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Délirances circon-nietzschéennes

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Message par Morologue Mer 19 Déc 2018 - 10:35

Tiré de ...

Il y a un truc, avec le nietzschéisme, je veux dire une ostracisation et une fascination. Cela partit de l'inquiétante étrangeté de la folie du philosophe, retenu surtout pour ses notions de volonté de puissance et de surhomme déjantées par le nazisme, sous le coup de la sororale Elisabeth Förster et de l'existential Martin Heidegger - la conscience collective sociologique de l'intelligentsia même, devant le nietzschéisme, ne parvient pas encore à s'en départir (Emile Durkheim) comme en culture de champ (Pierre Bourdieu).

Et puis, il y a les reniements à faire école, les appels à se singulariser, etc. de la part de Nietzsche-même, qui créèrent dans la même intelligentsia une hystérie totale : c'est un tabou que d'être nietzschéen, on ne devrait l'être que d'aliénation ou de décomplexation, etc. mais il ne vient à personne l'idée qu'on puisse connaître son classique, comme on connaît son Spinoza ou son Kant.

Vous me faîtes tous chier, bande de mouches de la place du marché et autres tarentules entre vous qui profitez et des mouches, et de cette toile, devant le nietzschéisme. Vraiment, il y a une conjuration instinctive des minables, de reconnaissance spontanée, devant cette valeur dont ils s'épouvantent ou ne savent que faire. Expliquez-moi comment Alexandre Jollien, philosophe admirable, peut être nietzschéen, sans cela.

C'est-à-dire, en somme, que le conformisme est médiocre - sans surprise - et que la volonté de puissance du nombre est - comme toujours - écrasante.

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Message par neopilina Mer 19 Déc 2018 - 21:33

Non, non, juste le caca nerveux attendu. Provoqué ? Tu me connais : je n'oserais pas !  Délirances circon-nietzschéennes 2577518336
Un nietzschéen anonyme !  Délirances circon-nietzschéennes 834352070

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Message par Morologue Mer 19 Déc 2018 - 22:37

Ce n'était pas exactement à toi que je pensais. Mais si ça a pu te faire plaisir ... du moins le débat est-il ouvert.

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Message par Morologue Jeu 20 Déc 2018 - 9:59

Pour être clair, il y a évidemment baptiste ou Agathos, mais encore tous ces internautes lambda que j'ai jamais croisés, et qui s'imaginent malins de reprendre leurs interlocuteurs nietzschéisants en se faisant rhétoriquement plus nietzschéens que le nietzschéisant, à te convoquer donc l'ambiguïté de Nietzsche à prôner la singularisation et la nolonté à faire école, pour dire que le nietzschéisant se tromperait naïvement et qu'eux, les malins, sont plus malins. Ils sont dans une contradiction-monstre. Mais le pire, c'est qu'en tant qu'il est nietzschéen de se singulariser, au fond, on est peut-être le plus libre de Nietzsche en étant nietzschéen ! ...

C'est tout le paradoxe de cet auteur, et c'est pour cela que je faisais remarquer à hks je ne sais plus où qu'au fond, "Nietzsche" ou "nietzschéen" sont synonymes d'autodétermination, autodéterminé, et qu'à ce titre Martin Heidegger avait eut raison de plagier Nietzsche ès authentique résolution|devancement.

C'est un jeu de piste mis en place par un homme brillant, cet auteur, monsieur Friedrich Wilhelm Nietzsche, avec son lecteur, et il faut exceller "entre les scouts", pour en parvenir à bout. Il faut lire le Zarathoustra, IV-XIII en particulier, pour entendre ce "scout toujours, telle est ma devise !" ... Vraiment, cet homme est épatant, et l'on ne devrait que vouloir fraterniser avec lui ; c'est bien ce qui le rend si "détestable" aux gens bien, bonnes et justes récusées par le même Zarathoustra, car ces gens n'ont que sarcasme pour "le scoutisme". Mais, bien entendu, ce scoutisme est une énième allégorie.


Dernière édition par Morologue le Jeu 20 Déc 2018 - 12:24, édité 1 fois

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Message par Morologue Jeu 20 Déc 2018 - 12:11

J'oubliais l'essentiel : le milieu universitaire, totalement hystérisé là autour. L'étudiant qui voudrait partir de "Nietzsche" se voit aisément taxer d'épigone, ce qui ne fait aucun sens, et tout se passe comme lorsqu'une personne internée se défend d'être folle : on la prend pour belle et bien folle de s'en défendre. Des Patrick Wotling et Céline Denat, reconnus pour spécialistes, ont dû pour être acceptés redoubler d'académisme dans la démarche, c'est-à-dire correspondre très-moralement aux bonnes mœurs académiques.

Et c'était sans parler de ces querelles d'auteurs, avec d'un côté le déjà ancien Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens dans les années '90, avec Luc Ferry, et le récent Pourquoi nous sommes nietzschéens, avec Dorian Astor. En fait, "Nietzsche" parvient à conserver vivantes l'équivalent de ces vieilles luttes entre néokantiens et néohegeliens, ou hegeliens de gauche et de droite, etc. car évidemment, on est bien obligé de citer aussi Michel Onfray sur ce point.

Mais remarquez qu'il y a plus de "nietzschéens de gauche" que de droite, allez savoir pourquoi ; en tout cas aucune figure de "nietzschéen de droite" ne me vient à l'esprit, peut-être que vous en connaissez.


Dernière édition par Morologue le Jeu 20 Déc 2018 - 12:19, édité 1 fois

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Message par Invité Jeu 20 Déc 2018 - 12:19

Les anarchistes de droite se revendiquent souvent nietzschéens.

Quant à l'ambiguïté de Nietzsche, il y en a une involontairement – je veux dire celle qui a pu le névroser à son insu.
Je ne reprends donc pas son ambiguïté contre lui, hormis lorsqu'il n'est pas redevable (comme Clément Rosset) envers l'origine de l'ambiguïté permise en philosophie (le dynamisme).

Je m'appuie ici sur cet article de René Girard.

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Message par Morologue Jeu 20 Déc 2018 - 12:21

Ah ! il ne manquait plus que ceux-là, les girardiens, après les freudiens et les jungiens. Il faut que Nietzsche fût taré. Mais c'était ce fault, qui était taré.

Les anarchistes de droite, oui, mais aurais-tu un exemple d'anarchiste de droite à citer, qui serait clairement nietzschéen ?

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Message par Invité Jeu 20 Déc 2018 - 12:29

Georges Bataille ? Céline ? Les anarchistes de droite sont souvent classés comme tels par la postérité.

D'aucuns mettent Nietzsche au nombre des ces anarchistes-là.

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Message par Morologue Jeu 20 Déc 2018 - 12:54

"Anarchisme de droite", l'expression, à elle seule, tombe sous le coup de misarchisme|anarchisme des passions, dans les termes nietzschéens de la Généalogie de la morale, sans parler de la bigarrure des modernes (Zarathoustra, du Pays de la culture ou de la civilisation). Bref, c'est un gloubiboulga. Ce qui ne signifie pas que l'anarchisme soit bien de gauche, non plus. Les constellations anarchistes varient entre conservatisme (décroissance, relocalisation, écologie fondamentale) et révolutionnarisme (libertarianisme, anarcho-capitalisme, terrorisme).

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Message par Invité Jeu 20 Déc 2018 - 13:04

Agathos a écrit:
Je m'appuie ici sur cet article de René Girard.

Et :


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Message par Morologue Jeu 20 Déc 2018 - 13:46

Ça déjante dès 2:55min, où la violence serait toujours contre l'innocence, et qu'il est asserté Nietzsche dissocié de la justice, alors que cette notion est si présente chez lui. Seulement, René Girard définit la justice dans une acception égalitaire-humanitaire, pour ne pas dire chrétienne dans la mesure où sa théorie estime le christianisme la vérité révélée du désir mimétique - quand même indépendamment de la croyance.

C'est profondément culturel, et certainement pas philosophique dans le travail définitoire. Ça manie des notions sans y penser, en dehors d'un bon sens kantien. Affligeant, et picrocholin au possible dans la suite, bourré de procès d'intention. René Girard est un Français qui s'adonne à des spéculations de l'ordre de l'essai littéraire.

Comment peut-il, vers 13min, reprocher - déjà, rien que reprocher - le côté passionné de Nietzsche, puisque Nietzsche explique que rien ne se fait sans passion, etc. ? Et quand même Nietzsche serait tombé devant la croix selon ses dires - ce qui reste à prouver, - dans quelle mesure cela prouve-t-il que le christianisme ait raison ? Pourquoi Nietzsche n'aurait-il pas ouvert une voie, œuvre dont il succomba certes, écrasé par les forces contraires encore si vivantes ?

René Girard n'est que jugement prématuré et hâtif.

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Message par Invité Jeu 20 Déc 2018 - 14:31

Morologue a écrit:Ça déjante dès 2:55min, où la violence serait toujours contre l'innocence, et qu'il est asserté Nietzsche dissocié de la justice, alors que cette notion est si présente chez lui. Seulement, René Girard définit la justice dans une acception égalitaire-humanitaire, pour ne pas dire chrétienne dans la mesure où sa théorie estime le christianisme la vérité révélée du désir mimétique - quand même indépendamment de la croyance.

Non. Il est dit que le victime est toujours innocente (même si coupable en effet) de la violence qui lui est infligée. René Girard définit la justice dans un sens chrétien, purement chrétien, seulement chrétien – autrement dit de la façon dont quasi tous les humains sur la planète (y compris les non-chrétiens) la définissent désormais. Donc de la tienne aussi, même si tu peux être dans le déni.

Morologue a écrit:C'est profondément culturel, et certainement pas philosophique dans le travail définitoire. Ça manie des notions sans y penser, en dehors d'un bon sens kantien. Affligeant, et picrocholin au possible dans la suite, bourré de procès d'intention. René Girard est un Français qui s'adonne à des spéculations de l'ordre de l'essai littéraire.

C'est effectivement culturel. Or ça te paraît tellement bizarre pour toi et ton simili relativisme-qui-n'en-est-pas-un-mais-quand-même-un-peu. René Girard n'hésite pas à battre en brèche ce mode de pensée et à déclarer, sur-le-champ, la supériorité culturelle du christianisme.

Morologue a écrit:Comment peut-il, vers 13min, reprocher - déjà, rien que reprocher - le côté passionné de Nietzsche, puisque Nietzsche explique que rien ne se fait sans passion, etc. ? Et quand même Nietzsche serait tombé devant la croix selon ses dires - ce qui reste à prouver, - dans quelle mesure cela prouve-t-il que le christianisme ait raison ? Pourquoi Nietzsche n'aurait-il pas ouvert une voie, œuvre dont il succomba certes, écrasé par les forces contraires encore si vivantes ?

Si tu as bien écouté, Raphaël Enthoven (qui défend Nietzsche) lui fait le même en reproche, en disant que René Girard se méprend lors même que Nietzsche assume son caractère contradictoire... À quoi René Girard répond qu'il n'y a là rien à redire philosophiquement parlant, hormis (dixit) « que sur le plan anthropologique [l'assertion de notre interprétation incessante des faits] ne donne pas grand-chose » (9:10).

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Message par neopilina Jeu 20 Déc 2018 - 16:11

La contradiction la plus monstrueuse à l'encontre de Nietzsche ? Que des individus se réclamant de lui refusent a priori, a priori relevant de la moraline, qu'il puisse être mort de la syphilis. Cela est en son genre un comble abominable à l'endroit même de Nietzsche. De quoi vomir.
Ce fut le Combat de sa vie, contre Soi, Lui-même, c'est à dire essentiellement le monothéisme, sa version judéo-chrétienne, la morale bourgeoise pour laquelle il forgea moraline.

Nietzsche est mort d'une démence organique, c'est irréfutable. Et à l'époque la neurosyphilis et de très très loin la principale cause de démence organique. Mais ce n'est pas la seule possible : depuis on en a identifié d'autres. Dés janvier 1889, le premier médecin, Wille près de Bâle (une clinique près de Bâle pour être précis) diagnostique " paralysie progressive " pour le dire en allemand, et aucun médecin du vivant de Nietzsche ne discutera ce diagnostic, surtout si on l'entend comme démence d'origine organique, point irréfutable. Il y a une longue liste d'éléments objectifs en faveur de la neurosyphilis. A contrario, il y a un gros, principal, contre-argument : la durée de vie de Nietzsche après l'effondrement, 11 ans. Le tarif, c'est 1 ou 2 ans, parfois plus. Et cela en son temps interpellera (par exemple le médecin d'Iéna, Binsswanger qui confesse qu'il a du mal avec l'étiologie de ce cas), mais pas de quoi modifier " paralysie progressive " en tant que démence organique, point irréfutable, et dont l'évolution ne fait l'objet d'aucun doute chez les médecins. Il n'y a qu'une façon de trancher, en dehors d'hypothétiques découvertes, auxquelles je ne crois pas à cause de la chère soeur : exhumer Nietzsche.

Moi qui ne fait pas de moraline, l'hypothèse de la neurosyphilis m'intéresse beaucoup philosophiquement. Dans le cas de Nietzsche, en plus de Ce qu'il est, la syphilis constitue une double-peine, elle aggrave, radicalise, fige, cristallise, un handicap préexistant, elle enferme Nietzsche définitivement, plus de compromis (tout venant universel) possible, plus d'issue. De la fuite et de l'errance comme manifestations de l'impasse sur place. Dés qu'il sort du giron familial pour le collège, on voit que c'est un inapte à la vie, qu'il va beaucoup souffrir, ce qui n'a pas manqué. Dés lors, dans le cadre de cette hypothèse, Nietzsche aurait-il été si tragiquement grand sans celle-ci ? Je suis sûr que non, carrément de quoi redouter un excellent philologue rangé des voitures, bourgeoisement marié, et parfaitement inconnu aujourd'hui !

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Message par Morologue Jeu 20 Déc 2018 - 21:22

Je pourrais rentrer dans bien d'autres détails mais, en somme, la critique girardienne réactualise tristement le plus pur reproche moral, d'une morale d'époque comme l'évoque neopilina, prenant le propos nietzschéen sans l'avoir senti, justement parce qu'il ne le sent pas : cela choqua le bourgeois ... Eh bien, pour de l'anthropologie, ça ne se pose pas vraiment en observation participante (Claude Lévi-Strauss).

Mais, avec sa théorie, René Girard tombe infiniment plus sous le coup des critiques adressées à Freud et Jung ou d'autres : ces derniers s'intéressaient encore à des phénomènes individuels (le sexe, l'imagination) ; avec Girard, on est dans - titre génétiquement prétentieux d'un de ses livres, quoiqu'il prétendit dans la préface l'avoir repris d'un autre, il le reprit bien (bien plus prétentieux que toutes les notions nietzschéennes réunies) - la Voix méconnue du réel. Avec cela on pourrait tourner un film : le Réel qui murmurait à l'oreille de René mais, en dehors des rhétoriques, il n'en reste pas moins que sa théorie anthropologique n'est que d'implémentation sociale (d'idéologie politique) à faire en sorte que des boucs-émissaires assument les rôles qu'il leur impute dans la danse du désir rival-mimétique, en l'honneur injustifiable du christianisme, sinon par la théorie elle-même une fois formulée : tu parles d'une méthode !

Seulement, c'est d'extrapolation paranoïde ; ou bien, il faudrait l'emmêler d'autres théories telles que, au hasard, le psychosexualisme freudien ou le complexualisme jungien, en plus du volontarisme-puissancial nietzschéen, de telle sorte à en faire quelque chose de si bien multifactoriel et transdisciplinaire, que cela pourrait prétendre à quelque validité c'est-à-dire, en outre, d'avoir renoncé au seul désir rival-mimétique bouc-émissarisant. Passons.

Dans tous les cas Agathos, tu illustres merveilleusement bien à quel point j'ai eu raison de lancer ce topic : tout est mis en œuvre pour ne-pas-comprendre le nietzschéisme, sur tout, avant tout, en tout et pour tout. Et le cri de René Girard pourrait se résumer à quelque chose comme : "Mais pourquoi est-il si méchant ? Et moi qui suis si gentil !" ... Rien qui soit par-delà bien et mal, en somme, de ce que cela prit toujours-délà le domaine surmoral pour l'odieux immoral ou l'animal amoral, c'est-à-dire sans la compétence immoraliste qui est précisément requise là par le bon Friedrich.

De même que le commun frissonne d'évoquer la mort et s'imagine superstiteusement mourant là ou qu'on veut l'assassiner d'en parler, René Girard frissonne d'évoquer la violence et s'imaginer superstitieusement violenté là ou qu'on veut le violenter d'en parler. Cela prend l'évocation pour la réalisation, dans une pensée magique|infantile. Bref, c'est de délirance circon-nietzschéenne, en l'occurrence bourgeoise, et tu n'as rien à proposer contre le nietzschéisme que des oppositions déliées, ennemies, sans prise sur le nietzschéisme. Passant, tu n'entends rien au perspectivisme.

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Message par Invité Jeu 20 Déc 2018 - 21:49

C'est incroyable. As-tu seulement écouté jusqu'au bout René Girard ?

Tu dis que sa théorie mimétique est un lit de Procuste. Soit. Le semblable reproche qu'adressa René Girard au potenvolontarisme nietzschéen fut de « forcer la violence », de vouloir « être dévoré par le lion alors que le lion n'a pas d'appétence particulière pour la chaire humaine ». En ce sens Nietzsche serait la féministe se frappant pour étayer l'idée populaire, dans les esprits, selon laquelle les femmes (ou ceci, ou cela) sont victimes d'une discrimination d'Etat. C'est un exemple, une image.

Une fois encore, tu reproches (en critiquent le titre d'un des livres de René Girard), que celui-ci crâne en pavoisant avec sa découverte. Au fond ce serait plutôt qu'il puisse prétendre qu'il existe une vérité qui t'est insupportable. Or est-ce toi qui parle en âme et conscience ou une habitude malheureusement acquise avec la civilisation postmoderne ?

Après, il faut lire René Girard. Par quoi tu saurais d'où vient sa théorie mimétique n'étant pas elle-même un flocon de neige, un cheveu dans la soupe, un lapin sorti du chapeau... Mais je passe à mon tour.

Reste ensuite à comprendre le système du bouc-émissaire. Le seul reproche valable qu'on pourrait faire à cette merveilleuse (syn)thèse girardienne, c'est qu'elle se limite peut-être par trop au plan anthropologique, sans déborder (là où elle est pourtant très bienvenue) au plan psychologique – en quoi cela confirme la supériorité de Jung à ce sujet.

Car le mécanisme du bouc-émissaire, c'est avant tout le mécanisme de la bonne conscience. On y revient.

Autrement dit : on fait violence, donc des bouc-émissaires, dès lors qu'on oublie nos torts et qu'on croit prétendre détenir la vérité. La détention de la vérité étant ce qui, en langue chrétienne, serait ce sur quoi se bâtissent les sociétés discriminatoires. Et à l'antichrétien d'affirmer qu'il est chrétien : « moi, qui suis chrétien, détiens la vérité. La vérité ne peut contredire la Vérité. Par conséquent j'ai raison et les autres ont tort ; si bien que ma société se targue à juste titre... » Voilà la pensée antichrétienne par excellence que le christianisme put dénicher lui-même et en faire sa grandiose trouvaille qui nous accable toujours.

Tienne qui pourra contre cette puissante vérité. On se damne ou on se sauve avec elle.

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Message par Morologue Jeu 20 Déc 2018 - 22:05

C'est dommage, que nous ne soyons pas en présence l'un de l'autre, de telle sorte que tout cela puisse finir en bon vieux martyr comme tu fais tout pour que cela y vienne, "preuve" de ta foi ou vie intérieure, peu importe ! lol Je passe sur la formidable personnalisation que tu imposes au débat, d'une arrogance que tu crois d'humilité, à peu près comme tous les fidèles. Néanmoins, il est à remarquer à quel point Nietzsche dit justement que la vie est injuste, de ce qu'elle est perspective, or il faut bien qu'elle vive, et cela ne signifie pas encore que tout doive finir en carnage. Finalement, c'est toujours pareil : il faut se défendre d'être nietzschéen ! lol

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Message par Invité Jeu 20 Déc 2018 - 22:15

Ça n'est ni une pipe, ni une réponse. Que sont-ce alors tes propos ?

Dieu merci, que Vanleers ne cabotine et ne dénonce ma compression contre les spinozistes.

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Message par Morologue Jeu 20 Déc 2018 - 22:19

Bisous.

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Message par Morologue Ven 21 Déc 2018 - 11:18

Le fait est que le propos était de dire à quel point il y avait un culte et une culture de la mécompréhension autour de "Nietzsche", dont Nietzsche d'ailleurs fut déjà textuellement bien escient, dès son vivant lucide. Tout est fait pour ne pas parler du nietzschéisme en tant qu'il se déploie comme nietzschéisme, ainsi que - en fait, et en vérité - le girardisme vient s'apposer sans même pouvoir s'opposer ni - évidemment - composer avec le nietzschéisme. Il faut toujours-déjà qu'il prenne le nietzschéisme en tort, à commencer par Nietzsche en tordu. Ce n'est pas une analyse philosophique, mais un procès d'intention, comme souvent, à travers lequel encore tu en profites Agathos, pour psycho-prêcher (convertir).

Et il y a je-ne-sais-plus-quel auteur italien, vous m'en voyez navré, qui avait proposé de confronter Nietzsche à travers la forme aphoristique-même. Il estimait que "l'idiosyncratisme" nietzschéen ne pouvait se renverser que dans les mêmes termes de goûts. Où donc au fond, apposer le girardisme devant le nietzschéisme procède en même façon. Reste que, de manière générale, les autres philosophes sont dans le cas de Nietzsche : quand on s'en prend à leurs singularités perspectives, c'est généralement de mauvaise volonté, parfois de mauvaise foi, y compris entre philosophes, en dehors d'un comparatisme désastreux, serait-il studieux. Je veux dire que "Nietzsche" ne fait absolument pas exception, mais que son cas est révélateur de tous les autres, en ce qu'il insista particulièrement sur la singularisation perspective (la volonté de puissance).

Cette dernière remarque est si judicieuse, qu'elle correspond à ce que Nietzsche avait fait des présocratiques : en les rendant, les laissant et les honorant pour leurs singularités ou, si vous préférez : leurs propriétés ou typicités (leurs caractères). C'est que, par-devers vrai et faux (Vérité et mensonge en un sens extramoral), "l'étantité" (je n'ai pas trouvé meilleure formule) et la personnalité (la singularité, la propriété, la typicité - le caractère) d'un auteur, lui sont inaliénables. Voilà tout. En cela - i.e. en termes de critique de la réception pour commencer (cf. Jauss, Eco), - Nietzsche n'est que - et en toute modestie, qui peut bien être motif d'orgueil, sans arrogance ni humilité fallacieuse - le représentant des philosophes. De tous les philosophes, sans exception. Noble paradoxe, chez celui-là même qui critiqua allegretto tout l'héritage en question.

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Message par Invité Ven 21 Déc 2018 - 18:12

En tous les cas, as-tu beau jeu d'ériger Nietzsche comme double du Christ, méprisé et mal compris ?

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Message par Morologue Ven 21 Déc 2018 - 20:23

Je pouffe. Le Christ n'est pas une singularité perspective de philosophe, quoique des philosophes aient tenté de s'en saisir comme tel, pauvre fou qui jouira pauliniennement d'une telle allégation à s'en sentir sage (réaction de sectarisme aveugle et paranoïde, alors que personne ne te persécute en fait). Le dernier en date fut Frédéric Lenoir, le Christ philosophe. Le pire, c'est que tu es si hypocrite, que tu aurais été capable de me sortir un tel propos pour me contrer, dans une autre contingence situationnelle.

Nietzsche, contrairement au Christ et à toi son fidèle épigone, n'a aucun goût pour le martyr ! C'est que l'épigonie est de christianisme et, à la longue, cela prend lourdement sur le monde entier, surtout quand le monde christique s'effraie qu'on prétende s'éloigner de son phare ainsi que Nietzsche s'en éloigna. Fatalement, ce monde christique hurle à l'Antéchrist - Nietzsche en joua bien - et croit pouvoir ramener "la brebis égarée" par là dans le sein de sa Mère d’Église. Uh. C'était que ce monde chrétien voulait qu'on y pleurnichât jusqu'à la mort, à son indécrottable manière, pour de fétides raisons.

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Message par Invité Ven 21 Déc 2018 - 21:13

Tu souffres de l'interprétation théologique ordinaire de la souffrance comme adjuvant salvifique, que malheureusement tu ne remets jamais en contexte lors même que tout le Moyen Âge fut une période matériellement difficile et que, la douleur étant pour lors plus accessible que le plaisir, celle-ci devint par suite un biais par lequel la joie pouvait advenir coûte que coûte. C'est en fait un démocratisme de la théophanie dont j'ai parlé dans l'un de mes articles. Autrement dit : la multiplication des pains nourrissants devenus hosties consacrés n'est là que pour signifier que le Christ, par sa vie, a rendu les théophanies accessibles à tous.

Et pour cause : la douleur, elle, l'est (accessible). D'où vient tous les mésententes autour du cas de sainte Marthe Robin.

De toute façon, le martyr ne saurait être réduit à la martyropathie.

Le martyr, le témoin, témoigne de la vérité. Il meurt en refusant toute action militante, car l'action militante (je veux dire l'« action active ») charrie une violence insoupçonnée. Qu'il voit dans sa propre mort le témoignage de la vérité, quoi de plus réjouissant ? Il meurt par sentiment intérieur. Devrait-il aller à rebours de son sentiment ? Non – on touche au fantastique. Sa mort en martyr lui permet d'une part de vivre en harmonie avec son sentiment intérieur et d'autre part de mourir en joie, puisque sa mort confirme son sentiment. Car son sentiment mène facilement à la mort selon l'époque dans laquelle il vit et qui ne supporte pas qu'on puisse refuser la violence.

Au contraire de ce que tu dis, j'ai plutôt dans l'idée que c'est par ressentiment devant leur béatitude qu'on leur refuse, en se cachant à soi-même le motif véritable, de mourir saintement, ceci en délégitimant bien sûr leur cause.

Pour le reste : corruptio optima pessimi.

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Message par Morologue Ven 21 Déc 2018 - 21:22

Bien sûr, qu'elle est délégitimée. Car en somme, tu psycho-prêches|convertis ou cherche à convertir, prosélyte - et rien d'autre - là où il n'était que question de balayer devant la porte de Nietzsche. Tu ne réalises même pas à quel point tout ce que tu énonces juge de soi (condamne) en plus de te répéter incessamment, quand je ne fais que récuser.

Mais enfin, je me réjouis que tu sois là : tu exemplifies ce contre quoi était exaspéré mon propos, dans lequel je t'ai bien hameçonné assez vite - quoique tu sois du genre toujours-déjà dispo pour de telles controverses, et qu'il n'est pas forcément utile de t'y hameçonner.


Dernière édition par Morologue le Ven 21 Déc 2018 - 21:29, édité 1 fois

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Message par Invité Ven 21 Déc 2018 - 21:28

Tu me refuses ceci puisque tu rechignes à voir toutes les jointures entre la philosophie et la religion. Mais tu es dans la volonté de puissance et non dans l'amour. Pour l'instant, cela dit, j'attends qu'un jour (peut-être avant la Parousie) tu me répondes sur le fond, au lieu de m'assaillir par ad hominem.

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Message par Morologue Ven 21 Déc 2018 - 21:38

C'est pénible, à quel point tu es régressif. Il n'y a pas de jointures entre la philosophie et la religion, quoiqu'il y ait des philosoph(i)es religieux(ses) et qu'on puisse se faire de philosophie religion. Emblématiquement, Platon, c'est précisément l'extraction du mythe, et l'on ne peut pas dire que les philosophies modernes aient fait beaucoup de bien au christianisme, sans compter que le christianisme se débrouilla comme il put avec la philosophie antique en la falsifiant largement dans ses interprétations.

Quant à être dans la volonté de puissance, l'amour y est toujours-déjà sous l'angle nietzschéen qui devrait nous intéresser premièrement, puisque la volonté de puissance est le chaosmos métadynamique-même en tant qu'il devient, et tu opposes débilement la volonté de puissance à l'amour comme si la volonté de puissance était une bête convoitise - quoiqu'elle constitue les bêtes convoitises fatalement, aussi.

Finalement, tu prosélytises encore, et tu me sers un ad hominem selon lequel je t'ad-hominemiserais ... au moment même où je me réjouis de ta présence exemplifiante sur ce fil (ce faisant, tu continues cet œuvre) : tu parles d'un amour ! toujours sur la défensive. Où est le don ? le don de soi chrétien, dans ta démarche ? et ta volonté de puissance christicisante, ne veut-elle pas régner ? ("l'amour divin" !)

Tu as le sentiment que je veux te dominer, mais dans l'immédiat je désire surtout continuer dans la lancée du topic par l'innocence du devenir, où tu me sers évidemment dans ce dessein, serait-ce malgré toi, éprouverais-tu le sentiment d'être dindon d'une farce (ce qui serait dionysiaque, à condition que tu en ries !) - auquel titre tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même de t'infliger un tel martyr !


Dernière édition par Morologue le Sam 22 Déc 2018 - 11:29, édité 1 fois

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