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La tyrannie des minorités

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Message par maraud Sam 23 Déc 2017 - 14:39

Destin a écrit:C'est-à-dire que c'est à qui sera le plus, disons, humanitaire, et ce que j'ai d'emblée nommé individualisme commercial humanitaire...

Moi je suis moins conforme que toi, j'appelle ça la pleurniche.

Une démocratie basée sur l'émotion peut-elle se passer de pleurnicher ?




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Message par hks Sam 23 Déc 2017 - 16:00

CHINE - Dix mille morts, des cadavres "en pâte" sous les blindés et des manifestants achevés à la baïonnette par l'armée chinoise. Vingt-huit ans après, une archive britannique livre un récit cauchemardesque de la répression de Tiananmen à Pékin en juin 1989.

"Estimation minimale des morts civils 10.000". Le 5 juin 1989, Alan Donald, ambassadeur de Grande-Bretagne à Pékin, conclut un télégramme secret adressé à son gouvernement au lendemain de la répression sanglante de sept semaines de manifestations pour la démocratie en Chine. Ce document des Archives nationales britanniques, rendu public plus de 28 ans après les faits, a pu être consulté par l'AFP.

L'estimation est presque dix fois plus élevée que les évaluations admises communément à l'époque et qui faisaient généralement état de plusieurs centaines à plus d'un millier de morts. Le régime chinois, qui impose un tabou sur cette période, avait de son côté affirmé fin juin 1989 que la répression des "émeutes contre-révolutionnaires" avait fait 200 morts chez les civils et "plusieurs dizaines" du côté des forces de l'ordre.
Une démocratie ( certes populaire) pas très humanitaire

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"J'appelle "violence" ce qui excède les capacités d'intégration psychiques et  physiques.
La violence est ce rythme de perturbations non acceptables, du moins pas sans dommages potentiels."  

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Message par Invité Sam 23 Déc 2017 - 17:09

Non mais, d'accord ! ... Seulement je ne vois pas ce qu'il y a de conforme ou non, à dire individualisme commercial humanitaire ou pleurnicherie, parce que le deuxième terme me semble assez fréquent, plus fréquent que le premier. Passons. Ce qui compte, c'est qu'on s'y retrouve, mais c'est juste : c'est de la pleurnicherie. Hélas, le vrai souci, c'est que cette pleurnicherie est tellement affichée qu'elle fait passer tout pleur pour de la pleurnicherie, suite à quoi devant un pleur on sera soit anesthésié au quotidien, soit inadapté à la tristesse en question (ce qui revient au même, en fin de comptes)*.

Car entre la pleurnicherie masquant les pires intérêts du monde (comme un petit enfant ayant trop compris qu'on se faisait berner par son cinéma)* et le pleur de tristesse exprimant le réel d'un désarroi, d'une désillusion ou d'une déchéance, il y a un monde, où la pleurnicherie se contente de jouer de délusion, comme disent les psychiatres*.

Néanmoins, individualisme commercial humanitaire a sur pleurnicherie l'avantage de décrire une dynamique sociétale banquable*, quand pleurnicherie n'indique jamais que la nullité humaine de la chose - plus manifestement que dans individualisme commercial humanitaire. Affaire d'enfoirés ayant renié Coluche, c'est-à-dire de showbiz, etc.*


___________________________
* Les marchés du psy, de la parapharmacie, du bio et du développement personnel font leur pain de nos dérèglements devant la tristesse. Nous sommes devenus impuissants, or il n'y a pas de viagra pour ça, mais rien que tous ces ersatz de soma, comme dans le Brave New World d'Aldous Huxley.

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Message par maraud Sam 23 Déc 2017 - 18:11

Tu as raison, mais là, ça ne suffit plus d'avoir raison puisqu'il n'est plus question de la rationalité. Pourquoi ? parce que la rationalité dont il est question dans cette tyrannie ( autant qu'elle prenne sur une majorité d'individus) est une rationalité de circonstance.

Je m'explique: au fond de tous raisonnements justificatifs, il y a un affect qui mène la danse, et toute gesticulation, aussi logique puisse-t-elle paraître, ne sert qu'une cause: celle du but échafaudé par le sentiment. Ainsi, si mon intention est de pleurnicher, je trouverai, selon mes capacités, toutes les bonnes raisons du monde de le faire; avec toute la forme logique qu'il me sera possible de déployer pour enfumer le chaland.

Les religions fonctionnent ainsi; les politiques aussi, et chose moins attendue: la philosophie n'échappe pas à la règle.

Quand on tient son pourquoi, on s'accommode de tous les comment
, Nietzsche disait cela et, était dans le même temps, une parfaite illustration de ce qu'il tournait en dérision.

A un sentiment, je réponds par un sentiment: à celui qui se plaint je réponds par l'empathie, mais, à la condition expresse que cela ne me coûte rien d'autre que cela lui coûte, parce que si j'aime est souffre avec tout le monde, je n'aime et ne souffre avec personne. Donc si tout le monde est en "droit" de pleurnicher, personne ne l'est. Tu homo, tu est juif, tu est pauvre...alors, je suis moi aussi homo, juif, pauvre... d'une autre manière; donc, tu ne dois rien attendre de moi.

Pleurnicher, cela ne vaut que dans un monde moral, or, lorsque la pleurniche n'est, elle-même, pas morale, elle ne peut atteindre son but que dans la culpabilisation de l'autre, et lorsque que l'autre ne se sent pas coupable, il faut déborder le seul cadre de la morale pour en venir à la coercition" forcée", autrement dit: à la brutalité.


Les possibilités de brutaliser l'autre étant un sujet en soi, je n'irai pas plus loin.
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Message par Invité Sam 23 Déc 2017 - 18:29

Et pourtant, Nietzsche valorisait l'âme forte, le noble, l'aristocrate dans la démarche, celui qui a une foi nouvelle et le respect de soi, d'égoïsme supérieur, capable de dire, à l'Ancienne (grecque) : "Nous, les véridiques." Même sa volonté de puissance (car c'en est une dynamique possible, que tu décri(e)s) est une manière d'autodénonciation. Coup de maître par lequel on n'annule rien, mais on assume tout ouvertement, ce dont sont incapables les âmes faibles, viles, serviles dans la démarche, pusillanimes et sans respect de soi, d'égoïsme mesquin, incapable de dire, à l'Ancienne (grecque) : "Nous, les véridiques" - ou plutôt promptes à le dire quand ça les arrange vite.


Dernière édition par Destin le Sam 23 Déc 2017 - 22:23, édité 1 fois (Raison : corrections)

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Message par maraud Sam 23 Déc 2017 - 18:46


Nietzsche n'est pas dupe de lui-même en ce qui concerne le ressentiment, mais il est , aussi, un homme comme les autres qui se laisse aller parfois à faire un pas de côté pour telle ou telle circonstance; perso je goûte son humour et la manière qu'il a de porter une attaque.

Peut-être m'éclaireras-tu ? : "G Sand, cette vache à lait du roman...; mais Renan l'aimait." Ça me fait penser à une blague de Coluche qui disait: " non non, Sheila est bien une fille; comme Dave !"

Est-ce que c'est une figure de style ? Comment pourrait-on nommer ce procédé ?

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Message par Invité Sam 23 Déc 2017 - 22:21

Je ne vois pas où tu veux en venir, et ce n'est plus le topic. Je veux bien réfléchir au problème que tu me poses, mais en un lieu opportun.

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Message par maraud Sam 23 Déc 2017 - 23:19

Ok.

...............


Une minorité "tyrannique", signifie, finalement, une minorité active. Et l'on sait que l'innovation vient toujours d'une minorité active. Tout cela est admis, tant que cette minorité a pour objectif de seulement réformer la norme dominante. Ainsi, il peut se constituer des groupes de pressions qui défendent leurs intérêts respectifs auprès de la norme dominante. Tout cela est conforme à la démocratie.

En quoi, dans ce cas, une minorité peut-elle être tyrannique ? Quand la réforme qu'elle vise n'est autre que de vouloir remplacer la norme dominante. Or cela s'appelle une révolution.

Maintenant, on peut se demander ce qu'est véritablement la norme dominante ? Une force vive ou un ectoplasme ? Est-ce la minorité qui est tyrannique ou la majorité qui est moribonde, de sorte qu'elle ne réagit plus et que de fait elle subit.
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Message par Invité Dim 24 Déc 2017 - 11:31

Eh bien, on veut supprimer le nom de Colbert des écoles, etc. de ce qu'il rédigea le Code noir (traitement des esclaves). Hélas, ce code fut un progrès, relativement à l'époque dans laquelle il fut rédigé. Je n'ai pas les détails en tête, mais c'est ce que j'ai lu dans le magazine l'Histoire de ce mois ou du mois dernier. Sur quoi donc la tyrannie des minorités est avant tout la tyrannie de la bêtise présentiste/tyrannie de la guerre des mémoires. Or, cela affecte-t-il tant la norme "dominante" que cela ? Le problème, c'est que "la majorité" elle-même est minorisée/communautarisée (les catholiques depuis le MPT, par exemple) : nous ne sommes plus tous que des catégories-marketing. Si norme dominante il y a, c'est la transaction monétaire, et elle n'a pas d'odeur, ni de couleur, ni rien d'autre qu'une valeur numérique, dans une dynamique de croissance. Voilà la norme dominante. A partir de là donc, la tyrannie des minorités (tyrannie de la bêtise présentiste/tyrannie de la guerre des mémoires) est exactement liée à la bêtise présentiste de la majorité/oubli de l'Histoire*. C'est gravement débile.

En somme, c'est une maladie du modernisme, type : "Nous avons tout modernisé, modernisons-même le souvenir. Or, cette modernisation ayant ses limites, nous ignorerons progressivement le souvenir, dans notre progressisme modernisant. Notre amnésie servira un avenir transfrontière transgénique transgenre, propice - précisément - à toutes les monétaires transactions." Aussi la tyrannie des minorités (tyrannie de la bêtise présentiste majoritaire comme minoritaire/tyrannie de la guerre des mémoires/oubli de l'Histoire*) signe-t-elle ce qu'Hannah Arendt, Francis Fukuyama, Philippe Muray, Peter Sloterdijk et d'autres, nommèrent Fin de l'Histoire, Post-Histoire, qui nous fait entrer soit dans l'amnésie active rendant à l'instant déculturé, soit dans l'éternisation du même, soit dans la logique de flux libidinaux purs dont la monnaie est la matérialisation, soit dans l'absence d'aventure universelle, etc. Ce qui est proprement un trait du post-moderne (Jean-François Lyotard), du sur-moderne (Marc Augé), de l'hyper-moderne (Gilles Lipovetsky) ou du pseudo-moderne (Bruno Latour).

Tous les constats philosophiques, moraux et sociopolitiques en termes de devenir contemporain, concordent peu ou prou, et il ne faut pas s'arrêter à des tournures contre-intuitives ou paradoxales telles que Fin de l'Histoire, là uniquement comme patent signe des temps à mon avis : l'essentiel étant ce que les auteurs veulent dire par là. Au-delà, le post-moderne est la fin des grands récits, le sur-moderne la standardisation des flux et des places, l'hyper-moderne l'accélération narcissique de l'ensemble, le pseudo-moderne ses illusions peu reluisantes quant à la condition humaine.

Sorte d'american dream ayant tourné, comme le petit lait, à la mondialisation exponentialiste impossible donc déchéante (croissance économique limite). Cela rejoint alors les topics sur le Déclinisme ou Décadence d'Onfray, mais uniquement parce qu'au milieu de cette soupe néoréaliste (Guy Debord, Jean Baudrillard) les minorités s'ébrouent un peu piteusement, quoique perceptiblement tyranniques : symptômes de la tyrannie de la bêtise présentiste majoritaire comme minoritaire/tyrannie de la guerre des mémoires/oubli voire déni de l'Histoire*.

Sur quoi dans l'ensemble, nous pourrions résumer cela à l'hegelienne lutte pour la reconnaissance or, cette lutte n'ayant sociopolitiquement lieu qu'encontre les symboles euro-américains, elle consacre tragicomiquement la domination sophistique blanche dans toutes les mentalités, de sorte à créer elle-même les conditions de son étirement ad libitum par la Fin de l'Histoire post-sur-hyper-pseudo-moderne, trollilol !


Du moins considéré-je que c'est une photographie assez fidèle de l'actualité. Sur quoi, comme dirait Sartre : du moment qu'on a qualifié notre pour-soi, la néantisation consciencielle se projette instantanément vers d'autres choix. Liberté ontologique quasi-automatiquement (ré)active à nier, afin de se réapproprier le sens. So, sometimes, I wonder ...


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* Oubli, qui n'est vraiment un problème que pour une civilisation se prétendant éclairée comme la nôtre, dépourvue de mythe fiable.

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Message par maraud Dim 24 Déc 2017 - 12:00


Il n'y a donc pas de norme dominante, et pas non plus de tyrannie des minorités, mais juste le processus logique de la décomposition d'un organisme nommé Occident;va-t-il tout emporter avec lui ?

Faut imaginer le truc: un char défilant dans une gay pride politicoéconomicodémocraticopathético machin réclamant un nouvel ordre, avec pour arguments des missiles nucléaires intercontinentaux.


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Message par Invité Dim 24 Déc 2017 - 12:14

Entre Emil Cioran, Albert Caraco et Milan Kundera ? ... C'est trop surfait pour être vrai. Je répète alors mon final :
Destin a écrit:Du moins considéré-je que c'est une photographie assez fidèle de l'actualité. Sur quoi, comme dirait Sartre : du moment qu'on a qualifié notre pour-soi, la néantisation consciencielle se projette instantanément vers d'autres choix. Liberté ontologique quasi-automatiquement (ré)active à nier, afin de se réapproprier le sens. So, sometimes, I wonder ...
Ne soyons pas complaisants.

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Message par rentan Dim 24 Déc 2017 - 14:58

kercoz a écrit:
Crosswind a écrit:....mais d'une déficience d'empathie. C'est le rôle d'un parent, dont la main laisse la bride folle à l'enfant pour mieux lui indiquer la direction des bons pâturages. Qu'un môme ne réalise pas les souffrance n'est que normal, il ne les a jamais vécues, tout vert qu'il est. Ce n'est que progressivement, au long de l'éducation, science ingrate s'il en est, que des adultes peuvent délicatement inculquer à leur progéniture l'idée d'empathie, d'éthique discutée, sans cesse remise sur le métier.

Je suis dans une phase provoc, faut en profiter.
T'as tout faut, crosswind. L' empathie est un processus physiologique découlant de l' agressivité intra spécifique. Ca désenchante, mais c'est comme ça. Le bien n' est qu' un moindre mal.

Vous avez tout faux tous les deux, je pense. Je me base sur mon expérience personnelle, j'étais empathique depuis l'enfance, naturellement et avec tout ce que je pensais vivant, y compris les objets donc.
Mes deux frères ayant reçu la même éducation n'étaient pas du tout dans le même délire.
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La tyrannie des minorités - Page 2 Empty L'antidreyfusisme de gauche à la source de la tyrannie des minorités ?

Message par Invité Dim 24 Déc 2017 - 15:00

L'antidreyfusisme de gauche à la source de la tyrannie des minorités ?

Discours indirect libre de la défense de Klaus Barbie à son procès de 1987, par Alain Finkielkraut :
Alain Finkielkraut, /la Mémoire vaine/, 1989, NRF Gallimard, p.60-61, a écrit:Vous nous demandez de souffrir avec vous, mais votre mémoire n'est pas la nôtre et vos lamentations narcissiques ne nous font pas pleurer, ont signifié Me Vergès et ses comparses [Me M'Bemba, congolais, et Me Bouaïta, algérien] aux Occidentaux [lors du procès d'un ancien SS extradé en France en 1987, Klaus Barbie, condamné a posteriori pour crimes contre l'humanité par le parquet de Lyon seul - pas de tribunal international extraordinaire comme à Nuremberg - et défendu donc par Me Vergès, Me M'Bemba et Me Bouaïta].
C'est tout l'enjeu contemporain : un salopard par définition (le SS Klaus Barbie, acteur de "la solution finale" pas si finale en fin de comptes heureusement) au sein de l’État de droit, obtient d'être défendu par le Français Vergès, le Congolais M'Bemba, et l'Algérien Bouaïta. Habile, dirait OSS117.
Fatalement habile, puisque ce salopard par définition adopte les pigments d'avocats congolais et algérien, par lesquels il prouverait de fait son non-racisme contrairement à "la solution finale" devant le juif, où soudain l'antisémitisme ne serait plus un racisme dans la démarche, mais une catégorie spéciale de multiculturalisme revêche. Terriblement efficace.
Pire encore : le tribunal jugeant Klaus Barbie n'est plus, comme à Nuremberg fin 40's, un tribunal de qualité internationale, mais "rien qu'"un tribunal français, désinternationalisant le problème du crime contre l'humanité, par nature international de ce qu'il permet de condamner les forfaits administratifs/étatiques, avec quelque ingérence dans la démarche.
Nécessaire ingérence, quand les institutions s'y mettent, à commettre "l'inhumain à visage humain".
En effet, pour radicales que furent certaines "solutions politiques" avant et alentour le nazisme, aucune n'avait démontré la terreur du progrès rationnel militaro-industriel bureaucratique comme le nazisme : l'abattage managérial d'humains.

Or, c'est donc l'invention de leur discours et ses effets sur le monde contemporain, que relate Alain Finkielkraut (à la défense de Klaus Barbie).
Alain Finkielkraut, /la Mémoire vaine/, 1989, NRF Gallimard, p.60-61, a écrit:Vous nous demandez de souffrir avec vous, mais votre mémoire n'est pas la nôtre et vos lamentations narcissiques ne nous font pas pleurer, ont signifier Me Vergès et ses comparses aux Occidentaux. Car c'est vous, Occidentaux, qui refusez de partager la terre avec d'autres peuples [la décolonisation prenait fin] ;
Puissante défense, indéniablement, qui noie pourtant le poisson (les faits) dans l'océan (d'autres faits) afin de distorsion : il s'agit de détourner la culpabilité contre l'accusation, afin que soudain elle se croit et soit crue illégitime, devant le jugement rétrospectif de Klaus Barbie.
Il faut faire dire à l'accusation : c'est vrai, Klaus Barbie, c'est moi. Ce qui sous l'angle comparatif historique, est carrément pousser mémé dans les orties. Non que la Shoah serait quelque nouveau sacré, mais du seul point de vue des réalités scientifiques (du seul point de vue de l'Histoire méthodologique qui s'écrit judicieusement de nos jours).

Le discours de la défense de Klaus Barbie, évidemment, est anti-impérialiste au nom d'un internationalisme non-communiste, retirant de l'anti-impérialisme et de l'internationalisme communistes toute leur charge ressentimentale pourtant. Bref, encore et toujours, il s'agit de faire culpabiliser l'accusation pourtant dans sa raison, soit donc d’inoculer la folie au monde, et tout cela pour quoi ? ... Défendre un salopard par définition, le SS Klaus Barbie acteur de "la solution finale", poursuivi 40 ans après les faits à cause de l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité.
Crimes contre l'humanité, dont on peut éventuellement retrouver des traces voire des dimensions dans certaines manières de colonisation diversement autour de la planète, sans que cela ne change rien au cas nazi, dans l'Europe des années 30-40, diable.
Alain Finkielkraut, /la Mémoire vaine/, 1989, NRF Gallimard, p.60-61, a écrit:... c'est vous qui, vous prenant pour le centre de l'univers, cherchez à remplir de votre seule existence, de votre seule race le concept d'humanité et les archives de l'histoire.
Le procès de l'Occidental en raciste nombriliste fini, donc ; de l'Occidental en salopard par définition, au déni de toute raison. C'est la défense multiculturaliste revêche de Klaus Barbie, qui non contente de retordre les faits, devient accusatrice à te culpabiliser un juif d'être juif - et pas que les juifs, d'être ce qu'ils sont à leur tour quant à eux - au sein d'un camp de la mort, tout en parvenant à leur faire croire qu'ils sont les bourreaux, et que leur châtiment est mérité.
Juridiquement, il y a de quoi s'inspirer d'une telle défense, quand on veut devenir ou que l'on est avocat. Pour se faciliter la vie d'ailleurs, on lira avec profit la Mémoire vaine, de Finkielkraut, qui synthétise assez bien la chose en méta-analyse post-journalistique, à mettre en perspective sur le temps long. C'est très bien.
En tout cas, ce que l'on observe très bien, c'est que le multiculturalisme revêche a fait de sacrées émules dans nos mondes médiatisés, de sorte désormais qu'un souverainisme revêche a point, tel que celui des allégués néo-réacts et autres alt-right. Voir aussi Philitt : Homo reactus : où en est l’homo festivus retourné ?
Alain Finkielkraut, /la Mémoire vaine/, 1989, NRF Gallimard, p.60-61, a écrit:Par notre truchement [à nous, avocats de la défense de Klaus Barbie], en effet, c'est l'humanité elle-même qui s'esclaffe et qui dit que votre désastre n'est pas son affaire.
Bref, le multiculturalisme revêche dans toute sa superbe, donc, que l'on retrouve assez bien dans les discours culturels d'Alain Soral et Dieudonné M'Bala M'Bala. Eux, toujours prêts à donner de la voix à pire qu'un souverainiste revêche, assurément, tels que - respectivement - Tarik Ramadan et Robert Faurrisson, les bougres ! ...

... Mais le pire souligné par Alain Finkielkraut alors, c'est que l'on perd totalement la notion juridique de crime contre l'humanité, et que l'on tourne - comme le petit lait - au sentimentalisme mièvre et crétin (même si Finkielkraut reste poli et respectueux). Le sous-titre de son ouvrage, la Mémoire vaine, dit bien du crime contre l'humanité. C'est qu'il faut lui conserver son caractère, à ce crime, afin de ne pas le rendre possible au nom même de la lutte contre lui, ce qui ressort d'un monde de fous, et en tout cas d'un monde affolé par de tels discours que la défense de Klaus Barbie par les avocats Vergès, M'Bemba et Bouaïta.
Pire encore, si "la [noble] négritude" d'un Léopold Sedar Senghor, ainsi que "la [sublime] matité" d'un moudjahidin ou d'un hashishin, venaient à se reconnaître respectivement pour M'Bemba ou Bouaïta : elles se perdraient dans un communautarisme décadent et dégénérescent leurs valeurs à elles dans le néant qu'ils sont eux, du moins au plan culturel - non pas au plan du coup advocatif, techniquement, certes.
Alain Finkielkraut, /la Mémoire vaine/, 1989, NRF Gallimard, p.60-61, a écrit:Ce qui saisit dans un tel raisonnement [que le leur, aux avocats], ce n'est pas que des hommes se soient faits les avocats du diable en employant toutes les ressources de leur talent à innocenter Barbie des forfaits horribles qui lui étaient reprochés (cette mission leur était impérativement confiée par l’État de droit qui se désavouerait lui-même s'il retirait ses garanties à certaines catégories de criminels), c'est de voir resurgir, à l'occasion du procès d'un officier SS, une tradition dont on pouvait raisonnablement penser qu'elle ne survivrait pas à la tentative d'extermination des Juifs par les nazis : l'antidreyfusisme de gauche.
Or là, le péguyste Finkielkraut touche la tête d'épingle de son sujet à mon avis, qui le poursuit toujours actuellement peu importe les raisons, Finkielkraut ressortirait-il desdits souverainistes revêches - et revêches sous le coup d'un tel multiculturalisme revêche que celui épinglé par ses soins, à travers la défense de Klaus Barbie en 1987.

C'est qu'il faut revenir à l'affaire Dreyfus, qui occupa bien l'esprit français pendant 20 ans à la charnière du XIXème et du XXème siècles. A cette époque en effet, l'officier français de l'armée française Alfred Dreyfus (de religion juive) est accusé et condamné au bagne pour haute trahison (intelligence avec l'Allemagne). Il se trouve évidemment que le salopard dans l'affaire était un autre officier français de l'armée française (de religion catholique), mais justice ne pourra être faite qu'après maints et maints esclandres journalistiques publics, dans lesquels s'illustrèrent les antisémites d'époque (notoirement : Maurras, Bernanos) qui satisfaisaient assez bien leur monde hélas.

Mais ce n'est pas cela, précisément, que l'affaire Dreyfus. L'affaire Dreyfus, c'est bêtement l'histoire d'un État-major qui refuse de revenir sur l'un de ses jugements, alors qu'il a tort, au cœur même de l’État de droit pourtant. Je crois qu'on aurait pu le prendre en défaut moins vertement et moins publiquement (il aurait pu être possible de ne pas en venir à J'accuse, où Zola finalement se paie d'arrogance, ce qui n'allait pas pour ménager les susceptibilités adverses, pourtant à même de pouvoir réviser le jugement) ; je pense donc qu'on aurait potentiellement pu concilier raison d’État et droit des personnes. Néanmoins, on ne refait pas l'Histoire, et alors éclata manifestement l'antidreyfusisme majoritaire, y compris de gauche, car on avait d'autres chats à fouetter que de se prendre la tête avec "ça", y compris parce que "ça" ressortait des croyants juifs hélas.

Cette mentalité et ses démarches étaient peu judicieuses, et finalement assez lâches, puisque les gens ne réalisaient pas qu'à la place d'un Dreyfus, ils auraient certainement préféré le droit des personnes à la raison d’État - bande de lapins de la fable de La Fontaine, ressortant de leurs terriers insouciamment après que le danger ait emporté l'un des leurs ... pauvres diables, pauvres bougres, pauvres hères ... Pour autant, on ne peut pas exactement leur en vouloir : n'avaient-ils pas non plus de bonnes raisons de croire en la bonne foi de leur État-major et, plus généralement, en la bonne marche de leur justice, en cette IIIème République ? ... Ce n'est pas moi qui viendrait le leur reprocher.

Mais enfin, Dreyfus était innocent, et c'est aussi par antisémitisme qu'une partie de la gauche se soucia peu de le voir au bagne sous le coup d'un jugement trompé par le vrai traître à la patrie. Eh bien, Alain Finkielkraut voit cet antidreyfusisme de gauche non sans bonne raison, ressurgir dans ce multiculturalisme revêche. Lui, et tous les souverainistes revêches réagissant alors à pareille horreur effectivement, eux et lui, allégués néo-réacts et autres alt-right, à l'exception des extrémistes entre eux (Soral, Dieudonné, etc.). Voir aussi Philitt : Homo reactus : où en est l’homo festivus retourné ?

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Message par kercoz Dim 24 Déc 2017 - 15:04

maraud a écrit:Ok.

...............


Une minorité "tyrannique", signifie, finalement, une minorité active. Et l'on sait que l'innovation vient toujours d'une minorité active. Tout cela est admis,.

Non. L' innovation vient d' une marginalité et la minorité n'est qu' une ( parfois) des formes de marginalité.
La minorité ne se sais minoritaire que lorsqu' elle est plurielle. Et elle l' est et donc le sait que lorsque la destructuration du modèle initial , lui permet de former groupe.

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Message par rentan Dim 24 Déc 2017 - 15:17

Pour donner mon sentiment sur le fil du sujet, il est évident que "diviser pour mieux régner" reste encore la meilleure solution pour pouvoir continuer à faire du profit dans une société d'humains.

Bien entendu, les révoltes des minorités sont réelles à la base et justes, mais la force d'une société basée sur le profit est qu'elle s'adapte à tout. Si on ne peut éviter un désordre, "feignons de l'avoir organisé".

C'est tellement évident à travers l'histoire des Hommes que rien ne change vraiment que quand cela devient inutile de continuer dans une voie, le facteur risque étant supérieur au facteur rentabilité voire pire, la minorité opprimée devenant un nouveau gisement de profits, des consommateurs éventuels. Même l'émotion est un facteur économique, je ne dis pas qu'elle n'est pas ressentie, mais elle est abondamment exploitée et pas toujours pour le bien de la cause défendue.
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Message par Glorfindelendil Dim 24 Déc 2017 - 17:19

Ah ... lalalalala ....

Confucius et Mencius ...
Confucius avait dit mainte fois que gouverner la Chine était possible pour tout les hommes/(femmes) au moins que celui ci possède les vertus et le bonheur envers son peuple ... Par de la bienveillance ...

tyrannie des minorités (en bas) comme ceux d'en haut.

On est dans une relation de perdant - perdant c'est dommage de ne pas avoir une relation de gagnant - gagnant surtout quand on est capable de le faire ...La tyrannie des minorités - Page 2 341102842
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Message par baptiste Mar 2 Jan 2018 - 9:17

rentan a écrit: Même l'émotion est un facteur économique, je ne dis pas qu'elle n'est pas ressentie, mais elle est abondamment exploitée et pas toujours pour le bien de la cause défendue.

L'émotion est même le facteur économique numéro un, pas de consommation excessive sans investissement dans le bonheur de posséder. Posséder le dernier téléphone portable, le dernier modèle à la mode, effectuer le séjour de rêve au bout du monde... voilà le seul objectifs des messages publicitaire,suggérer des émotions positives liées au plaisir d'acheter.

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Message par kercoz Mar 2 Jan 2018 - 9:25

baptiste a écrit: voilà le seul objectifs des messages publicitaire,suggérer des émotions positives liées au plaisir d'acheter.

Ce qui est sidérant c'est la possibilité, actuellement, d' utiliser le qualificatif de "suréquipé"!

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Message par Bergame Mar 2 Jan 2018 - 11:04

Ah oui, bien vu. C'est effectivement assez... cynique.

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Message par kercoz Mar 2 Jan 2018 - 11:11

Bergame a écrit:C'est assez... cynique.

pour rejoindre l' interrogation sur le déclinisme, c'est même effrayant . Ca marque le début d' un mouvement qui se veut présenter l' immoral comme amoral ou inéluctable: en période de pénurie, la répartition de la pénurie n' étant pas possible, il faudra limiter le % d' accédant au mode de vie ( non négociable) et ne pas présenter cet égoïsme comme obscène mais valorisant pour les heureux bénéficiaires.

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Message par maraud Mar 2 Jan 2018 - 11:31

kercoz a écrit:
baptiste a écrit: voilà le seul objectifs des messages publicitaire,suggérer des émotions positives liées au plaisir d'acheter.

Ce qui est sidérant c'est la possibilité, actuellement, d' utiliser le qualificatif de "suréquipé"!

Il est assez logique de dire " suréquipé" lorsque l'on a admis la "surconsommation" et donc le "sur-désir". Le terme suréquipé me fait penser à une sorte d'apologie du surpoids, de l'obésité dans l'ordre de la conso. C'est à l'image de ces hamburgers américains qui connaissent un grand succès par la " sur-quantité " de viande qu'ils proposent... Règne de la quantité!

Et celui qui, au regard de la norme dominante, est un petit consommateur est, quelque part, qualifié d'anorexique.
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Message par kercoz Mar 2 Jan 2018 - 11:43

Ce qui est tres fort ( de café ?), c'est que le terme "suréquipé" contient en lui même une connotation négative. C'est quasi identique à tropéquipé !
Mais le retournement de concept est une pratique politique sociologique courante.
Le contrat social, par exemple est l' échange de l' agressivité contre la protection du groupe. On nous présente actuellement une rupture du contrat par l' abandon des "pludémunis", et une mauvaise répartition des gains de productivité issus de ce contrat, sans que les signataires puissent récupérer leur agressivité qui va être criminalisée. Le pire c'est que ça marche ! Le pauvre est con il est persuadé que c'est de sa faute s' il est pauvre et le chef des privilégiés "assume" cette arnaque.

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Message par maraud Mar 2 Jan 2018 - 14:43

Kercoz a écrit:Mais le retournement de concept est une pratique politique sociologique courante.

Je crois que c'est plus grave encore: nous n'avons plus de problème avec la contradiction et le non-sens, ainsi, on peut dire une chose et son contraire dans la même phrase sans que notre sens logique ne proteste. Et si le sens logique ne se manifeste pas, ne faut-il pas parler de santé mentale ?

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