une mutation matérielle aux conséquences spirituelles

[SShut7pi]

Je voudrais vous proposer une expérience de pensée que j'aime beaucoup. Peut-être que d'autres l'ont déjà énoncée, je ne sais pas. En tout cas, moi, je m'inspire de la SF et du chamanisme, "à la Dantec".

Admettons que la vie soit un processus matériel (biologie moléculaire). Une mutation intra-spécifique est alors un phénomène matériel (d'ailleurs, l'exposition aux radiations fait muter les chromosomes).

J'aime me perdre dans le scénario suivant : imaginons que des bébés télépathes et doués de capacités psychokinétiques se mettent à naître. Comment pourrait-on comprendre une telle mutation matérielle aux conséquences spiritualistes ?

[Tenzin Dorje]

X-men !

[Came]

J'ai lu Maurice G. Dantec. Il faudrait spécifier en particulier Grande Jonction. Cette vivion que tu t'aventure à proposer est à la fois dangereuse et intriguante. Elle peut mener à des excès d'ordre éthique, je précise : si notre destiné voyage au rythme de Dantec, qui à mon sens anticipe l'avenir dans une optique eschatologique, la responsabilisation des individus face à leur avenir est balayée du revers de la main. Le danger, c'est qu'il présente la mort comme une fin, un objectif. Bien entendu la mort est la dernière porte, mais d'un point de vue éthique, en tant que processus évolutif, cette mort ne compte pour rien dans le processus, car elle ne peut être transmise au génération qui nous suivrons. La vie est transmissible et non la mort. La mort interrompt le processus vital. Elle ne fait absolument pas partie d'un processus. Elle y met fin. C'est tout !

Pour ce qui est des hypothèses dont tu parles elle ne sont absolument pas fondé. Bien que les radiations modifient les chromosomes aucun être humain capable de se reproduire à fait son apparition dans de tel contexte, à part les scorpions et d'autre insecte de ce genre.

Attention, il est dangereux de présenter la mort en terme de finalité du processus évolutif. C'est oublier que seul la vie du corps me permet de penser, de réfléchir, d'analyser, de juger; c'est le christianisme qui a instauré cette idéalité de la mort. Avec lui la mort doit mourir, c'est-à-dire disparaître.

[Pierre Rivière]

Le christianisme a le dos large depuis quelques temps...

[sapin]

C'est peut-être parcequ'on ne pourrait pas le comprendre que ça n'existe pas...:ciquine:

[Vargas]

Si c'était le cas, on ne comprendrait pas la SF, l'anticipation, l'uchronie, etc...
Au contraire, ces genres ont formalisé des cas de figure qui viennent discuter des théories scientifiques, sociales, etc...

Sinon, je ne comprends pas trop ton intervention, Came.
Sutupi n'a pas exposé de réponse qui corresponde entièrement à Dantec, mais posé une question, un "cas d'école".

Adam a évoqué X-men. C'est déjà une piste : une allégorie visant à jauger les moeurs, les méthodes pédagogiques.
La façon dont on juge des cas extra ordinaires, et donc une réflexion sur les normes qu'on se donne, sur le regard qu'on porte.

Mais ce qui m'intéresse plus dans la façon dont c'est présenté, c'est justement de se demander : ou est la matériel ? où est le spirituel? Quand passe-t-on de l'un à l'autre, comment ça s'imbrique ?


En forçant beaucoup le trait :

1) Positions matérielle, par exemple fonctionnaliste. La continuité :
les habitudes, le climat, la nourriture, le schéma social "font" les capacités cognitives. Bref, l'extrasensoriel n'est qu'un approfondissement, un perfectionnement de ce qui est déjà.
Pour rester dans l'anticipation c'est Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley.
Bref, le postulat de Sutupi.

2) Position spiritualiste, par exemple innéiste. La rupture :
D'emblée, il y avait ces capacités inscrites dans l'esprit humain, elles étaient latentes et se sont libérées après qu'un seuil ait été dépassé. Illumination, éveil, évolution ou autre.
Bref, on les considère en elles-mêmes.
Mauvais exemple : la force dans Starwars :gsdgr:

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