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Les critiques à l'endroit de la sociologie Bourdieusienne.

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Message par Albâtard Dim 20 Juin - 13:03

Hé, le prends pas mal, ma couille ! Les critiques à l'endroit de la sociologie Bourdieusienne. - Page 2 Icon_wink
Je n'ai jamais dit être spécialiste de Bourdieu, j'ai seulement fait le constat modeste que l'on ne trouve pas un ouvrage qui sorte des sentiers battus de l'ad hominem pour le démolir.

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Message par Bergame Dim 20 Juin - 15:23

La couille est en train de dire à la tête de noeud que pour l'instant, il ne nous a pas beaucoup fait profiter de ses lectures de dizaines de bouquins de Bourdieu, sans parler des commentateurs et des biographes, et qu'il s'est surtout satisfait d'attaques ad testiculum. La question étant donc maintenant : Peut-on attendre autre chose d'un gland, ou faudra-t-il se contenter de cette petite giclée stérile ?

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Message par Albâtard Dim 20 Juin - 15:48

C'est marrant, mais tu ne m'as toujours pas lu; je n'ai pas prétendu être un spécialiste ! Seulement un amateur !
En tout cas, tu as l'air quand même remonté - pour rien, mais bon.

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Message par Solal Solal Dim 20 Juin - 18:38

Je calme le jeu et relève un article intéressant de "Sciences Humaines", un entretien avec Bernard Lahire, disciple de Bourdieu qui élabore un critique de l'œuvre de ce dernier. Notamment sur la notion d'"individu pluriel", comprendre : nous sommes le fruit de nombreux "champs". Enfin bon, je relis ça et résumerai - pour ceux qui veulent le lire, un extrait (et la possibilité de l'acheter) ici.
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Message par Bergame Sam 10 Juil - 13:01

Evidemment, personnellement, j'aime bien Lahire, qui tire la sociologie vers la psychologie. Enfin, qui tend à fonder la sociologie sur la psychologie plutôt que sur la philosophie. Pour moi, c'est une démarche logique à partir de Bourdieu, parce que l'homo sociologicus de Bourdieu est une entité cognitiviste, mais constituée à partir d'une réflexion informée par un background philosophique -Leibniz, Pascal, etc. Il me semble que Bourdieu est alors toujours à la recherche d'un dépassement ou d'une subversion du sujet, mais qu'il y est constamment ramené. Ce n'est alors peut-être pas sans influence sur le contenu théorique, et l'orientation "pessimiste" de l'oeuvre.
Le problème d'une construction théorique qui ignore l'apport de la psychologie me semble de plus en plus en effet qu'elle laisse devant une alternative : Soit l'individu est un sujet rationnel, capable de réflexivité, et par conséquent, d'une action autonome ; soit il ne l'est pas, et il ne peut alors être envisagé que comme objet, c'est-à-dire mu par une force externe. Dans ce dernier cas, il est nécessairement victime : de la contrainte, de la manipulation, de préférences exogènes, etc. C'est typiquement, à mon sens, la construction neo-marxiste, axée sur la dénonciation, que d'envisager l'homme commun comme une victime. Et quelques soient les postulats de départ, on aboutit à la présentation d'une société comme clivée en dominants et dominés, les premiers capables d'action autonome, les seconds soit suiveurs, soit exclus de l'analyse comme quantité négligeable.

C'est ce qu'on trouve, chez Bourdieu. Ses postulats se donnent au départ comme vocation de dépasser le sujet rationnel, et au final, on trouve des analyses sur les champs qui ne traitent que de la compétition entre détenteurs de capital symbolique. La meilleure illustration, c'est la fameuse conférence "L'opinion publique n'existe pas" où Bourdieu explique que l'homme moyen ne disposant pas des ressources qui lui permettraient de s'exprimer dans le champ politique, et les méthodes de son questionnement étant manipulées, il est escamoté de ce même champ. Bien sûr, la visée est critique. Mais le résultat aboutit bien à recentrer l'analyse du champ politique sur les seuls "dominants" : Partis, medias, dirigeants, etc.

Ce n'est à mon avis pas un hasard, donc, si Lahire, adoptant d'autres présupposés, peut revenir vers l'homme du commun.

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Message par kercoz Ven 16 Oct - 7:44

Une bonne émission "chez Adèle" sur Bourdieu, intervenant partiellement critique au bon sens du terme:

https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-jeudi-15-octobre-2020
"""Gérald Bronner, co-auteur du "Danger sociologique", remet en cause l'approche déterministe de Bourdieu. Comment cette position se confronte-t-elle à la pensée du sociologue et de ses héritiers aujourd'hui ? Une autre méthode sociologique que celle de Bourdieu est-elle possible ?""""
Toutes les émissions de la semaine sont sur Bourdieu et, à mon avis, d' un très bon niveau.
sur une autre journée il est dit que Bourdieu serait l' auteur le plus cité en sociologie aux US et qu'il aurait introduit les textes de Goffman en france.

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Message par kercoz Ven 13 Nov - 8:40

C'est tout chaud, touchant, même un peu suspect :

"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
La Chronique d'Aurélien Bellanger
Le charme et la limite de la pensée sociologique c’est qu’elle est sans échappatoire. Quel autre système de pensée offre une telle amplitude d’intégration des phénomènes, une telle densité heuristique ?


Pierre Bourdieu est ainsi le seul auteur dont plusieurs personnes m’ont dit qu’il avait radicalement changé leur vision du monde — expérience qu’ils associaient souvent à leur rastignacienne montée à Paris, mais qui ressemblait tout aussi bien à une conversion : tout était désormais pour eux limpide et compréhensible.
Tout est-il sociologique ?

Quel autre système de pensée offre une telle amplitude d’intégration des phénomènes, une telle densité heuristique ? Il est jusqu’à la raison, solitaire, orgueilleuse, qu’il finit par faire tomber, comme le plus vulgaire des instruments de la classe dominante.

La sociologie, une fois cette dernière limite atteinte, devient une sociologie critique : elle n’a plus, comme la raison de Kant, de véritable extériorité, puisque tout est sociologique pour elle.
Il ne lui reste alors, maintenant qu’elle l’a converti, plus qu’à sauver le monde, c’est à peu près là où nous en sommes dans l’histoire de la sociologie, malgré les réticences un peu archaïques de Manuel Valls — “Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser” — ou plus ambiguës de Wiktor Stoczkowski, qui a récemment montré, dans La Science sociale comme vision du monde : Emile Durkheim et le mirage du salut, que la sociologie relevait bien, à son corps défendant, peut-être, de la pensée eschatologique : le monde, quand il sera entièrement remis au sociologue, entièrement sociologisé, pourra enfin devenir bon, être purifié du péché originel de l’habitus, se confondre avec un paradis émancipateur.
Mais la sociologie aurait alors cessé d’être elle-même, et serait devenue cet autre qu’elle dénonce depuis le commencement, l’autre incomplet, menteur et parasite de la pensée religieuse ou magique.
Et partie pour dénoncer les concepts faux de l’esprit, la sociologie serait devenue elle-même, pris à son propre piège, le seul esprit du monde.

En janvier dernier, pris d’une intuition subite je me suis dit qu’il fallait de toute urgence que je me procure les Trois études sur Hegel d’Adorno.
Il n’y avait qu’une seule librairie parisienne qui les avait, les Cahiers de Colette, et je suis bravement monté au moyen d’une échelle en haut à gauche du rayon philosophie.
Je portais à cette époque une magnifique doudoune rouge Uniqlo, mais pas du tout étanche, et comme il pleuvait à verse ce jour là, les pages du livre d’Adorno se sont collées entre elles. Et il m’a en quelques sorte fallu plus de 6 mois pour les décoller.
Ce n’est rien par rapport au siècle et demi qu’il a fallu aux philosophes pour décoller les pages de Hegel, et pour y comprendre enfin quelque chose.
La sociologie prise dans un vieux piège hégélien

On y a compris que Hegel, c’est la révelation d’Ardono, révélation néanmoins préparée par Marx, inaugure tous les paradoxes, désormais bien connus, de la pensée sociologique. À commencer par le plus pernicieux d’entre eux : l’incapacité qu’on a, une fois le système explicatif posé, d’en plus jamais ressortir.

L’hégelianisme est de l’ordre du piège intellectuel parfait : c’est un système sans extériorité possible, un système incriticable — en tant qu’il n’est pas autre chose que sa propre critique. La dialectique étant “l’effort imperturbable pour faire se confondre la conscience critique que la raison prend d’elle-même avec l’expérience critique des objets.”

Il en découle notamment que le système de Hegel n’a ni début, ni fin, ni fondement quelconque : l’esprit n’est pas la recollection des phénomènes, mais quelque chose qu’Adorno, après Marx, résume au travail social : une eschatologie concrète, et toujours recommencée.

On ne retrouve pas cela directement chez Bourdieu, bien sûr. Mais l’idée que le sociologue sociologise pour désociologiser le social, rappelle bien Hegel, et sa phénoménologie de l’esprit comme science totalitaire et paradoxale de l’émancipation de l’esprit par lui-même.
"""""""""""""""""""""""""""""""""""""

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Message par jean tardieu Ven 13 Nov - 10:07

Si la sociologie bourdieusienne est critiquable, comme toute oeuvre de l'esprit, sa nocivité vient de ce qu'elle a formé des cohortes de sociologues engagés (enragés), tous orientés de la même manière vers un extrémisme qui les rend inemployables, non bancables pour leur malheur car sorti de Bourdieu, il faut bien vivre.

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Message par neopilina Ven 13 Nov - 14:45

kercoz a écrit:C'est tout chaud, touchant, même un peu suspect :

Aurélien Bellanger a écrit:
Le charme et la limite de la pensée sociologique c’est qu’elle est sans échappatoire. Quel autre système de pensée offre une telle amplitude d’intégration des phénomènes, une telle densité heuristique ?


Pierre Bourdieu est ainsi le seul auteur dont plusieurs personnes m’ont dit qu’il avait radicalement changé leur vision du monde — expérience qu’ils associaient souvent à leur rastignacienne montée à Paris, mais qui ressemblait tout aussi bien à une conversion : tout était désormais pour eux limpide et compréhensible.
Tout est-il sociologique ?

Quel autre système de pensée offre une telle amplitude d’intégration des phénomènes, une telle densité heuristique ? Il est jusqu’à la raison, solitaire, orgueilleuse, qu’il finit par faire tomber, comme le plus vulgaire des instruments de la classe dominante.

La sociologie, une fois cette dernière limite atteinte, devient une sociologie critique : elle n’a plus, comme la raison de Kant, de véritable extériorité, puisque tout est sociologique pour elle.
Il ne lui reste alors, maintenant qu’elle l’a converti, plus qu’à sauver le monde, c’est à peu près là où nous en sommes dans l’histoire de la sociologie, malgré les réticences un peu archaïques de Manuel Valls — “Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser” — ou plus ambiguës de Wiktor Stoczkowski, qui a récemment montré, dans La Science sociale comme vision du monde : Emile Durkheim et le mirage du salut, que la sociologie relevait bien, à son corps défendant, peut-être, de la pensée eschatologique : le monde, quand il sera entièrement remis au sociologue, entièrement sociologisé, pourra enfin devenir bon, être purifié du péché originel de l’habitus, se confondre avec un paradis émancipateur.
Mais la sociologie aurait alors cessé d’être elle-même, et serait devenue cet autre qu’elle dénonce depuis le commencement, l’autre incomplet, menteur et parasite de la pensée religieuse ou magique.
Et partie pour dénoncer les concepts faux de l’esprit, la sociologie serait devenue elle-même, pris à son propre piège, le seul esprit du monde.

En janvier dernier, pris d’une intuition subite je me suis dit qu’il fallait de toute urgence que je me procure les Trois études sur Hegel d’Adorno.
Il n’y avait qu’une seule librairie parisienne qui les avait, les Cahiers de Colette, et je suis bravement monté au moyen d’une échelle en haut à gauche du rayon philosophie.
Je portais à cette époque une magnifique doudoune rouge Uniqlo, mais pas du tout étanche, et comme il pleuvait à verse ce jour là, les pages du livre d’Adorno se sont collées entre elles. Et il m’a en quelques sorte fallu plus de 6 mois pour les décoller.
Ce n’est rien par rapport au siècle et demi qu’il a fallu aux philosophes pour décoller les pages de Hegel, et pour y comprendre enfin quelque chose.
La sociologie prise dans un vieux piège hégélien

On y a compris que Hegel, c’est la révelation d’Ardono, révélation néanmoins préparée par Marx, inaugure tous les paradoxes, désormais bien connus, de la pensée sociologique. À commencer par le plus pernicieux d’entre eux : l’incapacité qu’on a, une fois le système explicatif posé, d’en plus jamais ressortir.

L’hégelianisme est de l’ordre du piège intellectuel parfait : c’est un système sans extériorité possible, un système incriticable — en tant qu’il n’est pas autre chose que sa propre critique. La dialectique étant “l’effort imperturbable pour faire se confondre la conscience critique que la raison prend d’elle-même avec l’expérience critique des objets.”

Il en découle notamment que le système de Hegel n’a ni début, ni fin, ni fondement quelconque : l’esprit n’est pas la recollection des phénomènes, mais quelque chose qu’Adorno, après Marx, résume au travail social : une eschatologie concrète, et toujours recommencée.

On ne retrouve pas cela directement chez Bourdieu, bien sûr. Mais l’idée que le sociologue sociologise pour désociologiser le social, rappelle bien Hegel, et sa phénoménologie de l’esprit comme science totalitaire et paradoxale de l’émancipation de l’esprit par lui-même.

Hegel est sorti de ma vie : je l'en ai chassé. J'ai bien compris que l'hégélianisme est un " cul de sac ", en boucle : l'hégélien est prisonnier d'une tore où il court à l'infini et en sens inverse à cause du cogito en l'état entériné autant que possible. Pour moi Hegel est une statue colossale (un génie, pas de souci) sur la tombe de la métaphysique. Insupportable.

Mais donc, Bellanger suppose que la sociologie (que je connais très mal en soi, même si je n'hésite jamais à me servir de ses travaux) serait un avatar hégélien, ça m'intéresse. Bergame, une réaction ? Et, sauf erreur de ma part, hks n'est pas un " fan ", pour euphémiser de Bourdieu que je ne lis pas. Bourdieu hégélien ?


L'un des meilleurs livres sur Sade, " Sade moraliste " de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (qu'on n'attendait pas s'intéresser à Sade), n'est pas aussi abouti que possible à cause d'une réduction et d'une inversion typiquement hégélienne. Très bon livre, mais lecture pénible, éprouvante, pour moi, ma grille de lecture est violentée.

En passant, un mot sur l'influence considérable de personnages comme Alexandre Koyré et Alexandre Kojève, et donc de Hegel, que je regrette profondément tout en respectant les individus : sans cette influence, les Surréalistes, Bataille, Lacan, etc., etc., ne s'en seraient que mieux portés. Pour moi, il y a ici un vrai drame philosophique et donc artistique, littéraire, etc., du XX° siècle. Idem pour l'influence de Kant d'ailleurs. Du cogito en l'état en fait.  Les critiques à l'endroit de la sociologie Bourdieusienne. - Page 2 177519025


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Message par kercoz Ven 13 Nov - 15:06

Les textes encyclopédiques de Bourdieu sont peu accessibles du fait de leur structure scientifique...pour ma part, je conseille "Questions de sociologie" , petit livre qui cumule de brefs exposés réécrits pour des publics divers : étudiants, ouvriers, artistes, chefs d'entreprise...
Ce qui m'étonne c'est que les gens qui le critique, font en général, partie de la classe des privilégiés. Les dominants, en général, le respectent  parce qu'ils savent que ses textes, bien qu'ils dé-voilent les processus par lesquels les dominants dominent les dominés, ne sont, du fait de la terminologie, accessibles qu'aux dominants ....ce qui leur permet d'améliorer leur domination sur les dominés (minette), tout en étant inaccessibles aux dominés.....Ce qui en fait, dit il, une science tragique.

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Message par jean tardieu Ven 13 Nov - 16:21

Kerkoz a écrit: peu accessibles du fait de leur structure scientifique.
Qui n'a rien de scientifique mais d'une variante de "lutte des classes".
Bourdieu prend les gens pour des idiots, incapables de s'extraire de leur milieu. Il prend acte de son propre engagement pour construire tout autour un procès à charge contre la société qui n'est pas faite à son bon vouloir. Jamais de procès à décharge, Bourdieu est un mauvais procureur, mais très populaire dans les milieux défavorisés et pour cause, il incendie tout ce qui est dominant comme s'il n'y avait pas de raison objective à la domination.
On hésite à critiquer Bourdieu parce que ce qu'il analyse existe bien, mais il radicalise tout, et tout ce qui tend à radicaliser est faux : Le radicalisme communiste est une erreur, le radicalisme musulman est une erreur, le radicalisme capitalistique est une erreur, le radicalisme féministe est une erreur... Tout cela ne peut rien apporter de bon à la concorde et à la paix sociale, il s'agit toujours de monter une catégorie contre une autre.
Bourdieu aurait pu être intéressant s'il n'avait pas été une calamité : il a laissé sur le carreau un nombre impressionnant d'étudiants sans diplôme utilisable.

en général, est régulièrement dénoncé comme un lieu d’échec, au motif que seul un étudiant de 1ère année sur deux passe en 2e année.
Par ailleurs, dans le cas des étudiants en sociologie, les taux de passage en 2e année et d’obtention du diplôme de licence masquent en fait une grande variété de parcours individuels : bifurcation vers un BTS ou une école ; réorientation vers une autre filière universitaire ; choix d’une année sabbatique ; réussite à un concours public ; accès à l’emploi ou passage à temps plein ; arrêt des études pour raisons économiques.




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Message par kercoz Ven 13 Nov - 17:14

Bourdieu est le sociologue le plus cité dans les écrits sur les sciences humaines et aux USA. On se demande de quoi tu as peur, Mr Tardieu. On parle ici de science, pas d' Idéologie primaire
""""""""""""""""""""""""""""""""""
By Etienne Ollion
July 31st 2015

Pierre Bourdieu would have turned 85 on 1 August 2015. Thirteen years after his death, the French sociologist remains one of the leading social scientists in the world. His work has been translated into dozens of languages (Sapiro & Bustamante 2009), and he is one of the most cited social theorists worldwide, ahead of major thinkers like Jurgen Habermas, Anthony Giddens, or Erving Goffman (Santoro 2008). That Bourdieu is one of the most prominent social theorists will come as no surprise to those accustomed to the academic scene. A more surprising fact, however, is that he is probably the most cited scholar in the social sciences. In a forthcoming paper on the reception of French sociologists in the United States, Andrew Abbott and I show that, at the turn of this decade, he is referenced in more than 100 sociological articles a year. Important authors like Paul Di Maggio or James Coleman are only cited 60 times, while Mark Granovetter has nearly 50 mentions. Bourdieu is also referenced more often than Émile Durkheim, who for a long time epitomized (French) sociology.
https://blog.oup.com/2015/07/pierre-bourdieu-us-sociology/
"""""""""""""""""""""""
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Message par neopilina Ven 13 Nov - 17:22

kercoz a écrit:Bourdieu est le sociologue le plus cité dans les écrits sur les sciences humaines et aux USA. On se demande de quoi tu as peur, Mr Tardieu. On parle ici de science, pas d' Idéologie primaire.

Sinon, tu connais l'histoire de l'hôpital qui se fout de la charité ?

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Message par jean tardieu Ven 13 Nov - 17:26

Kerkoz a écrit:On se demande de quoi tu as peur, Mr Tardieu

Moi peur ? Mais de quoi grands dieux aurais-je peur ? Qu'on me mette aux fers ?
Voila bien le genre d'intox de l'idéologie. Je dis bien "l'idéologie" qui sous-tend les travaux de Bourdieu. Que tu appelles "science".
La plupart des étudiants en sociologie l'ont désertée dès la deuxième année pour aller faire autre chose. Mais ils sont presque tous marqués par cette idéologie qui a des racines profondes. Dans l'idéologie.
A more surprising fact, however, is that he is probably the most cited scholar in the social sciences.

Tu m'étonnes ! Derrida aussi a été beaucoup cité. Mais la plupart des gens ont compris "démolition" au lieu de "déconstruction". Ca se cite, ça !

Georges Marchais aussi a été beaucoup cité : "Viens Simone, on fait les valises! "

Les EU citent largement Bourdieu parce que les EU n'ont jamais eu de gauche, seulement un anti-communisme (primaire). L'ennemi abattu, ils s'aperçoivent qu'une gauche est possible chez eux et donc, se rabattent sur le seul qui s'est présenté : Bourdieu. Bourdieu, c'est l'homme qui tombe à pic.

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