Raymond ARON
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Bergame
kercoz
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kercoz- Digressi(f/ve)
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Re: Raymond ARON
Kercoz, ce n'est pas suffisant. Balancer un lien audio, comme ça, ça ne peut constituer un topic. Livre-nous un résumé de cette conférence, stp, voire une analyse.
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...que vont charmant masques et bergamasques...
Bergame- Persona
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Re: Raymond ARON
Je pensais bien faire , il y a 5 cours . Je posais ça comme un info ...Pour l' analyse ou même résumé, je n' ai vraiment pas le temps et je n' ai écouté tout.Bergame a écrit:Kercoz, ce n'est pas suffisant. Balancer un lien audio, comme ça, ça ne peut constituer un topic. Livre-nous un résumé de cette conférence, stp, voire une analyse.
J' efface donc .
kercoz- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 4784
Date d'inscription : 01/07/2014
Re: Raymond ARON
En effet.
Et, sinon, il y a un sujet coups de cœur dans la rubrique Régression : https://digression.forum-actif.net/t193p60-coups-de-coeur
Dans cette même rubrique, rien n'empêche de créer un sujet ressource audio , comme c'est le cas pour d'autres types de media.
D'autre part, s'il y a un sujet sur Aron, il a plutôt vocation à être dans les Contemporains.
Sujet déplacé là-bas en attendant de voir ce que devient ce sujet. Sait-on jamais :)
Et, sinon, il y a un sujet coups de cœur dans la rubrique Régression : https://digression.forum-actif.net/t193p60-coups-de-coeur
Dans cette même rubrique, rien n'empêche de créer un sujet ressource audio , comme c'est le cas pour d'autres types de media.
D'autre part, s'il y a un sujet sur Aron, il a plutôt vocation à être dans les Contemporains.
Sujet déplacé là-bas en attendant de voir ce que devient ce sujet. Sait-on jamais :)
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L'effet dévore la cause, la fin en a absorbé le moyen.
Paul Valéry, Poésie et pensées abstraites
(cité par Herbert Marcuse, in L'homme unidimensionnel)
hks : On le sait bien, une fois que un tel est parti (faché) on se retrouve seuls comme des imbéciles.
Re: Raymond ARON
Jai écouté cette conférence hier soir.
Entre parenthèses, on ne peut que conseiller à tous d'aller regarder l'effort que fait Radio France, cet été, pour nous ressortir des pépites, et tout cela en gratos sur France-Cultureplus.fr, la série sur Proust sur Inter, etc.
Pour synthètiser, la conférence d'hier se rapportait à la philosophie et l'histoire et mettait en place la difficulté du rapport : contrariété ou tout à l'opposé, affinité voire identité entre ces deux recherches.
Aron distinguait alors deux options en gros : la philosophie ne peut être histoire ou s'intéresser vraiment à l'histoire, puisqu'elle est une recherche normée par l'universel et que l'histoire, c'est la particularité : le ou les faits singuliers qui se produisent une fois et plus jamais ensuite.
Il ne s'attardait pas trop à creuser cette première vue, puisque son sujet est l'autre branche de l'alternative : la philosophie et l'histoire, c'est un peu pareil.
Il pointe aussitôt que l'origine philosophique de cela est Hegel. Récapitulation rapide des principales thèses de Hegel sur le mode "ce qu'expose le concept, l'histoire le démontre avec la même nécessité" (il ne cite pas celle-là mais d'autres, je résume).
A partir de là, Aron croit discerner trois branches qui partent de ce tronc hégelien : le marxisme, l'historicisme, l'existentialisme.
J'ai écouté plus distraitement la fin de son cours, où il fait une auto-biographie intellectuelle pour justifier le fait - qui lui fut reproché par Sartre plus tard, en 68 - qu'il traite de la même question qu'il a traitée il y a trente ans dans sa thèse...
Si j'étais méchant - mais c'est pas mon genre, vous me connaissez - je dirais qu'il faut expliquer pourquoi on sert du réchauffé à notre belle jeunesse avide de nouveautés. Aron a pu légitimement s'opposer à Sartre par une plus grande cohérence, mais celle qui consiste à répéter pendant trente ans la même chose peut aussi être qualifiée par des mots moins agréables et auto-gratificateurs, d'autant qu'ici, on se les sert soi-même. Aron a le droit de s'aimer, mais pourquoi faudrait-il que cela soit l'objet d'un enseignement ? En quoi les us et coutumes, l'ethos propre au mandarin feignasse qui récite sa messe rédigée il y a trente ans sont-ils appelés à devenir un modèle ou une norme régulatrice pour ceux qui prétendent à lui succéder ?
J'ai résolu tout de même de lui laisser sa chance et d'écouter ce soir la deuxième conférence, mais bon, voilà en gros mon résumé de la première.
Pour les questions, à part celle qui précède immédiatement, je n'en ai aucune pour l'instant.
Entre parenthèses, on ne peut que conseiller à tous d'aller regarder l'effort que fait Radio France, cet été, pour nous ressortir des pépites, et tout cela en gratos sur France-Cultureplus.fr, la série sur Proust sur Inter, etc.
Pour synthètiser, la conférence d'hier se rapportait à la philosophie et l'histoire et mettait en place la difficulté du rapport : contrariété ou tout à l'opposé, affinité voire identité entre ces deux recherches.
Aron distinguait alors deux options en gros : la philosophie ne peut être histoire ou s'intéresser vraiment à l'histoire, puisqu'elle est une recherche normée par l'universel et que l'histoire, c'est la particularité : le ou les faits singuliers qui se produisent une fois et plus jamais ensuite.
Il ne s'attardait pas trop à creuser cette première vue, puisque son sujet est l'autre branche de l'alternative : la philosophie et l'histoire, c'est un peu pareil.
Il pointe aussitôt que l'origine philosophique de cela est Hegel. Récapitulation rapide des principales thèses de Hegel sur le mode "ce qu'expose le concept, l'histoire le démontre avec la même nécessité" (il ne cite pas celle-là mais d'autres, je résume).
A partir de là, Aron croit discerner trois branches qui partent de ce tronc hégelien : le marxisme, l'historicisme, l'existentialisme.
J'ai écouté plus distraitement la fin de son cours, où il fait une auto-biographie intellectuelle pour justifier le fait - qui lui fut reproché par Sartre plus tard, en 68 - qu'il traite de la même question qu'il a traitée il y a trente ans dans sa thèse...
Si j'étais méchant - mais c'est pas mon genre, vous me connaissez - je dirais qu'il faut expliquer pourquoi on sert du réchauffé à notre belle jeunesse avide de nouveautés. Aron a pu légitimement s'opposer à Sartre par une plus grande cohérence, mais celle qui consiste à répéter pendant trente ans la même chose peut aussi être qualifiée par des mots moins agréables et auto-gratificateurs, d'autant qu'ici, on se les sert soi-même. Aron a le droit de s'aimer, mais pourquoi faudrait-il que cela soit l'objet d'un enseignement ? En quoi les us et coutumes, l'ethos propre au mandarin feignasse qui récite sa messe rédigée il y a trente ans sont-ils appelés à devenir un modèle ou une norme régulatrice pour ceux qui prétendent à lui succéder ?
J'ai résolu tout de même de lui laisser sa chance et d'écouter ce soir la deuxième conférence, mais bon, voilà en gros mon résumé de la première.
Pour les questions, à part celle qui précède immédiatement, je n'en ai aucune pour l'instant.
Dernière édition par Courtial le Sam 2 Aoû 2014 - 0:49, édité 1 fois
Courtial- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2030
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Raymond ARON
J'avoue que Raymond Aron ne m'a jamais excité. Ce n'est même pas pour des raisons politiques, c'est juste que je ne comprends pas en quoi il mérite d'être lu. Mais du coup je le connais très mal, alors puisque l'occasion est là d'en apprendre sur lui en étant dispensé de se farcir ses bouquins, j'en profite.
Je crois que j'ai compris l'idée : l'histoire, c'est le lieu du singulier.
Je ne comprends pas comment on peut en déduire un classement en tout ou rien : ou bien il n'y a que l'histoire, ou bien pas d'histoire. Ne serait-ce pas juste une pose pour se réserver l'originalité d'être, lui, dans le juste milieu? Originalité qui évidemment ne saute pas aux yeux.
Voici donc ce que je soupçonne, moi qui n'ai pas écouté : c'est ce que dans mon idiolecte j'appelle la philosophie de séminaire. Une première partie : les idéalistes (ou équivalent). Une deuxième : les matérialistes (ou équivalent). Une brillante synthèse : il faut trouver un juste milieu, qui est la foi chrétienne, euh non, ça c'est au séminaire, qui est la pensée de Raymond Aron.
Bien sûr, j'ai honte de penser des choses comme ça sans même savoir ce que dit le monsieur! Mais c'est pour qu'on me corrige!
Je crois que j'ai compris l'idée : l'histoire, c'est le lieu du singulier.
Je ne comprends pas comment on peut en déduire un classement en tout ou rien : ou bien il n'y a que l'histoire, ou bien pas d'histoire. Ne serait-ce pas juste une pose pour se réserver l'originalité d'être, lui, dans le juste milieu? Originalité qui évidemment ne saute pas aux yeux.
Voici donc ce que je soupçonne, moi qui n'ai pas écouté : c'est ce que dans mon idiolecte j'appelle la philosophie de séminaire. Une première partie : les idéalistes (ou équivalent). Une deuxième : les matérialistes (ou équivalent). Une brillante synthèse : il faut trouver un juste milieu, qui est la foi chrétienne, euh non, ça c'est au séminaire, qui est la pensée de Raymond Aron.
Bien sûr, j'ai honte de penser des choses comme ça sans même savoir ce que dit le monsieur! Mais c'est pour qu'on me corrige!
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amicus plato sed magis amica veritas
euthyphron- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 1502
Date d'inscription : 01/06/2011
Re: Raymond ARON
Si on laisse de côté sa thèse sur la Philosophie de l'histoire, il y a quand même des trucs très bons, comme par exemple ses Leçons sur la société industrielle et pas mal d'articles qui valent la peine.
J'avais causé de choses du même genre avec Bergame (cela doit se trouver quelque part ici) mais j'avais été assez vite désobligeant en disant en gros que c'était bien que des philosophes s'occupent un peu de mettre de l'ordre dans le bordel sans nom du discours sociologique. Que par exemple, j'étais ébloui par l'intelligence, la nouveauté, la profondeur d'un type comme Weber, mais pourquoi il n'est pas capable d'écrire un bouquin construit, présentant une suite d'idées, etc.
En pratique, je lis donc Aron, Boudon, Levi-Strauss, Bourdieu, Méda, dont je ne sais pas très bien si ce sont les meilleurs sociologues, mais qui sont des philosophes et qui savent donc trousser le compliment de manière à ce que je comprenne.
J'avais causé de choses du même genre avec Bergame (cela doit se trouver quelque part ici) mais j'avais été assez vite désobligeant en disant en gros que c'était bien que des philosophes s'occupent un peu de mettre de l'ordre dans le bordel sans nom du discours sociologique. Que par exemple, j'étais ébloui par l'intelligence, la nouveauté, la profondeur d'un type comme Weber, mais pourquoi il n'est pas capable d'écrire un bouquin construit, présentant une suite d'idées, etc.
En pratique, je lis donc Aron, Boudon, Levi-Strauss, Bourdieu, Méda, dont je ne sais pas très bien si ce sont les meilleurs sociologues, mais qui sont des philosophes et qui savent donc trousser le compliment de manière à ce que je comprenne.
Courtial- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2030
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Raymond ARON
Suite et fin du journal.
Dans la deuxième session, Aron revient sur l'historicisme, en évoquant un "cercle historiciste" (on imagine sur le modèle : cercle anthropologique, cercle sceptique, etc.)
Ce sont des conditions historiques qui me permettent de penser ma pensée, y compris ma pensée de l'historicité.
Indication du fait que cela doit être distingué d'un scepticisme.
Cette différence ne sera pas développée immédiatement car suit derrière un nouveau tunnel consacré à la contemplation auto-érotique, que j'ai écouté 10 minutes avant de renoncer.
J'ai baissé le rideau vers la 20ème minute.
Next !
Dans la deuxième session, Aron revient sur l'historicisme, en évoquant un "cercle historiciste" (on imagine sur le modèle : cercle anthropologique, cercle sceptique, etc.)
Ce sont des conditions historiques qui me permettent de penser ma pensée, y compris ma pensée de l'historicité.
Indication du fait que cela doit être distingué d'un scepticisme.
Cette différence ne sera pas développée immédiatement car suit derrière un nouveau tunnel consacré à la contemplation auto-érotique, que j'ai écouté 10 minutes avant de renoncer.
J'ai baissé le rideau vers la 20ème minute.
Next !
Courtial- Digressi(f/ve)
- Nombre de messages : 2030
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Raymond ARON
Dejà il est lisible.Euthyphron a écrit:
c'est juste que je ne comprends pas en quoi il mérite d'être lu.
Il était lui-même un lecteur ( très vaste culture ) et un excellent critique des textes qu'il lisait.
"Les Étapes de la pensée sociologique" propédeutique intelligente.
hks- Digressi(f/ve)
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Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 04/10/2007
Re: Raymond ARON
Toutà fait : j'avais oublié de le citer, je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt.
Courtial- Digressi(f/ve)
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Date d'inscription : 03/07/2008
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