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Retour sur le nazisme d'Heidegger

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Message par Bergame Mar 3 Oct 2017 - 23:03

Je ne sais pas quel est le contexte de ta citation, mais il y a une Lettre sur L'Humanisme, qui peut mériter qu'on y jette un coup d'œil, ne serait-ce que pour comprendre ce que Heidegger critique chez l'Humanisme que tu as plutôt tendance à défendre. Il me semble.

Bien sûr que je vais défendre Heidegger. Ou plutôt pas lui, son œuvre. Depuis quand juge-t-on de l'œuvre d'un philosophe à l'aune de sa biographie ? Comme le dit très bien Courtial plus haut dans ce topic, c'est du Onfray, ca. Il n'y a pas un peu mieux à faire ?

Que de procès, que de mises en accusation, et toujours, toujours, au même motif ! Ce forum est un Digest du Godwin. perplexe

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Message par neopilina Mer 4 Oct 2017 - 0:29

Jans a écrit:Mais dès que vous êtes confrontés à des problèmes de traduction subtils, vous en mesurez tout le poids. Ainsi, la culture allemande a une relation particulière à la nature, spécialement la forêt ; les Allemands s'en sentent proches, elle imprègne leur psychisme, leurs sentiments, avec une nuance jamais éloignée de panthéisme. Ils parlent de leur Naturgefühl : si on traduit littéralement par leur "sentiment de la nature", ça ne dit rien à un Français.

Moi-même vosgien, je ne sais même pas comment ça se dit en vosgien ! Mais pourtant, je sais au dernier degré, " physiquement ", de quoi tu parles. A ce point : l'idée de quelque chose après la mort m'est totalement étrangère à cause de cela, c'est aussi crédible qu'imaginer un poisson vivre hors de la rivière. Des bons Fruits du Terroir, il y en a plein et partout. Et la menace, le risque, volkisch, est juste à coté.

Bergame a écrit:Par exemple : Heidegger ne serait pas universaliste ? Il serait régionaliste ? Allons donc. Lorsqu'il reprend la question ontologique à nouveau frais, tu crois que, dans son esprit, elle se pose uniquement aux Allemands ? L'oubli de l'Être, c'est localisé entre la Vistule et le Rhin ? Et il définit deux Alètheia, une catalane et une autre roussillonnaise ?

C'est moi qui souligne. Je dirais " volkisch ", c'est " bien ", volkisch, nationaliste, pour ne rien dire d'autre, aussi, pour qualifier Heidegger. Il s'est rêvé en haut du panier, celui-là ( Et finalement, il s'y trouve. ). Et, tu imagines bien quel enthousiasme a généré a priori chez moi ce projet de reprise de la question de l'être par un penseur postérieur à Descartes et d'un gabarit tel que celui d'Heidegger. Tu connais la suite. Reprendre la question de l'être donc. Et comment le fait-il ? Via le Dasein !! On prendra un jour la mesure de la Faute ( Si, si ! ). Et pourquoi pas des poireaux hindous, alter-mondialistes ou adeptes du K.K.K. !? Heidegger a fait sa thèse sur Jeans Duns Scot et pourtant il n'a manifestement pas entendu ceci : " Du point de vue de l'ontologie, Dieu est un étant comme les autres " ( En plus je dois cette réponse à une question d'Ahmed II sur un autre fil à propos de l'être des Dieux : qu'un homme pense à une fraise ou pense aux Dieux, c'est très exactement la Même chose, de l'Être généré par un Sujet, la majuscule le différenciant spécifiquement au sein du cas général, valable pour tout, l'être. Et, cerise sur le gâteau, il me semble que Kant dit en substance la même chose quand l'homme essaye de penser Dieu, pense à Dieu, ce n'est pas une raison suffisante pour oser affirmer qu'on pense autrement, etc. ).

Jans a écrit:Heidegger a un esprit philosophique dont la hauteur a quelque chose d'universel.

Le Terroir, c'est tellement universel. Et, tout à fait, je répète que j'accorde le statut de métaphysicien à Heidegger. Ce n'est pas rien, et je comprends parfaitement ce que tente de dire Jans de son expérience de cette lecture. Et c'est pour ça que je pardonne si peu, pas du tout en fait, à Heidegger de s'être abandonné à la dérive du Terroir, volkisch. Aux plus humbles de mon village ainsi tentés, je passe l'éponge. Tout en priant en même temps les Grands Dieux pour que Marine Le Pen n'accède pas au pouvoir ( Quitte à voter Chirac puis Macron. ). L'oeuvre d'Heidegger est puissante, oui, et donc séduisante, intéressante, etc. Le concept de Mon " Être au Monde ", est très utile, et un tas d'autres. J'ai toujours dit, prévenu : j'intègre, entérine, etc., sans vergogne ce qui me convient et ce partout où je le trouve. Je dois beaucoup à l'exégète, au commentateur, Heidegger : je lui dois, incontestablement, via quelques titres, une partie de mon bagage philosophique. Mais : pensée puissante et poisseuse. Aujourd'hui, Heidegger est très apprécié en Iran ou encore en Inde, etc., et inutile de préciser chez quels lecteurs. Il délivre une métaphysique ( Oui donc, il atteint ce niveau. ), une philosophie, existentialistes, tendance, canal, volkisch. Il l'incarne au mieux même.

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" Tout Étant produit par moi m'est donné (c'est son statut philosophique), a priori, et il est Mien (cogito, conscience de Soi, libéré du Poêle) ". " Savoir guérit, forge. Et détruit tout ce qui doit l'être ", ou, équivalents, " Tout l'Inadvertancier constitutif doit disparaître ", " Le progrès, c'est la liquidation du Sujet empirique, notoirement névrotique, par la connaissance ". " Il faut régresser et recommencer, en conscience ". Moi.
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Message par hks Mer 4 Oct 2017 - 10:53

Jaspers pense assurément trop en fonction de l'humanité"
19 mars 1933).

le contexte c'est cela
Au début de l’année
1933 il ( Heidegger )-se déclare publiquement en faveur du national-socialisme lors de l’accession d’Hitler au pouvoir. « Il faut s’engager », écrit-il à son ami Karl Jaspers. Ce dernier, lors d’une visite un mois plus tard, trouve « Heidegger transformé, métamorphosé, s’investissant totalement dans sa nouvelle mission ». A la question désabusée de Jaspers (« Comment un homme aussi inculte que Hitler pourrait-il gouverner l’Allemagne ? »), Heidegger répond par ces fortes paroles : « La culture ne compte pas (…) Regardez donc ses admirables
mains ! « .
Onfray  se serait-il  pas permis ça ?
...............
Heidegger ne m'intéresse pas (c'est évident)
Sa philosophie théorique ne m'intéresse pas.


Certains parlent de poubelles de l' histoire
ce qui va équilibrer le mot canasson
Puisque  psychologiquement choqué je tiens à équilibrer.
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Message par hks Dim 29 Oct 2017 - 23:35

http://alencontre.org/societe/heidegger-na-jamais-cesse-de-soutenir-le-nazisme.html

Une découverte importante qui vient d’être faite en Allemagne confirme, s’il en était besoin, l’affinité en pensée et en actes qui existe entre Heidegger et le régime nazi. Elle concerne la participation de Heidegger à l’élaboration pratique du droit nazi.

Pour équilibrer si cela est possible je  propose un lien vers Jean- Luc Nancy que décidément je ne comprends pas du tout

http://www.liberation.fr/debats/2017/10/12/heidegger-incorrect_1602695
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Message par neopilina Ven 12 Jan 2024 - 19:55

Depuis un certain temps, j'avais ça sous le coude. Un peu fané, mais comme je ne prétends pas à la perfection, je le mets, pas envie de reprendre.

- Heidegger et romantisme.

Je résume, déjà dit, à mon sujet. D'abord, " on " a l'excellente idée de me donner un cadet quand j'ai quinze mois. Oui, notre mère était une excellente " pondeuse ", les médecins lui ont tout de même conseiller de lever le pied avec les grossesses, la médecine étant ce qu'elle était à l'époque. Chaque nouveau-né était plus " gros ", impressionnant, que le précédent à la naissance. Et notre mère, si elle fait 60 kilos, c'est le bout du monde. Bref, " quand j'ai quinze mois ", ça, c'est essentiel, en pleine période où les rapports a priori aux choses, au monde, à l'autre, la limite intérieur / extérieur, etc., se forgent, se finalisent, et se figent (18 mois, 2 ans, environ). Pour toujours. Ensuite, homme des bois, fils d'un homme des bois, je suis incapable de dire à partir de quand je ramasse des champignons, nage, piste un animal, pêche, braconne, etc. La mer ? Si j'ai plus de 5 mètres d'eau sous moi, en clair, l'accès au fond est de plus en plus limité, plus aucun intérêt. Zéro, sauf à aller voir des baleines, etc. La montagne ? J'adore. Mais ici, pareil, j'ai ma limite : dés qu'il n'y a plus que de la pierre, de la glace et de la neige, je m'ennuie. Terminé. L'armée ? Terrien, forcément. Etc. " Ma relation a priori à ", constitutive, donc, je peux en causer longtemps. C'est même déjà fait. Après ma première visite chez un psy, j'ai pris mon stylo, et j'ai inauguré une nouvelle rubrique dans mon journal, à la ligne, tiret, en majuscule : " - ANALYSE ". C'est long, très très long. Il a fallu, impératif catégorique, que je revois cette " relation à ", la Mienne (voir mes signatures ci-dessous). Il y avait du remarquable, de l'estomaquant, ma propre famille, et pas que, m'a regardé bizarrement. Et du beaucoup, beaucoup, moins bon, façon carences. Encore une fois, je raconte ma vie, bref. In fine, cette " relation à ", je l'élucide philosophiquement. Je résume en deux mots, les habitués connaissent la musique : ma reprise du cogito. Et psychanalytiquement.

Philosophiquement et métaphysiquement, depuis son apparition, le romantisme est un grand sujet, incontournable. Brulant au XIX° siècle, infernal (stricto-sensu) au XX°, et vu l'actualité, on a bien compris que ce n'est pas fini, ça se met à " flamber " partout et en même temps. C'est bien connu, le thème de l'enracinement de l'individu, du Sujet, pour et dans le romantisme est fondamental. Je récapitule : il y a chez moi un enracinement remarquable (désolé, mais c'est vrai), et ? Je ne suis pas un romantique. Mon pragmatisme, etc., en a fait fuir plus d'un, et même plus d'une. Et puis, il y a quelques années, j'ai lu la biographie d'Heidegger de Guillaume Payen. Heidegger, l'un des deux plus grands philosophes romantiques avec Nietzsche. Évident, incontestable. Nietzsche, après un combat épique, dantesque, via le cas de Wagner ", etc., l'a surmonté, a vu que c'était dangereux, mortifère, etc. Heidegger s'y est vautré, intégralement, jusqu'à la négation radicale, philosophiquement verbalisée !, de la raison, de la conscience de Soi, de la philosophie elle-même ! " Chapeau ". Nihiliste, option dangereux, criminel. Et donc je lis cette excellentissime biographie de l'escroc, multirécidiviste. Et moi, si bien enraciné, je vois que l'enracinement de ce chantre de l'enracinement est défaillant, factice, carencé, amplement romancé, etc., etc., en un mot : romantique ! Il y a tous les cataplasmes possibles sur la jambe de bois de l'expérience, du concret, absents, inaccessibles, impossibles. Quand Nietzsche, son aristocratisme, son romantisme, crasses, stratosphériques, m'exténuaient, je disais bien volontiers que six mois au fond d'une mine l'aurait ramené sur Terre, et peut être même en auraient fait un marxiste. En dernier lieu, toutes scories retirées, bien pénibles, je les connais comme tout le monde, après ce fameux combat contre lui-même, son romantisme, Nietzsche est un humaniste. Pour Heidegger, j'ai une autre ordonnance : un petit stage de coiffeur, chauffeur, secrétaire, un truc dans le genre, à Treblinka. Jusqu'à sa mort, il n'a pas fait un pas en arrière, il a juste louvoyé, pour sauver le fond, de commerce, rivé en orbite, romantique. L'obsession romantique pour l'enracinement révèle une carence de cet enracinement chez celui-ci. Défaillance qu'il va vouloir combler, meubler, en idéalisant, intellectualisant, conceptualisant, fantasmant, etc., en un mot, en étant romantique, en vertu de, cogito, la " relation à " qui est la Sienne, suite à Sa psychogenèse. Chez le romantique, les morts, les meurtres, la souffrance, le sang, etc., c'est lointain, littéraire, intellectuel, conceptuel, statistique, évanescent, anecdotique, idéologique, éthéré, etc., encore une fois, en un mot, romantique. Quelle que soit sa couleur (1), le terme du romantisme, c'est le totalitarisme, avec ses assassins fonctionnaires. Le romantisme est le fruit de carences. Il a lui-même parfaitement identifié et nommé ses ennemis : le classicisme, les Lumières et la raison. C'est bien vu, c'est à eux de le combattre, de combler les carences.

Heidegger, on le sait, avait accepter l'étiquette d'existentialiste. Bien sûr, l'existentialisme en question, c'était le Sien, revendiqué. Mais Heidegger ne peut pas être existentialiste. Pour se faire, il faut accepter et entériner intégralement le cogito, stricto-sensu sous sa forme initiale, celle du " Discours ". Et, encore une fois, je renvoie au harponnage de la démarche du Dasein par Sartre dans " L'être et le néant " (2). Heidegger, faute de surmonter la difficulté, de l'affronter frontalement, louvoie, triche, etc., avec le cogito, récuse la conscience de Soi (comme Marx). La philosophie d'Heidegger développe bien une métaphysique illicite, romantique, totalitaire, in fine mortifère, criminelle, ici, nazie, dont le trait d'union avec le romantisme allemand est bien sûr le mouvement völkisch.

(1) Rouge, brune, verte, etc., on sait déjà bien trop que personne n'est à l'abri de ce risque. Heidegger a la cote en Iran, en Inde, dans le monde arabo-musulman, etc. Fût un temps, on le trouvait dans toutes les bibliothèques des militaires putschistes d'Amérique latine.

(2) " L'être et le néant ", essai d'ontologie phénoménologique, collection " tel ", Gallimard, 1995, page 121, lignes 1 à 26.

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