix impartial ne serait que pure coïncidence. :)
Et il n’y a que deux sortes de femmes : celle qu’on a connues et celles qui nous attendent.
De prime abord je trouve Hopper très ouvert, très accueillant pour le spectateur, sa pensée et son regard, il y a une place pour lui, dans un espace calme et apparemment sans danger, c’est ce qui fait peut-être une partie de son succès.
Une dimension de vide présente dans beaucoup de ses tableaux est presque comme un appel à compléter, un : alors ? quelle est donc l’histoire que je vous montre ? comment la meubleriez-vous ? C’est une des dimensions du dialogue intérieur/ extérieur évoqué plus haut par Cédric.
Mais il y a aussi des décisions de l’auteur à lire et décrypter, des dires à interpréter, des symboles possibles, des choix dans le champ géométrique, l’omniprésence de la lumière dont la source est absente à la vue. Et l’ombre.
Un espace à partager, donc, avec quelques éléments un peu mystérieux, facile de projeter, bon outil possible pour psy je suppose.
Pour « Night window », perso je vois la poupe d’un navire, de la poupe à la croupe … avec encore ce rideau qui vole et incite à faire voler la robe.
On pourrait poursuivre et poursuivre : facile de devenir intarissable avec ces tableaux.
(excursion into philosophy)
Oui, un certain nombre de femmes. Mais sont-elles dans une attente Bergamesque ? dans un avant ? ou bien un après ? et quel type d’avant ? et l’après, satisfaisant ou pas ? ou ni avant ni après, après tout, mais dans un ailleurs, bien loin des regards posés ? ou bien plutôt je dirais dans un être complètement là mais insaisissable complètement ? et le philosophe là-dedans ?
Intérieur ou extérieur ?, ou plutôt, pris, perdu dans un jeu de cadres multiples, de cadres dans le cadre, hors cadre, partie de cadre, idées et traces de cadre ? essai d'entrer dans la lumière et dos tourné à la rondeur ?
Deux autres que j’aime bien :
(sun in an empty room)
(people in the sun)
Et il n’y a que deux sortes de femmes : celle qu’on a connues et celles qui nous attendent.
De prime abord je trouve Hopper très ouvert, très accueillant pour le spectateur, sa pensée et son regard, il y a une place pour lui, dans un espace calme et apparemment sans danger, c’est ce qui fait peut-être une partie de son succès.
Une dimension de vide présente dans beaucoup de ses tableaux est presque comme un appel à compléter, un : alors ? quelle est donc l’histoire que je vous montre ? comment la meubleriez-vous ? C’est une des dimensions du dialogue intérieur/ extérieur évoqué plus haut par Cédric.
Mais il y a aussi des décisions de l’auteur à lire et décrypter, des dires à interpréter, des symboles possibles, des choix dans le champ géométrique, l’omniprésence de la lumière dont la source est absente à la vue. Et l’ombre.
Un espace à partager, donc, avec quelques éléments un peu mystérieux, facile de projeter, bon outil possible pour psy je suppose.
Pour « Night window », perso je vois la poupe d’un navire, de la poupe à la croupe … avec encore ce rideau qui vole et incite à faire voler la robe.
On pourrait poursuivre et poursuivre : facile de devenir intarissable avec ces tableaux.
(excursion into philosophy)
Oui, un certain nombre de femmes. Mais sont-elles dans une attente Bergamesque ? dans un avant ? ou bien un après ? et quel type d’avant ? et l’après, satisfaisant ou pas ? ou ni avant ni après, après tout, mais dans un ailleurs, bien loin des regards posés ? ou bien plutôt je dirais dans un être complètement là mais insaisissable complètement ? et le philosophe là-dedans ?
Intérieur ou extérieur ?, ou plutôt, pris, perdu dans un jeu de cadres multiples, de cadres dans le cadre, hors cadre, partie de cadre, idées et traces de cadre ? essai d'entrer dans la lumière et dos tourné à la rondeur ?
Deux autres que j’aime bien :
(sun in an empty room)
(people in the sun)
Chut- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 296
Date d'inscription : 13/07/2012
Re: Edgar Hopper
Haha j'y étais !!! :
début de la queue : 1h30 du mat, entrée 3h45 en même temps je me suis pas ennuyé, il se passe plein de choses dans une queue, il y a des bavards, des comiques, de longs cheveux, des regards, des odeurs, des mystères, tout un monde où se mêlent assez fraternellement solitudes et communications de tous ordres, mais pas de mauvaise humeur malgré l'attente, pas d'ondes négatives, étonnant, très bonne introduction à Hopper finalement.
bon, ben sinon, je vais pas non plus en tartiner des kilomètres, c'était excellent, plusieurs tableaux qui me parlent vraiment, je ne sais pas exactement pourquoi en plus, dérisoire des explications quelquefois, il y a quelque chose dans ces décalages de la réalité qui touche bien plus que ne le feraient des tableaux plus réalistes, ce type est une sorte d'impressionniste de l'intérieur, il provoque l'arrivée de sensations enfouies comme si on avait été sur place, et cette simplicité ... cette présentation de l'humain et de quelques éléments de son habitat, un point de vue à la fois sobre mais qui recèle de l'essentiel et surtout surtout un vrai point de vue, qui autorise une vision originale et une interrogation qui devient de façon obligée proprement philosophique : voilà ce que c'est que l'humain, présentation, bon bref, et le Nighthawks est vraiment impressionnant, la dimension humaine y est à la fois encore plus présente centrée sur les figures et l'ensemble encore plus interrogatif qui met à distance et pose la question de qu'est-ce que c'est que cette "évidence" humaine et ce qu'elle trimballe.
début de la queue : 1h30 du mat, entrée 3h45 en même temps je me suis pas ennuyé, il se passe plein de choses dans une queue, il y a des bavards, des comiques, de longs cheveux, des regards, des odeurs, des mystères, tout un monde où se mêlent assez fraternellement solitudes et communications de tous ordres, mais pas de mauvaise humeur malgré l'attente, pas d'ondes négatives, étonnant, très bonne introduction à Hopper finalement.
bon, ben sinon, je vais pas non plus en tartiner des kilomètres, c'était excellent, plusieurs tableaux qui me parlent vraiment, je ne sais pas exactement pourquoi en plus, dérisoire des explications quelquefois, il y a quelque chose dans ces décalages de la réalité qui touche bien plus que ne le feraient des tableaux plus réalistes, ce type est une sorte d'impressionniste de l'intérieur, il provoque l'arrivée de sensations enfouies comme si on avait été sur place, et cette simplicité ... cette présentation de l'humain et de quelques éléments de son habitat, un point de vue à la fois sobre mais qui recèle de l'essentiel et surtout surtout un vrai point de vue, qui autorise une vision originale et une interrogation qui devient de façon obligée proprement philosophique : voilà ce que c'est que l'humain, présentation, bon bref, et le Nighthawks est vraiment impressionnant, la dimension humaine y est à la fois encore plus présente centrée sur les figures et l'ensemble encore plus interrogatif qui met à distance et pose la question de qu'est-ce que c'est que cette "évidence" humaine et ce qu'elle trimballe.
Chut- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 13/07/2012
Re: Edgar Hopper
Il parait que le meilleur moment est entre 3h et 4h du matin pour attendre le moins longtemps :D
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Edgar Hopper
Bordel je l'ai loupée ! C'est ça de pas habiter la grande fourmilière !
cedric- Digressi(f/ve)
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